Skip to main content
56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

Ecouter la version audio
Voir la Video complète
Voir la version imprimable

Comment le Christ ressuscité peut vous apparaître

Prédication prononcée le 16 avril 2023, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur  Louis Pernot

A qui et comment le Christ ressuscité peut-il apparaître ? C’est la question que l’on peut se poser. Nous avons célébré à grand renfort de festivités et de pompes la résurrection du Christ lors du dimanche de Pâques, et je voudrais maintenant me concentrer sur l’after. L’after-résurrection, à qui et comment le Christ ressuscité peut-il apparaître ? Pour cela, la démarche première et évidente, c’est d’en revenir aux Ecritures, et de regarder d’une façon globale tous les récits d’apparition du Christ qui nous sont donnés dans les évangiles. Ils ne sont pas si nombreux en fin de compte, et on peut en tirer un certain nombre d’enseignements sur la manière avec laquelle le Christ ressuscité a pu se présenter aux disciples de l’époque, et par inférence, essayer de comprendre comment nous pouvons être, nous aussi, témoins de cet événement.

En effet, la question fondamentale dans toute la lecture de la Bible, c’est que nous ne sommes pas invités à là lire en restant comme de simples spectateurs, mais comme prenant part à tous ces événements qui nous sont relatés, et ici plus précisément à celui de la résurrection. L’Evangile n’est pas un récit merveilleux comme a pu l’être la Légende dorée, présentant des gens admirables, remarquables et comme si le simple fait de se mettre dans la contemplation de ces merveilles passées pouvait nous aider à nous transformer et à devenir meilleurs. J’ai, par ailleurs, moi-même, plus une tendance d’acteur que de spectateur. Regarder des gens qui mangent ne me nourrit pas, regarder des gens qui font du sport à la télévision ne me fait pas maigrir, et être uniquement spectateur de la résurrection du Christ, et écouter l’histoire de ceux à qui le Christ est apparu ne change pas ma vie. La question pour moi n’est pas de savoir s’il est vraiment apparu à l’un à l’autre, vers quelle ville exactement marchaient les disciples dit d’Emmaüs et si l’un des deux n’était pas une femme, mais la question pour moi est celle que j’ai posée en tête de cette prédiction, comment le Christ ressuscité peut-il m’apparaître à moi aussi, aujourd’hui, ici et maintenant.

Et donc il faut reprendre tous ces textes et essayer de comprendre comment ça se passe. Et ce qui frappe au premier abord, c’est la grande diversité de ces récits qui paraissent sans unité, dans certains cas Jésus semble vraiment un esprit puisqu’il passe à travers les portes et les murs, dans un autre il semble vraiment corporel puisqu’il mange du poisson grillé, et un rayon de miel. Mais dans cette grande diversité, il y a au moins des constantes.

1. Jésus apparaît à ceux qui le connaissent

La première constante, c’est que le Christ n’apparaît qu’aux croyants. Il n’apparaît pas à Pilate, il n’apparaît pas à ceux qui sont éloignés de lui, il y a donc un pré-requis pour que le Christ puisse apparaître, c’est de le connaître autant que possible, d’avoir partagé un certain nombre de choses de lui, de savoir qui il est en fait. Si vous voulez que le Christ vous apparaisse et devienne présent dans votre vie pour vous accompagner, vous aimer, vous rassurer, vous guider, c’est donc la première chose à faire, rendez-vous familier du Jésus vivant avant sa résurrection. Et donc, lisez les récits de l’Evangile, faites de Jésus votre compagnon de route, même si vous considérez qu’il a été mort et enseveli il y a deux mille ans, même si vous oubliez la fin du symbole des apôtres, rendez vous familier du Christ, cheminez avec lui sur les chemins de la Galilée jusque dans la Judée, et accompagnez le jusqu’à la croix. C’est le premier point. Si Jésus vous est totalement étranger, ça sera plus compliqué, et de connaître Jésus ne dépend que de vous.

Cela étant, quand je dis que le Christ ressuscité n’apparaît qu’aux croyants, ce n’est pas totalement vrai. La présence du Christ ressuscité n’est pas la récompense offerte aux champions de la foi. Et une autre constante dans tous les récits d’apparition, c’est que le Christ ne cesse de dire à ses disciples qu’ils manquent de foi, qu’ils n’ont pas encore la foi... Il faut donc connaître au moins un peu Jésus, avoir un début de foi, mais le Christ peut venir dans notre vie, même si notre foi n’est pas la meilleure. Autrement dit, il y a une non foi possible dans la foi. Jésus apparaît au croyant, mais aussi à ceux qui ne sont pas encore tout à fait croyants. Et même quand je pense être croyant, comme les disciples qui le reconnaissent comme le Seigneur, comme le Sauveur, Jésus leur dit, « vous manquez de foi ». C’est que notre foi n’est jamais totale, cela n’est pas dit pour nous dévaloriser, nous n’en avons pas besoin. Mais au contraire, pour nous libérer. Et nous dire que même eux qui étaient les plus proches de Jésus, on pouvait dire qu’ils manquaient de foi. Ainsi, vous, si vous pensez manquer de foi, vous n’êtes pas les premiers, et vous n’êtes pas exclus de l’expérience de la rencontre du ressuscité pour autant. Donc ils manquaient de foi... Ce qui nous ramène à ce verset qui est peut-être l’un des plus touchants de l’Evangile dans Marc, quand Jésus demande au père de l’enfant malade « crois-tu ? », et que celui-ci répond, « je crois Seigneur, viens au secours de mon incrédulité » (Marc 9:24). Foi et absence de foi sont ce que nous expérimentons sans cesse, et cela n’est pas un obstacle à ce que le Christ puisse venir être présent dans notre vie pour y être une source de vie.

2. Une expérience multiforme

La deuxième constante dans les récits d’apparition du Christ, c’est que les disciples sont confrontés à quelque chose qu’ils ne comprennent pas. C’est assez remarquable, ils ne comprennent pas, dans certains cas, ils ne le reconnaissent même pas, ou le confondent avec le jardinier. Il y a donc une expérience qui peut se faire sans qu’on en ait vraiment conscience. Autrement dit, peut-être que vous avez déjà expérimenté le Christ ressuscité, et que vous ne le savez même pas ! Vous êtes comme Monsieur Jourdain qui fait de la prose sans le savoir. Peut-être avez-vous plus de foi que vous ne l’imaginez.

C’est là ce que j’observe dans ma pratique pastorale assez régulièrement, des personnes qui, donc, ont une expérience spirituelle, et qui ne comprennent pas, ils se disent, je suis fou, qu’est-ce qu’il m’arrive, je déraille. Alors ils cherchent sur Internet et c’est ainsi qu’ils arrivent sur site de l’Etoile, et qu’ils découvrent qu’ils ne sont pas les seuls, qu’il se trouve des gens qui en parlent et qui partagent ce sentiment et ensuite qu’on peut mettre des mots sur cette expériences, qu’on peut la rationaliser, qu’on peut la canaliser pour que cette source d’énergie extraordinaire soit au service de quelque chose de positif, au service de la vie, et enfin qu’il y a des moyens pour essayer de la raviver, de la renouveler.

Mais maintenant, tout le monde n’a pas nécessairement cette émotion, cette joie indicible et dont on ne comprend pas l’origine, certains rencontrent le Christ d’une façon très neutre, parce qu’ils lui sont tellement familier, qu’il fait partie tranquillement de la famille. Peut-être que dans la première phase, je peux le connaître intellectuellement sans éprouver la joie remarquable de la présence du Christ ressuscité. Mais dans tous les cas, qu’elle soit première, spontanée, ou le fait d’un long cheminement, cette expérience spirituelle de la rencontre avec le Christ est un trésor de la foi chrétienne. Une merveille, je peux en témoigner, mais néanmoins pas indispensable. Il y a des tas de chrétiens qui sont des craignant Dieu, qui aiment l’Evangile qui s’y intéressent et qui réfléchissent sur les textes et qui aiment Dieu d’une façon philosophico-morale sans pour autant avoir un sentiment mystique dans leur relation à Dieu.

Il est un fait qu’on ne peut pas normaliser cette expérience du Christ ressuscité, cette rencontre peut se vivre de tas de manières différentes selon la personnalité. Cette dimension mystique de la rencontre, cette émotion de l’expérience du transcendant, de l’absolu peut prendre des figures très différentes. L’un aura une expérience directe avec Dieu, et pour un autre, cette expérience va être médiatisée par un système intellectuel, par une pensée, comme on peut avoir une émotion sensible et esthétique à la vue d’une œuvre d’art, d’une architecture, on peut aussi éprouver un plaisir quasi mystique esthétique et absolu dans la lecture de la phénoménologie de l’Esprit de Hegel ou d’autres philosophes, ou d’une démonstration mathématique, ou de quoi que ce soit. Donc, il y a mille manières d’expérimenter. Mais dans sa relation au Christ, à un moment donné, il est bon qu’il y ait une émotion, un enthousiasme, c’est-à-dire une sorte d’énergie qui vienne là dans la rencontre avec lui. Cela peut être une rencontre purement mystique et incompréhensible sur laquelle je vais chercher à mettre des mots, ou au contraire, une rencontre intellectuelle dans la recherche des Ecritures, c’est le cas des pèlerins d’Emmaüs qui cheminent, qui cherchent ensemble dans l’Ecriture, qui réfléchissent et Jésus apparaît dans leur recherche, dans leur discussion, dans leur réflexion même. C’est là qu’il apparaît.

3. Une présence volatile

Autre point remarquable et constant dans tous ces récits, c’est que Jésus passe son temps à apparaître et à disparaître. C’est donc infiniment compliqué. L’expérience du Christ ressuscité, l’expérience mystique, ou esthétique dont je parlais tout à l’heure ne se fait pas nécessairement d’une manière constante. Il y a des hauts et des bas dans la foi, des moments où l’on est vraiment face au Christ et des moments où, quand on croit le saisir, il disparaît. Cette volatilité du sentiment religieux, de l’intérêt pour la chose religieuse ou spirituelle est quelque chose qu’il faut prendre en compte et qu’il faut stabiliser. Les disciples, en particulier, ont expérimenté dans tout ce parcours qui va du vendredi saint à la Pentecôte justement les plus grands hauts et les plus grands bas de leur foi. Quand ils étaient avec Jésus, ils étaient enthousiastes. Il meurt, et ils sont désespérés, à Pâques, enthousiastes de nouveau, joie, confiance, espérance, la lumière, la vie, vainqueurs de tout. Et ensuite sorte de marasme où Jésus est de nouveau retiré à leurs yeux à l’Ascension, ils restent dans le noir, enfermés dans la chambre haute quand Jésus n’est plus là. Et à la Pentecôte, il revient, mais d’une manière différente, non pas lui-même, mais dans ce qu’il a laissé. Jésus avait bien dit, je souffle sur vous, je vous laisse mon esprit, et ils découvrent que ce qui reste est de l’ordre du spirituel, de l’esprit qui leur a donné, du paraclet, du consolateur, du défenseur, il s’agit non pas d’une présence corporelle., mais d’esprit et de lumière. Mais à partir de la Pentecôte, ils décident surtout de cesser d’être ballottées par leur propre expérience religieuse pour la convertir en énergie d'engagement, ils fondent l’Eglise, et là ce moment-là, ils n’ont plus besoin même de l’expérience mystique. Ils continueront de vivre d’une façon plus pacifiée, plus lissée, plus stable avec leur sauveur. Donc, Jésus apparaît, disparaît, et il faut à un moment donné cesser de vouloir toujours être dans le up, au risque de souffrir du down.

4. Christ apparaît différemment à chacun

Enfin, toujours dans ma quête du Christ ressuscité, on peut se demander comment il apparaît et dans quelles circonstances ? On peut être là un moment désarçonné dans sa recherche., et penser qu’on ne trouvera rien de commun à tous ces textes, ils sont tous si différents, que c’en est même étrange. Les récits de la vie du Jésus tant qu’il était en chair et en os, avant sa crucifixion, sont assez concordants, d’un évangile à l’autre on retrouve à peu près les mêmes actions les mêmes enseignements. A partir de la résurrection, après le tombeau vide, plus aucun récit ne concorde et ils sont tous différents. Il y a quelque chose de bizarre. Quand j’étais jeune théologien, mal croyant, j’en tirais la conclusion que c’était la preuve de la subjectivité totale de l’expérience du ressuscité, et que ces récits n’étaient pas objectifs, mais relataient d’une façon imagée l’expérience personnelle de chacun des disciples. Qu’il n’y ait pas de réalité, je ne sais pas, en effet, il n’y a pas à traiter ceux qui ont écrit ces récits de menteurs. Ils ont dit ce que, eux, avaient expérimenté, mais cela montre une chose, c’est que le Christ ressuscité est libéré de toute contingence de lieu, d’espace, et d’attente, même de nature matérielle. Le Christ apparaît tout simplement différemment à chacune personne. Et donc ce qu’il y a de commun entre tous ces récits, c’est le fait qu’ils soient différents, et que justement il n’y a pas de modèle universel d’expérience du ressuscité. Cela nous apprend plusieurs choses.

D’abord, l’extrême diversité de l’expérience spirituelle. Il n’y a pas deux rapports semblables au Christ ressuscité. Par rapport à l’enseignement des évangiles, du vivant de Jésus, il y a une sorte d’objectivité, mais dans sa foi, dans ce que l’on fait de ces récits, ce que chacun fait de Jésus, cela n’appartient qu’à lui et personne d’autre ne peut en juger. Chaque expérience est différente. Il n’y a donc pas à vouloir imposer son propre modèle d’expérience spirituelle aux autres, ni à les juger, ni à les condamner, ni à les mépriser.

C’est pourquoi l’œuvre du catéchisme est une chose qui est compliquée. Si une seule personne témoigne de sa foi, cela fait un discours qui est un petit peu à prendre ou à laisser. Ou bien le jeune comprend ce que dit la personne, ou il ne s’y retrouve pas. C’est pourquoi nous multiplions les intervenants. Et dans mes propres catéchismes, je prends garde le plus souvent de faire venir un témoin extérieur, quelqu’un d’autre que moi qui vient dire avec ses mots sa foi, des mots qui ne sont pas lies miens et qui peut-être laissent une chance supplémentaire aux jeunes qui me sont confiés de devenir croyants.

La diversité de l’expérience religieuse est l’un des fondements de la foi chrétienne, et il est essentiel d’admettre que le christianisme ne peut pas être dogmatique à ce niveau-là. C’est une chance pour nous à l’Etoile d’avoir deux pasteurs qui prêchent avec de temps en temps d’autres invités, ce qui permet, précisément de briser le cercle vicieux de la pense unique. Et même nos cycles bibliques les faisons-nous toujours ensemble, l’un contredisant l’autre ou plutôt complétant l’autre.

Je sais bien que même pour moi, il y a des auteurs, des livres, de grands théologiens, de grands philosophes qui me passionnent, et d’autres dont je ne peux pas lire une page tellement cela me tombe des mains, je n’y comprends rien, et pour un autre, ce sera l’inverse. Comment pourrais-je dire que tout le monde devrait être barthien, ou tillichien, tout le monde devrait aimer Ellul ou Maurice Zundel, c’est impossible.

5 Christ apparaît là où vous êtes

Et enfin, le dernier point que m’inspire cette mosaïque de textes de résurrection, c’est que le Christ apparaît là où sont les gens. Il apparaît dans le deuil de Marie Madeleine qui vient enterrer ses espoirs déçus. Il apparaît dans l’enthousiasme de Pierre qui en entend que Christ est ressuscité. Il apparaît dans la démarche intellectuelle et un petit peu désabusé des pèlerins d’Emmaüs qui réfléchissent sur l’Evangile sur l’écriture, et le Christ apparaît là, il apparaît, dans ceux qui partagent le pain et le vin. Il apparaît dans la peur, dans la tristesse, la désolation, de ceux qui s’enferment dans la chambre haute par crainte du monde extérieur, et il apparaît aussi dans le concret dans le partage du repas avec le poisson et le miel. Et il apparaît dans le travail de Pierre qui a bien du mal dans son action professionnelle alors qu’il tente de faire sa pêche. Jésus apparaît là où sont les gens, et comme ils sont, et selon leur propre nature. Et c’est cela que je voudrais conserver de cette diversité des apparitions du ressuscité.

Alors qui et comment peut-il apparaître, réponse : à tout le monde, tous ceux qui, au moins connaissent son nom. Et sinon, c’est plus compliqué. Ensuite il apparaît à chacun dans sa singularité, et il peut vous apparaître à vous, là où vous êtes, vous, là où vous en êtes. Là où il y a une ouverture, là où il y a une attente, là où il y a un sentiment, qui peut être celui de l’angoisse, de la tristesse de la joie ou de la gratitude, du travail à accomplir, ou du travail accompli. Il apparaît véritablement là où vous êtes comme vous êtes, et dans ce que vous faites, il apparaît comme vous êtes.

Nous avions pris comme devise à l’Etoile, « venez comme vous êtes ». Ici, ce serait plutôt « soyez comme vous êtes », soyez là où vous êtes et accueillez là le Christ ressuscité qui vient à vous les mains ouvertes, le Christ ressuscité qui vient là où vous êtes avec vos joies, vos tristesses, vos attentes, vos espérances, vos deuils, vos enthousiasmes et tout ce que vous voulez, et là il peut apparaître, et il vient vous rejoindre. Peut-être ne le reconnaîtrez-vous pas, mais il est là, peut être allez-vous le voir d’une façon subreptice, peut être va-t-il apparaître et re-disparaître, ne vous en faites pas, il est là et vous a promis de vos donner son esprit, n’attendez pas la Pentecôte pour le recevoir, dès aujourd’hui Jésus vient à nous dans la chambre haute où nous nous trouvons enfermés, Là Jésus vient à nous dans la chambre haute où nous nous trouvons enfermés, quel que soit l’enfermement joyeux ou triste, et il souffle sur nous et il nous dit recevez mon esprit et je fais de vous mes témoins.

Louis Pernot

Retour à la liste des prédications


Luc 24 13-16,28-31

13Et voici que ce même jour, deux d’entre eux allaient à un village nommé Émmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades, 14ils s’entretenaient de tout ce qui s’était passé. 15Pendant qu’ils s’entretenaient et discutaient, Jésus s’approcha et fit route avec eux. 16Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
...
28Lorsqu’ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. 29Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. Il entra, pour rester avec eux. 30Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction ; puis il le rompit et le leur donna. 31Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux.

Luc 24:36-43, 50-53

36Tandis qu’ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d’eux et leur dit : Que la paix soit avec vous. 37Saisis de frayeur et de crainte, ils pensaient voir un esprit. 38Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés et pourquoi ces raisonnements s’élèvent-ils dans vos cœurs ? 39Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez ; un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai. 40Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. 41Comme, dans leur joie, ils ne croyaient pas encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? 42Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé. 43Il le prit et le mangea devant eux.
...
50Il les emmena jusque vers Béthanie, puis il leva les mains et les bénit.
51Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut enlevé au ciel. 52Pour eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie ; 53et ils étaient continuellement dans le temple et bénissaient Dieu.

Jean 20:19-22

19Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient fermées, par la crainte qu’ils avaient des Juifs ; Jésus vint, et debout au milieu d’eux, il leur dit : Que la paix soit avec vous ! 20Quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent en voyant le Seigneur. 21Jésus leur dit de nouveau : Que la paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. 22Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint.