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Dieu est-il un juge inique ?

La parabole du juge inique

Prédication prononcée le 15 janvier 2023, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur  Louis Pernot


Luc 8: 2Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui n’avait d’égard pour personne. 3Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de mon adversaire. 4Pendant longtemps il ne voulut pas. Mais ensuite il dit en lui-même : Bien que je ne craigne pas Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, 5néanmoins parce que cette veuve me cause des ennuis, je lui ferai justice, de peur que jusqu’à la fin, elle ne vienne me casser la tête. 6Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge inique. 7Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tarderait-il à leur égard ? 8Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?

Une parabole que personne ne parvient à expliquer !

Cette parabole du juge inique dans l’évangile de Luc pose de très graves questions, depuis 2000 ans, personne, à mon avis n’a pu en donner une explication satisfaisante.

Il y est donné en exemple un juge « qui ne craint pas Dieu et qui n’a d’égard pour personne » et qui finit par accéder à la demande d’une veuve parce qu’il en a assez qu’elle le harcelle. On sait que les paraboles nous parlent de Dieu, mais comment peut-on imaginer comparer Dieu à ce juge dit « inique », c’est-à-dire, sans justice, sans adéquation par rapport à Dieu, et qui est dit ne craindre Dieu et se ficher de tout le monde ? Ca ne va pas !

L’explication habituelle est de dire que puisque l’humain, lui-même inique et ayant tant des défauts, finit par accéder à la demande de la veuve, vous imaginez bien que Dieu qui n’est ni inique ni insensible, accédera à vos demandes, il suffit de demander avec insistance. Cet enseignement irait alors de pair avec une autre parabole : celle de l’ami importun qui finit par avoir ce qu’il veut à force de demander, et Jésus conclut : « quel père parmi vous, si son fils demande du pain, donnera-t-il une pierre... et combien à plus forte raison votre père céleste donnera-t-il ceci ou cela » (Luc 11:5-13). Mais il y a une différence, c’est que dans la parabole de l’ami importun, l’ami est indifférent, certes, mais il n’est pas explicitement montré comme mauvais et opposé à Dieu... Alors on pourrait penser que notre parabole nous fait juste aller un peu plus loin que celle de l’ami importun en montrant un exemple encore pire que l’indifférent... Mais de là à comparer Dieu à un juge se fichant de tout le monde et ne craignant pas Dieu, ça ne va pas. Je ne crois pas que ces deux paraboles n’en soient qu’une. Et je pense que même, cette deuxième parabole dit tout autre chose, et n’est pas juste une redite de la première.

Et par ailleurs, l’explication habituelle ne permet absolument pas de rendre compte de la conclusion du texte : « Et le fils de l’homme, trouvera-t-il la foi sur la terre quand il reviendra ». Quel est le rapport avec ce qui précède ? A peu près aucun d’après les commentateurs.

Une hypothèse

Une hypothèse, qui est la mienne, est inspirée de la parabole des talents. Dans la parabole des talents, le dernier serviteur qui ne fait rien, justifie son inaction d’action en disant au maître : « je savais que tu es un homme dur qui amasse où il n’a pas semé etc. Donc j’ai eu peur et j’ai caché ce que tu m’avais confié » (Matt. 25:24-25). Il n’avait pas pu comprendre que la maître lui offrait le talent, il demande alors aux autres de le lui reprendre puisqu'il n’en veut pas !

Ce « je savais que tu es un homme dur... » m’a toujours choqué, parce que, évidemment, c’est faux ! Dieu n’est pas un homme dur, et il ne prend rien qui ne lui appartienne pas. Par conséquent c’est juste cette confession de foi du 3e serviteur qui était fausse. Et c’est cette erreur de positionnement par rapport à Dieu qui l’a amené à ne rien faire. Se tromper de théologie peut mener à des comportements mauvais vis-à-vis de Dieu ou des autres. Et du coup, je me suis dit que peut être ce juge inique est, de la même manière une image fausse de Dieu, image qu’on certains et surtout les pharisiens voyant précisément Dieu comme un juge distant, dur, exigeant, punissant, et sans aucune compassion et n’ayant de souci de personne

La parabole serait alors une critique de la théologie pharisienne, montrant qu’elle est une fausse route absolue car d’aucune manière Dieu ne peut être comparé à ce juge inique, ni le sens de la vie spirituelle de réclamer sans cesse justice à Dieu. Ce n’est pas pour rien que le texte dit et répète plusieurs fois que ce juge, il est un juge d’injustice, et qu’il ne craint pas Dieu. Ce juge inique correspond donc à la théologie défendue par les pharisiens que Jésus condamne régulièrement, un Dieu qui n’est pas celui qu’annonce Jésus, qui est un Dieu de grâce, de tendresse ou d’amour.

Ce Dieu enseigné par les pharisiens n’était néanmoins pas totalement inactif, il peut répondre aux prières des hommes, mais, enseignaient les pharisiens, à condition qu’on les fasse avec suffisamment d’insistance. Pour la pratique pharisienne, il fallait sans cesse faire des œuvres religieuses, prier, réclamer à Dieu, négocier avec lui, lui offrir des sacrifices, et demander jusqu’à ce qu’on obtienne les choses. Or je crois que justement, Jésus veut faire sortir de ce type de religion.

Et il n’est pas mauvais pour nous de lire cette mise en garde, parce que nous ne sommes pas immunisés contre le pharisaïsme, nombreux chrétiens aujourd’hui ont, en fait, une image de Dieu qui ressemble beaucoup à ce juge inique. Ils pensent que Dieu est réellement comme un juge, rétribuant avec justice selon nos œuvres, et ils pensent que quand ils ont besoin de quelque chose, pour leur rendre justice ou quoi que ce soit, ils vont réclamer, réclamer, prier et prier encore jusqu’à ce que Dieu finisse par accéder à leurs demandes. C’est-à-dire que certains chrétiens sont obsédés par l’idée d’un Dieu qui devrait répondre à la prière.

La religion de Jésus n’est pas de réclamer sans cesse à Dieu

Or voilà, déjà pour Jésus, Dieu n’est pas un juge ! Comme le dit Jean : « Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jean 3:17). Et Dieu n’est pas là pour « faire justice ». Il n’est pas un Dieu qui rétribue ou qui punit, il n’est pas dans la comptabilité, mais dans la grâce, le pardon. Et enfin, la prière n’est pas de harceler Dieu de demandes, c’est tout le contraire : c’est se mettre au service de Dieu.

C’est bien ce que Jésus condamne clairement dans le préambule du Notre Père quand il dit : « ne faites pas comme les païens qui pensent qu’à force de réclamer ils seront exaucés, Dieu sait de quoi vous avez besoin avant même que vous le lui demandiez » (Matt. 6:7-8).

Dieu n’est pas ce juge inique qui répondrait à nos prières à force de nos insistances, et pourtant il nous donne tant et tant de choses. Et pourquoi ? La réponse est simple : si Dieu nous couvre de ses bienfaits, ce n’est pas parce que on l’importunerait par des demandes incessantes, ou qu’on l’impressionnerait par l'importance de notre foi ou de nos œuvres, mais parce qu’il nous aime. Et ainsi, il n’y a même pas de nécessité de réclamer quoi que ce soit, parce que, contrairement au juge, Dieu, lui, a de la considération pour chacun de nous, et même pour la plus humble veuve, et donc avant même que la veuve demande, il sait déjà que la veuve est en tristesse et en difficulté, et déjà il vient vers elle pour l’aider avant même qu’elle demande quoi que ce soit.

C’est là le Dieu qui se révèle à Moïse en Exode 3 sur le mont Horeb où Dieu ne dit pas « j’ai entendu la prière », mais « j’ai vu la souffrance de mes enfans et je suis descendu pour les libérer » (Exode 3:7). Donc Dieu est déjà là pour répondre à notre demande avant même que nous le lui demandions, parce qu’il nous connaît et compatit avec nous, contrairement au juge qui n’a souci de personne.

C’est bien ce que dit Jésus dans le préambule au Notre Père que je vous ai cité tout à l’heure : « Dieu sait de quoi vous avez besoin avant même que vous le lui demandiez ». Par conséquent, ce qui était faux, c’était la prière de la veuve : quand elle crie « rends moi justice » elle ose supposer que Dieu ne l’a pas déjà fait ? Bien sûr que Dieu est celui qui nous rends justice, et qui nous justifie. C’est même la grande découverte de Luther : alors même que nous sommes pécheurs, Dieu nous a justifiés... par grâce.

Dieu attend de nous la confiance plus que les réclamations

Quant à la veuve, elle souffre bien sûr, et bien sûr encore qu’elle obtiendra de Dieu ce qu’elle demande, mais ça prendra d’autant plus de temps qu’elle est dans une fausse posture par rapport à Dieu. Elle croit que Dieu est celui qui est là à son service pour lui rendre service, pour lui donner ce dont elle considère avoir besoin. Mais Dieu n’a rien à faire que nous le harcelions de nos prières, de nos réclamations, de nos récriminations et autres. Ce qu’il attend de nous, c’est autre chose, c’est notre bonne relation à lui, notre amour, notre confiance, notre foi. C’est là que la conclusion de la parabole prend tout son sens, quand Jésus dit : « le fils de l’homme, quand il reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? ». Jésus semble un peu découragé. Il voit tant et tant d’actes religieux, de prières grandiloquentes, de rites, de liturgies, d’intercessions, de prières universelles, de cierges, de cultes, de messes, mais il se fiche de tout ça ! Tout ce qu’il aimerait voir chez le croyant, c’est une relation à Dieu sincère et profonde, une confiance, une fidélité. C’est ça la foi ! La foi c’est la confiance. Oui, moi j’ai confiance en Dieu, j’aime Dieu, je me donne à lui, je me fie à lui, je m’abandonne à lui-même. Je n'ai pas à lui expliquer ce qu’il devrait faire, ni lui donner des conseils, juste me mettre à l’ombre de ses ailes, me jeter dans ses bras puissants et affectueux pour qu’il me garde et me sauve.

Mais cette foi, cette confiance en Dieu, est une vraie confiance : je sais que Dieu fait tout bien au mieux possible de toute façon. Pas besoin de lui expliquer. Et donc cette relation et cette confiance fait que je suis prêt à l’écouter et à le servir.

Cela montre que la juste relation à Dieu n’est pas dans la question de savoir ce que nous attendons de Dieu, mais plutôt de ce que Dieu attend de nous. Jésus inverse l’ordre des choses en montrant que la logique pharisienne de ce Dieu pratiquement insensible qui répondrait aux demandes incessantes pour ne pas être importuné, mais qui ne serait pas un Dieu de miséricorde est totalement dépassée par sa propre théologie qui est celle d’un Dieu d’une infinie miséricorde qui se préoccupe totalement de son propre projet et de l’homme, à tel point que, il sait très bien de quoi nous avons besoin. Il faut donc inverser la relation, non pas en se demandant sans cesse ce que Dieu pourrait faire pour nous, mais en regardant ce que nous nous pourrions bien faire pour lui.

Et puis la demande même de la veuve « rends moi justice », laisse supposer qu’elle se croit juste, dans son bon droit et que Dieu ou d’autres lui doivent. Or la foi c’est aussi l’humilité. Dieu ne me doit rien. Je suis de toute façon pécheur et je ne mériterais qu’une chose, c’est la condamnation et la mort comme dit la confession de foi et de Calvin. Si Dieu devait vraiment rendre justice, rétribuer chacun en fonction du bien et du mal qu’il fait, nous serions tous coupables, ou du moins aurions-nous du souci à nous faire ! Heureusement que Dieu ne nous traite pas selon la justice, mais selon son regard de grâce et d’amour.

La veuve, vraiment, n’est pas un exemple de foi, elle se contente de réclamer pour elle, dans une sorte d’égoïsme, d’égocentrisme, qui peut être compris, et excusé, mais qui n’est pas en soi exemplaire.

Nous avons en fait là une sorte de leçon sur la prière. Mais alors qu’est-ce que prier ? Il faut aller retourner voir l’enseignement de Jésus. A la question des disciples, « comment prier », il enseigne le Notre Père. C’est là qu’il faut aller chercher.

Le Notre Père, antidote au Juge inique

Et voici ce qui apparaît, c’est que la prière du Notre Père ne consiste pas tant à demander à Dieu ceci et puis ceci et puis cela, mais à demander à Dieu de nous faire grandir dans la foi. Tout le Notre Père se résume par cette magnifique parole du père de l’enfant que Jésus guérit : « Je crois Seigneur, viens au secours de mon incrédulité » (Marc 9:24). C’est la foi que nous devons demander. Non pas le sentiment religieux, mais la confiance en Dieu, ou dans sa parole, dans son projet si vous ne savez pas trop qui est Dieu. Ainsi se termine cette belle confession de foi qui a bercé mon enfance : « la victoire par laquelle le monde est vaincu, c’est notre foi, Seigneur, augmente notre foi ». C’est tout ce que nous pouvons demander à Dieu, d’augmenter notre foi, notre engagement, et notre désir de servir Dieu de la meilleure manière possible.

Ainsi peut-on comprendre toute la prière du Notre Père comme nous impliquant dans l’œuvre de Dieu et non pour obtenir ceci ou cela.

Quand on dit « que ton nom soit sanctifié », ce n’est pas pour demander que le monde entier puisse croire en lui... mais que moi je sache non seulement sanctifier son nom, mais que nous sachions ensemble avec les autres, de conserve avec les autres et que je puisse entraîner tout ton peuple avec moi qui soit capable de sanctifier son nom.

Dire « que ton règne vienne », n’est pas pour demander au Seigneur de venir vite, précisément rétablir la justice sur terre, parce qu’il y a certes, il y aurait à faire... Mais que ce règne puisse grandir en moi et autour de moi et que je travaille donc à l’avancement de ton règne.

« Que ta volonté soit faite », nous implique de même, il n’est pas question d’une sorte de détachement, de fatalisme, qu’il advienne ce qu’il advienne et nous nous adapterons... mais plutôt « que puis-je faire pour toi Seigneur ? » Et c’est là d’ailleurs peut-être la demande la plus importante par rapport à notre réflexion. Jésus n’enseigne pas à demander au Seigneur qu’il fasse notre volonté, mais que nous nous fassions la sienne ! Nous avons là le point le plus paradoxal de cette prière enseignée par Jésus, nous prions, non pas pour qu’il fasse notre volonté, mais pour que nous fassions la sienne ! C’est là, un enseignement des plus capitaux sur la prière. La prière est quelque chose qui nous engage et devant une infinie difficulté d’exigence, de foi qui nous est donnée, que rappelle au début les trois premières demandes du Notre Père, nous ne pouvons que nous sentir faibles et peu de choses.
C’est pourquoi nous demandons ensuite son aide dans les quatre demandes finales.

Qu’il nous « donne le pain quotidien », oui, parce que nous manquons de force pour faire cette œuvre. Il ne faut pas séparer cette demande de ce qui précède, nous ne demandons pas à Dieu de nous combler pour nous même, de nous faire grossir jusqu’à éclater, mais nous lui demandons de nous donner l’énergie, la force, le viatique qu’il nous faut pour nous mettre à son travail.

Nous disons « ne nous soumets pas à la tentation », pour lui demander de nous éviter tous les pièges de la vie qui veulent que nous nous enfermions nous-mêmes dans la tentation (ou l’épreuve). Ce peut être en effet l’épreuve, la souffrance ou la difficulté comme cette pauvre veuve qui se sentait injustement écartée, brimée, reléguée dans cette société. La tentation dans l’épreuve peut être en effet de se dire que l’on n’a rien à faire parce qu’on est éprouvé, pauvre, maltraité, et que c’est Dieu qui devrait nous donner tout ! Et les autres aussi. La tentation dans l’épreuve, c’est de vouloir faire faire par Dieu ce que je devrais faire moi-même. C’est là peut être la tentation la plus extrême du Christ dans ses trois tentations, quand le Diable lui dit : « si tu es le fils de Dieu, jette-toi du sommet du temple et Dieu te ramassera » (Matt. 4 :6), Jésus dit : « tu ne tenteras pas l’Eternel ton Dieu ». Voilà, délivre-nous de la tentation de tenter Dieu.

Et puis « délivre nous du mal » parce que je sais, Seigneur, que je suis faible, même par rapport au mal sans l’aide de Dieu, je ne saurais faire tout cela.

Et donc, ces quatre demandes qui concluent le Notre Père ne sont, en fait, que des demandes d’aide, pas tellement pour nous mais pour pouvoir accomplir sa volonté. C’est sans doute pour cela que les quatre demandes pour soi dans le Notre Père n’interviennent qu’après les trois demandes concernant l’accomplissement du plan de Dieu qui nous impliquent dans leur réalisation. Les quatre demandes terrestres ne sont pas faites pour notre propre confort, mais dans le cadre d’une mission à accomplir.

Et ainsi le Notre Père est l’exemple même de la juste prière qui n’a rien à voir avec la demande de la veuve qui était mal positionnée, mais pas de sa faute, sans doute parce qu’elle avait été sans doute mal instruite par les pharisiens qui incitaient à ce type de comportement religieux. Le Notre Père est tout le contraire, à aucun moment il n’est dit, « Seigneur fais-moi justice ». Ce que dit Jésus dans les Béatitudes, c’est « heureux ceux qui ont le cœur pur », c’est-à-dire ceux qui sont justes. Ce n'est pas « heureux ceux à qui Dieu fait justice », mais heureux ceux qui ont faim et soif de justice... pas forcément pour eux, pour le monde. C’est eux qui hériteront du royaume de Dieu.

Ainsi cette parabole, à mon avis est un enseignement sur Dieu, mais en creux. C’est une comparaison pour se moquer du Dieu des pharisiens. C’est une anti parabole, une parabole pour expliquer qui Dieu n’est pas. Parabole visant à déminer une des tentations fondamentales du croyant qui est de voir précisément Dieu comme ce juge sans justice et sans attention pour personne, alors qu’il est tout le contraire. Dieu n’est pas jugement, il est grâce, et il n’est pas indifférence, il est tout amour. Et c’est une parabole pour dénoncer la fausse religiosité qui s’arc-boute sur ses propres mérites, sur ce qui nous serait dû, sur ce que Dieu devrait faire pour nous, alors que tout ce que demande le Christ, c’est la foi, la confiance, la fidélité, le « oui » que nous disons à ce Dieu d’amour qui s’approche pour nous aimer, nous pardonner et nous sauver.

Louis Pernot

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Luc 8:2-8

Luc 8: 2Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui n’avait d’égard pour personne. 3Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de mon adversaire. 4Pendant longtemps il ne voulut pas. Mais ensuite il dit en lui-même : Bien que je ne craigne pas Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, 5néanmoins parce que cette veuve me cause des ennuis, je lui ferai justice, de peur que jusqu’à la fin, elle ne vienne me casser la tête. 6Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge inique. 7Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tarderait-il à leur égard ? 8Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?

 

 

Luc 8:2-8