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Quelle résurrection ?

Résurrection ou apparitions?

Prédication prononcée le jour de Pâques 31 mars 2013, au temple de l'Étoile à Paris,

par le pasteur Louis Pernot

Pâques est la fête chrétienne la plus fondamentales, c’est le jour où même les moins pratiquants vont tout de même à l’office, et pour les autres, c’est ce qui est fêté tous les dimanches. Si en effet les chrétiens célèbrent leur culte le dimanche au lieu du samedi, c’est parce que chaque dimanche est le rappel de la bonne nouvelle de Pâques. Et ce qui est fêté à Pâques, c’est la résurrection du Christ. Cela aussi est central dans le christianisme, et on dit à loisir qu’être chrétien suppose évidemment de croire dans la résurrection du Christ, ce n’est pas optionnel, c’est le centre de la foi chrétienne. Les premiers chrétiens faisaient de cette affirmation leur cri de ralliement : « Christos anesti », « Christ est ressuscité ».

Mais en quoi faut-il croire exactement pour être ainsi un bon chrétien ? Faut-il croire à la résurrection corporelle de Jésus, qu’il s’est levé dans son tombeau, a enlevé ses bandelettes, roulé la pierre du tombeau et allé à la rencontre de ses disciples, mangeant avec eux des poissons, et leur montrant ses blessures sur ses mains ?

Cela pose problème, car certains ont du mal à croire cela, s’excluent-ils eux-mêmes du christianisme ? Et doit-on forcément croire à la résurrection matérielle, corporelle de Jésus?
Je crois que l’erreur est de se concentrer sur ce qui s’est passé ou ne s’est pas passé dans les quelques jours qui ont suivi la mort du Christ, et prétendre qu’à Pâques on fêterait le Christ qui ressuscite en chair et en os pour apparaître à ses disciples serait une grave erreur nous rendant tous plus ou moins étrangers à la bonne nouvelle de Pâques.

C’est donc une erreur d’associer Pâques à cela, et ce pour plusieurs raisons.

La première, c’est que ce qui s’est passé il y a deux mille ans ne nous concerne pas. L’important, ce n’est pas de se demander comment il est apparu à l’un ou à l’autre dans l’antiquité, mais comment le Christ peut nous apparaître aujourd’hui. La résurrection, ce n’est pas un événement passé, mais c’est une bonne nouvelle pour aujourd’hui, et il faut se demander ce que nous disons quand nous affirmons qu’aujourd’hui Christ est vivant, et qu’il est ressuscité.

Pour cela je crois que parler de résurrection corporelle est une erreur et une fausse piste. Je ne veux pas dire qu’il n’y ait pas eu d’apparitions, mais pour nous aujourd’hui, la résurrection du Christ n’est pas matérielle, tout simplement parce que nous n’attendons pas qu’il nous apparaisse en chair et en os. Il ne faut pas confondre apparitions et résurrection. Les apparitions, c’était (au mieux) autrefois, il n’y en a plus aujourd’hui et nous n’en attendons pas. Si donc on lie la résurrection aux apparitions, alors la résurrection du Christ ne nous concernerait plus. On pourrait certes se réjouis que les disciples, il y a deux mille ans aient eu la joie de revoir leur Seigneur ressuscité, mais on ne peut pas en faire une bonne nouvelle, à moins d’avoir un tempérament de voyeur théologique. La bonne nouvelle, ce n’est pas la bonne nouvelle des autres que l’on apercevrait à travers le trou de la serrure de l’histoire, mais c’est une bonne nouvelle à laquelle nous sommes invités à participer, une bonne nouvelle pour nous.

C’est le problème du modèle de Luc, il nous présente les choses comme si Jésus mourait le vendredi, ressuscitait le dimanche, puis apparaissait aux disciples pendant 40 jours, (jusqu’à l’Ascension), puis montait au Ciel pour ne plus apparaître. Mais on ne peut penser que la résurrection se limite à ces 40 jours. Aujourd’hui encore Christ est ressuscité, et donc, les apparitions et la résurrection sont deux choses indépendantes, on peut croire à l’un sans croire à l’autre, et à Pâques, on fête la résurrection, pas les éventuelles apparitions.

De même, Jésus a dit : « là où deux ou trois sont réunis en mon nom je suis au milieu d’eux ». Donc jésus est là, présent, dans l’assemblée que nous formons, mais comment ? Pas matériellement, spirituellement, bien sûr... C’est ça la présence du Christ ressuscité, et la résurrection du Christ, c’est donc bien quelque chose de spirituel, pas de matériel, ou alors cela ne peut plus rien nous dire.

A Pâques, il faut donc comprendre comment Jésus est vivant encore parmi nous, et de quelle manière il continue de nous accompagner et d’être pour nous une source de vie et de lumière.
Et puis il y a une autre raison pour ne pas s’attacher à ces questions d’apparitions corporelles, c’est que le Nouveau Testament nous répète que comme le Christ est ressuscité, de même nous aussi nous ressusciterons. Or le Christ ne ressuscite pas seulement au dernier jour, après le jugement dernier, il ressuscite dès sa mort, et nous aussi donc. La résurrection du Christ est donc le modèle de notre propre résurrection. Et là se pose la question pour nous : qu’attendons nous pour nos morts ? Que prêchons nous quand nous sommes devant un cercueil lors d’un service funèbre ? Croyons nous vraiment que le mort pourrait se réveiller, toquer au cercueil pour sortir enveloppé de son suaire ? Honnêtement non. Mais alors qu’en est-il de cette résurrection du Christ qui serait le modèle de ce que nous attendons pour nos morts ? Si nous assimilons la foi en la résurrection, le message de Pâques à la croyance dans une relevée physique des morts de la part du Christ, alors la foi chrétienne devient stérile n’a plus rien à nous dire, ce n’est pas pour nous aujourd’hui notre foi, ni notre espérance pour ceux que nous enterrons.

Qu’attendons nous pour nos morts ? Quelle bonne nouvelle ? Il faut que Pâques soit la bonne nouvelle, et cette bonne nouvelle, ce n’est pas les apparitions, mais que Christ a transcendé la mort, qu’il vit bien qu’il soit mort, mais d’une autre manière, non plus matériellement mais spirituellement. La bonne nouvelle de Pâques, c’est que la mort a été inefficace, qu’elle n’a pas enlevé l’essentiel du Christ qui n’est pas de l’ordre du matériel et du biologique. Les judéens qui ont fait mettre Jésus à mort se disaient que pour stopper Jésus il suffisait de la tuer, mais ils se sont trompés, on peut tuer le Christ, on n’arrête rien, au contraire, parce qu’un être a un rayonnement, une importance qui ne se réduit pas à sa dimension de mammifère mortel, la mort tue le corps, mais n’enlève pas l’essentiel.

L’essentiel, il est d’un autre ordre, l’essentiel, il est invisible pour les yeux, c’est la métaphysique, ce qui est au delà du physique, comme le dit Paul, « Pour nous, nous ne regardons pas au visible, mais à l’invisible, car le visible est pour un temps et l’invisible est pour l’éternité. » (2Cor 4:16). C’est cet invisible qui est vivant pour l’éternité parce que nous sommes plus que des mammifères, plus que des chiens, et donc nous ne mourrons pas comme des chiens. Le Christ nous a démontré cela d’une manière éblouissante, même mort physiquement, il reste présent. Et cette bonne nouvelle n’est pas que pour le Christ, elle est aussi une bonne nouvelle pour nous. La bonne nouvelle, c’est que nous sommes promis à la vie Eternelle, et le Christ nous ouvre le chemin, nous montre l’exemple, nous démontre l’existence de la Vie Eternelle.

Voyant que Christ est ressuscité, nous avons confiance que nous aussi nous pouvons ressusciter comme lui, et il nous montre comment, de quelle manière.

Ainsi cette théologie de Pâques voulant s’abstraire des questions de résurrection corporelle du Christ est la seule qui permette d’avoir une vraie espérance pour nous, et de faire de la Pâques une vraie bonne nouvelle. Qu’est-ce que ça peut bien me faire en effet que Dieu ressuscite Jésus s’il ne ressuscite pas ceux que j’aime, et s’il ne me ressuscite pas moi ?

Le Christ est le premier né parmi les morts, le premier né de la nouvelle création, il nous montre ce qu’est la vie éternelle qui nous est offerte. Or moi, je crois à la vie Eternelle, mais pas à la résurrection des corps. Le corps, il est poussière et retourne à la poussière, on peut le brûler ou en faire n’importe quoi, une fois mort, il n’a plus d’importance, l’essentiel est ailleurs. Cet essentiel, il tient au fait qu’il y a en nous une dimension qui est au delà du matériel, au delà du biologique, au delà du visible, et cette dimension de notre être elle est donc nécessairement au delà du temps, puisque le temps est fondamentalement lié à l’espace. C’est cela la vie éternelle, tout ce qui en nous est au delà du mammifère que nous sommes au départ. Autrement dit, notre vie n’est pas limitée au visible, nous sommes plus que des amas de cellules, et notre vie n’a pas seulement de sens par rapport à notre beauté, à nos performances physiques ou à ce que nous réalisons dans ce monde, Notre vie, elle aune dimension intérieure, invisible, essentielle qui est d’un autre ordre. L’homme a une dimension de transcendance, surnaturelle, que nous appelons spirituelle, cette dimension, elle est au delà du visible, au delà du fait d’être riche vieux, malade ou non... et pas atteinte par la mort.

C’est ainsi que Jésus dit d’après l’Evangile de Jean :  celui qui croit en moi ne mourra pas, il a la vie Eternelle. Donc la vie éternelle, ce n’est pas quelque chose pour plus tard, mais c’est pour tout de suite, c’est une dimension de notre existence que la mort ne détruit pas, n’atteint pas.

Ce n’est pas facile de comprendre ça, et les disciples ont eu un peu de mal, on les voit par exemple dans le récit des disciples d’Emmaüs : ils sont tout tristes et disent de leur ami Jésus: «Nous pensions qu’il était le sauveur, qu’il nous sauverait, rétablirait la royauté d’Israël, et voilà qu’il est mort et puis plus rien... »    Mais non, un homme ne meurt pas et puis plus rien !. Un homme, il laisse des choses derrière lui, il transmet. Un homme ne meurt pas comme un rat ! Les disciples vont découvrir qu’il est en fait présent, mais d’une autre manière. Ils vont découvrir qu’en fait ils sont accompagnés par ce Jésus qu’ils ne reconnaissent pas tout de suite. Et quand ils s’en rendront compte, ils diront, « mais bon sang, c’est évident, comment notre coeur ne brûlait-il pas au dedans de nous ? » Jésus se rendra présent d’abord dans leur discussion, dans leur recherche, dans leur cheminement, leur quête, puis dans le pain rompu, Jésus pour nous aussi est présent dans notre lecture de l’Evangile, dans notre médiation, dans nos liturgies et dans le partage que nous faisons de sa bonne Nouvelle.

Jésus n’est plus présent en chair et en os, mais sa présence physique n’était pas le plus important, il devient présent uatrement, par ce qu’il a dit, son Evangile, tout ça, ça reste vrai, et aujourd’hui encore il est rpésent toujrous, il est là, vivant par ceux qui croient lui, par ceux qui se nourrissent de ce qu’il a été

Nous de même, nous vivons par ceux qui nous succèdent, que ce soient nos enfants ou non, peu importe, mais nous sommes vivants dans le monde par ce que nous avons laissé, transmis, donné, témoigné. Et nos anciens vivent par nous, par ce qu’il nous ont transmis, et ils nous accompagnent,  ne serait-ce que par leur souvenir. Le souvenir que l’on a des morts, c’est certainement une vision un peu incomplète de ce qu’est la vie éternelle, mais ce n’est pas rien, et Jésus lui-même le mentionne lors de son dernier repas qu’and il dit : « faites ceci en mémoire de moi ». Il est bon de se souvenir de sa mère, de son père, ou de son enfant disparu, de garder tout ce qu’on a reçu de meilleur d’eux, tout le bien qui a été partagé, c’est une façon de les faire vivre.

Et ce n’est pas tout, puisque nous disons que le Christ a été accueilli au Ciel, cela veut dire que même si personne ne se souvenait de quelqu’un, pourtant, il reste vivant en Dieu Parce que Dieu, lui, il se souvient : il garde mémoire de chacun de ses enfants, sauvés dans son amour,  le nom de chacun d’entre nous est gravé dans le livre de vie inscrit d’une encre indélébile, et pour moi être vivant dans le cœur de Dieu, c’est ça la vie éternelle, c’est mieux qu’une tombe qui se dégrade dans un cimetière.

C’est ça la bonne nouvelle de Pâques : la mort n’emporte pas l’essentiel avec elle. Elle n’emporte qu’une dépouille, elle n’emporte que de la poussière, de la boue. L’essentiel, la mort ne peut rien y faire. Jésus lui-même a dit :  « Ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps et qui ensuite ne peuvent rien faire., mais craignez plutôt ceux qui peuvent envoyer votre âme dans la Géhenne ».

Jésus traverse la croix et la croix ne garde rien : elle est vide. C’est ça l’espérance chrétienne : une croix vide, sans personne dessus, ils croyaient crucifier Jésus... mais Jésus il échappe de la croix, sa mort physique n’emporte rien de bien important, la mort tourne à vide parce que l’essentiel est ailleurs.

Jésus n’a donc pas mis trois jours à ressusciter, en fait, il ressuscite tout en mourant parce que la mort ne le touche pas. Mais ce sont les disciples qui ont mis trois jours à comprendre ça. Nous il faut parfois un peu plus... Mais comme Christ est ressuscité, nous aussi nous ressusciterons à notre mort, et là aussi sans avoir besoin d’attendre : comme dit Jésus dans l’Evangile de Jean : «celui qui croit en moi ne mourra pas ».

Jésus, comme celui que nous enterrons n’est pas dans le cadavre, le cadavre, on le met dans un tombeau, mais dans le tombeau en fait, il n’y a rien. Il n’y a pas besoin de chercher des disparitions miraculeuses, des substitutions mystérieuses, mais simplement quand on regarde un tombeau, que ce soit celui du Christ ou d’un autre, notre foi nous fait dire : «  Circulez, il n’y a rien à voir », dans ce tombeau, il n’y a rien, juste de la poussière qui retourne à la poussière, l’essentiel est ailleurs, « ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant ». Celui qui a décédé, il n’est pas parmi les morts dans un cercueil ou dans un cimetière, il est parmi les vivants : en Dieu, en vous, dans la joie, dans la vie, dans le monde qui bouge et qui avance, fort entre autre de tout ce que le défunt a apporté à ce monde.

Chacun apporte sa pierre au monde, sa contribution, et le monde vit par l’apport de chacun, et chacun vit par le monde qu’il a contribué à construire.

Donc laissons de côté les récits d’apparitions miraculeuses et les questions matérielles aux historiens. Croyez-y si vous voulez, mais ne vous y attachez pas, car ils ne nous disent rien, ils ne nous concernent plus. Ou au mieux, prenons ces récits comme des expressions imagées de l’expérience spirituelle des disciples, alors avec un petit travail de transposition, on peut se dire que c’est notre expérience aussi : découvrir que le Christ est présent ici et maintenant, qu’il nous donne son Esprit, sa paix, sa joie, qu’il vit avec nous, et que nous pouvons vivre avec lui et par lui, qu’il continue de nous offrir tous ses dons.

Christ est ressuscité ! . Mais vous ne le croiserez pas au coin de la rue avec sa barbe et ses sandales.

La Vie est plus forte que la mort, Christ est vivant, nos morts sont bien vivants, vous êtes vivants pour la vie Eternelle et la mort n’est qu’une ombre pour faire peur aux enfants, elle n’emporte rien ! La foi, c’est de tourner son regard vers l’essentiel, vers le fonds de la vie qui est éternel, lumineux et joyeux.

 

 

Textes bibliques pour aller plus loin:

Le premier né parmi les morts : Actes 26 :23 (+ Apoc 1:5)
Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. (Rom 8 :11)

Il est la tête du corps de l’Église; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. (Col 1 :18)

Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. (Jean 11 :25-26)

Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. (Matt. 10 :28)

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I Cor. 15:12-20, 35-50

Or, si l'on prêche que Christ est ressuscité d'entre les morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu'il n'y a pas de résurrection des morts? S'il n'y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, et votre foi aussi est vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité le Christ, tandis qu'il ne l'aurait pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés et ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.Jésus-Christ, prémices de la résurrectionMais maintenant, Christ est ressuscité d'entre les morts, il est les prémices de ceux qui sont décédés.
...
Mais quelqu'un dira : Comment les morts ressuscitent-ils, et avec quel corps reviennent-ils ? Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend pas vie, s'il ne meurt. Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le corps à venir, c'est un simple grain, de blé peut-être ou de quelque autre semence ; puis Dieu lui donne un corps comme il le veut, et à chaque semence il donne un corps qui lui est propre.Toute chair n'est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des animaux, autre la chair des oiseaux, autre celle des poissons. Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est l'éclat des (corps) célestes, autre celui des (corps) terrestres. Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, et autre l'éclat des étoiles ; même une étoile diffère en éclat d'une autre étoile.Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Semé corruptible, on ressuscite incorruptible. Semé méprisable, on ressuscite glorieux. Semé plein de faiblesse, on ressuscite plein de force. Semé corps naturel, on ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel. C'est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.Le spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est naturel ; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme tiré de la terre est terrestre. Le deuxième homme vient du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres ; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste.Ce que je dis, frères, c'est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n'hérite pas l'incorruptibilité.

Jean 11:25-26

Jésus  dit : Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.

Luc 24:13-31

Et voici que ce même jour, deux d'entre eux allaient à un village nommé Émmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades, ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. Pendant qu'ils s'entretenaient et discutaient, Jésus s'approcha et fit route avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Il leur dit : Quels sont ces propos que vous échangez en marchant ? Et ils s'arrêtèrent, l'air attristé. L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul qui séjourne à Jérusalem et ne sache pas ce qui s'y est produit ces jours-ci ? — Quoi ? leur dit-il. Ils lui répondirent : Ce qui s'est produit au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, et comment nos principaux sacrificateurs et nos chefs l'ont livré pour être condamné à mort et l'ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël, mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces événements se sont produits. Il est vrai que quelques femmes d'entre nous, nous ont fort étonnés ; elles se sont rendues de bon matin au tombeau et, n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont déclaré qu'il est vivant. Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses tout comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. Alors Jésus leur dit : Hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Le Christ ne devait-il pas souffrir de la sorte et entrer dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les / Ecritures ce qui le concernait.Lorsqu'ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. Il entra, pour rester avec eux. Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction ; puis il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux.

I Cor. 15:12-20, 35-50, Jean 11:25-26, Luc 24:13-31