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Noé sort de l’arche pour le pire et le meilleur !
Prédication prononcée le 10 mai 2020, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot
Noé sort de l’arche après 40 jours de confinement... Comment va-t-il gérer cette sortie ? Cela peut ressembler à une situation vécue par certains, mais plus généralement pose la question de l’usage de la liberté. Noé alors enfermé se retrouve tout-à-coup avec une grand liberté, que va-t-il en faire ? Noé fera du bien, et aussi du mal, il faut regarder de près !
En gros, le bien, c’est que la première chose qu’il va faire en descendant de l’arche, c’est un autel pour adorer l’Éternel : il va faire un culte à Dieu. Il met donc en premier la dimension du spirituel, se recentrer sur les valeurs, avant son propre plaisir, et c’est très bien. Mais le mal, c’est qu’il va s’enivrer et se dénuder, cela va poser de gros problèmes. Il y a donc un risque de débridage dans le déconfinement ou la découverte de la liberté : on veut profiter de tout, et on part sans contrôle en faisant du mal.
1. Le bien.
Noé donc sort de l’arche, et avant tout chose choisit de soigner sa dimension spirituelle, il va chercher Dieu, construire une relation qui ne va pas de soi. Dans l’arche, en effet, ce n’était pas un problème, il vivait avec Dieu. Quand la situation est difficile, quand on n’a pas de distraction, Dieu est assez naturellement présent, le spirituel et les religions se renforcent toujours dans les moments où la société est en difficulté. Mais tout à coup, Noé se retrouve avec autre chose à faire, et il pourrait ne plus avoir besoin de Dieu : que Dieu fasse ses propres affaires, moi j’ai les mienne à gérer ! Le risque, c’est de se dissoudre dans l’action, de s’enivrer de liberté.
Noé ne va pas tomber dans ce piège. La priorité, c’est en effet toujours de se recentrer sur l’essentiel, sur sa foi, ses convictions les plus profondes, sur ses valeurs, et le fait qu’il y a plus grand que nous. Noél va se donner une discipline spirituelle par la pratique religieuse. C’est justement dans les situations les plus incertaines qu’il est urgent de structurer sa religion, sa foi, sa relation à Dieu pour que sa vie n’aille pas dans n’importe quel sens.
Quand on sort, quand on goûte à la liberté, il faut organiser, planifier, structurer. Et pas que sa religion, toute sa vie !
On voit en effet, qu’après avoir construit son autel et adoré Dieu, Noé va entrer en dialogue avec Dieu pour structurer sa relation avec lui, ce qui va se concrétiser par une alliance. L’alliance précise ce qui est attendu de chaque parti, on y trouvera les commandements dits « noachiques ». C’est une bonne chose : réfléchir sur les valeurs, sur la morale, su ce qui est bon de faire ou pas. Avant d’agir n’importe comment, penser en amont sur ce qui est bon dans sa relation aux autres et à Dieu. Il est essentiel de construire tout ça par une réflexion intelligente.
Concernant Dieu, la première chose est la promesse qu’il fait à Noé de ne jamais faire de mal. On ne peut construire une foi positive que sur le fait que Dieu est seulement source de bien. Par l’arc-en-ciel, Dieu promet qu’il ne fera jamais de mal. Il ne promet pas qu’il n’y aura plus de catastrophes, mais qu’il ne se mettra pas en colère. Des catastrophes, il y en aura toujours, il est seulement essentiel de dire fermement que Dieu n’y est jamais pour rien. C’est le cours du monde, pas la volonté de Dieu. Voilà la base fondamentale, la seule chose sur laquelle on peut construire toute sa relation à Dieu : Dieu n’est qu’un Dieu d’amour et de grâce !
La deuxième chose concerne l’humain : l’usage de la liberté, implique celle de la responsabilité : et donc il faut se donner des règles.
2. L’erreur de Noé
On voit d’ailleurs que Noé va commettre une erreur en s’enivrant. On voit le risque de la liberté quand elle est utilisée sans structure et qu’elle va n’importe où.
Le problème, d’ailleurs ne sera pas pour lui, sa faute n’aura aucune conséquence pour lui, c’est Cham, son fils qui en payera le prix, et un prix très fort. On découvre la chose la plus essentielle alors : la morale n’est pas seulement pour soi, mais surtout pour protéger les autres, pour éviter de faire du mal aux autres. Que l’on se fasse du mal à soi-même, cela nous regarde. Mettons que chacun puisse faire ce qu’il veut de sa propre vie, mais pas quand ça implique les autres. Or notre façon d’être a toujours des conséquences pour nos proches, nos prochains. C’est pour eux qu’il faut s’imposer des règles, plus que pour soi !
De là vient la notion essentielle de responsabilité. Nous avons une grande liberté, nous pouvons faire tout ce que nous voulons, le Christ lui-même ne donne pas tellement de règles de morale... Mais attention, nous sommes responsables. Paul dit : « tout est permis, et tout n’est pas utile, tout n’édifie pas... » (1 Cor. 10:23). Cependant, sur ce point, Paul est peut-être passé à côté de l’essentiel. Certes, il y a des choses inutiles, pourquoi pas, on ne peut pas toujours être productif ou dans la performance, on ne peut pas toujours construire, on peut parfois ne rien faire, se reposer, ou loisir inutile... Mais ce qu’il aurait fallu dire, c’est que tout est permis, sauf ce qui blesse ton prochain. Ca c’est interdit !
Jésus d’ailleurs va dans ce sens : il condamne rarement, mais à un moment il a des propos très durs pour ceux qui font du mal au moindre de ses semblables : « malheur à celui qui est une occasion de chute à l’un de ces plus petits » (Matt. 18 :6). C’est ça qui est la seule condamnation du Christ. Nous avons là une responsabilité colossale.
Regardons donc les choses non par rapport à nous nous-mêmes, mais par rapport aux autres, par rapport aux plus faibles, aux plus petits, à nos enfants, nos anciens, ceux qui ne peuvent se défendre et qui sont des plus petits.
3. La nudité de Noé.
Noé donc plante vigne. Pourquoi pas. On peut bien se faire plaisir. La Bible ne nous demande pas de vivre comme des ascètes... Il s’enivre ? Oui, là il n’aurait pas dû ! Sur ce point on peut être calvinien : d’accord pour les plaisirs, et pourquoi pas profiter des biens terrestres pour trouver de la joie... mais avec modération tout de même.
Le problème n’est pas là, c’est que Noé découvre sa nudité nous dit le texte. Des pages entières de théologiens ont été écrites à ce sujet, c’est extrêmement complexe.
a. Bien sûr on peut dire qu’il a trop bu et donc il a perdu le contrôle de lui-même ce qui l’a entraîné à faire des bêtises. Oui, c’est important de contrôler son existence. D’autant plus qu’on est libre, on doit contrôler, se donner des règles. Nous l’avons vu.
b. Ensuite on peut l’entendre dans un sens tout autre : bien des exégètes ont remarqué que l’expression « découvrir sa nudité » dans la Bible signifie avoir des rapports sexuels avec quelqu’un. Alors y aurait-il eu quelque chose de pas clair avec son fils Cham ? Cela expliquerait la malédiction de Cham : dans les cas d’inceste, ce n’est pas le prédateur qui souffre vraiment, mais la victime qui subit les conséquences mortifères. Ce serait une piste à étudier mais nous ne le ferons pas ici, d’autres l’ont fait.
c. Enfin nous nous intéresserons au sens théologique. La nudité renvoie évidemment à Adam et Ève qui étaient nus avant le péché originel. Ensuite Dieu leur a fait des vêtements pour cacher l’imperfection de leur nudité. Théologiquement, ne pas se mettre nu, c’est garder en tête que l’on est pécheur et qu’on a besoin du pardon de Dieu. Cela permet d’éviter le sentiment faux de toute-puissance qui ferait penser : je suis libre et je peux tout me permettre, je peux tout ! Justement voilà, je ne peux pas tout, parce que je ne suis pas Dieu... et je dois donc, avec humilité prendre garde de ne pas faire n’importe quoi.
Se dénuder, c’est oublier qu’on n’est pas parfait, et risquer d’imposer aux autres ses mauvais penchants, de leur faire du mal à cause de nos erreurs. Il n’y a pas d’obligation à être parfaits dans la Bible, mais Dieu nous demande juste une chose : faire que les autres ne pâtissent pas de nos défauts ou de nos fautes. Se savoir imparfait, va donc dans le sens que nous avons vu de l’exigence de se structurer par une loi et des règles.
Dans notre histoire, le premier qui en pâtit, c’est Cham. Il découvre l’imperfection de son père, et il en est traumatisé. Les autres frères ont raison : ils savent que leur père est imparfait, mais ils décident de ne pas regarder cela, de ne pas en tenir compte. Ils décident d’assumer et de ne pas lui en vouloir. C’est une bonne attitude : jeter un voile pudique sur l’imperfection de nos proches, ne pas chercher à trop en savoir et la mettre juste de côté.
Cham, lui a été traumatisé, parce qu’on ne peut pas bien vivre en regardant sans cesse l’imperfection des autres. Voir toujours le mal, les fautes, les manquements, épier les faiblesses et les erreurs des autres rend la vie impossible. Ne voir que le mal chez les autres, ou dans les événements qui nous arrivent nous détruit. Ne considérer que le négatif nous attire dans le négatif pour nous y faire tomber.
Et puis c’est un des problèmes de la liberté : les autres ont aussi accès à cette liberté, et souvent (ou parfois) en font mauvais usage. S’arrêter à cela comporte le risque d’en prendre prétexte pour faire n’importe quoi soi-même. Puisque les autres transgressent, pourquoi, moi, me donnerais-je le mal de bien faire ? La transgression des autres risque d’être vue comme une négation de la loi et de tout faire tomber. Sem et Japhet décident de ne pas regarder ça. Les manquements des autres ne me regardent pas. Ces deux fils décident de ne pas en souffrir, ni d’en prendre prétexte pour quoi que ce soit.
5. Des atouts et de leur organisation.
Noé n’arrive pas sans ressource dans son déconfinement : il a ses trois fils : Sem ce qui en hébreu signifie « Le nom »... ce qui est un euphémisme pour désigner le Nom Dieu : Dieu lui-même. Cham, qui signifie « brûlant », c’est la chaleur, l’ardeur, et Japhet, qui est peut être interprété à partir du mot hébreu Iapha qui signifie : « beau », « plaisant ». Voilà trois merveilles pour sortir de l’Arche, les trois essentiels à ne pas oublier. D’autant, que les fils, ce sont eux qui donnent l’avenir, c’est ce qu’ils représentent qui sauvera tout.
Sem : le Nom de Dieu est premier et essentiel : il faut de la religion, nous l’avons déjà vu. Il faut dans toute situation, et surtout en cas de difficulté, avoir de la profondeur, de la réflexion, du recul par rapport au monde, aux événements, et penser ses valeurs. Sur un Nouveau Testament grec de 1550 on peut lire cette devise écrite peut-être par l’imprimeur Robert Estienne : « ανευ θ̅υ̅ ουδεν » : « sans Dieu, rien ». On ne saurait mieux dire. (Mais d’où vient cette affirmation ? Pas de la Bible en tout cas, peut-être de l’épître de Barnabé au chapitre IX).
Cham : il faut de l’ardeur, du courage, de l’énergie, de la force, du désir pour construire, il faut se secouer, y croire, y aller, foncer, se forcer à se lever le matin, à courir.
Japhet : le plaisant, le beau. On peut se faire plaisir, on a besoin pour vivre de trouver même des petits plaisirs et de s’en nourrir. Ces joies de la vie, le beau, cela réjouit, met de bonne humeur, donne envie de vivre. C’est important aussi, on peut chercher du plaisir, sans tomber bien sûr dans l’ivresse noachique !
Après, Noé commet une erreur, erreur qui passe souvent inaperçue, et qui pourtant est extrêmement grave. On la trouve dans l’ordre de sortie de l’arche : Dieu dit à Noé : « sors, Toi, ta femme, tes fils, tes belles-filles » . Et le texte continue en nous disant que Noé sortit : « Lui, ses fils, sa femme, et ses belles-filles ». Il ne respecte donc pas l’ordre de l’Éternel.
Quel est le problème ? C’est que Noé met ses fils avant sa femme. Pour voir en quoi cela est grave, il faut réfléchir à ce que signifie la femme, et quel est son rôle dans l’Ecriture. Or ce n’est pas très difficile, la Bible ne fait que commencer, et nous avons, juste avant, le récit de création, et là on voit que la femme est créée par Dieu pour que l’homme ait un « secours semblable à lui », un vis-à-vis qui lui permette de trouver la fécondité et de donner la vie. La femme n’est donc pas une poulinière, mais elle est l’autre semblable à soi qui fait que dans le rapport à l’autre, ma vie devient féconde. Elle est l’altérité qui permet la fécondité, celle qui permet de donner à un autre et de sortir de soi-même.
Si Dieu a demandé à Noé de mettre sa femme juste avec lui et pas en dernier, c’est pour indiquer que sa priorité devait être de vivre dans la relation, pour donner. C’est la première chose, avant même les trois valeurs que nous avons indiquées : la relation féconde à l’autre. Il est ainsi essentiel de voir chaque chose par rapport à ce que ça peut apporter aux autres. Avant tout : avoir une relation juste aux autres. Avant même le Nom de Dieu ! Sinon on tombe dans l’intégrisme.
Et il en est de même pour chacun des fils, Sem, Cham et Japhet n’ont de sens que si chacun a sa chacune. Et il y a toujours un risque de perversion quand chacun de ces trois est vécu pour lui tout seul et pas par rapport à l’altérité pour fécondité.
Sem tout seul, serait la religion sans relation à l’altérité des autres, sans attention à l’autre. Le risque est, là, évidemment, l’intégrisme, la religion dogmatique qui serait sans amour du prochain, c’est une pure catastrophe. Ainsi Jésus dit-il qu’il faut aimer Dieu de tout son cœur, certainement, mais qu’il ne faut pas le dissocier du fait d’aimer son prochain comme soi-même. Et Paul ira plus loin encore en disant, dans l’épître aux Galates que la seule chose essentielle, c’est d’aimer son prochain, que cela résume toute la Loi, sans même mentionner Dieu !
Cham seul, serait l’ardeur sans attention à l’autre. Cela peut briser la relation et écraser l’autre. L’énergie n’est positive que si on la communique aux autres, si on la met au service des autres pour créer et non pour détruire. Attention donc avec les enfants, avec les plus faibles, ceux qui n’ont pas les mêmes ressorts, Il faut de la patience, de l’écoute... Sinon on brise et brûle tout, et stérilise au lieu d’aider.
Japhet enfin, la joie, le plaisir sont très bien, oui, mais le plaisir solitaire est stérile ! Il ne mène à rien. Comme l’illustre le dessinateur alpiniste Samivel à propos de la beauté de la solitude en montagne : c’est bien... mais « ce serait tellement plus beau si je pouvais le dire à quelqu’un »... La vraie joie est partagée. Et quelle que soit sa situation, il y a toujours quelqu’un que l’on peut voir, entendre, à qui on parle ou qui nous parle, on peut toujours entrer en relation, même avec un simple sourire. La joie, le plaisir sont bons quand ils créent du lien, de la relation, de la fécondité.
Si l’on fait passer sa religion, son ardeur, ou son plaisir avant sa femme... (ou sa relation à l’autre), alors il y a un vrai problème... La sortie de Noé montre ces trois dangers, privilégier le Nom de Dieu, prétexte pour laisser mon prochain derrière, avoir une ardeur qui laisse les autres sur le carreau, et un plaisir qui devient le centre, « mon plaisir ». Mais le partage de tout cela avec l’autre que moi est ce qui donne la vie.
On peut discuter à l’infini sur les commandements, doit-il y en avoir 613 comme dans la tradition juive, ou ne garder que les 7 de Noé. En fait, Paul a bien raison, toute la Loi est accomplie dans une seule parole, celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Gal. (5:14).
Cela dit, on fait ce qu’on peut, et nous ne sommes pas parfaits, ni purs amours. Alors au moins, gardez pour vous ce qui peut nuire aux autres. Restez vêtus ! Mais comment ? C’est très simple, revêtez le Christ ! (Rom. 13 :14) Voilà l’antidote aux erreurs de Noé.Revêtez-vous de l’amour du Christ, du message de la grâce : oui, nous sommes aimés, libérés pardonnés, sauvés par Dieu. Tout est grâce par le don de Dieu, c’est cela dont je veux témoigner et de cela que je veux vivre, pour rayonner de grâce et donner la vie.
Amen.
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Genèse 8:15-23
15Alors Dieu parla à Noé en ces termes : 16Sors de l’arche, toi, ta femme, tes fils et tes belles-filles. 17Fais sortir avec toi les animaux de tout genre qui sont avec toi, tant les oiseaux que les bêtes et tous les reptiles qui rampent sur la terre : qu’ils pullulent sur la terre, qu’ils soient féconds et se multiplient sur la terre. 18Noé sortit, ainsi que ses fils, sa femme et ses belles-filles. 19Tous les animaux, tous les reptiles, tous les oiseaux, tout ce qui rampe sur la terre, selon leurs genres, sortirent de l’arche.
20Noé bâtit un autel à l’Éternel ; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l’autel. 21L’Éternel sentit une odeur agréable, et l’Éternel dit en son cœur : Je ne maudirai plus le sol, à cause de l’homme, parce que le cœur de l’homme est disposé au mal dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. 22Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas.
Genèse 9:18-25
18Les fils de Noé, qui sortirent de l’arche, étaient Sem, Cham et Japhet. Cham fut le père de Canaan. 19Les trois fils de Noé repeuplèrent la terre.
20Noé se mit à cultiver le sol et planta une vigne. 21Il but du vin, s’enivra et se découvrit au milieu de sa tente. 22Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père et le raconta au dehors à ses deux frères. 23Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent tous deux sur leurs épaules, marchèrent à reculons et couvrirent la nudité de leur père ; comme leur visage était détourné, ils ne virent pas la nudité de leur père. 24Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet. 25Il dit alors : Maudit soit Canaan !
Galates 5:13-25
13Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour (vivre selon) la chair, mais par amour, soyez serviteurs les uns des autres. 14Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 15Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde de ne pas être détruits les uns par les autres.
16Je dis donc : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point les désirs de la chair. 17Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair ; ils sont opposés l’un à l’autre, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez. 18Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi.
19Or, les œuvres de la chair sont évidentes, c’est-à-dire inconduite, impureté, débauche, 20idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités, divisions, partis-pris, 21envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables. Je vous préviens comme je l’ai déjà fait : ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu.
22Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi ; 23la loi n’est pas contre de telles choses.
24Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 25Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit.