Vocation pour tous !
Prédication prononcée le 20 octobre 2019, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot
Il y a 40 ans et deux jours, le mercredi 18 octobre 1979 à 15h dans cours de Mécanique Générale Ecole Ingénieur, l'iIdée d'être pasteur s'est imposée à moi, alors que je ne l'avais jamais pense ou imaginée avant. J'ai donc eu la chance de vivre une vocation à l'ancienne, comme dans les livres. Cela m'a fait penser évidemment aux récits de vocation dans la Bible : des personnes ordinaires qui, tout à coup sont confrontées à quelque chose qui les dépasse, un impératif catégorique duquel elles n'ont pu se soustraire.
Comme beaucoup de ces personnages, j'ai tergiversé quelques jours : doutes, questions, rebiffades devant l'inconcevable, mais une semaine après, le mercredi 25 octobre à la même heure, deuxième appel. J'ai alors baissé les armes et dit « oui ».
Je ne l'ai jamais regretté, au contraire, cela a été une des plus grandes grâces de ma vie !
J'ai voulu regarder ainsi regarder de plus près l'appel des premiers disciples dans l'Evangile, par Jésus. Appel radical demandant une réponse radicale, Jésus voyant Pierre en train de pêcher lui dit : « viens et suis-moi... je te ferai pêcheur d'hommes... » . Alors laissant tout, Pierre va suivre Jésus.
Il y a bien sûr plusieurs manières d'interpréter cet événement.
Ce qui a frappé la plupart des commentateurs, c'est ce qui semble à première lecture et qui en donne l'interprétation classique : l'appel pressant de Jésus tombant sur quelqu'un choisi par lui, et Pierre qui reçoit cet appel est exemplaire de ce que abandonnant tout, il se met effectivement à suivre Jésus.
Mais cette lecture simpliste pose un bon nombre de problèmes.
D'abord est fort discutable l'idée que Dieu serait à l'initiative de tout pour ce qui est de ceux qui se mettent à son service. Est-ce Dieu vraiment qui appelle les prêtres et les pasteurs ? Dans ce cas, la baisse drastique des vocations dans l'Eglise catholique serait son propre choix. Et cela rend l'homme passif, il n'a qu'à répondre. Mais celui qui ne ressent pas d'appel, alors il n'a pas à se remettre en cause, et peut dire que Dieu l'appellera quand il voudra.
Ensuite n'envisager la vocation que comme concernant ceux qui abandonnent tout pour suivre le Christ, comme les prêtres et les pasteurs est sans doute réducteur. Ce texte dans ce cas ne concernerait pas tous les lecteurs, mais un certain nombre de privilégiés, choisis par Jésus, une sorte d'élite de personnes remarquables appelées à une fonction supérieure, les autres étant condamnés à être de simples auditeurs des sermons de ceux qui auraient été choisis. Certes, on pourrait élargir la notion de vocation à certaines professions particulièrement altruistes, comme les pompiers, les infirmières etc. Mais c'est quand même laisser dans l'ombre une trop grande partie de l'humanité et même des croyants fidèles. Et enfin, si vraiment les choses doivent se passer idéalement comme c'est raconté, non seulement la plupart risquent de se sentir exclus de l'expérience, mais le récit risque d'être inutilement culpabilisant. Devant l'appel radical et absolu, exemplarisé là, on ne peut que se sentir minable, oui, c'est vrai, moi je n'ai pas tout quitté, je j'ai pas abandonné ma famille, mes biens, mon métier pour aller partir comme missionnaire à l'autre bout du monde. Donc sans doute que non seulement je j'ai pas su écouter l'appel, mais en plus je n'ai pas eu le courage comme Pierre d'y répondre.
Et puis est-ce vraiment un bon exemple à suivre que de se décider sur un coup de tête comme semble le faire Pierre ? Cela peut sembler bien dangereux et certainement pas recommandable. D'abord Paul invite à bien examiner une question avant de se prononcer (I Thess. 5:21), ensuite, on risque toujours de se tromper et de confondre la projection de ses propres désirs ou de ses craintes avec ce que l'on croit être la parole de Dieu. De toute façon, on peut penser que toute vocation, ou conversion, même si elle peut avoir été vécue comme brutale par l'intéressé, en fait n'est jamais sans avoir été préparée auparavant. Même Paul, qui tombe sur le chemin de Damas et se convertit, vit une expérience qui ne vient pas de nulle part. Le texte nous dit qu'il persécutait les chrétiens, donc il savait qui était le Christ, il en connaissait le message, et sans doute que sa violence n'était que l'expression de sa propre résistance par rapport à quelque chose qui l'attirait profondément. Sa conversion ne correspond qu'au moment où enfin il accepte de baisser les armes et de se rendre à ce qui l'attirait depuis un certain temps déjà.
Dans notre récit de l'appel des disciples chez Matthieu, en effet, tout semble très soudain, mais rien n'empêche de penser que Pierre et les autres connaissaient déjà Jésus, l'avaient déjà entendu. Ils étaient tous de la même région, et se fréquentaient certainement avant que Jésus ne les appelle. C'est d'ailleurs ce qui ressort du récit de l'évangile de Jean. Là le déroulement de l'appel est beaucoup plus développé et compliqué, on voit bien qu'ils se connaissaient. Jésus dit à Nathanaël qu'il l'avait vu « sous le figuier », ce qui est une expression juive pour dire qu'il l'avait vu étudier l'Ecriture. Il savait donc beaucoup sur lui, et ne l'appelle pas sans raison. Il lui dit en fait que maintenant il n'est plus temps d'étudier, mais de passer à l'action, avec une promesse qu'il verra des choses et des merveilles encore bien plus grandes que tout ce qu'il a pu lire dans la Bible.
Il y a donc une préparation à la vocation, un cheminement, une quête dans laquelle on peut avoir une responsabilité. Et on peut comprendre la radicalité de l'appel et l'immédiateté de la réponse que l'Evangile nous présente : parfois il faut avoir le courage de se décider, accepter d'aller suivre le Christ, de mettre sa vie en conformité avec sa foi, et ne pas toujours reporter au lendemain. C'est maintenant que le Christ nous invite à le suivre !
Et cela ne concerne donc pas seulement les prêtres ou les pasteurs, mais tout croyant. Chacun est appelé à aller suivre le Christ, pour marcher dans sa propre vie en cohérence avec l'Evangile, pour vivre sa foi, pour pratiquer sa religion, pour agir dans le monde comme le Christ nous invite à le faire.
Pour comprendre le sens que peut avoir donc cet appel que le Christ adresse à tout croyant, à chacun d'entre nous, sans doute l'important est ce que Jésus dit à Pierre : « je te ferai pêcheur d’homme ». Cela peut s'entendre de différente manière.
Soit d'abord comme concernant uniquement la dimension spirituelle et religieuse de sa vie : Pierre est invité à vivre sa foi et son engagement comme chrétien dans le monde, mais en gardant ses qualités propres de pêcheur, c'est-à-dire comme il savait faire et selon sa nature. Jésus prend en compte cela et ne lui demande pas d'être autrement que comme il est, mais juste de mettre au service de l'Evangile ses talents personnels et son expérience. Pierre n'a pas à renoncer ni à ce qu'il est, ni à son savoir faire, mais de mettre tout cela au service de l'Evangile. Jésus est ainsi très respectueux de ce qu'est chacun qu'il appelle à sa suite, il n'y a pas de formatage, de modèle auquel chacun devrait se plier, il y a mille manières de croire au Christ, autant de vivre sa foi, de la pratiquer ici ou là, d'en parler, d'en témoigner, et de servir.
Cela est merveilleusement libérateur, et montre qu'il y a même une place pour quelqu'un comme moi au service du Christ, qui que je sois !
Ainsi si je suis ingénieur de formation. Le Christ me dit : « tu seras un ingénieur de la foi ! ». Pourquoi pas ? Cela m'autorise à faire ce que je sais faire : construire la foi comme quelque chose de solide, de charpenté, de cohérent et de fondé. Et ma formation d'ingénieur m'a appris que la nature avait des lois avec lesquelles il fallait composer, et que la raison humaine, si elle n'est pas toute-puissante, est néanmoins tout à fait fiable dans son domaine, et qu'elle est fertile et créative. Ainsi si le Christ m'invite à être un ingénieur de la foi, alors je n'ai pas à renoncer à ma raison, ni à renoncer à croire que la nature fonctionne suivant un certain nombre de lois que l'on apprend à connaître de mieux en mieux. Je veux donc bien croire qu'il y ait des miracles dans le sens de choses extraordinaires qui peuvent se passer dans une vie, mais pas dans le sens où Dieu viendrait en opposition avec lui même en contredisant les lois naturelles.
Et j'ai appris précisément que pour construire un pont solide, ou un bâtiment qui remplisse son office, il faut respecter précisément ces lois de la nature, il faut les connaître, les comprendre, et faire avec. Je me méfierais de l'ingénieur qui construirait un pont en disant que d'après les lois de la résistance des matériaux il devrait s'écrouler, mais qu'il n'y pas d'inquiétude puisque grâce à sa prière, une poutre qui normalement ne devrait pas supporter le poids voulu, là le fera peut-être !
C'est pourquoi ma formation m'invite à vouloir penser un christianisme intelligent, et qui a l'humilité d'accepter que le monde matériel soit ce qu'il est. Et du coup même mon action de pastorale sera de témoigner d'abord que Dieu peut nous aider à accepter le cours du monde matériel comme il est, et même à l'aimer, et à partir de cela de voir comment on peut construire quelque chose qui permette d'aller plus loin. Et comme un ingénieur va construire des ponts, des maisons, des machines pour permettre d'habiter le mieux possible un monde parfois hostile, le pasteur va pouvoir aider chacun à se construire une foi qui lui permette en même temps d'être mieux adapté au monde, et de se protéger de ce que celui-ci peut avoir d'agressif ou de difficile dans certaines situations.
Construire en dialogue avec la science, avec la nature et la réalité concrète pour aider les gens à mieux vivre, c'est toute la mission de l'ingénieur au meilleur sens du terme, c'est ce que j'ai appris à faire, et je suis heureux que le Christ me permette de mettre cela au service des hommes et de ma foi. Je suis reconnaissant que Dieu me donne le droit de faire ma mission de chrétien comme je suis, sans me demander de forcément me conformer à d'autres qui font autrement.
Mais ce n'est qu'un exemple parmi des centaines d'autres qu'on aurait pu prendre. A chacun de voir comment il peut décliner ses qualités ou sa tournure d'esprit, les valeurs qu'il a assimilées pour les mettre au service de Dieu et des hommes.
D'ailleurs, cette diversité de talents se trouve dans le texte même. Il n'est pas seulement mentionné Pierre, mais quatre personnes : Simon (Pierre), André, Jacques et Jean. Les pères de l'Eglise, il y a 1500 ans ont bien vu qu'il y avait là illustrées quatre tempérament très différents. Simon, c'est le Siméon de l'Ancien Testament, le deuxième fils de Jacob, il est l’obéissant, celui qui écoute et qui est écouté. André, son nom vient du grec Anèr, Andros, l'homme. C'est l'homme viril, le héros, l'homme fort, le guerrier. Jacques renvoie à Jacob, le frère d'Esaü, c'est étymologiquement celui qui talonne, qui supplante. Il est l'expression de l'ambition du second de devenir premier. Et enfin Jean, son nom, Io-Hannan, signifie « grâce de Dieu ». Voilà quatre manières différentes de vivre sa foi et sa relation à Dieu et aux autres, en privilégiant l'écoute et la parole, en ayant une volonté de toujours faire le mieux possible et de vouloir se perfectionner, de vivre sa vie de foi comme un combat, combat contre le mal, la haine, le péché ou toutes les forces de mal qui sont en nous ou autour de nous, et enfin en misant tout sur la grâce, le don, l'accueil et de mettre la gratuité au centre. Ainsi saint Jérôme écrit-il : « Les quatre vertus figurées par ces quatre noms, nous transforment en l'image de Dieu, l'obéissance pour l'écouter, le courage viril pour combattre, la destruction de nos ennemis pour persévérer, la grâce pour assurer notre salut ». A chacun son charisme, et tous peuvent se mettre au service de l'Evangile et du Christ. (Cela dit, pour ce qui est de cela, sans doute est-il bon de ne pas s'enfermer, mais de tendre à acquérir aussi les autres qualités, les quatre indiquée ici devant idéalement être présentes dans le croyant).
Mais on peut aussi entre cet appel de Jésus à Pierre de devenir « pêcheur d'homme » non pas comme l'indication de la manière avec laquelle il doit désormais vivre sa vie de missionnaire en ne pratiquant plus son métier d'origine, mais aussi comme une nouvelle manière de continuer à le pratiquer. En effet, en lisant le récit de vocation dans Matthieu, on a l'impression que Pierre cesse désormais son activité pour suivre le Christ, mais la suite de l'évangile dément tout à fait cela, Pierre va continuer à exercer son activité de pêcheur professionnel ! Il a encore des bateaux utilisés par lui, ou les autres disciples ou Jésus lui-même, il pêche encore, et en particulier on le retrouve lors de la résurrection dans Jean, lors de la pêche miraculeuse sur le lac de Tibériade. Il est donc faux d'interpréter l'appel de Jésus comme l'injonction de tout abandonner pour le suivre, Pierre ne l'a pas fait ! Certes, certains le font, mais cette remarque permet à la multitude des croyants qui sont d'authentiques chrétiens tout en restant dans le monde avec un métier et une vie à peu près normale de ne pas être exclus de ce passage, ni culpabilisés de ne pas tout abandonner pour le Christ. En fait, on peut très bien suivre le Christ tout en continuant son activité humaine, et même en pratiquant cette activité, ou ce métier, mais d'une certaine manière.
On peut convertir son activité humaine en activité spirituelle. Ainsi Jésus dit-il à Pierre en quelque sorte : tu es pêcheur, d'accord, mais ce faisant tu ne le fera plus tant pour les poissons que pour les hommes. Voilà qui peut concerner tout le monde : faire son métier non pour lui-même, mais pour les hommes. Ainsi le médecin est appelé non pas à soigner des maladies, mais des personnes malades, ça change tout ! L'architecte à ne pas faire des maisons pour faire des maisons, ou pour sa propre gloire ou satisfaction mais à inventer des lieux où des personnes vont pouvoir habiter. Et même le banquier devrait non pas s'occuper de l'argent des clioents, mais il peut prendre soin de personnes qui ont de l'argent. Ainsi un grand banquier suisse, par ailleurs homme particulièrement spirituel a-t-il témoigné dans son livre (Yves Oltramare, Tu seras rencontreur d'Homme, Labor et Fidès), que son activité bancaire n'était pas un pur matérialisme, au contraire, parce qu'en s'occupant de l'argent des personnes, il touchait souvent au plus profond de leur intimité et de leur mode de vie.
Ainsi Jésus invite-t-il là chacun à une véritable conversion, ou plutôt à convertir sa manière de travailler et de tout faire dans ce monde, en le faisant non pour soi ou pour une cause matérielle, mais pour des personnes. Cela change tout ! Paul de la même manière considérait que l'essentiel n'était pas l'activité ou la situation humaine que l'on pouvait avoir au sein de la société, mais la manière de le faire ou de la vivre : « Vous avez été rachetés à un (grand) prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé. » ( I Cor. 7:24 ).
Ainsi, tous nous sommes appelés à aller à la suite du Christ, à marcher avec lui dans sa joie, sa paix, à œuvrer pour un monde plus fraternel, plus juste, plus joyeux, plus enthousiaste. Cela nous pouvons le faire tous, de mille manière en fonction de nos aspirations, de nos talents et de nos situations. Mais c'est maintenant que nous devons nous y mettre. Levez vous comme vous êtes et allez à sa suite, vous verrez là des choses merveilleuses, bien plus grandes encore que celles que vous pouvez lire dans la Bible !
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Matthieu 4 :17-22
17Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous car le royaume des cieux est proche. 18Au bord de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer ; en effet ils étaient pêcheurs. 19Il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. 20Aussitôt, ils laissèrent les filets et le suivirent. 21En allant plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, qui étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets. 22Il les appela, et aussitôt ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent.
Jean 1:35-50
35Le lendemain, Jean était encore là, avec deux de ses disciples ; 36il regarda Jésus qui passait et dit : Voici l’Agneau de Dieu. 37Les deux disciples entendirent ces paroles et suivirent Jésus. 38Jésus se retourna, vit qu’ils le suivaient et leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui dirent : Rabbi – ce qui se traduit : Maître – où demeures-tu ? 39Il leur dit : Venez et vous verrez. Ils allèrent et virent où il demeurait ; ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là. C’était environ la dixième heure.
40André, frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean et qui avaient suivi Jésus. 41Il trouva d’abord son propre frère Simon et lui dit : Nous avons trouvé le Messie – ce qui se traduit : Christ. 42Il le conduisit vers Jésus. Jésus le regarda et dit : Tu es Simon, fils de Jonas : tu seras appelé Céphas – ce qui se traduit : Pierre.
43Le lendemain, il voulut se rendre en Galilée, et il trouva Philippe. Jésus lui dit : Suis-moi. 44Philippe était de Bethsaïda, la ville d’André et de Pierre.
45Philippe trouva Nathanaël et lui dit : Nous avons trouvé celui dont il est parlé dans la loi de Moïse et dans les prophètes, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. 46Nathanaël lui dit : Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? 47Philippe lui dit : Viens et vois. Jésus vit venir à lui Nathanaël et dit de lui : Voici vraiment un Israélite dans lequel il n’y a pas de fraude. 48Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe t’ait appelé, quand tu étais sous le figuier, je t’avais vu. 49Nathanaël reprit : Rabbi, toi tu es le Fils de Dieu, toi tu es le roi d’Israël. 50Jésus lui répondit : Parce que je t’ai dit que je t’avais vu sous le figuier, tu crois ; tu verras de plus grandes choses que celles-ci !
II Corinthiens 12:1-9
1Il faut se glorifier… Cela n’est pas bon. J’en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur.
2Je connais un homme en Christ qui, voici quatorze ans – était-ce dans son corps ? je ne sais ; était-ce hors de son corps ? je ne sais, Dieu le sait – fut ravi jusqu’au troisième ciel. 3Et je sais que cet homme – était-ce dans son corps ou sans son corps ? je ne sais, Dieu le sait – 4fut enlevé dans le paradis et qu’il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer. 5Je me glorifierai d’un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes faiblesses. 6Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il voit ou entend de moi, 7à cause de l’excellence de ces révélations.
Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter, pour que je ne sois pas enflé d’orgueil. 8Trois fois j’ai supplié le Seigneur de l’éloigner de moi, 9et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.