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Convertissez-vous... au christianisme!
Prédication prononcée le 4 décembre 2022, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot
« Convertissez-vous ! », c’est le mot d’ordre de Jean Baptiste, que nous avons l’habitude de célébrer dans ce temps de l’Avent (Matt. 3:1-6). Selon les traductions, nous avons : « convertissez-vous », « repentez-vous », « faites pénitence » ou même « changez de comportement ». Mais j’ai voulu prendre cet appel au sens premier, « convertissez-vous », et je rajoute en sous-titre : « au christianisme ». Convertissez-vous au christianisme ! C’est la meilleure religion du monde.
Peut-être que j’utilise alors le texte d’une façon malhonnête, ce n’est pas ce que voulait dire Jean Baptiste, à l’époque duquel d’ailleurs, le christianisme n’existait pas ! Mais néanmoins, je crois que son appel n’est pas totalement étranger à ce que je veux vous dire aujourd’hui, je vais vous expliquer pourquoi.
Prosélytisme ou pas ?
Quand je prêche « convertissez-vous au christianisme », je me fais violence à moi-même. J’ai plus de 60 ans et je n’ai jamais essayé de convertir qui que ce soit, je n’ai jamais suggéré à personne de se convertir et moi-même je n’ai pas eu à me convertir puisque je suis né chrétien. Il est de bon ton, dans nos Eglises de critiquer le prosélytisme. Prosélytisme qui consiste à essayer, par différents moyens, de convertir les interlocuteurs, ceux qui se trouvent sur notre chemin. Si nous ne faisons pas de prosélytisme, c’est certainement par un respect infini pour l’autre, le considérant comme adulte, responsable, capable de faire ses propres choix sans que nous ayons à y intervenir. Mais peut-être, que cette discrétion est en fait dommage. Sans user de violence, sans être pénible à l’égard de qui que ce soit, comment ne pouvons-nous pas souhaiter à ceux que nous aimons ou que nous rencontrons qu’ils se convertissent ? C’est-à-dire qu’ils découvrent ce trésor qui nous fait vivre. La foi dans le Dieu de Jésus Christ est le socle de ma vie, c’est mon espérance, c’est ma joie, c’est mon engagement, c’est là-dessus que j’ai construit toute mon existence, et probablement même que je lui dois la vie ! C’est là-dessus que j’ai construit même ma famille, mon métier, et donc j’aime cette foi chrétienne, audacieuse, libre, ouverte, dans laquelle je vis et que je vous prêche aujourd’hui. Comment pourrais-je garder ce trésor pour moi, et me ficher complètement que d’autres ne le partagent pas. Donc oui, il nous faudrait d’abord, comme jean Baptiste, dire : « convertissez-vous ! », approchez-vous de ce Dieu de Jésus Christ, parce qu’il y a là une merveille universelle.
Bon pour tout le monde ?
Quand nous disons, dans le Credo du Symbole des Apôtres, « Je crois à la sainte Eglise Universelle », je le crois fermement. Je crois que le message du Christ est un message universel et qu’il est bon pour tout le monde. A ce sujet, il y a aujourd’hui des débats, des réflexions sur l’opportunité ou pas d’évangéliser des peuples primitifs. Ne doit-on pas les laisser dans leurs croyances folkloriques, et sympathiques plutôt que de vouloir, sans leur imposer le Christianisme, leur présenter la possibilité d’être chrétiens et donc d’accéder à une culture qui n’est pas la leur. Sur ce point, je répondrai que oui, il faut évangéliser. On peut garder les danses folkloriques, si vous voulez, les costumes, les chants, mais l’Evangile est bon pour tout le monde, pour toutes les sociétés de la Terre entière.
Quand on dit que la France est chrétienne depuis toujours, c’est faux ! Elle n’est chrétienne que depuis le IIIe siècle, auparavant, elle était celte, druidique. Et nos ancêtres les gaulois faisaient des sacrifices humains de petits garçons au pied des chênes avec des druides. Heureusement qu’un jour des gens sont venus, saint Martin a débarqué et leur a dit, « arrêtez, ce qui plaît à Dieu, ce n’est pas cela, c’est l’amour du prochain, le service, le don, la miséricorde. Dieu ne se plaît pas aux sacrifices de toute sorte, et surtout pas humains. Et Dieu ne risque pas de vous faire tomber le ciel sur la tête ». Ce jour-là, notre pays a fait un grand pas en avant. Mais cette culture que nous avons aujourd’hui n’est pas indigène. Nous avons alors adhéré à un culte moyen-oriental. Et moi qui suis pasteur de ce culte chrétien, je dois apprendre l’hébreu, cette langue infiniment éloignée de nos racines, je n’apprends pas les runes celtiques. Et donc cette culture est devenue la nôtre, et c’est tant mieux ! Je m’en réjouis ! Et je remercie ceux qui ont eu le courage de se convertir, d’abandonner la croyance de leurs pères, de leur famille pour devenir chrétiens.
A. l’inverse, un ami une fois parlait des îles Saint-Kilda au large de l’Ecosse. Des gens vivaient là, dans l’un des plus beaux paysages du monde, mais dans des conditions extrêmement rudes, avec un culte primitif de la Terre, des forces telluriques et de la nautre. Mais est venu un missionnaire calviniste qui leur a enseigné l’Evangile et qui les a libérés de ce culte celtique les attachant à leur terre. Conclusion, disait ce conférencier, tous les habitants de l’île sont partis et l’ile est devenue déserte, par la faute d’un prédicateur calviniste qui a voulu leur apporter l’Evangile ! Mais que veut-on ? Pourquoi ces gens sont-ils partis ? Parce que la vie sur cet îlot était épouvantable, d’une dureté inimaginable, le brouillard, le gel, la pluie, la pauvreté, la misère, la famine. Et à cause de leurs croyances primitives, ces gens restaient prisonniers de leur terre. Quand le prédicateur les a libérés de cette foi celtique, du devoir d’être attachés à leur terre, ils ont pu enfin se sentir libres et mener une vie meilleure dans un autre endroit. L’île existe toujours, on y fait des voyages touristiques, et c’est très bien, mais évidemment que personne n’a envie de vivre là-bas ! Tant pis pour le folklore !
Et donc le Christianisme est bon pour tout le monde et pour tous. Et nous pouvons dire comme Paul : « Je n’ai pas honte de l’Evangile, c’est une puissance de Dieu pour quiconque croit » (Rom. 1:16). Et je me rends compte, moi, que peut-être suis-je trop frileux à parler de l’Evangile. Quand je rencontre quelqu’un d’une autre religion, je ne dis rien, je n’essaye même pas de le convaincre ou de lui faire découvrir le Christ, je me dis que c’est comme ça, que c’est très bien et que j’aime mon interlocuteur comme il est. Mais n’ai-je pas tort ? N’est-ce pas une démission coupable ? Ou comment faudrait-il faire ? Je ne sais pas.
Freins à la conversion
Mais, le sujet de ma parole aujourd’hui n’est pas de vous inciter au prosélytisme. Je reprends le mot d’ordre de Jean Baptiste et je dis : « convertissez-vous ». Qu’est-ce qui empêche quelqu’un qui nous aime, d’être chrétien, de se dire chrétien, d’appartenir à l’Eglise ? Il peut y avoir différentes raisons, mais je crois qu’aucune n’est vraiment valable.
La première est souvent par rapport à la famille, aux parents, aux frères et sœurs. Combien de fois n’ai-je pas entendu, quand je fais des services d’action de grâces ou des mariages, de personnes qui me disent : « ah si j’avais le choix, je fréquenterais votre temple ». Si vous aviez le choix ! Mais vous avez le choix ! Il y a tant de domaines dans la vie où nous n’avons pas de choix. Notre apparence physique, le lieu où nous sommes nés, parfois même notre métier, notre carrière, tout ce qui nous arrive, nous subissons sans cesse. Mais s’il y a un domaine dans lequel nous pouvons être le sujet de notre existence, c’est dans ce à quoi nus croyons. Et donc oui, vous avez le choix ! Vous pouvez pour cette question précise, à un moment ou l’autre dire : « je ». Et avoir le courage d’affirmer ce que vous êtes, ce que vous croyez, ce en quoi vous mettez votre confiance. Vos amis, vos proches, s’ils vous aiment, vous comprendront ou l’accepteront, vous laisseront faire avec bienveillance. Et ceux qui ne le comprendraient pas ne seraient pas bienveillants à votre égard, ce ne sera pas forcément plus mal de prendre un peu de distance, parce qu’ils n’acceptent pas que vous puissiez être vous-mêmes. Ils veulent que vous soyez à l’image de ce qu’ils pensent que vous devriez être. Alors, mes amis, d’abord, libérez-vous !
J’ai dit il y a quelques semaines que c’était que la prière pouvait être source de grande joie parce que là on peut dire « je », et on se pose enfin en sujet de sa vie, et non pas en objet des autres ou de ce qui nous arrive. Et bien il faut aller jusqu’au bout de cela, et être capable, justement, d’affirmer ce en quoi l’on croit, et de l’assumer en se libérant de toutes les pressions du passé, de l’environnement ou de la famille. Je ne dis pas de renier tout ce qui a été apporté dans son éducation ou par sa famille, mais on a le droit de trouver sa manière de le réinterpréter de se l’approprier, de le refaire soi d’une manière peut être un peu différente, mais personnelle. Je crois qu’il n’y a pas déjà de plus grande joie que, justement, de se libérer du poids de ce qui nous est imposé, et de pouvoir, un jour ou l’autre faire cet acte de courage où je dis « je ». C’est une forme même de nouvelle naissance et de résurrection, parce que, enfin, pour une fois, moi, je peux être sujet de ma vie, et pas simplement l’objet des autres.
Certes, il faut faire une distinction entre la religion et les personnes. Il y a, bien sûr, des gens remarquables se disant appartenir à toute sorte de religion plutôt critiquables, et inversement, des gens épouvantables faisant une mauvaise publicité à toute sorte de religion. On peut être quelqu’un de très bien dans une religion assez discutable sur certains points, mais c’est quand même une merveille que de pouvoir proclamer son appartenance à une religion à laquelle on adhère au plus profond de son être. Je ne peux donc qu’inviter à être en cohérence avec la religion que l’on défend et à ne pas être la seule perle de grand prix au milieu d’un étalage discutable. Donc, oui, il faut avoir le courage de faire pour une fois dans sa vie le choix, le seul choix qu’on nous laisse qui est celui de savoir à quoi l’on adhère et de savoir ce que l’on veut défendre.
Toutes les religions se valent ?
Et alors maintenant, en quoi le christianisme serait-il meilleur que toute autre religion ?
Pourquoi faudrait-il se convertir ? Le dialogue interreligieux d’aujourd’hui, ne nous invite-t-il pas même, au contraire, à considérer toutes les religions comme finalement un petit peu également valables ?
D’abord, je battrai en brèche l’idée de vérité relative. C’est un peu la mode de dire que finalement ce qui est important, c’est Dieu lui-même et peu importe le chemin qui y mène. Les religions étant parfois représentées comme différents chemins montant sur une montagne et menant au même sommet. Même si c’était vrai, je ne crois pas que le chemin soit sans importance. Si pour monter au sommet je dois maltraiter l’autre, le mépriser ou le culpabiliser, ce chemin est juste mauvais !
Et puis ce n’est pas vrai. Toute vérité n’est pas relative. Et il y a certaines choses qui, si elles sont vraies alors les autres sont fausses. Je prendrai un seul exemple : les religions de l’inde prêchent la réincarnation, le christianisme non. Si l’un a raison alors l’autre a tort, et ils ne peuvent pas avoir raison tous les deux en même temps, et cela a des conséquences incalculables sur le sens de la vie, sur notre rapport au corps, au monde et à l’histoire. Autre exemple peut être encore plus important : le christianisme prêche un Dieu d’amour et de pardon, et certaines religions intégristes prêchent un Dieu de violence, de haine et de guerre, si l’un a raison, l’autre a tort. Et il y a donc des choix à faire au niveau de la question même de la vérité.
La valeur unique du christianisme
Après, je vous dirai pourquoi j’aime le christianisme plus que toute autre religion possible.
Il y a un certain nombre de personnes qui se convertissent au christianisme en venant d’une autre religion, que ce soit du judaïsme, de l’islam ou autre, il est intéressant de voir pourquoi.
Alors, attention, je suis conscient qu’il y a aussi des gens qui se convertissent dans l’autre sens. J’ai même un neveu très proche, qui, né chrétien s’est fait juif, il a ses raisons. Et personne dans notre famille, pourtant chrétienne et engagée ne lui en a voulu, ni aimé moins, ni rejeté. Preuve de ce que je vous disais sur l’inanité de craindre le regard de son milieu propre. Donc il peut y en avoir qui se convertissent dans un sens ou dans l’autre, et les raisons peuvent être bonnes dans tous les sens, mais voici peut-être le point saillant pour lequel le christianisme a une originalité, une particularité qui la rend particulièrement attrayante pour moi en tout cas.
Récemment, un humoriste a raconté avoir découvert dans le christianisme quelque chose qu’il ne connaissait pas avant, c’est en entrant dans une église, d’avoir été saisi par un sentiment de douceur, de tendresse et de générosité qui l’a profondément touché. Et pour avoir écouté grand nombre de témoignages de personnes qui, venant de l’islam découvrent le christianisme, ce qu’ils disent, c’est que ce qui les a bouleversés, c’est la notion de grâce, c’est-à-dire justement de douceur, de bonté et de tendresse. Il est vrai qu’il y a tant de religions qui sont dans la dureté, certaines formes de christianisme même peuvent retomber dans cette particularité que je considère comme un défaut. Tant de religions qui sont dans la dureté, parce qu’il y a un Dieu dur, parce qu’il y a des obligations, des contraintes, des exigences de pratique, des interdictions, parce qu’il y a la peur, peur du jugement, de devoir rendre des comptes, peur de l’enfer, dures parce qu’il y a une sorte de vérité éternelle qui nous surplombe et nous réduit à peu de choses, voire à rien. Et tout cela incitant finalement soit à une forme de jugement ou de violence vis à vis des autres, soit de mépris par rapport à ceux qui ne suivent pas cette voie.
Ce qui est bouleversant dans le christianisme, c’est que, justement, c’est une religion de la douceur, une religion de la tendresse, une religion de l’amour, de l’accueil de l’autre inconditionnellement, une religion du pardon et de la paix. C’est une religion de la tranquillité et de la simplicité.
Jésus, est le cœur d’une religion de la douceur... D’ailleurs, c’est un hasard peut-être, mais, « Christos », signifie le « Christ ». Mais si « Christos » en grec veut dire autre chose, si on remplace le iota par un éta, qui se prononce pareil, « Chrestos », signifie la « douceur ». C’est bien ce que prêche Jésus qui ne se présente pas comme un chef de guerre, comme un héros vengeur, mais, dit-il : « Venez à moi vous qui êtes fatigués et charges et je vous donnerai du repos, car je suis doux et humble de coeur » (Matt. 11:28-29).
Revenir à Dieu un Dieu de pardon
Cela nous rapproche d’ailleurs de ce point de départ dont je prétendais de m’être éloigné, de la prédication de Jean Baptiste : « convertissez-vous », ou « repentez-vous ». Certains, vous disais-je, veulent traduire cela par « changez d’attitude ». C’est totalement faux. Le sens propre du mot utilisé signifie « revenez », c’est-à-dire, revenez à Dieu. Et pour cela, Jean Baptiste dit que ce n’est pas en changeant de moralité ou d’attitude, mais simplement en acceptant le pardon, en acceptant de se plonger dans un bain de pardon et de grâce ! Dans un bain qui fait de vous un être nouveau, régénéré, purifié, par grâce ! Ce « repentez-vous » de Jean Baptiste est juste l’appel à quitter son péché, c’est-à-dire son sentiment de culpabilité, de ne pas rester centré sur ses devoirs, ses échecs, sur la peur de la condamnation ou du jugement, mais au contraire, de revenir vers un Dieu qui pardonne abondamment. Revenez à Dieu et soyez des créatures nouvelles. Acceptez de vivre de la douceur, de la tendresse de Dieu, et vous naîtrez à une vie nouvelle.
Jean Baptiste invite à marquer cette démarche spirituelle d’un geste fort. Il a peut-être raison : convertissez-vous, et acceptez d’exprimer cette approche du Dieu de grâce d’une manière concrète, incarnée et visible. Donc oui, faites-vous baptiser ! Professez votre foi dans un culte, assumez votre appartenance à cette religion qui confesse un Dieu de paix, de tendresse, d’amour et de tranquillité, et vous serez une créature nouvelle. C’est une nouvelle naissance, parce que par là vous prendrez la barre de votre vie, choisissant de la conduire comme vous le voulez et non pas de trimballer un héritage qui fait de vous un objet.
La prédication du Christ a justement été de dire qu’il fallait sortir d’une religion génétique, d’une religion de l’héritage pour devenir une communauté de personnes qui croient et qui professent leur foi en Jésus Christ. Quand je baptise des bébés, je rappelle systématiquement que ce n’est pas par le baptême que l’on devient chrétien, mais on devient chrétien quand on confesse sa foi, quand on dit « je », quand on affirme soi-même croire, et quand on le dit dans le lieu où l’on veut vivre et partager sa foi avec des frères et des sœurs que l’on a choisi. On n’est pas chrétien parce que ses parents le sont, parce que son père sa mère ou sa grand-mère l’était, mais on est là où l’on veut être, on accepte à un moment ou l’autre choisir le lieu où l’on a véritablement le choix...
Mais quand j’incite à la conversion et à la confession, je n’en fais même pas une condition d’aucune manière au fait de pouvoir être accueilli ici et de vivre un bout de chemin avec nous. Nous ne sommes pas ici une Eglise « confessante », faite que de personnes ayant été baptisées, ou ayant professé leur foi. Nous sommes une église de multitude, et simplement accueillons tout et chacun qui veut juste se mettre à l’écoute de la grâce. « Convertissez-vous », n’est pas non plus un appel à changer de religion ou à mettre son nom dans un registre d’appartenance. C’est une démarche personnelle et spirituelle à laquelle nous sommes invités tous les jours. On n’est jamais converti une fois pour toutes, mais chaque jour il nous faut revenir à Dieu et naître de nouveau pour une journée nouvelle, une journée de grâce, de douceur et d’amour avec celui qui nous aime et nous accueille inconditionnellement.
Revenir à Dieu seul
Et puis, cet appel de Jean Baptiste nous disant : « convertissez-vous », « revenez à Dieu » en dit encore plus, et peut-être d’infiniment plus essentiel : quelle que soit votre appartenance religieuse, revenez à Dieu, et à Dieu seul ! Je veux écouter avec beaucoup de sérieux, cet appel de revenir à Dieu. Notre vie spirituelle ressemble trop souvent à une maison trop pleine, à un grenier où sont entassés des tas de choses qui ne font pas sens, de croyances enfantines, d’héritages familiaux, de devoirs ou de croyances que l’on croit devoir s’imposer alors qu’on ne sait même pas d’où ils viennent, de rites, de pratiques diverses. Mais l’essentiel n’est pas là. Il est tellement bon de se sentir à l’aise dans sa foi ! Sans penser devoir s’imposer de croire comme d’autres, ou de vivre sa foi comme certains la vivent en se libérant de toute culpabilité. Assumer sa propre relation à Dieu, la vivre à sa manière, dans la liberté et la joie, est une vraie grâce !
J’entends l’appel de Jean Baptiste comme un appel à la purification de notre foi : revenez simplement à Dieu, c’est-à-dire à la religion la plus pure qui soit. Nous devons revenir au-delà de tout rite, de toute complication ecclésiastique, à Dieu lui-même, à la simplicité, à la pureté de ce Dieu de Jésus Christ qui est un Dieu d’amour et de pardon.
Donc oui, mes amis, écoutons avec sérieux cet appel de Jean Baptiste, convertissez-vous, convertissez-vous à la religion du Christ qui est la plus douce et la meilleure qui soit, tant pour vous que pour les autres, car celui qui croit dans un Dieu de paix et de pardon ne peut que progresser dans le chemin de la paix et du pardon et être, dans ce monde, un ouvrier dans de paix et de pardon.
Convertissez-vous à l’Evangile du Christ, convertissez-vous au christianisme, faites-le par un geste fort d’appropriation personnelle, faites-le par une affirmation de votre sujet, et pour une fois dans votre vie, faites un choix qui soit le bon choix. Et tant qu’à faire de vous convertir et de vous reconvertir chaque jour au christianisme, choisissez sa forme la plus pure possible. Revenez à Dieu, mais à Dieu lui-même. Ayez une foi centrée sur Dieu, sur la présence de Dieu sur l’amour de Dieu, et laissez de côté tous les rites, les obligations, les pressions et les tralalas possibles. La vraie religion, c’est celle du cœur, le centre de la religion ne tient qu’à une chose, c’est d’aimer Dieu de tout son cœur, et son prochain comme soi-même. C’est ce que nous dit le Christ, et il a raison. Et donc la religion la plus pure est celle dans laquelle il n’y aurait rien d’autre que Dieu et le prochain. Dieu, moi, et le prochain, dans l’accueil, l’amour, le service et la grâce.
Louis Pernot
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Matthieu 3:1-6
1En ce temps-là parut Jean-Baptiste, il prêchait dans le désert de Judée. 2Il disait : Convertissez-vous, car le royaume des cieux est proche. 3C’est lui dont le prophète Ésaïe a dit :
C’est la voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur
Rendez droits ses sentiers.
4Jean avait un vêtement de poils de chameau et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. 5Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain, venaient à lui, 6et ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain en confessant leurs péchés.
Matthieu 11:25-30
25En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants. 26Oui, Père, je te loue de ce que tel a été ton bienveillant dessein. 27Tout m’a été remis par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père, personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.
28Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. 29Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. 30Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger.
Romains 1:16-17
16Car je n’ai pas honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec. 17En effet la justice de Dieu s’y révèle par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi.