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Jésus est-il vraiment LE chemin, LA vérité et LA vie ?

Prédication prononcée le 7 mai 2023, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur  Louis Pernot

Jésus a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Ce verset est à la fois, l’un des plus beaux de l'Évangile, et aussi un des plus problématiques. Il semble en effet exclure une très grande partie du monde de la vérité, du chemin et de la vie. Si l’on affirme cela, comment peut on dialoguer avec les autres religions, avec les athées ? Que faire alors de ce verset ?

Oui, c’est vrai et j’assume !

D'abord, je voudrais dire que pour moi c’est vrai, c’est ma confession de foi, pour moi Jésus est mon chemin, il est vérité et il est toute ma vie. Jésus est celui que j'ai choisi. Je crois que l'Évangile est un chemin de vie, que c'est vraiment le plus beau chemin sur lequel nous puissions marcher. Il est source de joie, d’accomplissement. Il y a dans la prédication du Christ une un projet formidable pour l'humanité, évidemment que si tout le monde vivait l'Évangile, le monde, irait mieux. Et je pense que la prédication du Christ est vérité. je crois qu’il a raison et que la haine, la violence, la vengeance sont des fausses routes et des chemins de mort.

Après, que nul ne puisse venir au Père que par le Christ, je suis prêt à l’affirmer aussi. D’abord parce que le Christ nous rend accessible un Dieu inaccessible. Et Jésus semble bien être le seul dans toutes les religions et les philosophies à avoir présenté Dieu comme un Dieu-père. Les philosophes parlent de Dieu, comme absolu, transcendance, beaucoup de religions parlent de Dieu comme un juge, un créateur, un maître, mais le Christ seul a présenté Dieu comme un père, comme celui qui nous aime inconditionnellement, comme un Dieu plein de tendresse, qui nous accompagne, nous fait grandir et nous guide tout en restant plein de patience et de bienveillance.

Comment éviter d’exclure tous les nons chrétiens ?

Mais d’une façon plus générale, peut-on dire vraiment que Jésus est le seul accès possible à Dieu, et que son message est la seule vérité et le seul chemin vers la vie ? Cela pose évidemment problème dans l’absolu. On ne peut pas condamner tous les fidèles des autres religions aux ténèbres du mensonge et de la mort. Et tous ceux que nous côtoyons et qui se disent athées, qu’en faisons nous ? Et ceux qui n’ont même pas eu la chance d’avoir connaissance de l’Evangile, les contrées éloignées et primitives, doit-on les condamner et penser que Dieu ne les accueille pas ni ne les sauve parce que tous ces gens nes seraient pas « en Christ » ?

Pour ce qui est de ceux qui n’auraient même pas eu connaissance du Christ, les théologiens du Moyen Âge l’avaient envisagé à propos des patriarches de l’Ancien Testament. Abraham, Moïse, Samuel, Elie, tous de merveilleux croyants n’avaient évidemment pas pu connaître Jésus, mais il leur semblait tout de même difficile de les envoyer en enfer ! Alors ils ont imaginé que pendant le triduum pascal (les trois jours entre la mort du Christ et sa résurrection), Jésus serait allé dans les limbes se présenter aux patriarches, et il aurait pris avec lui ceux qui l’auraient alors accepté pour les emmener au paradis. On voit cela sur le tympan des cathédrales. C’est astucieux, mais cela n’a évidemment aucun sens, c’est de l’invention et de la mythologie pure. Et cela ne résout pas le problème des autres religions, ni de ceux qui n’ont pas eu connaissance du Christ aujourd’hui.

A cause de cela, je ne peux prêcher la version forte de notre verset, contrairement à ce que font un certain nombre de théologiens évangéliques ou fondamentalistes. Je ne peux pas dire que seuls les chrétiens puissent être sauvés, ni que ce ne serait que par Jésus que notre vie puisse avoir du sens. Il y a tant et tant de personnes qui ne sont pas chrétiennes, et qui vivent d’une façon tellement formidable, avec de l’amour, du pardon, de la grâce, de la bonté et de la générosité, et parfois même bien plus que certains qui se prétendent chrétien.

On m’objectera peut-être le « sola scriptura », mais si j’affirme que l’on peut être sauvé sans Jésus, ce n’est pas en baffouant l’Ecriture. C’est au contraire en fidélité avec l’Evangile, par cohérence avec l’ensemble de ce que nous connaissons de la prédication de Jésus et de la façon avec laquelle il s’est comporté avec les uns et les autres. On ne peut pas mettre un seul verset en contradiction avec l’ensemble, il faut donc l’interpréter autrement. Or ce que l’on voit dans les évangiles, c’est un Jésus infiniment tolérant et ouvert. Un Jésus qui accueille inconditionnellement sans condition de croyance doctrinale ou d’appartenance religieuse. Il sauve le serviteur du centenier romain qui n’était pas juif et qui ne croyait sans doute pas dans la résurrection des corps, ni dans le jugement dernier, ou dansle la Trinité, que Jésus soit Dieu ou autres choses que l’on enseigne dans les catéchismes. Il guérit l’enfant de la Syrophénicienne qui n’était pas juive et qui ne confesse aucune foi. Il sauve la femme adultère de la mort, alors qu’elle ne dit même pas un mot, il guérit un paralytique, la belle mère de Père et bien d’autres qui n’en disent pas plus et qui ne professent aucune foi, ni n’affirment ni ne montrent de confiance en Jésus-Christ.

Il serait donc incohérent de prendre au sens premier cette affirmation que Jésus serait le seul chemin de vérité vers la vie et le seul chemin à Dieu, incohérent avec l’ouverture d’esprit extraordinaire du Christ dans les évangiles qui est montré comme n’étant jamais dogmatique et ne faisant passer d’examen de foi à personne !

Alors comment conserver néanmoins notre verset ?

Relativisation

Il y a une façon un peu malhonnête de s’en sortir. C’est celle que j’utilise dans la liturgie : quand je cite ce verset fondamental, je le fais en supprimant les articles définis. Ainsi dans ma confession de foi je dis : « je crois en Jésus Christ qui est chemin, vérité et vie ». C’est vrai, et ainsi, cela n’exclue personne. Ou alors je le pose précisément comme une confession de foi : « Pour moi, Jésus est le chemin, la vérité, et la vie », façon d’affirmer sans préjuger des autres. De même, pour conclure les lectures bibliques, il est d’usage d’utiliser une formule qui peut être : « Eternel, ta parole est la vérité, sanctifie nous par la vérité » (Jean 10:17), ce que je transforme habituellement par « Eternel, ta parole est vérité, sanctifie nous par ta vérité ». Ce petit jeu sur les articles change tout et peut sembler une trahison de l’Ecriture. Pourtant ce n’est pas si malhonnête que cela, ces formules disent bien ce que je crois que ces verset affirment, pour les utiliser textuellement, il faudrait pouvoir prendre le temps de les expliquer, de les commenter, ce qui n’est pas toujours possible. Sans cela, ce serait prendre le risque évident qu’un auditeur peu instruit comprennent ces versets dans un sens premier et intégriste ce qui ne serait pas cohérent avec la bonne nouvelle de l’Evangile.

C’est le Christ en tant que message qui est le seul chemin

Pourtant je suis bien prêt à dire que Jésus est LE chemin, LA vérité et LA vie. Je ne suis pas juste un relativisme total qui prétendrait que toutes les religions se valent. Je crois bien que l’Evangile est le meilleur de tous les messages religieux. Mais pourtant, disai-je, il y a bien des gens partout qui sont, même sans référence à Jésus, évidemment dans un chemin de vérité et de vie.

La solution est d’entendre notre verset comme ne concernant pas Jésus en tant que personne historique, mais comme incarnant un message. Ce qui est le chemin, la vérité et la vie, c’est sa prédication. Il faut donc dépersonnaliser notre verset en pensant qu’il concerne le contenu du message et non la personne. Cela est d’ailleurs assez logique, puisque dans l’évangile de Jean, Jésus n’est pas présenté comme quelqu’un de sympathique dont il faudrait s’attacher à la personne, ni comme un objet de foi en tant qu’individu, mais comme celui qui incarne la parole de Dieu. Certes, l’Evangile est comlexe, parce qu’il nous fait nous poser plein de bonnes questions, mais fondamentalement, le message n’est pas très compliqué, il nous dit que l’essentiel n’est pas le matériel, le visible, les possessions ou le pouvoir, mais que l’essentiel, c’est l’humilité, le service, le pardon, la paix et surtout l’amour, et la grâce, c’est-à-dire la gratuité, le don, la générosité. Et je crois bien que cela est Le chemin, La vérité et La vie. Tout le reste n’est que mensonge. La haine, le matérialisme, l’égoïsme, tout cela n’est qu’errance, mensonge et mène à la destruction. C’est un mensonge parce que nous sommes faits pour l’amour et non pour la haine. Et dès que l’on sort de ce chemin, on trébuche, on fait du mal et on se détruit soi-même.

Or ce message n’est pas une exclusivité de l’Evangile, on a le droit d’aimer son prochain même si l’on n’est pas chrétien. Ainsi lorsque quelqu’un qui ignore tout de la Bible, vit de générosité, d’amour et de pardon, il est dans le chemin, dans la vérité et dans la vie ! Il peut y avoir des gens qui vivent l’Evangile sans le savoir. Dans ce même sens Paul dit : « quand les païens qui n'ont pas la loi font naturellement ce qui est prescrit par la loi, eux qui n'ont pas la loi, ils sont une loi pour eux mêmes et ils montrent que l'œuvre de la loi est écrite dans leur cœur » (Rom. 12:14-16 ). De même, il peut y avoir des gens qui n’ont pas de référence culturelle à l’Evangile et qui ont l'Évangile naturellement dans le cœur. C'est mieux que ceux qui prétendent confesser Jésus-Christ et qui font le mal à leur prochain. De même, Jean dit-il : « quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ». (I Jean4:7,16 ). C’est une affirmation très forte enseignant que l’important, c’est d’aimer et celui qui aime, même s'il n'a pas une idée conceptuelle de Dieu, dans le fond, il est avec Dieu.

Il faut donc prendre garde quand on dit que c’est la foi en Jésus-Christ qui sauve, parce que ce n’est pas le fait d’être chrétien qui change la vie, mais le fait de vivre le message qu’il a incarné et transmis. Il y a ainsi un danger dans l’affirmation que le centre de tout, de la vie et du salut serait la foi en un Dieu trinitaire. Mal comprise, cette affirmation exclue beaucoup de monde. Même au sein du christianisme, il y a de très bons chrétiens qui n’adhèrent pas à la doctrine de la Trinité ou qui ne font pas de la personne de Jésus de Nazareth un élément de foi. Or, cela ne devrait pas poser de problème puisque la Trinité est une invention du IIe ou IIIe siècle de notre ère et ne remonte pas au Christ lui-même. Et surtout, cette doctrine est souvent mal comprise en prétendant que le Fils dont il est question et qui est l’égal du Père serait Jésus-Christ. Or il s’agir non pas de Jésus, mais du Verbe éternel de Dieu qui s’incarnera en Jésus Christ. Il n'y a donc pas directement de Jésus dans la Trinité, mais un Dieu qui est dit être Père, c’est-à-dire qui nous aime inconditionnellement, qui est Fils qui est sa parole éternelle, et Saint Esprit qui est la puissance créatrice de Dieu à l’œuvre dans le monde.

C’est en ce sens que le Christ a pu dire « avant qu’Abraham fut, je suis » (Jean 8:58). Le Jésus historique lui-même n’éxistait pas avant sa naissance du sein de la vierge Marie, mais il est l’incarnation du projet créateur de Dieu pour l’homme. L’idée du Christ était déjà présent dans l’entendement de Dieu dès le commencement comme but de la création, et toute l’information créatrice d’une nouvelle humanité représentée par le Christ, ce message que lui-même nous a délivré est la vérité éternelle de Dieu dans son oeuvre créatrice.

D’ailleurs, dans le le judaïsme, si on demande à un bon juif talmudiste ce qui est pour lui le chemin, la vérité et la vie. Il dira que c'est la Torah, c'est-à-dire la parole de Dieu. Ainsi, quand le Christ-Jésus dit « Je suis le chemin. La vérité est la vie », il ne dit rien d’autre qu’il est lui-même la vraie parole de Dieu. Il est la nouvelle Torah, il est l’incarnation de ce que Dieu veut pour l’homme.

Le sens biblique des mots

Que Jésus soit chemin, vérité et vie est de toute façon et en soi la plus belle des affirmations.

Croire en Christ « chemin », est tout un programme, parce qu’ainsi nous voyons qu’il ne propose pas une religion figée, statique, mais au contraire d’être toujours en marche. L'important dans notre vie, c'est de cheminer, d'avancer, de progresser, de découvrir, de grandir. On est donc pas dans une conception figée de la religion et notre foi est toujours en en questions. Ainsi notre Eglise Réformée est-elle dit « toujours en réforme », et cela me semble juste. Le Christ lui-même étant un chemin, son Eglise ne peut être autrement, et nous le devons être aussi.

Pour la « vérité », il faut le comprendre dans le contexte biblique. En effet, pour nous ajourd’hui, la vérité est conceptuelle, nous disons qu’une parole est vraie parce qu’elle dit ce qui est. Mais dans la Bible, et pour Dieu il n’en est pas ainsi. C’est même tout le contraire. La vérité de l’homme est a posteriori, elle dit ce qui est, la vérité de Dieu est a priori, elle dit ce qui est appelé à être. Ainsi, quand Dieu crée le monde dans la Genèse, littéralement il est écrit : « Et Dieu dit, la lumière est, et la lumière est ». Or quand Dieu dit « la lumière est », d’un point de vue humain c’est faux, puisqu’à ce moment il n’y a que de la ténèbre. Mais quand Dieu dit « la lumière est », il a raison, parce qu’alors la lumière advient. La vérité de Dieu, c’est une vérité par avance, c’est une parole créatrice, une promesse. Ainsi dire que Jésus est la vérité n’a rien à voir avec une quelconque question dogmatique. C’est dire qu’il incarne cette parole créatrice de Dieu qui dit à quoi nous sommes appelés. La parole de l’Evangile est un programme, une promesse, une parole créatrice, elle fait de nous des nouvelles créatures, des êtres neufs. Elle ne dit pas la vérité sur ce que je suis, car ce qui est vrai d’un point de vue humain, c'est que je suis pauvre, misérable, aveugle et nu. Mais Dieu me dit, non, tu es un enfant de lumière, tu es beau et aimable.

Et la « vie » enfin est absolument essentielle. La vie, c'est dynamique, et c’est que l'on peut trouver dans notre foi en Jésus-Christ : c'est cette capacité à s'adapter, à grandir, à mûrir, à transmettre et puis aussi à accéder à une vie qui est au delà de la vie biologique, c'est à dire à la vie éternelle.

Garder ensemble chemin, vérité et vie

Luther et Calvin prétendaient que le chemin, la vérité et la vie étaient le commencement, le milieu et la fin de la démarche du coryant : au début, on est sur le chemin, ensuite, on découvre la vérité de l'Évangile et alors on a la vie. C’est astucieux, mais je crois que c’est faux, il faut garder les trois ensemble chemin, vérité et vie et les trois doivent rester en dialogue les uns avec les autres. Si on oublie l'un des termes, on chute. La vérité n'a de sens que si elle mène à la vie, si c'est une vérité qui vient écraser l'autre, le condamner, le rejeter et l'exclure, ce n'est pas une bonne vérité. Ensuite, la vie ne peut qu’être un chemin. La vie, notre vie n'est pas un chef d'oeuvre en péril qu'il faudrait maintenir contre vents et marées. Notre vie, c'est sans cesse être quelqu'un de différent , avancer, se construire et inventer. Et la vérité aussi, doit être sans cesse en chemin. La vérité, ce n'est pas une montagne de doctrines sur lesquelles nous pourrions nous installer. Notre vérité doit être sans arrêt questionnée, en mouvement, pas figée. Même la vérité de l'Évangile est une vérité qui qui fait bouger ceux qui s'y frottent. Ainsi peut-on avoir son propre chemin, être attaché à une certaine vérité, mais l’essentiel, c’est la vie, c'est-à-dire l'amour, la croissance de l'autre. C’est d’ailleurs ce que dit Albert Schweitzer : « La vérité n'a de sens que si elle se met au service de la vie »

Le chemin de l’arbre de vie et de la connaissance

Et enfin, certainement que pour comprendre ce que voulait dire Jésus faut-il ne pas se dispenser d’un petit travail biblique pour bien comprendre le sens des mots. L’exégèse rabbinique a toujours dit que le sens d’un mot était en particulier chargé du sens qu’il pouvait avoir dans sa première occurrence dans la Bible. Pour ce qui est du « chemin », le mot apparait en Genèse 3 : Adam et Eve sont chassés du paradis, et il est dit que Dieu met des chérubins avec une épée tournoyant pour garder le chemin et ce qui leur permettrait d’accéder à l’arbre de vie. Voilà qui est intéressant ! Nous avons donc le « chemin », et voilà que la « vie » apparaît aussi ! Il ne manque que la « vérité ». Mais elle n’est pas loin, puisqu’elle est dans la « connaissance », or il y a bien dans le paradis cet arbre de la connaissance du bien et du mal qui peut rendre semblable à Dieu. Les commentateurs disent que Jésus n’a juste pas voulu utiliser le mot « connaissance », parce que ce mot se dit « gnosis », et il y avait un risque de mauvaise interprétation par les sectes gnostiques voisinant l’évangile de Jean, il a donc mis « vérité » à la place.

Jésus par son affirmation nous renvoie donc à l’entrée du paradis. Et il se présente comme le chemin qui mène au paradis où se trouvent la source de la connaissance et de la vie. C’est d’ailleurs logique puisque ce chemin est gardé par un ange avec une épée ce qui représente la parole de Dieu. Nous retronvons encore le Christ, incarnation de la parole, c’est bien lui qui est la porte elle-même. C’est lui qui peut nous donner accès à ce jardin d’Eden, lieu de délice, de plénitude de la présence de Dieu, de paix et de tranquilité. Il y avait donc dans notre verset une allusion cachée à la restauration de la création de Dieu, et à l’accès au paradis. Cela est confirmé par ailleurs, puisque dans l’évangile de Jean, le jardin du paradis n’est jamais loin : Jésus ressuscite précisément dans un jardin... et il est crucifié sur une croix, ce qui se dit « bois » dans le texte. Or « bois » en hébreu est le même mot qu’ « arbre ». Jésus est donc l’arbre au milieu du Jardin, il est l’arbre de la vie !

Ainsi voyons nous que Jésus est un chemin, mais qu’il n’est pas n'importe quel chemin. Il est bien le chemin véritable qui mène à la vie. Il est le chemin du paradis. L’Ancien Testament disait que le chemin du Paradis était interdit sévèrement par un Dieu intraitable. Ce n’est qu’en passant par la révélation du Christ que l’on peut comprendre Dieu non comme un juge, mais comme un père. Un père qui nous aime, nous pardonne et nous ouvre le chemin normalement interdit et qui mène vers lui. C’est là véritablement une grâce formidable ! Et donc oui, avec toutes ces précautions que je peux prendre vis à vis des non-chrétiens, je maintiens que pour moi, Jésus Christ est le chemin, la vérité et la vie. Que nul ne vient au Père que par lui. Et j'en rends grâce. En tout cas, il est mon chemin, il est cette vérité qui me permet de vivre en vérité. Et il est ce qui, pour moi, est vrai. Il est toute ma vie pour aujourd'hui et pour l'éternité. Amen.

Louis Pernot

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Jean 14:1-11

1Que votre cœur ne se trouble pas. Croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
2Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sinon, je vous l’aurais dit ; car je vais vous préparer une place. 3Donc, si je m’en vais et vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. 4Et où je vais, vous en savez le chemin.
5Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? 6Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. 7Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu.
8Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9Jésus lui dit : il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? 10Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi-même ; le Père, qui demeure en moi, accomplit ses œuvres. 11Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi. Sinon, croyez à cause de ces œuvres.

 

 

Jean 14:1-11