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Si on te frappe sur la joue droite, tends aussi l'autre

Prédication prononcée le 25 novembre 2018, au temple de l'Étoile à Paris,

par le pasteur Louis Pernot

« Si on te frappe sur la joue droite, tends aussi l’autre »... pour une fois, voilà un commandement clair de la part de Jésus. C’est bien pour ceux qui veulent une religion applicable. Le problème, c’est que personne ne l’applique vraiment, et que même on peut tout à fait douter qu’il soit bon de le faire. Alors qu’a veut dire Jésus ? Ce verset peut susciter de multiples réflexions, et nombreux sont ceux qui ont voulu en rendre compte.

La première réaction que l’on rencontre parfois est de dire que ces propos montrent seulement une chose, c’est que Jésus est un simple idéaliste tenant des propos absurdes qui disqualifient sa pensée. C’est sans doute faire un peu vite, et l’Ecriture est souvent plus maline que ceux qui pensent qu’elle ne l’est pas !

Ensuite, il y a la solution raisonnable que l’on enseigne aux enfants des écoles du dimanche, et à laquelle beaucoup de chrétiens restent : c’est de voir là une manière imagée et quelque peu exagérée d’enseigner qu’il ne faut pas se venger.

Certes, le désir de vengeance est un sentiment négatif et destructeur ; dans la violence, il y a toujours le risque d’une escalade par des réponses inappropriées, de la violence s’ajoutant à la violence, ce qui ne fait qu’augmenter la haine et le ressentiment. Il faut bien qu’à un moment donné quelqu’un accepte de laisser passer pour désamorcer la violence.

Cela n’est pas faux, mais n’explique pas pourquoi Jésus a choisi cette manière si radicale de le dire, il faut donc bien se pencher d’avantage sur le texte pour essayer de le comprendre.

Il y a alors la solution des pères de l’Eglise au début de l’ère chrétienne. Ils avaient alors grand goût pour les lectures symboliques, et certains ont dit qu’il fallait comprendre cela allégoriquement et non pas comme un commandement moral concret. Ainsi dans le même sermon sur la montagne, Jésus dit : « si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache le et jette le loin de toi » (Matt. 5:29), bien sûr, il ne s’agit pas de s’arracher physiquement l’œil, mais c’est pour dire qu’il faut être prêt à se priver du plaisir de voir certaines choses qui risqueraient de nous faire chuter. Ainsi dans notre passage ne s’agit-il pas d’un acte physique, mais d’une sorte de parabole pour faire comprendre quelque chose. Et il y a au moins deux manières de le faire.

La première est de dire que tendre l’autre joue, c’est se présenter autrement à celui qui est notre agresseur. Quand en effet on est sujet à de la violence, il n’est pas mauvais de se demander si on n’a pas été soi-même responsable de cette attitude violence, si on ne l’a pas suscitée par notre propre comportement. On peut ainsi chercher à modifier son rapport à l’autre pour désamorcer la violence, se présenter sous un autre visage, se tourner autrement, en tendant une face différente. Cela est très astucieux, mais il ne faudrait pas généraliser, et s’il est bon de savoir se remettre en cause, en particulier en pensant qu’une relation implique toujours deux personnes, néanmoins, il ne faudrait pas inverser les rôles et faire de la victime la responsable du mal qui lui est infligé. En particulier on sait combien les discours disant que certaines femmes violées ont pu, en quelque sorte, le chercher, par leur tenue provocante, ou leur maquillage est insupportable. Le viol est un crime, point, et le coupable c’est le violeur. C’est donc une solution à prendre avec précaution.

Une autre lecture, beaucoup plus astucieuse a été proposée par Origène d’Alexandrie. Il explique que le texte ne dit pas, quand on est frappé sur la joue droite, de tendre la joue gauche, mais d’en tendre « une autre ». Et son idée est que si la joue droite est le bon côté que l’on peut montrer aux autres, la joue gauche serait le mauvais côté, or le juste ne devrait avoir que des bons côtés. Et donc ce qu’il faut, c’est tendre une autre joue droite. Ne jamais se décourager à se comporter bien, avec grâce, avec amour vis-à-vis même de ses adversaires, et maintenir de toujours présenter le meilleur visage, en luttant contre la tentation de devenir soi-même méchant. Il ne faut ainsi jamais désarmer et toujours rester du côté du bien. Ainsi, dans le témoignage, il faut dit Origène toujours présenter et re-présenter les témoignages positifs, et la vérité jusqu’à ce que l’on aie pu convertir l’adversaire...

Cela est astucieux, et pas faux, mais ne semble pas, tout de même rendre totalement compte du texte qui est parfaitement explicite sur la dimension de non résistance au méchant, en demandant de donner à qui demande et même au delà de ce qu’il demande. Il faut donc chercher encore plus loin.Une solution peut être trouvée dans la logique interne de la Bible. En effet, certains ont dit que les propos de Jésus, pleins de grâce et de générosité s’opposaient à ceux de l’Ancien Testament prônant la loi du Tallion. Mais ce n’est pas juste, et il a été observé depuis longtemps que le commandement de tendre la joue à l’agresseur se trouve déjà dans l’Ancien Testament, plus précisément dans les Lamentations de Jérémie : « il est bon pour l’homme... qu’il tende la joue à celui qui le frappe Qu’il se rassasie de déshonneur. Car le Seigneur ne rejette pas à toujours. 59Éternel, tu vois mon écrasement : tu rétablis mon droit » (Lam 3:25-30).
Là, l’idée semble être qu’il ne faut pas craindre d’être dans la difficulté ou l’épreuve, puisque Dieu lui-même est celui qui vient nous délivrer. Donc peu importe d’être battu, et il n’y a pas de nécessité de se venger soi-même, Dieu se chargera de tout. C’est ce qu’enseigne Paul dans son épître aux Romains : « Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère, car il est écrit : A moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur.» (Rom 12:19). En effet, il n’est pas utile de vouloir se faire justice soi-même, Dieu fera justice et rétablira le droit du plus faible. Sur ce point on ne peut qu’être d’accord, mais Jérémie va plus loin en disant que Dieu, en fait, a une prédilection pour ceux qui sont le plus démunis dans ce monde. De cela on ne peut douter, mais il en conclue que plus on est malheureux, plus Dieu nous viendra en aide, et que donc il est bon de se complaire dans la situation d’éprouvé ou de victime pour bénéficier d’autant plus de la présence de Dieu. Ce genre de façon de penser a été très en vogue dans les débuts du christianisme ou certains croyants rêvaient de mourir en martyrs pour hériter de la gloire éternelle. Aujourd’hui nous n’aimons guère ce genre de façon de voir, et l’idée de jouer les victimes pour attirer la pitié de Dieu nous semble un misérabilisme stérile. 


Cela dit, l’idée de la non résistance au méchant, allant de pair avec celle de ne pas se venger n’est pas propre à la Bible, elle se trouve aussi chez Platon, et les pères de l’Eglise l’avaient, bien sûr observé. En particulier dans le Criton, Socrate est montré demandant s’il est permis ou non de faire du mal. Criton répond bien sûr « non ». « Alors ajoute Socrate, est-il juste ou non de répondre au mal par le mal ? » la réponse est évidemment que non, ce serait aussi faire le mal. Socrate a évidemment raison, faire du mal est toujours faire du mal, et répondre au mal par le mal est ajouter du mal au mal.

Mais cela ne résout pas le problème de savoir comment empêcher le mal et ne pas le laisser vainqueur, ni l’encourager. Il faut bien trouver un moyen de stopper la violence, ou d’instruire le violent pour qu’il change de voie. Certes, on pourrait, par rapport à soi, vouloir se retirer du monde pour se réfugier dans le spirituel, mais il nous semble bien que l’Evangile ne nous invite pas à la passivité, ni à ce que nous en devenions étrangers au monde, mais au contraire, nous devons lutter efficacement contre le mal et défendre concrètement celui qui souffre sans s’en désintéresser. Or laisser faire le mal, ne pas s’y opposer, c’est, d’une manière ou d’une autre, en être complice et le laisser vainqueur, ce qui n’est pas possible.

Paul prétend qu’il faut ne pas résister au méchant mais « être vainqueur du mal par le bien » (Rom. 12:21). Est-ce possible ? Peut-être par l’exemple et le témoignage. C’est apparemment l’idée de Paul qui dit qu’en faisant du bien à celui qui nous fait du mal, on « amasse des charbons ardents sur sa tête » (Rom 12:20), cela n’est pas pour dire qu’on se venge en l’agaçant encore plus, mais qu’on met sur lui des parcelles de buisson ardent, une révélation d’une autre manière d’agir qui peut le convertir. Certes, le bon exemple peut être suivi, mais tous savent que ça ne marche pas toujours, et trop souvent, les méchants ne se rendront compte de rien et se sentiront encouragés dans leur mal, ou au pire profiteront de ce qu’ils verront comme une faiblesse.

Est-il possible alors que de ne pas réagir au mal puisse être efficace dans la lutte contre le mal ?

C’est ce que pensent les défenseurs de la non violence, prônant la solution d’un pacifisme assumé. Cela peut être efficace, que l’on pense à Gandhi. Il est vrai que la non-violence peut désamorcer la violence, et Martin-Luther King a été plus efficace contre le racisme que ne l’aurait été quelque lutte armée.

Au minimum, le pacifisme peut permettre de stopper la violence, de la désamorcer, d’arrêter une escalade, une surenchère qui ne peut que se finir très mal. On le voit souvent illustré au niveau le plus bas dans les mauvais films policiers, où le héro se présente désarmé et dit à celui qui le menace d’une arme : « allez, tire ! Je ne suis pas armé, et alors, ça te mènera où ? ». Et du coup, le méchant baisse son arme. Cela peut en effet permettre de revenir à la parole, ce qui est bien... Mais ça non plus ça ne marche pas toujours, ça dépend des situations. Et ce n’est donc pas nécessairement ainsi cela qu’il faut comprendre notre verset sur l’autre joue, comme si c’était une recette universelle contre la violence. La preuve, on la trouve dans l’attitude de Jésus lui-même. En effet, il est bien connu que dans l’Evangile de Jean, on voit un garde qui frappe Jésus sur une joue, et que fait-il ? Tend-il l’autre ? Non justement. Voilà qui est très intéressant, et montre que nous n’avons pas là un commandement moral à appliquer bêtement. En fait, Jésus parle au garde et lui pose une question : « si j’ai mal agi, dit ce que j’ai fait de mal, et sinon, pourquoi me frappe-tu ? » (Jean 18 :23) Et le garde décontenancé stoppe la violence.

Là réside justement peut-être le sens de l’enseignement du Christ : faire question. C’est ce que peut, en effet, provoquer l’attitude inattendue de tendre l’autre joue, en questionnant sur la relation, en se positionnant autrement que ce que voudrait imposer l’adversaire, et en se présentant précisément sous un autre visage que celui qu’il voit comme objet de son acte de violence.

Mais l’enseignement du Christ peut aussi être vu comme une question pour nous, pour le lecteur. Celui qui se trouve face à ce commandement se trouve immanquablement en situation de se dire : « certes, Jésus exagère, mais pourtant il n’a pas totalement tort, et ainsi, quand est-il opportun de réagir ou de ne pas réagir, et moi, comment est-ce que je réagis par rapport à la violence ? ». Tout ça sont de bonnes questions, parce que précisément, il n’y a pas de réponse universelle, pas de code de conduite qui correspondrait à toute situation. Il faut réfléchir, se poser des questions, alors on peut avoir une chance de trouver l’attitude qui sera la plus juste dans chaque cas.

Et justement, le fait que la loi du Christ soit inapplicable universellement montre qu’il n’est pas question de l’appliquer, mais qu’il faut que chacun se sente responsable de ses propres actes, et agisse avec intelligence.

Mais on peut voir dans l’enseignement du Christ plus qu’une provocation, ce qu’il dit est aussi ce qu’on pourrait appeler un idéalisme utopique dans le sens positif du terme. En effet, même si ce qu’il dit n’est pas toujours applicable, ce n’est pourtant pas totalement absurde. C’est exagéré, sans doute, pourtant, il y a quelque chose de vrai dans ce qu’il dit, et plus particulièrement comme idéal, comme but inatteignable sans doute, mais orientant notre façon d’agir.

Ce qui est certain en effet, c’est que la réaction à chaud de rendre coup pour coup est certainement la plus mauvaise, et se venger sauvagement n’est certainement pas une bonne idée. Dans l’Ancien Testament, la loi du Talion essayait déjà de cadrer la chose en demandant de ne jamais sur-réagir, de ne pas rendre au delà de ce que l’on avait pu recevoir. C’était déjà un progrès par rapport à ce qu’a dit, par exemple, un de nos hommes politiques à propos d’adversaires : « pour moi, ce sera pour un œil les deux yeux et pour une dent toute la mâchoire », c’est affligeant ! Mais donc le chrétien peut aller plus loin que le Talion et réfléchir dans chaque situation pour essayer de trouver ce qui permettra d’optimiser les choses, de réduire la violence, de ramener la paix, et de faire comprendre au violent qu’il s’égare. Pour cela il peut être bon de tenter de briser le cercle vicieux de la violence, aimer l’autre et renverser le mode de relation.

C’est donc un idéal que le Christ propose, une direction vers laquelle nous devons regarder. Parce que en effet, l’idéal, ce serait d’aimer tout le monde, même son ennemi, d’être capable de dire « je t’aime » à celui qui nous agresse. L’idéal serait de toujours pouvoir agir sans violence, et d’aimer, même l’agresseur au point de pouvoir toujours l’accueillir et l’écouter. L’idéal serait de pouvoir dire à celui qui vient de me voler : « mais mon ami, que te manque-t-il ? Je vais te le donner ! ».

D’agir comme l’évêque de Gap dans les Misérables qui voyant revenir Jean Valjean amené par les gendarmes après lui avoir volé ses couverts en argent, dit que c’est lui qui les a offerts, et qu’il a bien fait de revenir parce qu’il avait oublié les chandeliers qu’il lui avait aussi offert. Cela, on le sait a bouleversé Jean Valjean et va le convertir.  De même que quand Jésus demande de tout donner aux pauvres, c’est un idéal, parce qu’il n’y a pas de limite à la générosité, il faut donner tant que l’on peut. Et il faut aimer sans se dire que l’on a assez aimé, pardonner tant que possible, et le fait que l’idéal ne soit pas atteignable, ou que nous soyons sans cesse en train de ne pas le réaliser ne doit pas nous y faire renoncer. Il faut croire, et toujours être tourné vers Dieu qui est la perfection et qui nous attire à lui.

Mais ensuite, il faut être pragmatique, et justement ne jamais se dispenser de réfléchir pour voir comment ici sur Terre faire au mieux avec la situation que l’on a. Ne pas répondre au violent peut le convertir, mais parfois il faut réagir autrement. Face à un terroriste drogué qui commence à tuer des centaines de personnes dans une salle de spectacles à la mitrailleuse, un bisou ne suffit pas, il faut l’empêcher de nuire, et par la force même s’il faut. Et même peut-être le « neutraliser » comme le disent par euphémisme nos soldats du GIGN qui le tuent d’une balle. Tout est compliqué.

La seule chose que l’on puisse dire, c’est que l’Evangile nous invite à réagir non pas par rapport à nous-mêmes, mais par rapport à l’autre, et aux autres. Le problème, ce n’est pas la violence que je subis, mais pourquoi l’autre est-il violent ? Comment puis-je lui faire comprendre... et aussi comment puis-je protéger les autres de la violence qu’il pourrait leur occasionner. Réagir par rapport à soi est égoïste et dangereux, l’Evangile incite à voir les choses plus globalement, et en priorité par rapport à l’autre et aux autres. Et là, la réponse dépend de la situation, parfois même il peut être bon de faire appel à la force, si c’est le seul moyen de défendre ou de protéger un plus faible, ou même de faire prendre conscience au malfaiteur du mal qu’il fait... Mais il n’empêche que l’idéal est la non violence, c’est un absolu difficile, mais qui doit rester un idéal.

De toute façon l’idée générale de l’Evangile, c’est tant que possible de répondre au mal par le bien, et de chercher à briser le cercle vicieux de la violence. Parfois même, une solution si on est le seul en cause peut être la fuite. La fuite paraît être dans notre culture une lâcheté, mais au contraire, il faut parfois du courage pour fuir, ou tout au moins pour s’extirper du mal. Fuir, ce peut être de se mettre hors de portée des coups, ou de laisser passer la violence à côté de soi sans se laisser toucher, et ainsi de la rendre inutile. On voit même le Christ agir ainsi, quand dans certain passage l’Evangile nous montre qu’il est en danger, ceux qui étant autour de lui voulant le saisir pour le tuer, et il est dit alors qu’il parvient à s’échapper (Jean 10:39). Il ne se laisse pas être victime de la violence, et il ne se bat pas non plus. C’est ce que l’on enseigne aujourd’hui aux personnes victimes par exemple de violence conjugales, les femmes battues, elles doivent avoir un soutien formidable pour parvenir enfin à sortir de l’emprise violente qui les emprisonne et se soustraire à leur bourreau pour faire stopper la violence, seule solution de résoudre le problème. Face à la violence, on peut donc aussi partir, aller ailleurs, loin, hors de portée et laisser le mal disparaître de lui-même en perdant son objet.

Mais dans tous les cas, l’attitude évangélique consiste à ne jamais se résigner à laisser le mal triompher. Et jouer les victimes ne fait de bien à personne, ni à soi, ni au bourreau, ni pour le témoignage que l’on donne. Et pour cela, il n’y a pas une recette toute faite que nous donnerait l’Evangile, il faut à la fois un idéal fort qui donne la direction globale vers où il faut tendre, et un questionnement permanent pour toujours réfléchir, se remettre en cause et voir comment optimiser sa réaction.

Mais dans tout cela, il y a un corollaire essentiel : nous avons un Dieu qui lui ne se venge pas, même quand nous lui désobéissons, un Dieu qui ne punit pas même si nous faisons du mal. Le Dieu dans lequel nous croyons, lui, tourne toujours vers nous une joue neuve pour que nous l’embrassions, quand même nous l’aurions bafoué. Un Dieu qui nous aime, nous pardonne, nous reçoit et ne nous juge pas.

Et ce Dieu, il nous invite à nous emplir de son amour et de sa générosité pour que nous agissions dans ce monde tant que nous le pourrons au mieux qu’il nous est possible, sans crainte, sans angoisse, librement, intelligemment et joyeusement.

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Matthieu 5:38-42

38Vous avez entendu qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. 39Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. 40Si quelqu’un veut te traîner en justice, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. 41Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. 42Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.

Lamentations 3:25-59

25 L’Éternel est bon pour qui espère en lui,  Pour celui qui le cherche.
  26 Il est bon d’attendre en silence  Le salut de l’Éternel.
  27 Il est bon pour l’homme  De porter le joug dans sa jeunesse.
28 Qu’il s’assoie solitaire et silencieux,  Car c’est ce qui lui est imposé ;
  29 Qu’il mette sa bouche dans la poussière,  Peut-être y a-t-il de l’espoir !
  30 Qu’il tende la joue à celui qui le frappe,  Qu’il se rassasie de déshonneur.
31 Car le Seigneur  Ne rejette pas à toujours.
  32 Mais, lorsqu’il afflige, il a compassion  Selon sa grande bienveillance ;
  33 Car ce n’est pas volontiers qu’il humilie  Et qu’il afflige les fils d’homme.
34 Quand on foule aux pieds  Tous les prisonniers d’un pays,
  35 Quand on fait dévier le droit humain  A la face du Très-Haut,
  36 Quand on fait tort à l’homme dans son procès,  Le Seigneur ne le voit-il pas ?
[...]
  54Les eaux ont recouvert ma tête ;  Je disais : Je suis perdu !
55J’ai invoqué ton nom, ô Éternel,  Des profondeurs de la citerne.
  56Tu as entendu ma voix :  Ne détourne pas ton oreille quand pour me soulager, je t’appelle au secours !
  57Au jour où je t’ai invoqué, tu t’es approché,  Tu as dit : Sois sans crainte !
58Seigneur, tu as plaidé mon procès,  Tu as racheté ma vie.
  59Éternel, tu as vu mon écrasement :  Rétablis mon droit !

Romains 12:17-21

17 Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. 18S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. 19Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère, car il est écrit : A moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. 20Mais
  Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ;
  S’il a soif, donne-lui à boire ;
  Car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.
21 Ne sois pas vaincu par le mal, mais vainqueur du mal par le bien.

Matt. 5:38-42, Lam. 3:25-59, Rom 12:17-21