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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

 

Le pouvoir des clés

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Prédication prononcée le 16 octobre 2016, au Temple de l'Étoile à Paris,

par le pasteur Louis Pernot

 

L’apôtre Pierre est toujours représenté avec des clés, et cela à cause des paroles du Christ : après que Pierre ait confessé sa foi en Jésus, celui-ci lui dit : « Tu es pierre... et je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » (Matt. 16:19). Cela a fait aussi que l’imagination populaire a fait de Pierre une sorte de portier du Paradis, ayant le pouvoir de décider qui aurait le droit d’y entrer, et celui d’en interdire l’accès à certaines personnes.

Cette question a été l’objet de débats extrêmement importants et houleux au XVIe siècle, au temps de la Réforme. Le pouvoir des clés, celui de lier ou de délier était alors interprété différemment dans les milieux protestants et catholiques. L’Eglise de Rome en effet se prétendant héritière de Pierre et de son pouvoir disait, au nom de ce verset, pouvoir décider en qualité de dogme, d’organisation et d’être la clé du salut. Luther au contraire refusait cela en disant que le pouvoir de lier et de délier ne concernait que le péché : pardonner ou non.

Les deux positions sont défendables. Dans le prophète Esaïe, au chapitre 22 on voit ce pouvoir des clés comme étant celui du pouvoir donné à quelqu’un d’agir avec une totale autorité. Dans ce sens, si Jésus donne les clés à Pierre, c’est qu’il est bien nommé chef de l’Eglise avec le pouvoir de gouverner, de diriger même temporellement. Mais la question de lier et de délier, elle, semble plutôt ne faire référence qu’au pouvoir de pardonner. C’est ainsi en tout cas que la deuxième occurrence de l’expression dans Matthieu (Matt. 18:15-21) est dite en rapport avec la question du péché et que l’Evangile de Jean semble explicitement nous inviter à le comprendre avec une formule absolument parallèle. « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés, et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » (Jean 20:23).

Mais là encore la discussion a été âpre : en Matthieu 16, le pouvoir de pardonner les péchés semble n’être donné qu’à Pierre, et donc d’après l’Eglise de Rome qu’à ceux qui hériteront de son pouvoir : les prêtres, mais les Réformateurs diront que le même pouvoir est donné cette fois à tous les disciples en Matthieu 18, justifiant le sacerdoce universel.

Mais ce sont là des débats d’un autre temps. Aujourd’hui cette manière de poser les problèmes n’intéresse plus personne, et de fait, ces versets sur le pouvoir des clés ne sont pratiquement plus jamais commentés ou prêchés de nos jours.
Il faut donc certainement reprendre la question sous un autre angle pour voir en quoi elle peut être pertinente pour nous aujourd’hui.

Déjà cette idée que quelqu’un ou qu’une institution puisse avoir le pouvoir de donner accès au Royaume de Dieu aux uns ou aux autres semble curieux. Jamais dans l’Evangile on ne voit que ce soit un tiers qui puisse intervenir dans la question de la relation entre Dieu et un croyant. C’est Dieu qui accueille le croyant, et le croyant qui accueille Dieu. C’est là le seul enjeu. La question de la relation entre nous et le Royaume de Dieu n’est qu’une affaire entre Dieu et nous et en aucun cas un tiers pourrait avoir le pouvoir d’en juger. Il faut donc lire ce passage comme ne mettant pas en scène un tiers personnage qui serait Pierre, ou l’institution de l’Eglise s’intercalant entre Dieu et nous, mais voir en Pierre l’image même du croyant qui confesse sa foi. Donc en fait chacun de nous lisant ce texte doit s’identifier à Pierre reconnaissant en Jésus « le Christ, le fils du Dieu vivant », et qui devient ainsi une pierre fondant la communauté, et détenant du coup un certain pouvoir donné par le Christ de remettre les péchés et d’avoir la clé du royaume.

On peut s’intéresser d’abord à ce Royaume des Cieux dont Jésus confie la clé. Sans doute aussi que l’imagerie populaire nous égare à ce sujet. Le Royaume des Cieux, ce n’est pas le Paradis dans lequel nous serions accueillis ou non après notre mort par le passage par une sorte de jugement dernier, mais, c’est dès ici bas tout ce qui concerne la présence de Dieu et ce qu’il peut nous donner quand nous le reconnaissons comme notre roi : c’est la justice, la paix, la joie, ainsi que le dit Paul : «  le royaume de Dieu, c’est non pas le manger ni le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. » (Rom 14:17). Ainsi notre texte de l’Evangile nous dit où se trouve la clé de ce Royaume de Dieu, quel est l’enjeu fondamental dans notre vie pour trouver ces valeurs. Jésus dit en quelque sorte : « voici la clé permettant d’accéder au Royaume », la condition pour bénéficier de toutes les promesses de Dieu dès ici bas.

La clé, l’enjeu, on les trouve donc en relisant le texte.

D’abord, c’est de confesser sa foi comme l’a fait Pierre : reconnaître en Jésus « le Christ, le fils du Dieu vivant ». Que la foi en jésus Christ soit la condition du salut, cela est dit sans cesse dans l’Ecriture, et en particulier dans l’Evangile de Jean : « Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3:16), « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. » (Jean 3:36) (Jean 6:47). « Je suis la résurrection et la vie, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.. » (Jean 11:25). Et nous utilisons sans cesse ces passages dans nos liturgies pour dire la grâce, le pardon et le salut de Dieu. Mais en même temps ces affirmations posent problème. Qu’en est-il alors des non chrétiens, de ceux qui ignorent le Christ, ou de ceux qui se sont distancés de l’Eglise parce que cette Eglise humaine et parfois perverse les a dégoûtés de l’Evangile et du Christ ? On peut bien penser que la grâce et le salut de Dieu ne sont pas juste conditionnés par le fait de se dire chrétien ou non. L’enjeu, en fait, est bien moins formel et plus profond, c’est dans le fond de son cœur de croire au contenu de la prédication du Christ. On peut donc conserver ces passages, mais là encore sans les personnaliser comme indiquant une relation personnelle au Christ dans une sorte de mouvement de foi, mais dans une adhésion de tout son être à ce que le Christ a annoncé. Or le contenu de l’Evangile n’est pas en soi très compliqué : il est de dire que l’essentiel, c’est l’amour, la paix, la fraternité, la grâce, c’est-à-dire : le don, la gratuité, le pardon, c’est affirmer que le matériel n’est pas tout, mais qu’il y a un invisible essentiel, plus important même que tout le matériel et sur lequel il faut fonder son existence. C’est en ce sens que Jésus est « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14:6) : il n’y a pas d’autre chemin pour accéder à la paix, au bonheur, à l’accomplissement d’une vie harmonieuse que d’aller dans le sens de ce chemin prêché par le Christ. La clé de toute notre vie, c’est dans le fait de croire que le Christ nous a indiqué un chemin de bonheur, de paix, et d’accomplissement de soi même.

Et comme le dit le Christ en plus, ce chemin il conduit à une communauté, peut-être à une Eglise, mais d’une façon plus générale à une « communauté » (C’est le sens propre du grec « ecclésia »), une possibilité de vivre en harmonie avec les autres. Parce que le salut n’est pas qu’une question individuelle de se faire sa petite joie dans son coin, mais c’est de vivre avec les autres, et de savoir créer des relations riches et fécondes. Or là aussi, la clé, c’est l’Evangile : savoir aimer, pardonner, donner, servir. Et cette construction comme dit le Christ, la mort ne peut prévaloir contre elle, parce qu’ainsi on construit pour soi une dimension éternelle qui est plus forte que la mort, et parce que l’amour qui est tout ce qui est positif dans la relation à l’autre est éternel. « Tout passera... mais ainsi ces trois choses demeurent, la foi, l’espérance et l’amour, et la plus grande c’est l’amour » (1 Cor 13:13).

Reste à savoir ce que signifie cette promesse : « ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux ». En général donc on met cela en relation avec le pardon, d’abord parce qu’on trouve la même formule en Matt. 18 dans un contexte où il s’agit explicitement de cela, et ensuite parce qu’on a une formule parallèle à la fin de l’Evangile de Jean où il est aussi question du pardon. En soi on peut le comprendre, pour pouvoir construire une communauté, ou simplement vivre harmonieusement avec les autres il faut une capacité forte de savoir pardonner. Et même pour vivre en paix soi même, il faut savoir pardonner. Pardonner, c’est restaurer le lien que l’on a avec l’autre qui et qui a pu être endommagé par une faute de l’un ou de l’autre, faisant qu’on ne voit l’autre qu’à travers le ressentiment, et pardonner, c’est aussi se libérer soi même de l’offense qu’on a pu subir. Celui qui pardonne donc se libère soi même et ôte le pouvoir mortifère du mal qui lui a été fait.

Mais l’interprétation traditionnelle donnant à l’Eglise seule le pouvoir de pardonner est évidemment fausse. En Matthieu 18:18 avons nous vu, ce pouvoir est donné à tous les disciples et pas seulement à Pierre ou à ses successeurs. C’est donc un vrai pouvoir qui est donné à chaque disciple, à chacun qui confesse sa foi en Jésus Christ (ou en son message donc). Que l’homme puisse pardonner, on le sait, et c’est donc même recommandé, mais ce que dit Jésus en plus, c’est que ce pardon quand on le donne, il est plus important qu’on ne le pense, il est infiniment important, et si moi je pardonne, c’est comme si Dieu lui-même pardonnait.

Et ce n’est pas simplement un honneur que Dieu nous fait en nous donnant ce pouvoir, c’est une manière de nous dire qu’en fait il n’y a pas de faute en soi par rapport à Dieu. Une faute n’est que par rapport à quelqu’un. Il n’y a pas de mal absolu, le mal, c’est de faire du mal à un autre. Cela est essentiel, parce que certains philosophes ou théologiens ont voulu dire qu’il y aurait une sorte de loi divine et éternelle, un « impératif catégorique » venant du Ciel et déterminant le bien et le mal. La Bible au contraire a une vision empirique, expérimentale du mal : le mal c’est ce qui fait du mal. Il n’y a pas donc de culpabilité vis-à-vis de Dieu, mais seulement vis-à-vis de celui à qui on a fait du mal. Ainsi le mal qui m’a été fait cesse d’être du mal si moi je l’oublie. Et inversement, le mal que j’ai fait cesse d’être du mal si je suis en moyen de réparer ou d’obtenir le pardon de celui que j’ai offensé. C’est dans ce sens que dans la fête de Kippour, il est dit que le juif doit à tout prix obtenir le pardon de ceux qu’il a offensé pour que Dieu puisse le pardonner. Un chrétien ne dirait pas cela bien sûr, a priori Dieu pardonne, ce n’est pas la question. Mais les chrétiens en insistant sur ce pardon de Dieu ont tendance à oublier que le mal a fait du mal. Certes Dieu peut pardonner, mais cela n’efface pas les conséquences terrestres et humaines du mal qui a été fait. Il ne faudrait pas que cette annonce du pardon de Dieu fasse croire au fautif que tout est terminé et qu’on n’en parle plus. Certes, le pécheur est pardonné, mais il convient qu’il se sente aussi responsable du mal qu’il a fait et que le pardon de Dieu n’efface pas pour autant, pour tout faire pour le réparer. Autrement dit, le pardon de Dieu permet de ne pas se sentir coupable, le sentiment de culpabilité ne générant que rarement des choses positives, mais il ne dispense pas de se sentir responsable, au contraire. Le pardon de Dieu permet de voir les choses plus objectivement afin de pouvoir réagir comme il le faut.

Et finalement, c’est en cela que ce texte est essentiel : Dieu n’est que compassion par rapport à nous, il n’y pas de règles divines sans fondement, mais ce que l’homme vit est essentiellement et infiniment important pour Dieu lui-même.Mais certains pensent que ce pouvoir donné par le Christ : « ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » ne concerne pas forcément le pardon mais tout autre chose. En effet, dans la tradition rabbinique, lier et délier signifie autoriser et permettre. Ainsi en parlant du droit de ramasser du bois le jour du sabbat, on disait « L’école de Schammaï le lie » c’est-à-dire le défend, « l’école de Hillel le délie » c’est-à-dire le permet. Et on a la même chose dans le monde arabe : il existe des groupes appelés « ceux qui peuvent lier et délier » qui sont ceux qui, confrontés la question : « Est-il permis ou défendu » peuvent répondre de manière définitive. Dans certaines sectes chiites, ce sont les descendants du Prophète qui ont un droit personnel de « lier et délier ». Et c’est ainsi que dans la traduction de la Bible du Semeur il est mis pour Mt 16.19 : « Je te donnerai les clés du royaume des cieux, et tout ce que tu interdiras sur la terre aura été interdit aux yeux de Dieu, et tout ce que tu permettras sur la terre aura été permis aux yeux de Dieu. ».

C’est une hypothèse intéressante : s’agirait-il alors du pouvoir donné à celui qui confesse sa foi d’autoriser ou d’interdire. En soi cela n’est pas loin de l’explication précédente : il y a aussi un rapport avec le bien et le mal. Et là encore il s’agirait de dire que Dieu n’impose pas une morale absolue et éternelle, mais qu’il invite le croyant à se sentir responsable pour réfléchir et trouver lui-même ce qui est bien et ce qui est mal.

Mais qui peut décider ce qui est bien et ce qui est mal ? La réponse, c’est le croyant qui confesse sa foi comme l’a fait Pierre. Si en effet le croyant est dans la véritable préoccupation de la vie, de la paix, et de l’autre, alors il saura facilement ce qui est bien et ce qui est mal, non seulement pour lui, mais pour toute la communauté, toute la création. Si la foi est bien posée alors le bien et le mal deviennent évident, parce que sortant de soi même on voit bien ce qui fait du bien à l’autre plus facilement que par rapport à soi. Ainsi saint Augustin a dit justement « dilige et quod vis fac » : « aime et fais ce que tu veux ». Parce qu’en aimant l’autre, tu sauras lui faire du bien.

Mais parfois aussi les choix sont difficiles, et le bien et le mal souvent s’interpénètre faisant qu’il est bien difficile de savoir ce qui est le meilleur à faire. On risque alors d’être angoissé à l’idée de se tromper, de faire le mauvais choix. Là notre texte nous donnerait une sorte de parole de libération devant cette angoisse. Il faut bien réfléchir, par rapport à l’autre, par rapport à la vie, l’amour, la paix, et ensuite, il faut choisir et se décider sans angoisse, parce que Dieu déclarera bon ce que vous avez déclaré bon. Ainsi que le dit l’Ecclésiaste : « Va, mange avec joie ton pain, et bois de bon cœur ton vin ; car Dieu a déjà agréé tes œuvres »  (Eccl. 9:7). C’est une situation que rencontre souvent un pasteur à qui quelqu’un vient demander un conseil. Faut-il faire ceci ou cela ? Parfois dans des situations extrêmement compliquées, comme celle d’un avortement thérapeutique conseillé par les médecins. Faut-il avorter, ce qui est un mal bien sûr, ou accepter de laisser naître un enfant qui risque d’être très fortement handicapé et ne vivre que quelque temps dans des conditions atroces ? Personne ne peut donner la réponse, le mal est trop intriqué au bien et aucune solution n’est le bien en soi ou le mal en soi. Le pasteur doit alors aider les personnes à soupeser tout le pour et le contre, et finalement renvoyer les intéressés à leur propre décision, mais en les libérant du risque de la culpabilité en disant : quoi que vous décidiez, dites vous ensuite que c’était la bonne solution. Ce que vous aurez délié sur terre, Dieu le déliera dans le Ciel. Ce que vous avez déclaré bon, Dieu le déclarera bon. Cela bien sûr est pour les décisions irréversibles, quand on peut revenir en arrière, il est toujours bien de se remettre en cause, et éventuellement de changer sa décision. Mais il arrive que nos décisions soient irréversibles. Dans ce cas, il faut cesser de se poser des questions sans cesse, et se dire que ce que l’on a décidé doit être ce qui était bien. Et d’ailleurs on peut faire ensuite en sorte que cela soit pour le bien. Il y a beaucoup de chemins possibles vers le bien et le bien ne repose pas sur les décisions passées, mais sur ce que l’on en fait ensuite. La Bible nous a montré d’ailleurs que Dieu était un spécialiste pour transformer le mal en bien, et faire sortir du bien de situations semblant a priori tout à fait mauvaises. (C’est le cas de Joseph vendu par ses frères comme esclave et qui finira premier ministre du Pharaon, disant : « ce mal que vous m’avez fait, Dieu l’a transformé en bien », ou encore de Marie enceinte avant le mariage par un autre que son mari qui finalement donne naissance au sauveur de l’humanité, ou la croix du Christ, objet de sa mise à mort et qui devient le symbole de l’espérance et de la victoire sur la mort).

Mais ces deux interprétations se rejoignent dans le fait que le fond de toute relation aux autres pleine et heureuse, nous faisant toucher du doigt le règne, l’e nouveau mode de vie que Dieu veut pour nous n’est pas juste de pardonner aux autres ou de se sentir responsable de ses choix. Mais c’est l’idée que je suis capable moi même de me lier ou de me délier, de m’attacher ou de me libérer à ce qui m’arrive. Pardonner, c’est se délier du mal qui a été fait, et c’est bien, mais le Christ invite aussi à lier c’est à dire non pas de refuser de pardonner, mais de s’attacher à certaines choses. Ainsi Paul invitera : « Que l’amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien » (Rom 12:9).  La clé du Royaume, c’est de savoir choisir ses libertés et ses attachements. Que ce soit pour pardonner ou pour autoriser ou interdire. Cela ne concerne pas ce que l’on va imposer aux autres, mais pour soi même. Dans nos choix humains, l’essentiel réside dans notre manière de gérer nos rapports à nous mêmes, à nos choix, et aux autres. Là est l’enjeu de notre paradis ou de notre enfer sur la terre. C’est cela qui fait que notre vie peut être heureuse ou non, avec de la paix, de la joie ou non, tant pour nous que pour les autres.

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Matthieu 16:13-19
13Jésus, arrivé sur le territoire de Césarée de Philippe, posa cette question à ses disciples : Au dire des gens, qui suis-je, moi, le Fils de l’homme ? 14Ils répondirent : Les uns disent Jean-Baptiste ; d’autres, Élie ; d’autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. 15Mais vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? 16Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. 17Jésus reprit la parole et lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. 18Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle. 19Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. 20Alors il recommanda sévèrement aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Christ.

Matthieu 18:15-22

15Si ton frère a péché, va et reprends-le seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. 16Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux (personnes), afin que toute l’affaire se règle sur la parole de deux ou trois témoins. 17S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un péager. 18En vérité je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.
19[En vérité] je vous dis encore que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera donné par mon Père qui est dans les cieux. 20Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux.
21Alors Pierre s’approcha et lui dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il pèchera contre moi ? Jusqu’à sept fois ? Jésus lui dit : 22Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.

Esaïe 22:20-25

20En ce jour-là,
  J’appellerai mon serviteur
  Éliaqim, fils de Hilqiya ;
  21Je le revêtirai de ta tunique,
  Je le ceindrai de ton écharpe,
  Et je remettrai ton pouvoir entre ses mains ;
  Il sera un père pour les habitants de Jérusalem
  Et pour la maison de Juda.
  22Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David :
  Quand il ouvrira, nul ne fermera ;
  Quand il fermera, nul n’ouvrira.
  23Je l’enfoncerai comme un piquet dans un lieu sûr,
  Et il sera un siège de gloire pour sa famille.
  24Tout ce qui fait la gloire de sa famille
  Y sera suspendu,
  Branches principales et rameaux secondaires,
  Toute la petite vaisselle
  Depuis les bassines jusqu’aux jarres.

Matt. 16:13-19, Matt. 18:15-22, Esa. 22:20-25