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Quelle espérance ?
Prédication prononcée le 15 semptembre 2024, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot
L’espérance est douceur et grâce
Qu'est-ce que l'espérance ? La réponse n’est pas simple. A priori tout le monde aime bien l’idée qui semble positive. Mais précisément, qu’est-ce, et que sommes nous en mesure d’espérer ?
Pour essayer de préciser la nature de cette notion essentielle, on peut vouloir utiliser la démarche protestante habituelle qui est le recours à l’Ecriture. On s’aperçoit alors d’une chose étonnante : le mot « espérance », (« helpis » en grec) est absent des quatre évangiles. Quant au verbe « espérer » (« helpisein ») il ne s’y trouve que très peu, pas beaucoup plus qu’une seule fois dans chaque évangile, et pour parler surtout d’espoir temporel. On ne trouve le mot en fait vraiment dans le Nouveau Testament que dans les épîtres de Paul. L'espérance, un concept qui a été développé tardivement, essentiellement par Paul, ce n'est pas le thème de la prédication du Christ. On ne peut nier cependant que ce soit une notion tout à fait évangélique.
Récemment, sont sortis deux livres écrits indépendamment par deux rabbins de deux dénominations différentes, chacun parlant d’espérance. L’un intitulé « L'espérance est violente », et l'autre « Devoir d'espérance ». C’est donc un sujet particulièrement important. Mais ce qui est étonnant, c’est que dans les deux cas, les auteurs lient l’espérance à quelque chose qui est de l'ordre de la dureté, de la violence et du devoir. Pour moi, en tant que chrétien, je ne me reconnais pas dans une telle approche. Je ne crois pas que l'espérance soit violente, ni de l'ordre du devoir, j'aurais dit plutôt : « le monde est violent et le monde nous impose sans cesse des devoirs, mais justement moi, mon espérance, c'est qu'il y a de la bonté possible, de la douceur possible et qu'il y a de la tendresse possible ». Mon espérance chrétienne est que ma vie n'est pas tant dans la violence, mais dans l’amour, pas dans le devoir permanent, mais au contraire dans la gratuité, la grâce, le don et la reconnaissance. Et c’est pour cela que je vis et que je veux vivre et c'est vers cela que je veux tendre de tout mon cœur.
Folie de croire dans l’avenir
Mais de toute façon, l’espérance est une ouverture vers l’avenir. Espérer, c’est croire dans l’avenir. Or cela n’est pas évident dans notre monde où les media passent leur temps à nous expliquer que l'avenir est sombre. Et de toute façon, pour chacun de nous, matériellement, notre avenir matériel, c’est la déchéance et la mort. Voilà qui pourrait être désespérant. L'espérance est l’opposé de cela, c’est de ne pas désespérer. Il y a une forme de folie là de dire que malgré tout l’on croit qu'il y a une vie possible, un amour possible, de la joie possible. Et donc l'espérance ce n'est pas de la raison, mais une forme de folie. C'est ce que dit Paul dans I Corinthiens (ch. 1), quand il parle de la folie de la croix, expliquant que les sages, les philosophes, les intellectuels sont tous dans la rationalité, et qu’à l’opposé il y a dans la croix du Christ, quelque chose de l'ordre de la folie, incompréhensible pour eux. Certainement, il y a dans l’espérance une forme de folie.
Et cette folie est précisément en lien avec l’histoire de Jésus, de sa mort et de sa résurrection, qu'elle soit spirituelle ou matérielle. Cette histoire est extraordinaire, rien ne s’y passe comme cela aurait dû. Jésus arrive pour dire « aimez-vous les uns les autres », il se trouve en but à de la jalousie, de la violence, de la haine. Ca, on pouvait le prévoir, mais ce n'est pas une réussite et c’est en tout cas l’échec de sa mission, au lieu d'être écouté, il est pris, torturé et tué. Fin de l'histoire ! Mais non, justement, ce n’est pas la fin. Bien que les méchants aient réussi à stopper Jésus, à tout arrêter et à disperser les disciples, voilà que, peu de temps après, le message du Christ se propage comme dans tout le bassin méditerranéen, et que, 2000 ans après, ce message fait vivre des milliards de personnes, dont moi qui vous parle ! Et ça, c'est un inattendu total, et c'est le sens profond de la résurrection du Christ, que la mort de Jésus n'a rien empêché. Il s'est passé quelque chose d'incompréhensible, un renversement de situation totale, qui fait que, de cette situation d'échec et de mort, surgit un message de vie. Et voici que la croix, signe normalement de torture et de mort devient signe d'espérance. C'est de la folie. Personne n'aurait misé un centime sur la postérité du message du Christ au moment de la crucifixion. C'était imprévisible.
Et cela nous montre que même au plus bas du bas et au fond du fond, la vie peut surgir de manière inattendue et tout peut changer. Voici donc, même si le mot « espérance » n'est pas dans l'évangile, tout l'évangile n'est rien d'autre qu'un message d'espérance. Parce que l'espérance c'est justement se libérer des déterminismes et se considérer comme étant libre de toutes les prévisions maussades.
En effet, nous parlions tout à l'heure de violence. La violence elle n'est pas dans l'espérance. La violence elle est dans le cours inéluctable du monde où les prévisionnistes et autres nous enferment dans des conséquences et dans une perspective d'avenir dramatique. Et l'espérance c'est la folie de dire que les choses n'arrivent pas toujours comme on les a prévues. Et il se passe sans cesse dans le monde et dans nos vies des choses totalement incroyables, imprévisibles. Et dans le monde tout est toujours possible. Et il y a toujours des retournements et des situations possibles.
Et donc quand tous les prévisionnistes nous disent que ça va mal et qu'on est fichus, que la France n'est plus rien et que l'économie va à sa catastrophe et le climat de même, quand tous les marqueurs sont au pire, l'espérance consiste à sortir de ce piège infernal et de dire que l'avenir de toute façon ne sera pas ce qu'on prédit et que de toute manière il y aura toujours de la vie possible, de la joie possible, du bonheur possible, de l'enthousiasme possible et de l'amour possible. Et c'est bien ce que dit Paul encore, dans son épître aux Romains (Ch.4) dans sa belle formule décrivant la vie de foi : « espérant contre toute espérance » (Rom. 4:18). C’est cela la foi : même si cela semble incroyable, j'espère quand même et je crois dans la vie.
Espérance contre l’espoir
Mais il ne s’agit pas là d’un optimisme béat. Il ne s’agit pas de dire que les prévisionnistes sont toujours tort, parce que, comme cela est souvent dit, l'espérance n'est pas du même ordre que l'espoir. Espérer n’est pas se comporter comme le sceptique prétendant rassurer en disant : « N’ayez pas peur de ceux qui vous annoncent, ceci ou cela, parce que ça n'arrivera pas », peut-être que ça arrivera quand même. Ce n'est pas la question. Mais cela n’enlève pas l’espérance. Parce que, précisément l'espérance n'est pas de l'ordre de l'espoir. L'espoir, il est ciblé et défini alors que l’espérance est ouverte. Par exemple, je dis, « j'espère qu'il fera beau demain parce que j'ai invité mes amis à une garden party ». Peut-être qu'il fera beau, peut-être qu'il ne fera pas beau. Et donc cet espoir a une chance sur deux d'être satisfait. L'espérance, elle, n'est pas ciblée sur quelque chose de défini et de précis. L'espérance est une ouverture que quelque chose de positif sera possible. Je ne sais pas encore quoi et je ne sais pas sous quelle forme. Peut-être même certainement sous une forme que je n'imagine pas. Mais l'espérance est de se dire que quoi qu'il arrive, je ne serai pas face à un mur, mais il y a une ouverture qui fera que la vie sera possible, que la joie sera possible et l'amour sera possible. Et donc mon espérance, en reprenant mon exemple un peu trivial, serait de se dire que même s'il pleut, je sais qu'on passera un moment formidable.
Il ne s’agit donc de ne pas se limiter à une option qui est la mienne, mais d'être ouvert sur d'autres choses parce qu'il y a des tas de solutions possibles à la vie. L'espérance est l'ouverture sur un possible que je ne suis pas encore capable de déterminer.
Nous avons tendance à voir les options qui se présentent à nous pour l’avenir comme binaires, il y aurait la bonne et la mauvaise. Or la vie est plus complexe que cela, pour ce que nous subissons, comme pour nos choix, nous ne sommes pas devant des bifurcations avec le bien d’un côté et le mal de l’autre. L’espérance, c’est de se dire qu’en fait, les deux côtés ce chemin peuvent mener à la vie.
C'est encore ce que dit Paul : « Toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8:28). Il ne faut pas entendre cela comme une forme de superstition faisant croire que si l’on est fidèle à Dieu alors nous n’aurions que des chances dans la vie. Mais plutôt qu’avec Dieu, si l’on est dans une quête de l’essentiel, de l’invisible, du service et du don, libéré du matérialisme et de l’égoïsme naturel, quoi qu'il arrive, cela pourra coopérer au bien c'est-à-dire qu'il y aura là un chemin de vie possible.
Et donc voilà l'espérance : une confiance dans la vie et dans l'avenir, le mal n'est pas tout puissant, la violence non. Le Christ lui-même, comme nous l’avons dit, nous a prouvé que la douceur et la paix, pouvaient être victorieux de la violence, de la jalousie et de la haine, montrant que même au travers la mort, il pouvait y avoir un chemin de vie.
L’espérance est confiance et disponibilité
Si l’on remonte du Nouveau Testament à l’Ancien, on trouve abondamment l’espérance. Le mot grec cher à Paul « helpis » traduisant l’hébreu « batah » signifiant l’espérance, mais aussi et surtout la confiance. En hébreu donc l’espérance et la confiance sont un même mouvement. L'espérance c'est garder confiance qu'il y a un avenir possible. Quel sera cet avenir je n'en sais rien mais je crois et j'espère qu'il y a un avenir possible. Et pour qu'il soit possible, il faut que moi je sois capable de l'accueillir, de le reconnaître. Si je suis figé sur une seule solution envisageable dans ma vie je passerai à côté de tout ce qui m'a été, tout ce qui me sera offert par Dieu.
Et donc peut-être que la première qualité de l'espérance c'est la disponibilité, c'est l'écoute et c'est la capacité d'adaptation. Bien sûr, cela n’empêche pas de faire des projets, mais il ne faut pas être esclave de ces projets en disant « j’irai là et pas ailleurs », mais de savoir s’adapter et accueillir l’avenir. Il y avait une certaine sagesse dans les anciens croyants qui disaient : « J’irai là où Dieu me mènera et là et où il voudra, et où il me fera être là je serai bien ». Il faut donc être disponible à ce qui se passe être prêt à embrayer le cours d'une histoire plus maligne que moi Cette recette de vie est vraie pour tout, pour notre vie individuelle, et aussi pour tout ce que nous entreprenons, et même pour notre Eglise. Ce qui est mortifère, c’est l’immobilisme et l’enfermement. La rigidité dogmatique, les enfermements et les intégrismes de toute sorte sont des pièges. Moi, je peux faire des projets, avoir des souhaits pour l’avenir, mais la vie me mènera sans doute ailleurs que ce que je pouvais prévoir, et je devrai passer par des chemins que je ne peux imaginer. Ces chemins ne pourront aboutir à quelque chose que si je sais y marcher sans me bloquer, et donc si je sais m’adapter, me réinventer. On dit que le propre de Dieu est d'être créateur, ce qui veut dire qu’il apporte du neuf. Et c’est ainsi que notre monde ne fait pas que de s’user ou de se dégrader, il y a sans cesse du nouveau qui surgit, que ce soit par le dynamisme créateur du monde, ou par l'activité humaine. Même dans l’histoire humaine, les périodes de crises les plus difficiles ont été en même temps des opportunités extraordinaires de créativité et de renouveau. Ainsi croire dans un Dieu créateur, c’est croire qu’il peut y avoir sans cesse dans le monde de la créativité. Et être fidèle à Dieu c'est être capable de s'accrocher à ce qui est de l'ordre de la création et du nouveau. Cela n’est pas naturel, bien sûr, nous détestons le changement nous voudrions que tout reste comme c’est. Or la vie n'est que changement et revenir au passé n’est jamais une solution. La solution d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier, et celle de demain ne sera pas celle que nous imaginons aujourd’hui. L'avenir est imprévisible et celui qui sera heureux est celui qui saura s'adapter, prendre le bon virage. Bien sûr, il faut un ancrage, des valeurs, des convictions, des principes même, une ligne directrice qui est celle de l’amour, toujours et partout. Mais l’espérance, elle, est fluide, c’est de ne pas être comme une pierre condamnée à rester là où elle est sans bouger. L'espérance est un chemin de vie c'est la voie de la vie et c'est toujours l'ouverture. Pour vivre de l'espérance il faut être ouvert à l'espérance et à la créativité de la vie.
Et puis cette espérance est liée aussi à une autre qualité essentielle et tellement évangélique qui est la patience. La patience une notion que l'on trouve très souvent dans l'Ecriture, d’une valeur évangélique essentielle et malheureusement sous-estimée. La patience est si importante parce qu’elle consiste précisément à ne pas s'enfermer dans le présent mais à avoir une disponibilité d'esprit pensant que même si aujourd'hui n’est pas formidable, la vie est possible, qu'il y a du bon possible, qu'il y a un avenir possible et que devant nous il y a quelque chose que je ne connais peut-être pas encore mais qui vaut la peine d'attendre. Il y a dans la patience une forme de douceur aussi, qui n’est pas que de l’acceptation de ce qui arrive en pensant qu’il suffit d’attendre et que ça passera, mais sans passivité, il y a dans la patience il y a une attente positive une aspiration vers un avenir positif. La patience consiste à ne pas se limiter à ce que l'on est en train de vivre mais d'être capable de se tourner vers un futur de vie, parce que la vie ne se limite pas à ce que je vis aujourd'hui mais qu'il y a devant quelque chose qui mérite que l’on vive aujourd’hui. Donc, certainement, la patience est une qualité essentielle pour vivre et elle ne se fonde que sur l'espérance.
Le violence de l’espérance
Mais pourtant, il n’y a peut-être pas que de la douceur dans l’espérance. Parce que précisément l’espérance, comme la patience active ne sont pas une acceptation passive. Il y a quelque chose de fort et de puissant dans l’espérance, voire même une forme de violence par rapport au monde matériel. Quand nous parlions de la folie, de la croix tout à l'heure, il y a quelque chose de cet ordre, l’espérance est un acte de violence s'opposant au discours catastrophiste et démoralisateur ambiant. Espérer, c’est même violer le cours normal du monde et dire « non, il y a de la vie possible, j'y crois ». L’espérance, c'est même parfois transgresser le bon sens, ou la raison, ou la morale bourgeoise, en luttant contre les déterminismes. Il y a quelque chose de fort, de puissant, de transgressif même, d’espérer contre toute espérance. L’espérance peut donc être violente, non pas par rapport à soi, mais par rapport au monde matérialiste.
Et puis, l'espérance a peut-être aussi à voir avec une forme de devoir. Certes l’espérance est une grâce, c’est un bonheur pur, pourtant elle ne va pas de soi. Elle peut demander une part d’acte de volonté. A un moment donné, il peut y avoir un choix de ne pas se laisser aller, de regarder les choses du bon côté. L’espérance peut un choix de vie. Comme dans ce beau passage du Deutéronome (30:15,19) où Dieu dit : « Je mets devant toi la vie et la mort le bien et le mal malédiction et la bénédiction, choisis la vie afin que tu vives ». L’espérance, c’est de choisir la vie, dire « oui » à un avenir possible et ouvert. Et comme nous disions qu’il y a dans l’espérance aussi une dimension de confiance, c’est croire intimement dans ce « oui » et vouloir construire dessus. L’espérance n’est pas un vague espoir que ça puisse aller, mais un choix fort d’y croire et de s’y fonder et d’y mettre sa confiance. En ce sens, l’espérance a à voir avec la foi qui est « la ferme assurance des choses que l’on espère » (Hébreux 11).
Espérer dans le spirituel
Et cette confiance, dans l’Ancien testament, elle est essentiellement tournée vers Dieu. Et c’est là encore où l’espérance est plus que de l’espoir. Il ne s’agit pas simplement d’espérer que la situation où l’on se trouve puisse s’arranger matériellement. Il y a des situations catastrophiques sans beaucoup d’espoir que cela puisse aller mieux. Inviter à l’espérance n’est pas tenir un discours sceptique concernant les prévisions des spécialistes. Certes ils peuvent se tromper, mais ils connaissent quand même souvent bien leur domaine ! Je n’oserais conseiller aujourd’hui de mettre son espérance dans l’économie européenne, ou dans le climat, ou la paix dans le monde, ou dans le fait que toute maladie puisse guérir. Mais justement notre espérance n’est pas que de ce monde. Elle dépasse tout ce qui peut nous arriver matériellement. Parce que l’essentiel est invisible pour les yeux, le plus important pour ma vie n’est pas tellement mon économie, mon climat ou même ma santé, mais c'est mon être profond, ma façon d'être en relation avec les autres, il y a en chacun de nous des trésors inestimables qui sont des trésors invisibles auquel le monde matériel ne peut rien faire.
Et c’est là que les Psaumes nous donnent la solution, il y est sans cesse répété : moi je mets mon espérance en Dieu. C’est à dire dans l'invisible dans la qualité dans l'être même, et non pas dans le matérialisme, dans l'égoïsme, le pouvoir, la haine ou la violence. Je mets mon espérance dans tout ce qui fait la grandeur, la beauté de l'être humain dans tout ce qui donne envie de vivre quelle que soit la situation matérielle, en un mot, c’est dans l’amour. Mon espérance est que ma vie ne se limite pas à ses fonctions biologiques, de toute façon périssables, mais que ma vie est invitée à prendre une dimension éternelle qui est extraordinaire. C’est ce que dit encore Paul en I Corinthiens 15 : « si c'est dans cette vie seulement que nous espérons alors nous sommes les plus malheureux de tous les hommes » (I Cor. 15:19). Oui nous n'espérons pas dans cette vie seulement mais je crois qu'il y a dans la vie quelque chose de transcendant, d'ultime et de merveilleux qui donne envie de vivre et mon espérance c'est que ma vie est justement accrochée à autre chose.
Et si l’on reprend nos trois vertus théologales : « la foi, l'espérance et l'amour » ( I Cor. 13:13), l'espérance est au milieu, entre la foi qui est cette conviction de savoir en quoi je crois et ce qui compte pour moi, et l’amour qui est ce à quoi je suis appelé et invité et qui est le seul sens de la vie : aimer et être aimé. Au centre donc l'espérance fait le lien entre ce en quoi je crois et ce à quoi je suis appelé. Et c'est quand j'ai la foi et l'amour que ma vie n'est qu'espérance et c’est dans l’espérance que je peux trouver la plénitude de la foi et aimer de tout mon cœur.
Louis Pernot
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Romains 8:18-25
18J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous. 19Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. 20Car la création a été soumise à la vanité – non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise – 21avec une espérance : cette même création sera libérée de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. 22Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. 23Bien plus : nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps. 24Car c’est en espérance que nous avons été sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore ? 25Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.
I Corinthiens 1:18-31
18Car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu. 19Aussi est-il écrit :
Je détruirai la sagesse des sages,
Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents.
20Où est le sage ? où est le scribe ? où est le contestataire de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas frappé de folie la sagesse du monde ? 21Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. 22Les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse : 23nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, 24mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. 25Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.
26Considérez, frères, comment vous avez été appelés : il n’y a parmi vous ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. 27Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; 28Dieu a choisi les choses viles du monde, celles qu’on méprise, celles qui ne sont pas, pour réduire à rien celles qui sont, 29afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. 30Or, c’est par lui que vous êtes en Christ-Jésus qui, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, et aussi justice, sanctification et rédemption, 31afin, comme il est écrit :
Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur.