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Révélation du verset le plus court du Nouveau Testament

Jésus pleura et Soyez toujours joyeux

Prédication prononcée le 24 novembre 2024, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur  Louis Pernot

Quel est le verset le plus court du Nouveau Testament ? Tout dépend en quelle langue. En français, c’est dans l’évangile de Jean, au moment de la mort, de Lazare, il est écrit « Jésus pleura » (Jean 11:35). Deux mots seulement. Dans le texte original, ce n'est pas la même chose parce qu’en grec, Jésus a un article et donc le verset fait trois mots. En grec, c’est un autre verset, on le verra tout à l’heure...

En français donc, c'est « Jésus pleura », Jésus pleure au moment où on lui annonce la mort de son ami Lazare, c’est d'une extrême importance et on peut en tirer divers enseignements.

Jésus pleure

On peut simplement déjà dire que ce qui est remarquable, c'est que si Jésus pleure, c'est qu'il est accessible au sentiment. Et donc Jésus n'est pas une sorte de surhomme d'entité divine, détaché de toute humanité, mais il est capable de pleurer. Donc de ressentir comme nous la joie comme la peine. Cela démontre, s'il était encore besoin, l'humanité de Jésus, qui partage notre condition humaine et qui a partagé nos joies comme nos peines et capable, comme nous, de pleurer.

Bien sûr, on peut regretter qu'il n'y ait pas la contrepartie, disant qu’à un moment donné « Jésus ria de bon cœur ». Jésus n'est jamais montré en train de rire dans le Nouveau Testament. Cela a été l'objet de controverses médiévales, comme cela est reporté dans le livre ou le film Le Nom de la Rose. Mais je crois qu’il y a une bonne raison à cela, nous la verrons tout à l’heure.

Quant à savoir pourquoi Jésus pleure, on peut le penser de différentes manières.

La force des sentiments

On peut le voir comme l'expression d'un deuil. En effet, il est dit que Jésus aimait Lazare, qui était son ami, et quand Lazare meurt, Jésus pleure. C'est naturel de pleurer quand on perd quelqu’un que l’on aime. Souvent, quand des familles viennent me voir pour parler du défunt pour lequel je dois faire un service d'action de grâces, certains pleurent et disent « Excusez-moi, M. le Pasteur »... Mais je n’ai pas à excuser, il n'y a pas de honte à pleurer quand on perd un proche, un parent, un frère ou de sœur, un enfant, un conjoint. Les sentiments ne sont pas une faiblesse. Jésus lui-même a pleuré lorsqu’il a perdu son ami Lazare. Certains pensent peut-être que pleurer serait un manque d'espérance, un manque de foi. Mais Jésus était certainement le summum de la foi. S’il y a quelqu'un qui devait croire que la résurrection c’était bien lui. Et donc Jésus, malgré sa foi ultime, n’en pleure pas moins quand son amie Lazare meurt.

Et pleurer n’empêche pas de rendre grâces pour une existence, on peut en même temps, se réjouir, remercier d'une existence et pleurer en même temps. On peut rire d'un œil et pleurer de l'autre. Parce que le rire dont nous parlons, la joie dont nous parlons, n’est pas un ricanement vulgaire de celui qui se moque de tout. On peut être d’une certaine manière être heureux tout en pleurant, c’est le paradoxe de cette béatitude : « Heureux ceux qui pleurent ».

Et peut-être même faut-il être capable de pleurer pour trouver ce qu'est le véritable bonheur. Celui qui ne pleure pas, qui n'éprouverait ni joie ni peine, n'est pas dans la vie. Vivre, c’est s’engager dans le monde, c’est prendre le risque de pouvoir être infiniment heureux ou triste, et même accepter de vivre, c’est accepter de pouvoir mourir.

Et puis celui qui ne pleurerait jamais n’aurait pas cette dynamique le poussant à quérir ailleurs quelque chose d'essentiel. Pleurer c’est se reconnaître en partie vaincu par quelque chose de plus fort. Et cela pousse à l’humilité en me rappelant que je ne suis pas Dieu, ni tout puissant, que mon désir n’est pas tout puissant, et que je ne peux trouver en moi-même la source ultime de la vie. Cela invite à chercher hors de soi une source de vie et de consolation, hors du monde matériel même, c’est à dire en Dieu. Selon cette formule de Paul qui m’est si chère : « quand je suis faible, c'est alors que je suis fort car, dit Dieu, ma grâce, te suffit ». Pleurer, se sentir faible, se sentir pauvre, se savoir malheureux et pécheur est peut-être la condition première pour être capable de rechercher le vrai bien qui se trouve dans la grâce de Dieu. Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. Quand je pleure, alors je sais que j'ai besoin du consolateur.

Celui qui ne pleurait jamais, celui qui n'éprouverait jamais de peine, ni de tristesse, ni de culpabilité, ni de sentiment de faiblesse, risquerait de rester dans une sorte de désir infantile et narcissique de toute puissance, n’ayant besoin de rien ni de personne, croyant être dans une sorte d'auto-suffisance et de complétude de perfection personnelle qui n'est qu'un mensonge, car nous ne le sommes pas. La vraie vie consiste à se décentrer de soi-même pour chercher ailleurs qu'en soi-même le sens de sa vie et la source de son bonheur, parce que la vraie joie et le bonheur sont de donner et non pas de recevoir, c'est de voir l'autre être heureux et non pas vouloir rire soi-même.

Et puis tout sentiment est une énergie. Si Jésus n'avait pas pleuré sur la mort de Lazare, il n'aurait pas trouvé en lui-même la ressource incroyable de se battre contre cette situation inique de ceux qui avaient enfermé Lazare dans ce tombeau alors qu'il n'était pas mort en quelque sorte et qu'il pouvait encore vivre. Si Jésus était resté totalement indifférent, à cette situation, il n'aurait rien fait. Les pleurs comme la colère, comme la tristesse, l'angoisse, ou tout sentiment fort comme l’enthousiasme ou l’amour sont des sources d'énergie formidable. Certes parfois difficiles à vivre, mais ce sont des bouillonnements internes qui nous forcent à réagir, à inventer une nouvelle manière de vivre et à passer à l’action.

La compassion

L'autre interprétation possible de ce « Jésus pleura », est de penser que Jésus ne pleure pas tant sur la mort de Lazare, c'est-à-dire sur lui-même, mais en lisant bien le texte, on voit que Jésus aimait Lazare et ses sœurs et qu’en fait tout le monde pleure avant Jésus. On peut donc penser que Jésus pleure, non pas sur la mort de Lazare, mais par compassion, c'est-à-dire qu'il pleure de voir tous les autres pleurer.

Cet autre sentiment serait aussi précieux que celui que j'ai évoqué tout à l'heure, il s’agit de la compassion, capacité non seulement de s'émouvoir, mais aussi et peut-être surtout de partager la peine et l'émotion des autres. C'est une qualité essentielle qu'on peut appeler compassion, empathie, ouverture à l'autre et même peut-être est-ce simplement de l'amour. Cela consiste à ouvrir son cœur à l'autre, et se mettre en communion, en symphonie avec lui, à être heureux avec ceux qui sont heureux, pleurer avec ceux qui pleurent. Paul parle bien de cela quand il nous dit : « 15Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent.» (Rom 12 :15). Le contraire, la dureté de cœur, c’est ce que Jésus reproche aux pharisiens quand il dit : « nous avons joué de la flûte, vous n'avez pas dansé, vous avez chanté des complaintes et vous n'avez pas pleuré » (Luc 7:32). Les pharisiens, ces juifs intégristes, traditionnalistes ; moralement, ils faisaient tout bien comme il faut, ils faisaient leurs prières, ils avaient leur dévotion, leur culte, leurs œuvres, et ils donnaient aux pauvres. Mais plus précieux encore que la prière, que la dévotion, la pratique, encore même que les bonnes œuvres matérielles, ce qui compte, c'est la compassion, c’est pleurer avec ceux qui pleurent et de se réjouir avec ceux qui se réjouissent.

Cela est merveilleux, mais demande un engagement considérable. Et je peux en témoigner moi-même, puisque même si je ne suis pas plus doué que d’autres pour la compassion, professionnellement, je suis tenu à la vivre. Chaque fois que je dois célébrer un service funèbre, j'éponge toute la peine de ceux qui sont dans le deuil et je mets parfois des semaines à m’en remettre. Mais cela est vrai aussi pour des sentiments positifs, quand je célèbre un baptême, je suis dans le bonheur infini de l'accueil de cet enfant que je vois comme le mien peut-être. Et quand je célèbre un mariage, je suis dans une joie indescriptible et je me sens porté par l'amour de ces deux jeunes qui se disent leur parole et qui veulent construire quelque chose ensemble, et qui sont dans une joie phénoménale d'aimer et d'être aimé. Et ces ascenseurs émotionnels, comme on dit aujourd'hui, sont des merveilles et en même temps, épuisants.

Et en fait, nous sommes invités à être capables de faire de même avec ceux qui nous entourent, c'est-à-dire de danser quand les autres jouent de la flûte et de pleurer quand ils chantent des complaintes. Rien que cela est déjà un cadeau formidable que l’on offre à ceux qui sont en face de nous. Combien de fois il m'arrive-t-il de me dire que devant une famille en deuil, sans doute devrais-je dire quelque parole de consolation... Mais en fait, je ne dis pas grand-chose, j’écoute. Et à la fin, ils me disent « Merci, ça nous a fait tellement de bien », mais je n'ai rien dit en fait, j’ai juste écouté, compati... peut-être plus précieux que de faire des leçons de morale ou de théologie.

A l’inverse, quelqu’un qui ne compatit à pas votre peine, vous renvoie quelque chose d'extrêmement violent. Une amie me disait une fois que sa plus grosse difficulté avec sa belle-mère était que chaque fois qu'elle lui exprimait une difficulté, une crainte, une anxiété., elle lui disait « Je suis sûre que ça va s'arranger ». Et cette amie me disait à quel point ça l’agaçait... mais que pourtant elle devait reconnaître qu’elle avait toujours eu raison. Oui, souvent, les choses s’arrangent ! Ce ne sont pas tant les leçons de morale ou d’espérance dont nous avons besoin, mais d’être entendus et compris. Quand nous sommes dans la joie ou la peine ce dont nous avons besoin, c'est de la compassion. Il n’y a pas de plus grande joie que de pouvoir partager sa joie et de plus grande consolation que d’être entendu et compris.

Sur cet aspect, les discussions infinies que l’on peut faire sur la théodicée, c'est-à-dire pour justifier l'existence du mal par rapport à la présence de Dieu, sont peut-être des exercices intellectuels intéressants, et essentiels pour aider les croyants à ne pas fonder leur foi sur quelque fantasme sur un Dieu tout-puissant et à leur service, idée superstitieuse vite falsifié par la réalité, mais quand on est confronté violemment au mal, à la souffrance, ce n’est plus le temps d’épiloguer, ce dont on a besoin, ce n'est pas tant qu'on leur explique intellectuellement que Dieu est bien Dieu malgré le mal, mais de savoir qu’il y a un Dieu compatit à sa douleur et à sa souffrance, et qui nous aime.

Je me souviens, ainsi d’une fois où je dus célébrer un service funèbre pour un bébé de quelques mois... cercueil de 60 cm de long, c’est terrible et je n’avais pas le temps de faire de longues leçons de théologie. Et j'ai dit, « écoutez, je ne sais pas pourquoi cet enfant est mort, que fait Dieu ou quoi, mais dans tous les cas, ne rejetez pas la responsabilité de la mort de cet enfant sur Dieu, et d'autre part, dites-vous que Dieu n’est que source de vie, et qu’il est là, qui vous aime, vous accueille, vous reçoit, et pleure de tout son cœur avec vous, et en même temps, il ne vous laisse pas tomber, mais il vous tient par la main et il peut vous permettre de vous relever. »

Réjouissez-vous toujours

L’autre verset le plus court, cette fois non pas dans la traduction française, mais dans la version originale de notre Nouveau Testament en grec, se trouve en I Thess 5:16 : deux mots : Πάντοτε χαίρετε, traduit en Français par « soyez toujours joyeux », trois mots en français, mais seulement deux en grec. « Réjouissez-vous toujours » !
Voilà un vrai miracle de l’Ecriture ! Les deux versets les plus courts de tout le Nouveau Testament sont d’une part les pleurs, et d’autre part sa contrepartie absolue, son antinomie : la joie ! C’est évidemment un hasard... mais on peut s’en émerveiller quand même !

Mais c’est ici un commandement pas commode. Comment peut-on se forcer à être joyeux quand on ne l’est pas ? C’est ce qu’exprime le Psaume 137 : « 1Auprès des fleuves de Babylone, là nous étions assis et nous pleurions en nous souvenant de Sion. 2Aux saules de la contrée nous avions suspendu nos harpes. 3Là, nos vainqueurs nous demandaient des cantiques, et nos bourreaux de la joie : Chantez-nous quelques-uns des cantiques de Sion ! 4Comment chanterions-nous le cantique de l’Éternel sur un sol étranger ? » C’est pourtant bien ce que Paul commande : « Réjouissez vous toujours », et il le répète même deux fois de suite en Philippiens 4 :4.

Il y a une manière facile de se tirer d'affaires Comme je l’avais évoqué pour cet autre commandement compliqué à propos de l'amour puisqu’on ne peut pas se forcer à trouver sympathique quelqu’un que l’on n’aime pas. On peut penser que cette joie qui est commandée n’est pas de l’ordre du sentiment mais de l’état d'esprit. Il s’agit d’une façon de voir les choses, une volonté de regarder le monde d’une certaine manière. Après, on peut rire ou pleurer, ça n'est pas la question, la joie qui est demandée, n’est pas le rire ; sinon il suffirait de prendre un ballon de protoxyde d'azote. Or le rire n’est pas forcément bon, il peut être mauvais, on peut rire de mépris, de nervosité, de méchanceté, on peut rire de mille manières. C’est pourquoi l’Evangile a bien fait de ne pas montrer le Christ en train de rire. On aurait pu l’interpréter négativement. Celui qui pleure, est a priori sincère, celui qui rit, on ne sait pas. Ainsi, l’Evangile ne nous demande pas rire, comme si nous devions nous forcer à faire semblant d'être joyeux, mais nous réjouir, c’est différent et plus profond : c'est avoir cette volonté de chercher dans la vie ce qui est source de joie.

Parce qu'en effet, même si l’on pleure, tout n'est pas triste et maussade dans l'existence. Et on peut pleurer, et en même temps, s’efforcer d'essayer de voir ce qu'il y a de positif, de beau, de joyeux, de réjouissant.

C'est la démarche de la liturgie réformée pour les services funèbres qui est très particulière puisque nous les appelons « services d'action de grâces », ce qui veut dire « de remerciement ». Nous pleurons la mort de quelqu'un, mais nous nous réjouissons de tout ce que cette vie a pu avoir de beau et d’extraordinaire, de la personnalité, de tout ce qui a été reçu et partagé. Moi-même, quand je vois quelqu'un mourir et que je pense à cette personne, bien souvent, je me remémore tant de bons moments, tant de merveilles dont je rends grâces que cela me rend tout joyeux, et je me dis, mais c’était une personnalité extraordinaire, une personne qui m’a tant apporté, merci Seigneur. Et cela ne m’empêche pas de pleurer.

Pleurer et être joyeux !

C'est là où ces deux versets ne sont pas opposés mais complémentaires. Je peux me réjouir d'un œil et pleurer de l'autre. Cela peut sembler curieux, mais c'est pourtant vrai. Je vais me réjouir d'une existence de tout ce que j'ai reçu, partagé, vécu, et je pleure, que ce ne demeure pas.

Pour ma propre vie aussi, je peux pleurer de tout ce qui m’accable, des difficultés, épreuves, deuils ou autres, mais il y a aussi des choses dans mon existence que peut-être je ne vois pas à l'instant et qui sont sources de joie et de bonheur. Et Paul nous invite à ne pas les oublier, mais à tourner nos regards vers ce positif. Par-delà nos épreuves et de nos difficultés, par-delà nos pleurs, nous sommes invités à chercher les petites fleurs qui poussent dans ce champ de notre vie, même si cela peut sembler un champ de ruines. Cherchez ces belles fleurs qui poussent ici et là, pour les cueillir, pour les sentir, pour les regarder, pour les admirer et pour vous en réjouir. Cherchez-les, car elles existent et elles sont essentielles pour pouvoir vivre, parce que l'on peut pleurer, mais on ne peut pas se nourrir exclusivement de tristesse. Nous avons besoin, dans notre existence, d'une nourriture qui sont les petites joies, peut-être même les joies simples de l'existence. Au-delà de votre deuil, au-delà de vos pleurs, cherchez à vous réjouir de ces choses, sinon vous serez envahis par le chagrin, comme dans Harry Potter, avec les détraqueurs qui parviennent à enfermer la personne dans une tristesse infinie où il n’y a plus de vie possible et on ne sort plus. L’antidote proposée est le patronus qui est de se concentrer très fort sur un souvenir, une idée la plus lumineuse possible. Cela est un peu simpliste, mais pas faux !

Et donc, voilà, il faut des points d'approche qui nous permettent de trouver quelque chose d’enviable. Et toujours recherchez, dans votre vie, quelques points de joie pour vous en nourrir et pour construire dessus. Et même si le monde terrestre est difficile, cherchez en Dieu une source de joie. Il y a en lui plénitude de lumière, d’amour, de consolation, de vie et d’amour. Tout ce dont nous avons besoin pour vivre !

Et après, ce paradoxe de nos deux versets invitant à la fois à pleurer et à se réjouir, il se trouve effectivement dans les Béatitudes où l'on a dans le même verset les deux mentions : « heureux » et « ceux qui pleurent ».

« Heureux, ceux qui pleurent », ce n’est pas heureux, ceux qui rient et malheur à ceux qui pleurent, mais heureux ceux qui pleurent... et même dans la version de Luc : « malheur à vous qui riez maintenant ». Les pleurs, et le bonheur, conjoints ensemble sont comme les pôles plus et moins de notre existence. De là, naît la lumière comme une pile qui a besoin de son pôle plus et de son pôle moins, et que c’est de la différence de potentiel entre ces deux pôles que naît la lumière qui éclairera tout votre existence.

Louis Pernot

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Jean 11

1Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur. 2Marie était celle qui oignit de parfum le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade. 3Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. 4Après avoir entendu cela Jésus dit : Cette maladie n’est pas pour la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.
5Or Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare. 6Quand il eut appris que celui-ci était malade, il resta encore deux jours à l’endroit où il était ; 7puis il dit aux disciples : Retournons en Judée.[…]
17A son arrivée, Jésus trouva que Lazare était déjà, depuis quatre jours, dans le tombeau. 18Or, Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ. 19Beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie pour les consoler au sujet de leur frère.
[...]
32Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds et lui dit : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. 33Quand Jésus vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, il frémit en son esprit et fut troublé. 34Il dit : Où l’avez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois.
35Jésus pleura. 36Les Juifs dirent donc : Voyez comme il l’aimait !

I Thessaloniciens 5:16-28

16Soyez toujours joyeux.
17Priez sans cesse. 18En toute circonstance, rendez grâces ; car telle est à votre égard la volonté de Dieu en Christ-Jésus.
19N’éteignez pas l’Esprit ; 20ne méprisez pas les prophéties ; 21mais examinez toutes choses, retenez ce qui est bon ; 22abstenez-vous du mal sous toutes ses formes.
23Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers ; que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé sans reproche à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! 24Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera.
25Frères, priez pour nous.
26Saluez tous les frères par un saint baiser.
27Je vous en conjure par le Seigneur, que cette lettre soit lue à tous les frères.
28Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous !

Psaume 137: 1-6

1Auprès des fleuves de Babylone,
Là nous étions assis et nous pleurions
En nous souvenant de Sion.
2Aux saules de la contrée
Nous avions suspendu nos harpes.
3Là, nos vainqueurs nous demandaient des cantiques,
Et nos bourreaux de la joie :
Chantez-nous quelques-uns des cantiques de Sion !
4Comment chanterions-nous le cantique de l’Éternel
Sur un sol étranger ?

5Si je t’oublie, Jérusalem,
Que ma droite m’oublie !
6Que ma langue s’attache à mon palais
Si je ne me souviens de toi,
Si je ne mets Jérusalem
Au-dessus de toute autre joie.

Jean 11:35, I Thess. 5:16