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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

Les violents qui s'emparent du Royaume de Dieu

Prédication prononcée le 2 décembre 2012, au temple de l'Étoile à Paris,

par le pasteur Louis Pernot

Nous aimons bien l’image de Jean le Baptiste, celui qui prépare la venue du Seigneur, et le temps de l’Avent est toujours une bonne occasion de se repencher sur lui et sa prédication, mais Il y a un passage de l’Evangile de Matthieu le concernant qui est fort mystérieux : c’est quand Jésus dit : « Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean; et, si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »

Et donc qu’y a-t-il de si important à entendre avec nos oreilles ?

La question est d’abord de savoir si le Seigneur considère que cela est une bonne chose ou une mauvaise chose que le Royaume de Dieu soit emporté par la violence.

Pratiquement, ce passage n’est commenté que par les théologiens ou les pasteurs des Eglises issues de la Réforme radicale, ils pensent en général que c’est une bonne chose, et qu’en effet, il faut faire preuve de vigueur, de force pour entrer dans le Royaume de Dieu, qu’il faut, d’une certaine manière se faire violence en s’arrachant à sa vie ancienne pour accéder à la vie nouvelle.

Cela n’est pas absurde, et il y a dans la prédication du Christ bien des affirmations qui vont dans ce sens. En particulier la parabole de la porte étroite en Luc 13:24 : « efforcez vous d’entrer par la porte étroite »... car, ajoute Matthieu : « large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent ». Il est vrai donc qu’il y a là l’idée que l’entrée dans le Royaume de Dieu n’est pas chose facile, elle doit être l’objet d’un combat même. Le verbe qu’utilise là Luc le dit bien : « Agonizomai »  signifie : «lutter ». Mais ce n’est pas le même mot que nous avons dans notre texte sur Jean Baptiste, et il n’y est pas vraiment question de violence. Paul, lui, ira dans le même sens plusieurs fois, avec en particulier ces paroles qu’il écrit à Tite : 1Ti 6:12 « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d’un grand nombre de témoins ». Ou encore en 1Cor. 9 :24ss :  « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »

Ce thème de la lutte, du combat chrétien, a été très en vogue aussi dans les temps du piétisme protestant du XIXe siècle qui nous a offert l’Armée du Salut, ou, plus simplement de beaux cantiques comme « Debout, sainte cohorte ».

L’idée serait alors qu’avant Jean, les hommes était dans la promesse, mais qu’avec la venue de Jean, le Royaume de Dieu est arrivé, et qu’on s’approche donc des temps ultimes, de l’heure messianique où tout sera révélé, les promesses de Dieu accomplies... et le jugement imminent. Il faudrait alors plus particulièrement redoubler de force, de combattivité pour entrer dans le Royaume de Dieu, on s’approche du combat final de l’Harmaguedon qui ne permet pas de rester dans la mollesse et l’attentisme.

C’est comme cela que, dans cette logique, est comprise l’allusion à Elie : les juifs à cette époque pensaient que le prophète Elie devait revenir et que ce serait un signe de la venue imminente du Messie. Si donc Jean est la réincarnation d’Elie, alors on entre dans les temps messianiques, et la fin des temps est imminente.

Il est vrai que le Christ a parfois eu un discours radical de ce type, et il est vrai aussi que Dieu nous demande de nous engager, d’être prêts à souffrir, à lutter et même d’être persécutés pour sa Parole...

 

Mais pourtant cette lecture de notre texte peut sembler tout à fait discutable.

D’abord par respect pour le texte lui-même. Le mot utilisé là pour parler des violents et des violences : « Biazai » en grec n’est jamais utilisé dans le Nouveau Testament dans un sens positif, et il reste un autre mot de toute façon négatif qu’aucun commentateur ne parvient à expliquer dans la logique que nous avons présentée : c’est le verbe « s’emparer » concernant le Royaume de Dieu. Ce verbe veut bien dire « s’emparer », « prendre de force », « arracher », « voler », sans légitimité et avec violence. Cela, on ne voit nulle part que le Christ pourrait nous y encourager. Au contraire, le Royaume est présenté comme une réalité nouvelle à recevoir comme une grâce, pas comme quelque chose à arracher avec violence.

Et puis nos commentateurs nous expliquent que ce sont les vigoureux qui parviendront, par la force de leur poignet à entrer dans le Royaume de Dieu grâce à leur combat. Mais dans la prédication du Christ, on trouve au contraire : « heureux les doux, car ils hériteront la Terre ». Jésus n’était pas un violent. Au contraire, il était l’image de la non violence. Et dans notre texte, il dira de lui-même : « je suis doux et humble de cœur », voilà qui le distingue fondamentalement des violents dont il parle juste avantEt même la religion qu’il a prêchée est une religion non violente, il a prêché l’accueil, la tolérance, le pardon, et toujours s’est montré lui-même compréhensif avec les plus pécheurs.

Et puis tout le reste dans notre texte présente des reproches, pas de louange de cette belle et noble attitude guerrière qu’on veut nous faire passer. Il ne dit pas « heureux ceux qui auront la vigueur de lutter pour le royaume », mais « venez à moi vous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos ». Il ne dit pas que Dieu se laisse trouver par les forts, les héros, mais il dit : « Je te loue père, que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et que tu les as révélées aux enfants... ». Les enfants, ce ne sont ni des guerriers, ni des forts, ni des violents, et ceux qui sont fatigués et chargés non plus. Il faut bien penser donc que cette première piste que nous avons exposée et qui est la seule que l’on trouve dans les commentaires, est une fausse piste incapable de rendre compte vraiment du texte.

 
Il faut donc sans doute chercher ailleurs.

Une piste est que Jésus parle ici de violence et qu’il dit que la clé pour comprendre, c’est de voir que Jean Baptiste représente le prophète Elie. Il faut donc chercher du côté d’Elie.
Elie a été évidemment un grand prophète. Mais son problème, c’est précisément qu’il a été violent, trop violent. Il a certes défendu l’honneur de Yaweh, mais sur le mont Carmel, il a organisé cette fameuse compétition avec les prophètes de Baal. Il a gagné, mais ensuite, il est dit qu’il a massacré tué, de ses mains 450 de ces prophètes. Il s’en suivra, évidemment, bien des problèmes pour lui. Il va s’en plaindre à Dieu en disant que ce n’est pas jute, qu’il a toujours tout fait pour défendre son Dieu, mais Dieu va lui donner une leçon dans la grotte : passe un grand vent, et Dieu n’était pas dans le vent, une tempête, et Dieu n’était pas dans la tempête, un feu, et Dieu n’était pas dans le feu, et enfin un murmure doux et subtile et Dieu est là. Cette leçon, c’est que Dieu n’est pas dans la violence, mais dans la douceur, dans la tendresse, dans la faiblesse. Et cette leçon étant donnée, Dieu tout simplement le révoque de sa fonction de prophète, il dit que ce sera Elisée qui le remplacera en espérant qu’il soit moins violent.

De même, Jésus, le Messie doit succéder à Jean Baptiste, et continuer sa prédication, mais dans la douceur.

Cela semble une bonne piste, mais il y a un problème : Jean Baptiste ne semble pas du tout avoir été violent. C’était un pauvre ermite inoffensif vêtu de peaux, se promenant dans le désert et mangeant des sauterelles. Comment pourrait-il endosser ce rôle d’Elie ?

Peut être faut-il chercher la violence ailleurs. Jean n’était pas belliqueux, mais en fait sa prédication était extrêmement violente : il avait un discours rigoriste, une vision ascétique de la religion, il était exigent, intolérant, moralisateur, jugeur. Il demandait de donner toute sa vie à Dieu, de reconnaître sa faute, et de se convertir faute de quoi on périrait affreusement. Son discours est plein de menaces : « Déjà même la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. ».

Finalement oui, Jean Baptiste était un vrai violent, il avait une vision violente de la religion, dure, et exigeante. Jésus, au contraire aura une vision douce de la religion, une religion de grâce, une religion qui accueille, pardonne et plus encore ne juge pas. Jean Baptiste, lui, il présente un Dieu de jugement, il donne des exigences. Le Dieu de Jésus, il est plein de tendresse, de compréhension et de grâce. Jean-Baptiste exigeait qu’on confesse son péché, ce n’est pas mauvais en soi, mais c’est dur, culpabilisateur, rabaissant, sa prédication était de rappeler que nous sommes pécheurs, coupables, qu’on devrait être jugés... Jésus dira lui : «Celui qui croit en moi, il n’est même pas jugé » (Jean 3 :18). Jean dira que Dieu peut nous pardonner, certes, mais qu’il peut aussi nous tuer si nous ne retournons pas à lui. C’est un Dieu qui tient notre vie sans dans sa main, et qui peut seul nous faire vivre. Jean Baptiste est l’image d’une certaine religion qui ne cesserait pas de culpabiliser ses fidèles, de les rabaisser en leur disant qu’ils ne sont rien, qu’ils sont mauvais, incapables de faire quelque bien que ce soit, et qu’il faut qu’ils s’abaissent encore pour laisser la seule place à Dieu qui est tout. On entend encore malheureusement des prédications comme cela, des incitations à nous rabaisser, à nous flageller, à nous auto dévaloriser. Quelle violence, quelle brutalité, quelle puissance de destruction...

Jésus, lui, c’est tout le contraire, il ne demande même pas de confesser son péché. Et à la femme adultère, il ne demande rien, elle ne confesse même pas sa faute, elle ne se convertit pas, il lui dit seulement : « moi je ne te condamne pas, va et ne pèche plus. ».

Jésus donc, dans notre texte, certainement déplore qu’à la suite de Jean Baptiste, on soit dans cette sorte de religion de la condamnation, de la peur, du jugement, de l’exigence, faisant des fidèles essayant de s’emparer du Royaume par leurs propres forces, par leurs mérites, par leur pratique, ainsi que le proposaient les pharisiens en particulier. Mais pour lui donc, le Royaume, il n’est pas à arracher, il est à recevoir dans la douceur et la grâce.

Mais Jésus, n’était pas laxiste pour autant, il se montre ferme sur les choix, les objectifs, les idéaux que nous sommes invités à avoir. Il dit bien que nul ne peut servir deux maîtres et d’autres choses encore, mais il se montre très coulant sur les modes de vie, il accepte les prostituées à sa table, il n’a rien d’un ascète, il mange et boit, et il pardonne à la femme adultère sans lui faire d’histoire.

Cela est essentiel et en même temps pas aisé, il faut à la fois conserver une grande rigueur dans les idéaux, les valeurs fondamentales, et une grand tolérance pour nos frères et nous-mêmes qui sommes faibles. Mais toujours l’essentiel, c’est l’amour, le don et le pardon. Il est vrai que « Nul ne peut servir deux maîtres », il faut choisir, mais la religion, ce n’est pas de se retirer dans le désert pour attendre la fin du monde, la religion, c’est la douceur, la vie, le joie, la tendresse, l’amour, le pardon, la compréhension.

Cela doit nous faire réfléchir, car malgré l’Evangile, il y a toujours des gens qui, comme Jean Baptiste, veulent nous faire peur, nous culpabiliser, nous barder de commandements, d’interdictions et de menaces, alors que la foi, ce n’est pas la contrainte, pas les restrictions, mais la joie et une fête, ce n’est pas les menaces, mais une « bonne nouvelle ». C’est ce qu’il dit : « nous avons joué de la flutte et vous n’avez pas dansé... ».

La religion du Christ, c’est de se réjouir avec ceux qui sont dans la joie, et de pleurer avec ceux qui pleurent, ce n’est pas d’être un champion des bonnes œuvres, ou de la pratique religieuse, mais simplement de savoir compatir, d’être en relation avec les autres, de partager leurs joies et leurs peines, et même de vivre sa propre vie avec tolérance et simplicité, étant heureux dans les bonnes choses, pleurant dans la douleur, mais sans se révolter, ni sans être à contretemps.

Il ne s’agit donc certainement pas de faire de sa vie un combat. Non, le Royaume de Dieu ne se gagne pas par un combat, mais en l’accueillant avec simplicité comme le fait un enfant. L’enfant, lui, il a la sagesse d’accueillir la vie comme elle est : « Je te loue père... »
C’est un drôle de retournement d’ailleurs, le Royaume de Dieu n’est pas donné en récompense à ceux qui auraient combattu mieux que les autres, ce n’est pas la coupe du vainqueur, n’en déplaise à Paul. Jésus, lui, ne présente pas les choses comme ça. Le Royaume, il ne se gagne pas comme une course, mais il se reçoit dans la simplicité et la reconnaissance.

De même, notre Eglise, elle n’est pas faite de ceux qui ont parvenu à une foi totale, à un engagement remarquable, mais elle est ouverte à tous ceux qui simplement veulent se mettre à l’écoute de la parole de la grâce, quel que soit leur niveau d’engagement, quelle que soit leur foi. Nous sommes un Eglise qui est une « Eglise de multitude » et non pas une Eglise « confessante », ce n’est pas par tiédeur, mais par une conviction forte que justement le Royaume n’est pas réservé aux champions de la foi et de la religion, mais à tous ceux qui se mettent à l’écoute de la grâce.

Et nous avons confiance que de toute façon, nous ne pouvons nous transformer vraiment nous mêmes. Ce n’est pas en nous imposant une morale de fer que nous deviendrons bons. Mais en accueillant la grâce et l’amour, en laissant l’esprit de tendresse et de pardon agir en nous et nous inonder.

Nous sommes dans les temps messianiques, c’est-à-dire dans une nouvelle étape de création. Et comme vous ne vous  vous êtes pas créé vous mêmes, mais la vie vous a été donnée, de même votre vie nouvelle, ce n’est pas vous qui la construirez, vous la recevrez du créateur, pour peu que vous le laissiez agir en vous.

Il n’y a donc pas de combat à avoir, pas de crainte, juste accepter la parole avec douceur et simplicité. « venez à moi vous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos ».
Et si Jésus est l’image d’Elisée, alors nous n’avons qu’à faire comme la Sunamite: construire une chambre pour recevoir le prophète afin qu’il habite chez nous, et il donnera la vie lui-même.

L’Avent, c’est accueillir le Messie, l’accueillir comme un petit enfant, ce n’est pas un championnat de bonnes œuvres, ce serait plutôt comme préparer la chambre du bébé qui doit bientôt arriver, lui faire une place et accueillir la Royaume comme un petit bébé, comme une petite boule de tendresse, de douceur, d’amour, apparemment faible, mais pleine de vie, et de possibilité de changer notre vie.

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Matthieu 11:7-30

Jésus se mit à dire aux foules: à propos de Jean : Qu'êtes-vous allés contempler au désert ? Un roseau agité par le vent? Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu somptueusement ? Mais ceux qui portent des vêtements somptueux sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés (faire) ? Voir un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète. Car c'est celui dont il est écrit : Voici, j'envoie mon messager devant ta face, pour préparer ton chemin devant toi.

En vérité je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il ne s'en est pas levé de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le royaume des cieux est soumis à la violence, et ce sont les violents qui le ravissent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean ; et, si vous voulez l'admettre, c'est lui qui est l'Élie qui devait venir. Que celui qui a des oreilles entende !

A qui comparerai-je cette génération ? Elle ressemble à des enfants assis sur des places publiques, et qui appellent leurs compagnons en disant :

Nous avons joué de la flûte, Et vous n'avez pas dansé. Nous avons chanté des complaintes, Et vous ne vous êtes pas lamentés.

Car Jean est venu : il ne mangeait ni ne buvait, et l'on dit : Il a un démon. Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant et l'on dit : C'est un homme qui fait bonne chère et un buveur de vin, un ami des péagers et des pécheurs. Mais la sagesse a été justifiée par ses œuvres.

 

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tel a été ton bienveillant dessein...

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger.


I Rois 19:9ss

Là-bas, Elie entra dans la grotte et y passa la nuit. Or, voici que la parole de l'Éternel lui fut (adressée) en ces mots : Que fais-tu ici, Élie ? Il répondit : J'ai déployé mon zèle pour l'Éternel, le Dieu des armées ; car les Israélites ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels, ils ont tué par l'épée tes prophètes ; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à prendre ma vie. L'Éternel dit : Sors et tiens-toi sur la montagne devant l'Éternel ! Et voici que l'Éternel passa ; un grand vent violent déchirait les montagnes et brisait les rochers devant l'Éternel : l'Éternel n'était pas dans le vent. Après le vent, ce fut un tremblement de terre : L'Éternel n'était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, un feu : L'Éternel n'était pas dans le feu. Enfin, après le feu, un son doux et subtil. Quand Élie l'entendit, il s'enveloppa le visage de son manteau, il sortit et se tint à l'entrée de la grotte. Or voici qu'une voix lui dit : Que fais-tu ici, Élie ? Il répondit : J'ai déployé mon zèle pour l'Éternel, le Dieu des armées ; car les Israélites ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels, ils ont tué par l'épée tes prophètes ; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à prendre ma vie. L'Éternel lui dit : Va, reprends ton chemin par le désert jusqu'à Damas ; quant tu seras arrivé, tu donneras l'onction à Hazaël comme roi de Syrie. Tu donneras l'onction à Jéhu, fils de Nimchi, comme roi d'Israël ; et tu donneras l'onction à Élisée, fils de Chaphath, d'Abel-Mehola, comme prophète à ta place..

Matt. 11:7-30, I Rois 19:9ss