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Dieu est-il un Dieu proche ou un Dieu lointain ?

Prédication prononcée le 19 mars 2023, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur  Louis Pernot

 

Dieu est-il proche ou lointain ? A priori chaque chrétien dira : proche bien sûr ! C’est l’un des messages centraux de la prédication de Jésus, et la Réforme a particulièrement insisté sur ce point. Depuis 500 ans, les pasteurs prêchent un Dieu proche, un Dieu que l’on tutoie, avec lequel on peut entrer en relation facilement, sans intermédiaire humain ou céleste, et sans nécessité de participer à un rite ; un Dieu de grâce, de pardon, d’amour, de tendresse ; un tendre père qui nous aime et qui est tout sauf un juge lointain, ou un roi inatteignable et terrifiant.

1. Le Royaume de Dieu s’est approché.

Et puis surtout, il y a à la base, la prédication de Jean Baptiste, reprise par Jésus au début de son ministère : « Le royaume de Dieu s’est approché » (Matthieu 3:1-6, Marc 1:14-15). Ces mots sont même essentiels en ce qu’ils sont véritablement les tout premiers de la prédication de Jésus. Avant même de prononcer les Béatitudes, Jésus commence son ministère par affirmer cette chose étonnante : « Le royaume de Dieu s’est approché ». Sans doute faut-il se pencher un peu plus précisément sur cette annonce trop souvent négligée, que veut-elle dire en fait ?

La réponse n’est pas simple, et on peut la comprendre de différentes manières.

a. Eschatologie conséquente

L’explication la plus évidente, (et qui fait sans doute que souvent on met de côté cette proclamation), consiste à la comprendre dans le cadre de la croyance populaire à une fin du monde imminente, une sorte de menace : « tremblez pécheurs, la fin du monde est proche ». On sait que les premiers disciples de Jésus croyaient à cela. On les voit en particulier dans les Actes des Apôtres tout vendre pour se consacrer à la prière, ce qui est de bon sens si la fin du monde doit être dans quelques jours ou semaines. Mais l’histoire a montré qu’ils avaient eu tort. La fin du monde, cette parousie attendue, n’a pas eu lieu, les mettant dans l’embarras. C’est ainsi que l’apôtre Paul, après quelques années va changer son discours pour dire aux gens de travailler, de se marier, et d’envoyer de l’argent pour ces pauvres de Jérusalem qui n’avaient donc plus rien pour survivre matériellement !

Que les disciples se soient trompés, c’est vrai, et pas très grave en fait. Juste qu’il ne faut donc pas prendre exemple sur eux, ni sur leur manière d’organiser la communauté chrétienne. Mais la question c’est de savoir si Jésus lui-même s’était trompé sur ce point et croyait aussi à une fin du monde imminente. Certains ont osé le penser, comme Albert Schweitzer avec sa théorie de l’eschatologie conséquente. Mais si Jésus s’etait trompé sur ce point, cela pose problème, et remet quand même fortement en cause le sens de sa prédication. On peut penser au contraire que non, Jésus n’a pas partagé cette erreur, la prédication et la manière d’être de Jésus semblent bien le démontrer. La preuve, c’est qu’il invite au mariage, à l’engagement dans le monde, à confier même son argent aux banquiers, il guérit les malades, ressuscite même des morts. Si la fin du monde devait être imminente, tout cela aurait été inutile.

b. Eschatologie réalisée

On peut donc comprendre autrement cette proclamation qui ouvre l’Evangile, dans le cadre d’une eschatologie réalisée et non conséquente. La « fin du monde » n’est alors pas à craindre comme un événement historique futur et terrible, mais désigne l’expérience que chaque croyant peut et doit faire quand il accueille le Christ dans sa vie. Cela correspond à la naissance à une vie nouvelle et à la mort de l’ancien homme qui était en lui, représentant l’abandon de tout ce qui pouvait être de l’ordre du matérialisme pur, de l’égoïsme, de la violence et de la haine, c’est évidemment une sorte de bouleversement et du passage d’un ancien monde à une vie nouvelle.

On peut comprendre ainsi que la proclamation primitive de Jésus est précisément de dire : n’attendez pas la fin du monde ou votre propre mort pour accueillir le royaume de Dieu. C’est maintenant que cette révélation de Dieu doit se faire dans votre vie, Dieu s’est approché, ne reportez même pas à plus tard, ce moment exceptionnel où vous pouvez être non pas confronté, mais accueilli par ce Dieu d’amour, c’est pour tout de suite... On trouve la même chose dans l’Apocalypse de Jean quand l’ange dit « Il n’y a plus de délai » (Apoc. 10:6). Allez, on y va. N’attendez pas. C’est maintenant que ça se joue.

Cela est d’ailleurs cohérent avec l’attitude de Jean Baptiste : il annonce la venue du Messie et proclame que le Messie attendu est Jésus-Christ. C’est que, pour lui, il n’y a plus à attendre, les promesses de Dieu ne sont pas pour plus tard, mais pour tout de suite. Dieu vient donner tous ses dons, et quant à nous, c’est maintenant que nous devons accomplir sa volonté en vivant dans la plénitude de la présence de Dieu.

c. Annonce d’un Dieu proche

Ou enfin, et ce n’est pas contradictoire, au contraire, cette proclamation que le « Royaume de Dieu s’est approché » est l’annonce d’un Dieu proche. En effet, le « Royaume de Dieu » ne désigne pas forcément une sorte d’organisation sociale à venir, mais tout ce qui concerne Dieu, le spirituel en général, tout ce qui est dit de Dieu et tout le mode de relation qu’il instaure avec nous.

Or, c’est une révolution par rapport à la compréhension du Dieu de l’Ancien Testament que pouvaient avoir les pharisiens, juifs intégristes de l’époque de Jésus. Ils croyaient et proclamaient un Dieu redoutable, jugeur, capable d’envoyer des plaies, toujours prêt à rétribuer et à condamner. Au contraire, Jésus, à la suite de Jean va annoncer un Dieu proche, tendre, toujours prêt à accueillir, à comprendre, à pardonner, un Dieu qui s’approche de nous pour que nous puissions tout lui dire sans aucune crainte.

C’est d’ailleurs bien ce qu’a modélisé Jean Baptiste par sa pratique du baptême : il invitait les fidèles à venir dire leur péché, et sans crainte, puisqu’à Dieu, on peut tout dire avec confiance, et il annonçait ainsi à tous le pardon, la grâce de Dieu symbolisé par l’immersion dans l’eau du Jourdain. Pour lui, Dieu était donc un Dieu de grâce qui pardonne totalement, et à qui on peut tout dire.

2. Comment Dieu s’est-il approché de nous ?

Mais comment peut-on penser que Dieu s’approche de nous ? Et quel est le rôle de Jésus Christ dans cela ? La réponse dépend grandement de la christologie à laquelle on adhère.

Pour ceux qui ont une conception classique d’un Jésus divin, la réponse se trouve dans la théologie de l’incarnation. Dieu choisit de ne pas rester dans son ciel, mais il vient à nous en Jésus Christ. Le Christ est Dieu qui nous visite d’en haut, qui descend pour rencontrer l’homme en se faisant homme. L’incarnation, c’est Dieu qui vient avec nous partager nos joies et nos peines, notre humanité avec tout ce qu’elle comporte, et accepte même de mourir avec nous et pour nous.

Pour ceux qui ont une conception plus humaine d’un Jésus incarnant plus une parole que Dieu lui-même, on peut dire que le message du Christ est, dans l’Evangile, d’annoncer un Dieu proche, un Dieu qui nous aime, se préoccupe de nous et nous comprend. Il est vrai que Jésus lui-même représentant de Dieu s’est toujours montré infiniment compréhensif avec les faiblesses de ses contemporains, il a été peu jugeur avec les pécheur divers et variés. Certes il était aussi exigeant, voire critique avec certains intégristes, mais c’est qu’il avait aussi une grande ambition pour l’homme. Jésus a annoncé un Dieu père, un Dieu proche, qui accueille, pardonne et ne condamne pas... Grâce à lui, nous savons que Dieu est proche et que nous pouvons compter sur cette infinie bonne nouvelle. Et cela change tout !

3 Pourtant Dieu est loin.

Que Dieu soit proche de nous, cela semble évident à la plupart des chrétiens d’aujourd’hui. Cela fait tant de temps qu’on le répète. Pourtant, ce n’est pas du tout évident.

D’abord, en toute logique, si Jésus, comme Jean, dit « le royaume de Dieu s’est approché », c’est que naturellement il est loin. Et que cela ne va pas de soi. Sinon ils auraient juste dit « le royaume de Dieu est proche », et non pas « s’est approché ». (D’ailleurs ce que mettent fautivement certaines traductions).
Ensuite, cela peut se comprendre comme étant en rupture par rapport à la religion de pharisiens. Il est vrai que ces intégristes aimaient terroriser les fidèles par l’image redoutable du jugement, d’un Dieu sévère et exigeant demandant des efforts immenses de piété, de rites, de sacrifices et d’observances diverses. Jésus sort de cette logique en présentant un Dieu qui, au contraire, accueille, pardonne, accompagne et aime !

Mais surtout on peut dire que le propre de Dieu est d’être loin. Dieu est Dieu, parce qu’il n’est pas nous, radicalement différent de tout ce qui ici-bas est mortel. Il est le « totaliter aliter », le « tout-autre » comme disent les théologiens. Dieu n’est pas le conditionné, il n’est pas dans le terrible relativisme de notre existence terrestre. Il est l’absolu, l’idéal, la transcendance. Dieu est précisément ce qui nous dépasse ultimement, il est l’inconditionné, l’unique incréé, l’Eternel.
Sinon, Dieu n’est plus Dieu ! C’est ce qu’affirme le théologien Paul Tillich qui définit la foi comme la préoccupation ultime, pour lui, la foi n’est juste que si elle est se préoccuper ultimement de ce qui est ultime. Sinon, c’est ce que la Bible appelle l’idolâtrie. On peut en effet, faire de son souci le plus important la richesse, la santé, la jeunesse, la réussite professionnelle ou sociale, mais tout ça n’est pas ultime, et de toute façon pas éternel. La seule foi juste ne peut que de se préoccuper de ce qui est au-delà de tout.

C’est aussi ainsi que saint Anselme de Canterburry définit Dieu : ce qui est si grand qu’on ne peut rien imaginer de plus grand. C’est partir de là même qu’il construit sa célèbre « preuve ontologique »

C’est en cela que Dieu est précieux pour moi et qu’il peut m’apporter ce qui me manque structurellement. Moi je suis petit, faible, mortel, imparfait et pécheur. Mais j’ai un Dieu sur qui je me repose qui est grand, fort, immortel et parfait. Et ce Dieu me permet de participer à sa divinité en m’en donnant une part.
Si Dieu n’est que proche, alors il n’est plus rien. Si Dieu est comme moi, alors il coule quand je coule, meurt avec moi et sombre dans tout le relatif qui me menace. Dieu pour me sauver doit être le rocher célébré par les psaumes, la forteresse inébranlable dont je puis être sûr. Moi je suis mortel, mais lui il est éternel, je suis pécheur, mais lui est parfait, je suis faible, lui est fort, je suis jaloux, haineux, indifférent... Dieu est pardon, attention et amour. Il y a du tumulte en moi, lui est paix, je suis injuste, lui est le juste !
Ainsi Dieu est-il très loin de moi, très différent de moi, et autant parfait que je suis imparfait, c’est en cela qu’il peut me sauver, m’aider, me relever, me ressusciter même.

C’est ainsi que certains enseignants à la faculté de théologie incitent les pasteurs quand ils sont questionnés par des fidèles sur des situations terriblement dramatiques et qui demandent : « mais où est Dieu dans tout cela ? », à répondre : « Dieu ? Il s’assied pour pleurer avec vous ». Il paraît que cela aide certaines personnes et leur fait du bien. Moi pas ! Si je pleure j’ai plutôt besoin de quelqu’un qui me console, me relève, me donne la force, et la paix. Certes, c’est bien sympathique que Dieu ne soit pas indifférent à mon malheur, mais que Dieu soit proche de moi ne peut être une bonne nouvelle que s’il n’est pas que cela.

4. Le Dieu loin qui s’approche

La vraie bonne nouvelle, ce n’est ni le Dieu lointain, trop loin en fait, ni le Dieu proche, trop proche. La bonne nouvelle, c’est le Dieu lointain qui s’approche.
Théologiquement, c’est ce qu’a enseigné le grand théologien du XXe siècle, Karl Barth : pour lui Dieu est le tout-autre, totalement éloigné, connaissable d’aucune manière par des moyens humains, et seule la révélation de Jésus Christ peut permettre d’en savoir quelque chose. C’est pour lui la merveille de la Bible, de la « parole de Dieu », que de nous donner accès la connaissance de Dieu. Sans la révélation, pour Barth, Dieu resterait totalement inconnaissable. On peut ne pas être aussi radical que Barth, et dire comme Thomas d’Aquin que la raison humaine est bonne, qu’on peut savoir des choses sur Dieu en réfléchissant intelligemment, mais que de toute façon, la raison humaine ne peut pas tout savoir pour Dieu, qu’il y a donc une part qui dépasse notre raison (sans la contredire), et c’est là l’importance de la révélation.

Paul va dans ce sens dans son épître aux Romains : « Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? C’est en faire descendre Christ ; ou : Qui descendra dans l’abîme ? C’est faire remonter Christ d’entre les morts. Que dit-elle donc ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur » (Rom. 10 :6-8).
Et on peut voir cela d’un point de vue mystique. Dans notre relation à Dieu, ce qui est beau, c’est l’idée de ce Dieu lointain qui s’approche. Il pourrait me condamner, mais il me pardonne, il pourrait m’ignorer, mais il fait attention à moi et m’aime personnellement. Le Christ nous a ainsi révélé un Dieu père, qui est loin d’être insensible ou intouchable, mais qui se rend proche de chacun de nous, totalement inconditionnellement. Un Dieu qui nous aime, tout simplement en fait.

Cette ambiguïté se retrouve dans ce si beau chapitre 55 d’Esaïe : Il fait l’apologie du Dieu de grâce, du Dieu proche, du Dieu disponible et qui se laisse trouver : « Oh vous tous, venez, sans argent sans rien payer, venez à moi » (Esa. 55 :1)... « Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près »(Esa. 55 :6) Et en même temps Dieu dit bien qu’il est, par nature, éloigné : « mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, – Oracle de l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies » (Esa. 55 :8). Nous avons bien là ce mélange étonnant du Dieu proche et du Dieu lointain.

Que Dieu soit proche de moi alors qu’il est si différent de tout ce qui m’entoure, c’est là la bonne nouvelle. Autour de moi, en effet, naturellement, je ne vois que tant de choses parfois dures, terrifiantes, menaçantes, je vis au milieu de l’incertitude et des ténèbres. Autour de moi ce sont aussi des êtres, qui je peux perdre, ou qui peuvent me quitter, me blesser, me rejeter. L’espérance peut me sembler bien loin, la lumière est loin, la consolation, la paix, la confiance, qui saura aller me les chercher au loin ? Et voilà la Bonne nouvelle : toutes ces merveilles normalement lointaines me sont apportées toutes proches de moi par le Christ.
En Jésus, Dieu s’est approché, et tous les dons de D. nous sont là offerts devant nous par grâce. Prenez et mangez, vous qui avez soif ! Gratuitement. Tout vous est donné.

Quelle grâce ! Merci Seigneur !

Louis Pernot

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Matthieu 3:1-6

1En ce temps-là parut Jean-Baptiste, il prêchait dans le désert de Judée. 2Il disait : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. 3C’est lui dont le prophète Ésaïe a dit :
C’est la voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur
Rendez droits ses sentiers.
4Jean avait un vêtement de poils de chameau et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. 5Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain, venaient à lui, 6et ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain en confessant leurs péchés.

Marc 1:14-15

14Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée ; il prêchait la bonne nouvelle de Dieu 15et disait : Le temps est accompli et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle.

Esaïe 55

1O vous tous qui avez soif,
Venez vers les eaux,
Même celui qui n’a point d’argent !
Venez, achetez et mangez,
Venez, achetez du vin et du lait,
Sans argent, sans rien payer !
2Pourquoi pesez-vous de l’argent
Pour ce qui n’est pas du pain ?
Pourquoi peinez-vous
Pour ce qui ne rassasie pas ?
Écoutez-moi donc
Et mangez ce qui est bon,
Et vous vous délecterez de mets succulents.
3Tendez l’oreille et venez à moi,
Écoutez, et votre âme vivra ;
Je conclurai avec vous une alliance éternelle,
Celle de la bienveillance fidèle envers David.
4Voici : je l’ai établi comme témoin des peuples,
Comme conducteur, commandant les peuples.
5Voici : tu appelleras une nation que tu ne connais pas,
Et une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi,
A cause de l’Éternel, ton Dieu,
Du Saint d’Israël,
Qui te donne ta splendeur.

6Cherchez l’Éternel
Pendant qu’il se trouve ;
Invoquez-le,
Tandis qu’il est près.
7Que le méchant abandonne sa voie,
Et l’homme de rien ses pensées ;
Qu’il retourne à l’Éternel,
Qui aura compassion de lui,
A notre Dieu,
Qui pardonne abondamment.
8Car mes pensées ne sont pas vos pensées,
Et vos voies ne sont pas mes voies,
– Oracle de l’Éternel.
9Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies
Et mes pensées au-dessus de vos pensées.
10Comme la pluie et la neige descendent des cieux
Et n’y retournent pas
Sans avoir arrosé, fécondé la terre
Et fait germer (les plantes),
Sans avoir donné de la semence au semeur
Et du pain à celui qui mange,
11Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche :
Elle ne retourne pas à moi sans effet,
Sans avoir exécuté ma volonté
Et accompli avec succès
Ce pour quoi je l’ai envoyée.

12Oui, vous sortirez dans la joie
Et vous serez conduits dans la paix ;
Les montagnes et les collines
Éclateront en acclamations devant vous,
Et tous les arbres de la campagne battront des mains.
13Au lieu des buissons s’élèvera le cyprès,
Au lieu de l’ortie croîtra le myrte ;
Et ce sera pour l’Éternel une renommée,
Un signe perpétuel
Qui ne sera pas retranché.

Marc 1:14-15