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Jésus s'invite à manger chez vous !

Prédication prononcée le 26 avril 2020, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot 

La nature de la résurrection du Christ est une question qui interroge les croyants et divise les théologiens depuis 2000 ans. Que le Christ ressuscité d’aujourd’hui soit de nature purement spirituelle, c’est une évidence, personne aujourd’hui ne rencontre le Christ en chair et en os, pourtant on dit bien qu’il est vivant parmi nous. En ce qui nous concerne nous, donc, la résurrection du Christ est spirituelle et non corporelle. Mais la question peut demeurer quant aux apparitions qui nous sont relatées dans les évangiles. On peut continuer dans le registre purement spirituel en pensant que ce sont des récits imagés de l’expérience spirituelle des disciples. Cela s’accord bien à certains récits, comme celui des pèlerins d’Emmaüs qui découvrent après coup que le Christ cheminait avec eux, ou les disciples enfermés dans la crainte de la chambre haute qui sont rejoints par la présence du Christ qui leur donne la paix et les envoie en mission. Mais que faire de textes semblant évidemment faire l’apologie d’une résurrection très corporelle, comme celui de Luc où Jésus mange des poissons devant ses disciples pour leur prouver qu’il n’est pas un simple « esprit » ?

Face à ce texte, on peut avoir le vieux réflexe de l’adepte de la critique textuelle. Ce texte est-il authentique ? Probablement pas pensent la majorité des exégètes : il y a des problèmes rédactionnels montrant que la continuité avec ce qui précède ne se fait pas bien. Aujourd’hui, beaucoup d’historiens pensent qu’il a été ajouté à partir d’un texte dont on a trouvé l’origine sous la plume d’Ignace d’Antioche au début du IIe siècle. On sait par ailleurs qu’il y avait à cette époque des polémiques sur la nature du corps du Christ ressuscité, certains militant pour une résurrection vraiment corporelle et d’autres purement spirituelle. Certainement donc que dans ce contexte, notre passage est un texte apologétique anti-docète. (Les docètes enseignant que le Christ n’était pas vraiment homme, mais Dieu sous une apparence (doxa en grec) humaine. Mais, même dans ce cas, cela n’empêche pas de pouvoir réinterpréter le texte à partir de notre propre culture et de nos questionnements, il est donc tout-à-fait possible de le réinterpréter spirituellement, alors il dit beaucoup plus que si on essaye de faire semblant de rester dans l’état d’esprit préscientifique d’il y a 2000 ans.

Mais se débarrasser d’un texte qui nous embête en disant qu’il n’est pas authentique est un peu facile. Et certains à l’opposé, (et je suis prêt à être de ceux-là), pensent que le texte est réellement plus ancien. Or à l’époque de Luc, la nature du corps ressuscité n’était absolument pas un problème. La question n’était pas de savoir si le Jésus ressuscité pouvait manger du poisson ou non, mais l’enjeu était théologique.

Or la question, et sans doute l’objet du texte, semble bien de dire que le Christ ressuscité n’était pas un simple esprit, mais une expérience concrète. La résurrection du Christ pas juste une idée de l’esprit en l’air, pas un fantasme, mais une réalité vécue réellement comme une rencontre.

Aujourd’hui, je pourrais dire la même chose. Si je suis là à prêcher aujourd’hui, c’est que, dans ma vie, j’ai rencontré le Christ. Il a croisé ma route. Et même, pourrais-je dire, il m’est apparu alors que je ne demandais rien, et il m’a parlé ! Mais si je comme ça que j’ai vu le Christ et qu’il m’a parlé, vous penserez que je dois aller voir un médecin pour hallucinations. En faisant ainsi, vous réagiriez en personnes du XXIe siècle, à l’époque, on n’aurait pas posé la question. Alors ce que j’ai dit, était-ce vrai ou non ? Matériellement sans doute pas, je sais bien qu’il n’y a pas eu d’apparition matérielle du Christ dans ma vie, ni de parole qu’un magnétophone aurait pu enregistrer, mais en fait je l’ai quand même expérimenté comme ça. J’ai rencontré le Christ. Point, ça c’est vrai, et j’ai changé ma vie. Ce n’était pas juste une idée en l’air que tiens, je pourrais devenir pasteur.

A l’époque du Christ, cette question d’une vérité scientifique s’opposant à une réalité spirituelle n’était pas un problème. A cette époque, sans doute parce qu’on n’avait que très peu de connaissance sur le monde matériel et son fonctionnement, ce qui était possible ou non, tout était lié, sans très bien savoir ce qu’il fallait attribuer à une cause ou à une autre. Aujourd’hui, on a du mal à entrer dans cette logique, et à vouloir lire textuellement un récit écrit dans une autre logique que la nôtre crée un problème qui n’existait pas, on risque de survaloriser une dimension purement corporelle qui n’était pas l’essentiel du sens du texte.


Pour en revenir à notre texte, ce contre quoi il veut lutter, c’est que le Christ ressuscité soit un simple « esprit », un « fantasme ». (Pour reprendre le mot qu’a le manuscrit ancien du Codex de Bèze qui met « phantasma » à la place du mot « pneuma »). Non, le Christ ressuscité n’est pas un simple esprit, comme une idée qui me passerait par la tête, c’est une véritable rencontre. Jésus n’est pas juste une pensée, il est mon meilleur ami, il s’invite dans ma vie, et il est celui qui marche avec moi comme avec les pèlerins d’Emmaüs !

Et dire que Jésus vient manger avec ses disciples, c’est affirmer qu’il vient partager ma vie concrète. Christ ressuscité n’est pas qu’un « esprit », comme s’il n’était qu’une réalité de la foi, de l’esprit, sans rapport avec le corps. Christ est présent aussi dans notre vie terrestre, il est présent quand je mange du poisson, il est présent dans mes bons repas, dans tout ce que je fais avec mon corps. Jésus n’est pas indifférent à tout ça. Il n’y a pas d’opposition entre le corps et l’esprit pour la Bible, comme si tout ce qui concernait le corps n’avait rien à voir avec l’esprit et n’avait rien à voir avec le Christ ressuscité. On ne peut pas séparer notre vie entre ce qui est spirituel : la prière, le détachement... et tout le corporel qui lui serait étranger. Non ! Le Christ ressuscité est présent dans toutes les dimensions de notre vie. Christ est donc incarné dans ma vie, il s’incarne dans l’expérience que je fais de lui.

Or c’est bien ça qui manquait aux disciples : ils avaient entendu parler du Christ ressuscité, même par les pèlerins d’Emmaüs, mais ils ne l’avaient pas expérimenté. Or il faut faire l’expérience de la rencontre de ce Christ dans sa vie, c’est là quelque chose de très particulier que, eux, vont pouvoir faire.


Mais ce n’est pas tout ! En effet, Jésus s’invite à une rencontre réelle, d’accord, mais pas pour faire n’importe quoi avec eux, il vient partager à manger. Or cet acte de manger n’est pas seulement pour donner une preuve qu’il est vraiment physique, ou pour démontrer sa corporalité. Le repas, a beaucoup de sens dans la Bible, et partager un repas ne se réduit certainement pas au phénomène de la digestion !

D’ailleurs, le phénomène de digestion a été une question dans l’interprétation antique de ce texte, comme il l’a été pour l’histoire des anges d’Abraham à Sodome (Gen. 19) qui eux aussi mangent. Si Christ, comme les anges sont de purs esprits, ils mangent, admettons, mais alors où va ce qu’ils mangent. Est-ce que le Christ ressuscité va aux toilettes ensuite ? Les théologiens antiques se sont écharpés sur cette question. Les théologiens les plus croyants ont dit : « non, c’est le feu du Ciel qui brûle, qui consume entièrement les aliments et les fait monter vers Dieu comme un holocauste où tout part en fumée pour monter vers Dieu ». L’idée est belle, mais elle pose des questions qui ne sont pas celles du texte, et qui ne sont certainement pas les plus intéressantes Il ne s’agit pas de savoir si Jésus a physiquement mangé du poisson et dans ce cas comment il les a digérés, et comment et où il les a rejetés.

Mais donc le repas, dans la Bible est bien plus que le simple fait d’ingurgiter un aliment. Le repas, c’est d’abord la communion, le fait de partager un repas, ou du pain avec ses amis, d’avoir quelque chose en commun avec quelqu’un qui devient étymologiquement un « com-pagnon », ou un « co-pain ».

Ainsi le Christ vient, il se présente devant vous, et comme les disciples du récit, vous pouvez avoir un peu de doute, vous demander ce qu’il fait là, ce qu’il peut faire et ce que vous pouvez en faire. Est-ce juste un fantasme, cette présence du Christ est-elle une idée en l’air, une projection de mon désir d’être consolé et aimé ? Jésus dit non, regardez, je viens être avec vous, je viens partager votre vie, être présent dans votre existence dans chaque chose que vous pouvez faire.

Jésus donc s’invite, et logique, il mange. C’est le sens de l’hospitalité en orient : quand quelqu’un passe et qu’on l’invite à entrer, on lui offre à manger. Ainsi le Christ qui dit « n’avez-vous rien à manger ? », ce n’est pas qu’il ait faim (le Christ ressuscité n’a sans doute pas de grand besoins corporels), mais il dit autrement : « alors vous m’invitez ou non ? ». Il invite à inviter ! Ce « n’avez-vous rien à manger ? » est pour dire : « invitez-moi chez vous, et vous verrez, je partagerai avec vous quelque chose qui vous transformera et qui vous remplira de joie, vous mettra en mouvement, et vous enverra en mission dans le monde entier pour proclamer une bonne nouvelle ».
Voilà le sens de ce repas pris en commun : avoir une intimité avec le Christ et l’inviter à être présent dans sa vie.

Et puis, la nature de ce qu’il partage : du poisson n’est pas indifférent. Cela renvoie évidemment déjà à la multiplication des pains. Là encore cet épisode est bien plus que d’offrir un pique-nique pas cher, et on peut l’interpréter de bien des manières spirituelles. Mais ce qui est plus intéressant, est encore ce manuscrit antique dit du « Codex de Bèze » qui ajoute qu’il y avait aussi « un rayon de miel ». Cela me plaît parce que j’aime le miel et les abeilles... Mais plus encore parce que le miel et les poissons, sont par excellence les nourritures paradisiaques. Ce sont les nourritures de la Terre promise. Et il paraît que dans les premiers temps de l’Église, il y avait sur la table eucharistique du pain, du vin, et on y disposait aussi souvent des rayons de miel.

Voilà donc que notre texte renvoie à la sainte Cène. Il y a là un lien tout à fait cohérent avec le texte qui précède des pèlerins d’Emmaüs qui reconnaissent le Christ à la fraction du pain, le geste de la Cène.

Or la Cène n’est pas le fait de se nourrir physiquement, quand on prend la communion au temple, ce n’est pas pour se nourrir le ventre, pas parce qu’on aurait faim matériellement. La nourriture de la Cène n’est pas une nourriture matérielle mais spirituelle. Et voilà donc que notre Christ ressuscité invite à partager à Cène avec lui !
Sa démarche est alors particulièrement intéressante !

Parce qu’en effet, les disciples sont un peu décontenancés et perdus. Ils vivent dans l’absence de leur sauveur, ils ne voient pas bien comment il pourrait continuer à être présent à leur côté. Il va leur donner une leçon.

Il demande : « n’avez-vous rien à manger ? ». Ce n’est pas pour lui, il ne dit pas « donnez-moi à manger ». Ce n’est pas que lui ait faim. Mais c’est pour eux. Il leur permet de voir qu’ils n’ont pas rien : « qu’avez-vous, vous comme nourriture pour votre vie, comme ressource personnelle ? ». Même si vous ne voyez pas très bien qui est le Christ ressuscité, vous n’avez pas rien tout de même. Ils disent : on a « du poisson grillé ». Or le poisson, c’est Jésus (Ichtus). Voilà ce qu’ils ont : Jésus lui-même, et son enseignement. De quoi nourrir tout une vie ! Alors il leur dit d’une certaine manière : « et bien parfait, mangeons cela ensemble ». Quand on mange soi-même cela, qu’on s’en nourrit et qu’on invite le Christ à venir le manger avec soi, alors mes amis, c’est l’ouverture du Royaume de Dieu, de qqch d’extraordinaire !

Jésus les invite à se nourrir de sa parole et de ce qu’il a été. C’est les sens de la sainte Cène. Il leur montre qu’eux qui étaient tout tristes n’étaient pas sans ressource : ils avaient bien un trésor avec eux, une source d’espérance : vous avez l’Évangile, vous avez plein de choses, mangez déjà ça mes amis, mangez ça et ... invitez le Christ à manger avec vous.

• Mais il ne s’agit pas juste de participer au rite de la Cène au temple, Jésus révolutionne là complétement la compréhension que l’on peut avoir de la sainte Cène.
Normalement dans la Cène, c’est Jésus qui distribue la nourriture, et les disciples qui mangent. D’abord, là, Jésus mange avec les disciples, Jésus s’invite au repas de la communion. C’est tout à fait révolutionnaire : le Christ qui se met à égalité des disciples. Quand je communie, le Christ n’est pas celui qui me regarde du haut du ciel d’un air condescendant, un peu protecteur et paternaliste, mais il est avec moi, il est mon proche, mon compagnon, il est dans l’assemblée, il est dans le cercle de tous ceux qui communient, et il partage avec moi ce pain et ce vin, ces quelques rayons de miel.

Et c’est même plus que ça ! Parce que dans la Cène, c’est le Christ qui fournit le manger. Qui donne les pains aux disciples. Là, ce n’est pas lui qui fournit, c’est lui qui demande aux disciples quelque chose à manger pour lui. Il Inverse les rôles. Les disciples deviennent ceux qui donnent la nourriture qu’ils peuvent consommer en communion avec le Christ. Ils sont invités à donner eux-mêmes au monde la présence du Christ, à donner ce qu’ils ont : leur vie, leur chair, qui donnent leur sang, pour le monde, et qui deviennent eux-mêmes source de vie, parce qu’ils se donnent eux-mêmes pour le monde et pour Christ.

Le chrétien n’est donc pas une sorte de goinfre, de boulimique de la présence du Christ, qui passerait son temps à se nourrir de la présence de Dieu ou de la parole du Christ, mais le chrétien est celui qui se nourrit, certes, mais qui à un moment se donne lui-même aux autres, se donne à manger au Christ, (Cf Rom. 12, « Je vous exhorte à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable »).

Jésus fait sortir les disciples de la position de consommateurs passifs pour les rendre actifs. « Qu’avez-vous à manger, qu’avez-vous à partager avec moi, qu’avez-vous à donner aux autres... » Voilà la bonne question. Jésus leur montre qu’ils ont eux des choses à partager, à donner. Et c’est là la première chose à faire dans sa démarche, chercher le positif en soi. Ne pas toujours attendre des autres, mais voir ce que l’on a soi et ce que l’on peut en faire, avec le Christ. Il en est de même pour l’Église. L’Église n’est pas un lieu de consommation de la présence du Christ, mais un lieu où chacun apporte ce qu’il a pour le partager avec les autres. L’Église est faite de chacun des fidèles, chacun, au lieu d’attendre tout des autres, doit chercher avant tout à donner, à partager, et cela peut faire une communauté vivante et rayonnante.
Le Chrétien s’offre lui-même comme le Christ s’est offert. Et même il s’offre avec le Christ : il mange avec, il se donne, et le Christ partage cela parce qu’il l’a fait avant nous.

Voilà qui peut apporter énormément à une vie ! D’abord les disciples vont être pris d’une grande joie. Le texte dit qu’ils ne comprennent pas encore tout, ils n’ont pas toute la foi, mais déjà ils ont une grande joie. C’est bien, et heureusement qu’il n’y a pas besoin d’attendre la foi parfaite et totale pour que la présence du Christ nous donne une grande joie... Et petit-à-petit, ils vont comprendre mieux, ouvrir leur intelligence, il y a toujours un chemin à parcourir, plus à apprendre et à comprendre.

Et puis le Christ en arrivant leur donne la paix. C’est merveilleux aussi : la joie et la paix ! Que voulez-vous d’autre. C’est tout ce dont nous avons besoin en fait !

Et enfin il les envoie en mission : il les invite à aller proclamer le pardon... et aussi la conversion. Le pardon est bien bon, se sentir pardonné est bien, mais il faut aussi que cela change notre vie. Si le pardon, la grâce, ne changent pas notre vie, alors ils ne servent à rien. L’objectif, c’est bien la transformation de sa vie, la « conversion ». Parvenir à une vie radicalement nouvelle, retournée dans le bon sens, et tout ça parce qu’on sait que l’on est pardonné. Une vie qui se retourne à l’envers pour reposer sur la grâce, voilà qui change tout !

Et de cela, nous dit le Christ, soyez mes témoins, proclamez-le partout. C’est à cela que le Christ nous appelle. C’est cela que l’on peut faire si on ouvre son cœur au Christ, ce Christ qui vient frapper à votre porte, et qui vous dit aujourd’hui, toi, untel, toi ici, je viens manger avec toi... Je viens chez toi... as-tu quelque chose à m’offrir ? Qu’as-tu à me donner, qu’as-tu à partager avec moi ? » Et vous, qu’avez-vous à donner aux autres, au Christ ? C’est là qu’est la clé de la rencontre avec le Christ ressuscité.

Parce que ce Christ qui vient vers nous nous invite, il faut le redécouvrir, se recentrer sur sa personne qui est source de toute chose et en être le témoin.

Quelle merveille que de rencontrer le Christ, de partager avec lui, d’être envoyé par lui pour transmettre la joie, la grâce et la paix, annoncer qu’il y a une vie nouvelle qui nous attend. C’est alors que cette rencontre peut devenir une source de vie, et de résurrection pour soi et pour le plus grand nombre.

Amen.

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Luc 24:36-43

36Tandis qu’ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d’eux et leur dit : Que la paix soit avec vous. 37Saisis de frayeur et de crainte, ils pensaient voir un esprit. 38Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés et pourquoi ces raisonnements s’élèvent-ils dans vos cœurs ? 39Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez ; un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai. 40Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. 41Comme, dans leur joie, ils ne croyaient pas encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? 42Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé. 43Il le prit et le mangea devant eux.
44Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous ; il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. 45Alors il leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures. 46Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour 47et que la repentance en vue du pardon des péchés serait prêchée en son nom à toutes les nations à commencer par Jérusalem. 48Vous en êtes témoins. 49Et [voici] : j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis, mais vous, restez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut.

Luc 24:36-49