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Le chauve

Elisée, les ours et les 42 enfants

Prédication prononcée le 2 octobre 2022, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur  Louis Pernot


Elisée monta à Béthel ; et comme il montait par le chemin, de petits enfants sortirent de la ville et se moquèrent de lui. Ils lui disaient : Monte, chauve ! monte, chauve ! Il se retourna pour les regarder et les maudit au nom de l’Éternel. Alors deux ours sortirent de la forêt et mirent en pièces 42 de ces enfants.

Voici un récit anecdotique des plus intrigant dans notre histoire sainte, par sa trivialité, et aussi par sa violence qui ne semble choquer personne. Il est en effet amusant d'imaginer ce monsieur chauve qui se promène, les petits enfants qui se moquent de lui et de sa calvitie, et puis tout à coup l'intervention invraisemblable des ours qui transforment cette anodine scène en bain de sang, ce qui semble bien démesuré, et personne ne se pose de question. On a du mal à percevoir la dimension évangélique d'un tel récit.

Cela donne évidemment envie d'aller plus loin pour essayer de mieux comprendre de quoi il s'agit, et pour cela il faut évidemment d'abord s'interroger sur ce que représente chauve dans la Bible.

Chauve ou chevelu ?

Etre chauve, c'est n'avoir pas de cheveux. Et si l'on cherche où il y a une histoire de cheveux dans la Bible, on pense à Samson dont la force physique résidait dans ses cheveux. Ainsi, être chauve, c'est être dépourvu de cette force physique, c'est avoir perdu la vigueur de sa jeunesse.

Ainsi, le chauve c'est celui qui est faible aux yeux des hommes, et les petits adolescents, du haut de leur jeunesse se moquent de cette faiblesse. Ils disent en se moquant : « monte chauve », par ce qu'ils pensent qu'il ne peut pas monter, que seule la force physique de la jeunesse peut leur permettre de s'élever au-dessus de quelque chose. Mais le cours de l'histoire inverse les rôles, finalement, c'est bien le faible qui s'élève, et ce sont ceux qui étaient fiers de leur jeunesse qui sont confondus et réduits à rien. Nous avons là une parfaite illustration de ce célèbre verset évangélique : « Qui s'élève sera abaissé et qui s'abaisse sera élevé ». (Matt. 23:12). La force physique, l'aspect, la beauté ou la jeunesse ne servent à rien pour s'élever spirituellement, et pour accéder à Beit-El, (בֵּֽית־אֵ֑ל) c'est à dire à la maison de Dieu.

En étant chauve, Elisée se distingue aussi d'un autre personnage, qui avait la réputation d'être hirsute, ou chevelu : Elie. Et c'est là un rapprochement très intéressant, puisque ces deux personnages qui se succèdent sont très proches l'un de l'autre, on dit qu'Elisée a eu une double part de l'esprit d'Elie, ils ont des noms presque semblables, ils ont fait des actions souvent parallèles, tous deux ils ressuscitent l'enfant d'une pauvre femme en se couchant dessus etc... Et pourtant, l'un était revêtu de poils, et l'autre était chauve. Il y a donc une différence essentielle entre ces deux hommes, mais laquelle ?

Cette différence, on peut la voir dans leur façon de se comporter, et là encore il est question de la force : autant Elie a agi toute son existence avec violence, autant Elisée a agi avec douceur.

Il suffit pour s'en convaincre de se rappeler les hauts faits de ces deux prophètes.

Elisée, version douce d'Elie

Pour Elie, il y a le défi au Carmel, avec les 450 prophètes de Baal qu'il fait égorger, il y a ce moment où il refuse de descendre de sa montagne, et où il dit à l'émissaire qu'on lui envoie : « Que le feu descende et te dévore toi et tes 50 hommes » (II Rois 1:9), il le dira deux fois et cela sera réalisé deux fois. A la troisième demande, il accepte de descendre, mais il annonce la mort du roi Ahasia, et cela aussi sera réalisé.

Elisée, au contraire, ne tue personne, il purifie les eaux de Jéricho, il sauve les gens de la marmite empoisonnée, il multiplie les pains, il guérit Naaman de sa lèpre. A un moment, il frappe bien d'aveuglément une troupe ennemie, mais ce n'est que provisoirement, et ensuite il sauve les prisonniers de l'exécution (II Rois 6:21,22). On dit aussi au moment de sa nomination comme successeur d'Elie qu'il ferait mourir les idolâtres qui échapperont à Jéhu (I Rois 19:16-21), mais il ne le fera jamais, il ne fera périr personne (II Rois 9&10)....

Ce sont là deux attitudes très opposées. Les actions de violence d'Elie lui seront d'ailleurs souvent reprochées, et l'on comprend pourquoi le moment où Dieu lui demande de nommer Elisée à sa place on trouve ce texte bien connu où il est essayé de lui faire comprendre que Dieu n'est ni dans le vent violent, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu, mais dans la douce brise (I Rois 19:11)

Elisée ne sera donc pas un combattant comme son illustre prédécesseur, sa façon d'intervenir dans le monde et dans sa vie ne sera pas la même. Au lieu de se raidir contre l'adversité, au lieu de se placer toujours dans des rapports de force, il cherchera la douceur, la patience, et la confiance en Dieu.

Pas de violence dans le texte

Or il est vrai que dans notre texte il y a des morts, mais si l'on regarde bien, Elisée ne pourfend pas lui-même les enfants, il se contente de « les maudire au nom de l'Eternel ». Il n'agit pas directement, sa force d'action, c'est la parole.

On peut même penser que ce n'est pas sur son ordre que les enfants sont égorgés. En effet, le mot utilisé là pour dire : « malédiction », « Qalal » (קָלַל) n'est pas le mot le plus courant pour désigner cette action, mais veut dire : « être léger », « mépriser », « diminuer », « dédaigner ». Donc, Elisée, n'adresse pas aux enfants une malédiction active et vengeresse qui attirerait les ours cruels, mais il les méprise. En proie à l'épreuve ou la difficulté, Elisée se retourne d'abord pour la regarder en face, ne pas la nier, et ensuite il la méprise au nom de l'Eternel, il considère justement que devant Dieu et devant l'éternité, ce qui lui arrive est secondaire, peu de chose à côté de la l'importance de Dieu. La conséquence, c'est que le mal se détruit de lui-même, il est réduit en morceaux, en miettes, il cesse d'être nuisible, devant Dieu, il n'est rien.
Quant aux deux ours, le fait qu'il soient deux, fait penser qu'il s'agit de la parole même de Dieu qui est toujours représentée par le chiffre deux dans la Bible (Il y a les deux tables de la loi, les deux parties de la Bible etc.) Et c'est bien la parole-même de Dieu qui réduit à néant nos ennemis spirituels. C'est dans la parole de Dieu que nous pouvons trouver les défenseurs dont nous avons besoin, c'est elle qui vole à notre secours pour faire disparaître les obstacles spirituels ou mentaux qui entravent notre montée à la maison de Dieu en mettant en fuite nos ennemis.

Mais le miracle ne s'arrête pas là. La tradition juive dit qu'il y a là, en fait, un double miracle, il y a la venue des ours, bien sûr, mais aussi l'apparition de la forêt, alors qu'il paraît notoire que dans la région dans laquelle est dite se passer cette histoire il n'y a pas l'ombre d'une forêt, c'est le désert. Ainsi, Dieu est non seulement celui qui peut mettre en fuite nos ennemis (spirituels), mais il est aussi celui qui peut transformer une situation aride et désertique pour nous en une forêt où il y a de l'ombre et de l'abri, un refuge (Esaïe 21:13), une forêt, c'est étymologiquement le lieu de l'abondance (יַעַר), c'est cela que peut apporter Dieu quand, comme Elisée nous nous débattons dans un lieu stérile, environnés de difficultés.

Et quant à ce qui advient aux petits enfants, il n'est pas du tout évident qu'il s'agisse d'égorgements sanglants, d'autant que l'on voit mal comment Dieu, par l'intermédiaire de sa parole pourrait se rendre coupable d'un tel carnage. Le verbe hébreu ne signifie pas « mettre en pièces », mais précisément : « fendre ». Le texte dit donc, en fait, que les ours « fendirent en deux les petits enfants » et ce mot de fendre (בָּקַע) est utilisé dans certaines situations, et en particulier pour parler de la Mer Rouge qui a été fendue en deux afin de permettre au peuple hébreu de passer (Ex. 14:16, Ps.78:13) ou encore à propos du rocher qui est fendu pour laisser jaillir une source (Juges 15:19). Ainsi, comme Dieu avait ouvert un passage dans la Mer Rouge qui faisait obstacle, il permet là à Elisée, qui a la sagesse de considérer que l'adversité à laquelle il est confronté est méprisable devant la grandeur de Dieu, de trouver un passage, Dieu n'enlève pas l'adversité, il ne nous épargne pas l'épreuve, mais il peut permettre que nous trouvions un passage, il crée une faille dans le mal qui nous entoure pour que notre chemin puisse continuer à monter vers lui. Cela encore définit l'action de Dieu à notre égard, et c'est ce que nous demandons quotidiennement dans la prière du Notre Père, lorsque nous disons : « Ne nous soumet pas à la tentation », ce qui veut dire en fait : ne nous laisse pas être enfermé dans l'épreuve, ne permet pas que nous soyons soumis, vaincus par l'épreuve, mais ouvre-nous un passage, un chemin par lequel nous puissions avancer. On remarquera d'ailleurs que Dieu n'enlève pas tous les enfants nuisibles autour d'Elisée, mais il se contente de faire une brèche dans 42 d'entre eux. Il ne les élimine pas tous, mais il fait le nécessaire pour que Elisée puisse avoir la force de continuer son chemin, il reste toujours une part de travail à faire à l'homme. Dieu ne nous épargne pas l'épreuve, mais « Il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces » (I Cor. 10:13).

Transparence par rapport à Dieu

Finalement, on voit que dans cette histoire, c'est fondamentalement Dieu qui agit. Et toute sa vie, Elisée, contrairement à Elie qui cherche à agir lui-même, s'en remet à Dieu, et essaye plutôt de chercher la force qui vient de Dieu, en faisant confiance à ce que peut accomplir sa parole dans le monde. La force d'Elisée, c'est de laisser la puissance de Dieu s'accomplir à travers lui, de ne pas lui faire obstacle. Sa force, c'est la transparence. Et ce n'est sans doute pas un hasard si pour dire « chauve » en hébreu on utilise un mot qui veut dire : « transparent », « brillant comme le cristal », sans doute en référence au crâne du chauve. C'est cette qualité de transparence qui nous est exaltée ici : nous devons être comme le cristal qui concentre les rayons du Soleil, permettant d'allumer un feu, notre vie ne doit pas être opaque à Dieu, mais le laisser passer, concentrer son action à l'intérieur de nous-mêmes en un point parce que c'est lui qui est la source de toute vie, et de toute lumière.

Les fils de Qoré

Ce thème de l'homme qui ne doit pas compter sur sa propre puissance, mais sur la puissance de Dieu, nous le retrouvons dans un grand nombre de Psaumes, et en particulier dans les psaumes qui sont dits : « Psaume des fils de Qoré ». Or, encore une coïncidence incroyable, Qoré (קֹרַח) cela veut justement dire : chauve (קָרַח). Les « fils de Qoré », ce sont les « fils du chauve ». Et tous les psaumes qui sont ainsi appelés exaltent justement les qualités que nous découvrons chez Elisée dont le ministère s'ouvre par notre histoire.

Nous avons en particulier le Psaume 44 (v4) « Ce n'est point par leur épée ou la force de leur bras (qu'ils peuvent entrer dans la terre promise et écraser leurs ennemis), mais c'est toi qui nous sauves de nos adversaires et qui couvres de honte ceux qui nous haïssent ». (v.8), ou dans le Psaume 46 : « Dieu est pour nous un secours et un appui dans la détresse... Il fait entendre sa voix, et la Terre tremble d'épouvante... C'est lui qui fait cesser les combats jusqu'au bout de la Terre, il brise l'arc et rompt la lance. Arrêtez, reconnaissez que je suis Dieu... » Et alors que nous avons vu Elisée monter vers Beit-El, c'est à dire la maison de Dieu, et que dans l'adversité, une forêt apparaît dans le lieu aride, et qu'un chemin est percé dans l'épreuve représentée par la foule des enfants, nous lisons dans le Psaume 84 (v 5,6): « Heureux ceux qui habitent ta maison... et dont la force est en toi! Ils trouvent des chemins qui s'ouvrent dans leur coeur. Et lorsqu'ils traversent la vallée des pleurs, ils la transforment en un lieu plein de sources... »

Ainsi, le propre du bon chauve, c'est d'être conscient de sa faiblesse humaine, et donc de ne pas compter sur ses propres forces, mais sur Dieu. A la question du premier des Psaumes de Qoré: « Pourquoi dois-je marcher pressé par l'ennemi », (Psaume 43:2 qui fait avec le précédent un seul poème), la parole biblique dit « pourquoi t'abattre, mon âme, et gémir sur moi? Espère en Dieu... » (v.5).

Elisée, est le Qoré qui inspire toute cette série de psaumes (dont le premier est le 42, peut-être n'est-ce pas sans rapport avec les 42 enfants mis en morceaux). Il est donc l'image du salut de Dieu qui est offert. Il est l'image de la confiance dans la puissance de vie de Dieu. En un sens, il est l'image du Christ.

Cela non plus n'est pas étonnant. Le prophète Malachie dit qu'Elie doit précéder le Messie. Ainsi, Elisée qui vient juste après Elie est bien l'image du Messie, c'est à dire du Christ. Et il est vrai que si Elie est très typique de la relation à Dieu dans l'Ancien Testament, où Dieu est un Dieu jaloux et vengeur, Elisée annonce très clairement la nouvelle alliance, avec le message de Salut offert par Dieu qui la caractérise. Cela se voit à partir de tout ce que nous avons dit et même plus simplement à partir de la signification de leurs noms respectifs :

« Elie » veut dire : « Mon Dieu c'est Yaweh », et « Elisée » signifie : « Mon Dieu est Salut ». Dans le premier cas nous avons une profession de foi exclusive à partir de laquelle ne peut venir que l'intolérance et la lutte, alors que dans le second, il s'agit d'une bonne nouvelle, celle du Salut annoncée par un homme Jésus dont le nom « Iéshuah » signifiait exactement la même chose que Elisée : « Dieu sauve ».

Jésus sera celui qui mènera à son accomplissement la façon d'être d'Elisée par son humilité et sa soumission à Dieu. Il suffit pour cela de penser en particulier à son attitude lors de son procès quand il ne répondait rien alors que Elie à sa place aurait certainement fait comme Pierre, et tiré son épée.

Jésus et le crâne chauve

Mais, me direz-vous, Jésus n'était pas chauve. Or même sans calvitie concrète, n'est-ce pas sur le lieu du « Calvaire » qu'il est mort pour nous. Le « Calvaire », s'appelle ainsi parce que l'Evangile nous dit qu'il s'agissait du « Golgotha », c'est-à-dire du lieu du « crâne ». Le mot « calvaire » a la même étymologie que « calvitie ». Et c’est aussi de ce crane nu que se réclame le Réformateur de Genève quand il change son nom de Jean Cauvin en Jean Calvin. Ce crâne nu que l'on voit quand il n'y a plus rien comme artifice pour le cacher, quand on arrive à la transparence du cristal, et que dans sa faiblesse, l'on s'en remet totalement à Dieu, en disant comme Paul l'a compris : « ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans ta faiblesse, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. » (II Cor 12:9)

L'essentiel, tout en ayant conscience de sa faiblesse, est de garder confiance, et de laisser Dieu œuvrer en nous. Nous devons nous faire chauve pour Dieu, lui laisser un espace pour qu'il puisse agir par sa puissance dans notre faiblesse. C'est ainsi que l'on peut faire de sa faiblesse une force. Il faut ne pas être un obstacle à l'action de Dieu dans notre existence. Cette nécessité qui est des plus essentielle dans le christianisme n'est certainement pas nouvelle, il suffit, par exemple, de penser à la tonsure qui était pratiquée par les moines, elle est signe du manque qui appelle la présence de Dieu.

L'histoire du Christ est l'exemple même de l'exaltation et du triomphe de la puissance de Dieu dans la faiblesse humaine, et c'est grâce à lui que nous pouvons garder confiance, même lorsque nous sommes agressés par une multitude de difficultés dans notre montée vers la Maison de Dieu.

Et c'est encore un psaume qui peut résumer toute cette attitude d'Elisée:
« Mieux vaut chercher refuge en l'Eternel que de se confier à l'homme,
Mieux vaut chercher refuge en l'Eternel que de son confier aux grands.
Toutes les nations m'environnaient, au nom de l'Eternel, je les taille en pièces.
Elles m'environnaient, elles m'enveloppaient, au nom de l'Eternel, je les taille en pièces.
Elles m'environnaient comme des guêpes, ce n'était qu'un feu de ronces, au nom de l'Eternel, je les taille en pièces...
Rendez grâce au Seigneur car il est bon, Eternel est son amour. » (Psaume 118).

Louis Pernot

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II Rois 2:23-25

Elisée monta à Béthel ; et comme il montait par le chemin, de petits enfants sortirent de la ville et se moquèrent de lui. Ils lui disaient : Monte, chauve ! monte, chauve ! Il se retourna pour les regarder et les maudit au nom de l’Éternel. Alors deux ours sortirent de la forêt et mirent en pièces 42 de ces enfants.

II Corinthiens 12:6-10

6Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il voit ou entend de moi, 7à cause de l’excellence de ces révélations.
Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter, pour que je ne sois pas enflé d’orgueil. 8Trois fois j’ai supplié le Seigneur de l’éloigner de moi, 9et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. 10C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les privations, dans les persécutions, dans les angoisses, pour Christ ; en effet quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.

 

 

II Rois 2:23-25