Et le Christ, que va-t-il nous offrir pour Noël ?
par Louis Pernot (novembre 2011)
par Louis Pernot (novembre 2011)
par Florence Blondon (novembre 2011)
par Florence Blondon (septembre 2011)
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par Louis Pernot (avril 2011)
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par Louis Pernot (fevrier 2011)
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par Louis Pernot (novembre 2010)
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par Louis Pernot (juin 10)
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par Louis Pernot (décembre 09)
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par Florence Blondon (septembre 09)
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par Florence Blondon (juin 09)
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par Florence Blondon (février 09)
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par Louis Pernot (décembre 08)
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par Alain Houziau (juillet 08)
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par Louis Pernot (mai 08)
par Alain Houziau (mai 08)
par Alain Houziau (janvier 08)
par Louis Pernot (janvier 08)
Pourquoi l’étoile est-elle un symbole si important dans la Bible ? En fait, c’est un symbole propre au Nouveau Testament. On la voit guidant les Mages vers Bethléhem, et surtout dans l’Apocalypse, où Jésus dit lui-même qu’il est « l’Etoile brillante du matin ».
Cette image de l’Etoile est merveilleusement riche, elle nous en apprend beaucoup sur Jésus, sur la foi, et tout ce que cela peut nous apporter.
On a dit que cela ne signifiait qu’une chose, c’est que les Mages étaient astrologues, et adoraient les astres, ce qui n’est pas bien, et qu’ils cheminaient donc selon leurs anciennes croyances. Certes, mais cela ne nous apporte pas grand-chose. On peut plus simplement dire que les Mages ont été dirigés par une étoile qui n’était pas n’importe quelle étoile, mais l’étoile du Christ puisqu’ils disent : « Nous avons vu son étoile... ». Or, bien sûr, ces mages sont là pour que nous nous identifions à eux, ils sont un modèle de ce que nous pouvons faire dans notre propre quête.
Or si l’on veut arriver quelque part, il y a deux méthodes possibles. L’une, c’est la carte, ou avoir un descriptif exact du chemin à parcourir. C’est comme cela que fonctionnent la morale et les religions dites d’observance : il y a une morale divine qu’il faut respecter, des commandements auxquels il faut obéir et l’on dit que la voie du salut est ainsi bien balisée, il suffit de la respecter.
L’autre méthode est toute différente, c’est celle de Jésus : il ne donne pas des commandements réalisables, mais idéalistes, utopiques, et quant aux commandements, il s’empresse de les violer au nom de principes plus élevés comme l’amour. Ca, c’est l’orientation non plus à l’itinéraire, mais par rapport à une direction globale vers laquelle on essaye de progresser. Ensuite, dans la pratique, on fait ce qu’on peut pour aller dans le bon sens, et il se peut que localement on doive changer de direction, voire même reculer pour éviter un obstacle.
Certains disent que l’Evangile est trop idéaliste pour pouvoir être appliqué et pensent que donc il ne vaut rien. (Qui en effet vend tout ce qu’il a pour le donner aux pauvres, ou tend l’autre joue quand on le frappe ?). Mais c’est aller un peu vite. Le voyageur qui marche dans le désert en s’orientant par rapport au ciel nocturne, en suivant une étoile, peut arriver à un endroit extraordinaire si cette étoile indique une bonne direction, mais il sait bien que son but n’est pas d’arriver jusqu’à l’étoile elle-même.
C’est pourquoi l’Evangile n’est pas une morale, mais une « utopie » au sens noble du terme : un idéal, un absolu indiquant la direction, idéal qui n’est pas à appliquer bêtement, mais qui suppose notre intelligence, afin que nous trouvions nous-mêmes les modalités pratiques et que nous fassions le mieux possible.
En parlant de la venue du Christ Jean dit : « Une lumière a brillé dans les ténèbres» (Jean 1 :5). Une étoile, en effet, c’est de la lumière dans la nuit. Or, quoi de plus merveilleux, de plus précieux que de la lumière quand on est dans la nuit. C’est de l’espérance, de la joie, du courage. Quand on est dans le noir, on ne sait pas où l’on est ni où l’on va. Quand on a une lumière, on peut choisir sa route, viser son objectif, se diriger, et aller quelque part en évitant les pièges.
Et puis le noir, c’est aussi la nuit du doute, de l’épreuve, du deuil. Et bien sûr, même si nous croyons que Jésus est « la lumière du monde», il n’empêche que notre foi ne parvient pas à tout éclairer et à dissiper toute ténèbre en nous. Mais justement l’Evangile est réaliste. Il ne dit pas que le Christ enlève toute ténèbre, mais qu’il est comme une étoile dans notre nuit. Ainsi, même dans la nuit, nous voyons une étoile et par là, nous savons que la lumière existe, c’est une déchirure dans l’omniprésence de l’obscurité et dans sa toute puissance. La foi, justement, peut-être est-ce de croire dans l’étoile quand on est dans la nuit. C’est vouloir tourner ses yeux vers elle, c’est s’accrocher à cette parcelle de confiance, d’espérance, et se dire que c’est là que se trouve la vérité, la seule chose essentielle. Bien sûr, c’est toujours partiellement que nous connaissons, que nous voyons, que nous croyons, mais nous pouvons choisir de donner la première place à cet embryon de foi que nous trouvons en nous.
C’est l’affirmation de l’Apocalypse (Apoc. 22:16) et cela prolonge le rôle de l’étoile qui brille dans la nuit. En effet, l’étoile du matin est aussi une bonne nouvelle pour celui qui veille : le jour va bientôt venir. Ainsi, celui qui est dans la nuit voit l’étoile, et non seulement il peut ainsi croire à la lumière même s’il est dans les ténèbres, mais en plus il sait que cette petite lumière vacillante dans laquelle il croit est annonciatrice d’une pleine lumière qui vient. Aujourd’hui, nous avons une vision limitée du Royaume et de Dieu lui-même, mais notre petite foi nous montre que la lumière n’est pas un phantasme et qu’elle existe en plénitude.
Et enfin, il se trouve que dans notre culture européenne, cette étoile du matin est appelée « étoile du berger ». Je ne crois pas que c’était le cas dans la Bible, mais c’est une coïncidence fort belle. Le berger en effet, c’est le Christ, et c’est bien lui qui nous indique la lumière, lui qui remplit nos coeurs de confiance, lui qui nous permet d’espérer. Il est le berger que nous suivons vers de verts pâturages.
Louis Pernot
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