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Jésus nous envoie en mission, pour-quoi et comment?
Prédication prononcée le 6 août 2023, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot
Pour-quoi les chrétiens devraient-ils être missionnaires ?
Les prédicateurs disent souvent à leurs fidèles qu’ils doivent se considérer comme envoyés en mission dans le monde. Pour cela, ils s’appuient sur l’envoi en mission des disciples que l’on trouve dans les premiers évangiles, on y voit là Jésus, en effet, envoyer ses disciples avec un certain nombre de prescriptions, d’abord il leur demande d’aller prêcher la bonne nouvelle et de guérir les malades, ensuite il donne des ordres sur la façon de s’y prendre : ne prendre ni or ni bâton, ni sandales, ni bourse et une seule tunique etc. Que nous soyons envoyés en mission dans ce monde, peut être entendu, la question, c’est de savoir pour quel objectif et pourquoi Jésus dit toutes ces précisions.
La motivation des prédicateurs à reprendre un tel appel aux croyants de se sentir missionnaires n’est pas toujours désintéressée. Leur idée est parfois que l’Eglise ayant une perte d’influence, ils voudraient que les quelques fidèles qui restent travaillent au recrutement pour développer l’Eglise ou éviter qu’elle ne meure.
On peut néanmoins prêcher un tel appel pour des raisons moins intéressées. En particulier parce que la nature même du croyant est d’être missionnaire. Non qu’il doive embêter tout le monde en faisant un prosélytisme pénible, mais le croyant ne peut que témoigner parce qu’il y a en lui un débordement de joie par le fait qu’il est au bénéfice d’une bonne nouvelle qu’il ne peut s’empêcher de partager à d’autres. « Malheur à moi si je n’évangélise » (I Cor. 9:16). dit l’apôtre Paul. Ainsi, ce mouvement missionnaire ne résulte pas d’une injonction morale, comme si c’était un devoir hors duquel on ne saurait être un bon chrétien. Vu comme un tel devoir, cet appel ne pourrait que produire que des effets superficiels, on ne peut bien faire une chose que si on la fait avec naturel et enthousiasme et non pas comme un pensum. Et cela risque de culpabiliser ceux qui considéreraient qu’ils ne sont pas suffisamment missionnaire dans leur vie de chrétien. Si le chrétien peut être missionnaire, c’est qu’il ne peut en être autrement, c’est un des états normaux du croyant que de l’être comme par un effet d’un trop plein de joie et de reconnaissance. Celui qui voudrait être plus missionnaire, ce qu’il aurait à faire en premier, c’est de se réjouir d’abord de la bonne nouvelle de l’Evangile, d’en faire la bonne nouvelle de sa vie, de comprendre en quoi il y a là quelque chose d’extraordinaire, source d’une grande joie, d’une libération. Joie de celui qui se sait aimé, accepté, qu’ il est pardonné, et qu’il y a, au-delà de soi, et au-delà de toutes les instances humaines qui visent sans cesse à nous juger, à nous rabaisser et à nous culpabiliser, une instance éternelle qui, elle, je nous juge pas, ne nous condamne pas, nous accepte comme nous sommes, et nous aime.
Historicité de l’envoi en mission des disciples
Mais avant tout, il faut revenir au texte, et s’interroger sur la manière avec laquelle on l’utilise, et n’est-il pas malhonnête de prendre argument cet envoi des douze pour nous faire dire à nous que nous devrions nous considérés comme envoyés ?
En effet, la signification de l’événement évangélique fondateur pose de grandes questions qui ont été très largement débattues parmi les théologiens. Jésus envoie les douze en mission et avec une procédure très particulière : il faut qu’ils n’aillent pas auprès des païens, et qu’ils ne prennent pas de bâton ni de sandales, qu’ils ne changent pas de maison etc. Pourquoi ces procédures particulières que Jésus prend la peine de donner ?
Aujourd’hui, la plupart des exégètes du Nouveau Testament parviennent à disqualifier pratiquement entièrement le texte en disant que c’est un texte apocalyptique : Jésus n’aurait dit cela que dans la conviction d’une fin du monde imminente à laquelle il aurait cru, lui, par erreur, (puisque la fin du monde, ou la venue du Royaume de Dieu ne s’est pas imposée aussi vite que prévu). Dans ce contexte, on comprend qu’il ait pu dire de ne rien prendre ni de rien prévoir. En effet, si la fin du monde est pour demain, il n’y a absolument pas besoin d’emmener de l’argent ni grand-chose d’autre.
D’autres, comme Albert Schweitzer qui a dit tant de choses merveilleuses par ailleurs, vont plus loin en disant que non seulement Jésus s’est trompé sur le fait que la fin du monde était imminente, mais qu’il s’était trompé aussi sur un deuxième point, c’est qu’il pensait que pour déclencher cette fin du monde, il fallait qu’il y ait un certain nombre de conditions particulière, de prédication de la parole, que les Juifs se convertissent à la bonne nouvelle, que les aveugles voient que les boiteux marchent. Jésus voyant que le Royaume tardait à venir, veut déclencher les choses en se disant que s’il envoie ses disciples faire cela, cela va fonctionner. Jésus envoie ses disciples, ils reviennent et disent c’est formidable, mais rien ne se passe. Alors Jésus découvre qu’il ne suffit pas que les juifs se convertissent, mais qu’il faut aussi que les païens se convertissent, et donc deuxième envoi en mission, et cette fois il envoie les disciples vers les païens dans l’espoir de précipiter la venue du Royaume. Les disciples repartent vers les païens, ils reviennent en disant c’est formidable, nous avons passé un bon moment, mais toujours pas de Royaume. A partir de là, Jésus choisit de précipiter les choses en acceptant de mourir sur la croix, pensant qu’alors Dieu devra bien envoyer sa légion d’anges. D’où son angoisse sur la croix avec le « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ».
Ces explications sont peut-être historiquement valides, on ne peut pas s’y opposer formellement, mais elles ne sont d’aucun intérêt pour nous qui lisons ce texte et qui ne sommes pas dans le même état d’esprit. Même au moment de la dernière rédaction des évangiles, les premiers chrétiens avaient déjà abandonné cette idée de la fin du monde imminente, ils ne pouvaient donc pas transmettre ce texte dans ce prétendu sens des historiens. Evidemment que très vite ils ont dû le réinterpréter, et il faut chercher ailleurs son sens afin que ce texte puisse s’adresser à tous. Il faut donc que ce texte parle de moi, que je sois aujourd’hui celui que Jésus envoie en mission, et donc comment est-ce qu’il m’envoie dans le monde.
Comment nous sommes envoyés
D’abord, Jésus envoie ses disciples en leur demandant deux choses : prêcher la bonne nouvelle, et guérir les malades. Or, c’est précisément ce que faisait le Christ, on peut ainsi y voir une première injonction extrêmement importante : Jésus nous invite à être dans ce monde des petits Christ, ou plutôt à faire dans ce monde ce que nous attendrions que le Christ fasse. Tout ce que nous demandons à Dieu dans nos prières, c’est à nous de commencer à vouloir le faire. Il est vrai que Dieu est acteur dans le monde, mais ce sont les croyants qui sont ses bras, ses mains, sa bouche pour agir concrètement et rapidement dans le monde. C’est dans ce sens que Paul nous dit : « vous êtes le corps du Christ et vous êtes ses membres » (I Cor 12 :27), parce que c’est par son corps que l’on agit concrètement. Nous sommes donc appelés à être des acteurs de la volonté de Dieu dans ce monde, et il faut bien que ceux qui croient dans l’amour, dans la paix, le service la bienveillance, sachent être les porteurs-, les germes d’une humanité nouvelle dans un monde qui souvent s’en éloigne.
Mais donc plus précisément, le croyant est invité à proclamer la bonne nouvelle, et à guérir.
Prédication et guérison
Dire la bonne nouvelle, c’est témoigner d’une parole fondamentalement joyeuse et libératrice. Jésus ne demande pas de faire le catéchisme, ou d’enseigner le dogme, juste de témoigner d’une bonne nouvelle. Les prédicateurs, ou simples chrétiens devraient ne jamais l’oublier, quoi qu’on dise au sujet de sa foi, de Dieu, de l’Evangile, que ce soit pour l’autre une bonne nouvelle ! Que cela fasse du bien à l’autre, que cela le réjouisse, le libère et ne soit pas une parole qui l’angoisse, le culpabilise ou l’exclue. Dans Matthieu, Jésus précise le contenu de cette prédication en disant, « dites : le royaume des Cieux s’est approché » (Matt. 10 :7). Il nous invite à témoigner que Dieu, que l’autre ignore, ou cherche, ou qu’il craint, il est là, tout près de lui et il s’approche de lui, parce qu’il le connaît et qu’il l’aime. Et comme on ne parle pas forcément toujours de la foi ou de sa foi, on pourrait entendre ce commandement du Christ comme une vocation, même dans nos relations humaines, à savoir être toujours pour l’autre une parole qui réjouit plutôt qu’une parole qui attriste, un mot qui valorise au lieu de rabaisser, qui libère au lieu de culpabiliser.
Sur l’appel à guérir, il ne faudrait pas l’entendre comme mettant en œuvre un don particulier et miraculeux, ce qui exclurait la plupart d’entre nous qui n’avons pas forcément le don de guérison ni celui de ressusciter les morts ! Il faut se rappeler que quand Jésus guérit, ce n’est pas parce qu’il avait un pouvoir divin particulier, il y avait plein de guérisseurs au Moyen Orient à cette époque comme encore aujourd’hui dans nos campagnes ou dans le tiers monde. Jésus était un guérisseur, et cela en soi n’a rien d’extraordinaire. Mais c’est très important pour nous, parce que cela témoigne qu’il ne se contentait pas de prêcher une bonne nouvelle spirituelle détachée de toute dimension matérielle. Il ne se contentait pas de dire à ceux qui souffraient dans leur corps qu’ils pouvaient trouver une consolation d’un autre ordre dans l’amour de Dieu, mais il savait soulager leur souffrance physique, alors il le faisait. Voilà ce à quoi nous sommes invités, c’est à prêcher, certes, mais aussi à agir concrètement pour aider les autres, et à ne jamais séparer, distinguer la prédication de l’action, ne jamais séparer la prière pour les autres de l’action pour les autres. C’est pourquoi il est essentiel qu’une paroisse ne fasse pas que prêcher l’Evangile, mais qu’elle ait aussi un service d’entraide qui soit absolument lié à cela parce que la prédication de la bonne nouvelle ne peut pas se faire sans une préoccupation matérielle de l’action concrète dans le monde. Jésus n’invite pas ses disciples à aller se retirer au sommet du mont Thabor pour prier pour le monde, mais il les invite à aller dans le monde à prêcher pour le monde, témoigner pour le monde, dire une bonne nouvelle et également y faire du bien, et agir.
N'allez pas chez les païens et les Samaritains !
Quand Jésus dit de ne pas aller vers les Samaritains ou vers les païens, ce n’est pas qu’il exclue quiconque de la bonne nouvelle, mais pour nous tranquilliser : ne cherchez pas les problèmes, vous n’êtes pas obligés d’aller vous confronter sans cesse à l’opposition, ou de toujours vouloir batailler, convaincre, renverser les idées fausses, mais allez vers ceux qui peuvent vous comprendre, c’est déjà pas mal. Il y a là la renonciation à une vision héroïque de la vie du chrétien qui devrait être comme un croisé dans ce monde bagarrant pour la vérité du Christ. Il n’y a aucune bagarre, aucune violence dans cet envoi en mission, au contraire, on n’est dans la paix. Jésus dit même que si quelqu’un vous rejette, n’insistez pas, secouez simplement la poussière de vos pieds et allez ailleurs sans chercher les problèmes. Nous nous ne sommes pas contraints de mener tous les combats. Même humainement, quand il y a des gens qui vous font du mal, il faut juste s’en éloigner sans chercher à se battre, secouez la poussière de vos souliers, et allez ailleurs. Cette d’attitude est un véritable conseil de vie visant à ne pas vouloir tout gérer, ne pas vouloir tout régler, parvenir à tout, convaincre tout le monde et avoir toujours raison. Allez avec ceux avec qui vous êtes bien. Allez vers ceux avec qui vous vous trouvez en paix, et partagez avec eux la paix et la bonne nouvelle. Partagez avec eux la joie, et soyez avec eux des acteurs de guérison. Bien sûr, parfois il faut bien se confronter, il y a des passages où Jésus peut inviter au combat, mais en tout cas pas ici. Il y a peut-être un temps pour tout. Il y a un moment où il est bon de combattre, et il y a aussi des moments où nous ne sommes pas obligés de combattre, nous ne sommes pas toujours tenus à avoir raison sur tout, et à être de tous les combats, de toutes les victoires.
La paix est donc une idée essentielle de cet envoi en mission. Explicitement d’ailleurs il invite avant toute chose à dire la paix sur la maison où l’on va. Et Jésus continue en disant que si cette paix est acceptée alors tout va bien, et si elle est refusée, alors allez ailleurs. Jésus invite à venir en paix, pour faire la paix, pour donner la paix. Mais la paix entre deux personne demande l’engagement des deux parties. Il faut donc chercher la paix, l’offrir, la proposer. Si l’autre le veut bien, alors tant mieux. Mais si l’autre n’en veut pas, alors tant pis, n’insistez pas. Qu’au moins vous, vous soyez en paix, « que cette paix revienne sur vous » (Matt. 10:13). C’est ce que dit Paul aussi d’une façon très réaliste : « autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes ». Si la paix est impossible avec quelqu’un, il vaut mieux s’en éloigner, et au moins être en paix soi-même avec soi-même, tranquillement.
N'allez pas de maison en maison...
Quant à l’imprévoyance apparente à laquelle invite le Christ, il ne faut pas s’y tromper, ce n’est pas pour déresponsabiliser. Certainement que dans notre vie concrète, nous devons souvent calculer, anticiper, faire des provisions, des réserves, des économies, mais dans le domaine spirituel, on peut se départir du souci permanent du lendemain et de l’efficacité. « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » (Matt. 6:34). On peut vivre sa foi, et même son engagement d’action vis-à-vis des autres sans calcul d’efficacité, de rentabilité ou d’avenir. Comme un bon serviteur, le croyant fait ce qu’il a à faire là où il est et puis c’est tout. On n’est pas toujours obligé de se demander si ce que l’on fait pour l’autre servira ou pas. Il faut faire les choses comme elles viennent, faire le bien là où l’on en a l’occasion de le faire. Parler quand on peut parler, et que l’on est écouté. Et si l’on n’est pas écouté, juste secouer la poussière de ses souliers et aller ailleurs ! Notre mission chrétienne dans le monde doit être une mission spontanée, naturelle et tranquille.
Ainsi, dans la même ligne, si Jésus dit de ne pas changer de maison (Luc 10:7), c’est pour dire de faire ce qu’on a à faire là où l’on est, sans avoir à se demander sans cesse si ce ne serait pas mieux ailleurs. La notion d’efficacité n’est pas nécessaire, on peut faire le bien sans attente particulière, juste, faire le bien là où l’on est sans se poser trop de questions !
Ni or ni bâton ni sandales
Après, Jésus dit à ses douze : ne prenez ni or ni bâton ni..., il paraît que cet attirail : le bâton, la bourse, les sandales etc. était l’attirail du pèlerin. En effet, la piété juive était centrée sur les pèlerinages à Jérusalem, en particulier pour les grandes fêtes. Jésus invite à partir, à cheminer, mais pas pour être des pèlerins, Le but, le sens de la vie religieuse demandée par le Christ n’est plus d’aller dans un lieu saint, d’aller au temple ou d’accomplir des rites, mais d’aller dans le monde à la rencontre de l’autre pour lui faire du bien par la parole et par les actes. Et ainsi d’avancer simplement sans autre but que la rencontre de l’autre, et sans autre acte religieux que de lui dire et de lui faire du bien.
Et pour cela, il n’est pas besoin pour moi de prendre d’or, il suffit d’aller là où ça se trouve sans nécessairement de plan ou de calcul. Juste être disponible à la rencontre avec l’autre, au bon moment où l’autre aura besoin de moi, ou à celui où je pourrai lui parler, lui dire une parole qui l’aidera. Et puis il faut faire confiance à l’autre, on donne, mais on peut aussi recevoir. Nous ne sommes pas envoyés dans le monde pour tout faire pour le monde, mais pour être en relation, donner et recevoir, parler, et écouter.
Et cette procédure d’être ainsi sans richesse et d’être reçu n’est pas une incitation à vivre au crochet des autres ou à jouer les pique-assiettes. C’est, là encore, une référence à la tradition juive. C’est en effet, le comportement qui était demandée aux Lévites, c’est à dire aux prêtres du peuple. Ceux-ci ne devaient pas s’enrichir par leu action (donc ne pas avoir d’or comme le demande Jésus), mais en contrepartie, ils devaient être reçus partout. Il ne faut pas voir dans notre texte une modalité de fonctionnement matériel aujourd’hui vis-à-vis de ceux qui agissent ou parlent au nom du Christ parce que tous les chrétiens sont invités à le faire, et pas seulement les pasteurs ! Mais c’est pour dire que nous tous qui sommes envoyés, nous le sommes comme étant des prêtres pour le monde. C’est ce qu’ont développé les Réformateurs sont le nom de « sacerdoce universel ». Chaque chrétien est appelé à être prêtre. Prêtre pour lui, et pour les autres.
Pour lui, parce qu’il gère directement son rapport à Dieu sans avoir besoin de rite, de sacrement ou même d’Eglise, il n’y a aucun intermédiaire en Dieu et le croyant, si ce n’est le Christ, seul grand prêtre. Mais du coup, chacun est aussi responsable de sa propre vie spirituelle, ce n’est pas parce que personne n’a à lui donner d’obligation qu’il n’a pas à se donner lui-même une certaine exigence dans ce domaine de gérer et d’entretenir sa vie spirituelle et de prendre en main la qualité de sa relation à Dieu.
Et être prêtre pour les autres c’est vouloir aider à mettre en relation avec Dieu, témoigner, rappeler la volonté de Dieu, c’est à dire le programme de l’Evangile. Et surtout, une bonne partie de l’action des prêtres était de gérer la question de la culpabilité et du pardon. Voilà peut-être la mission qui nous est donnée d’une manière prioritaire : dire le pardon, déculpabiliser, libérer, soulager. A plusieurs reprises le Christ nous invite à pardonner, et même à pardonner au nom de Dieu. A dire le pardon, à le vivre, à en témoigner, pas seulement essayer de pardonner soi-même, mais dire, rappeler et à insister sur le fait que Dieu pardonne, et que devant lui, chacun peut se présenter en confiance, la tête haute, comme un enfant aimé, respecté et considéré capable lui-même d’aller vers les autres pour être porteur d’une bonne nouvelle et pour agir dans ce monde comme une force de paix, d’amour et de tranquillité.Louis Pernot
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Luc 9:1-6
1Il appela les douze et leur donna la puissance et l’autorité sur tous les démons, ainsi que (le pouvoir) de guérir les maladies. 2Il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir (les malades). 3Il leur dit : Ne prenez rien pour le voyage, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n’ayez pas deux tuniques. 4Dans quelque maison que vous entriez, restez-y, et c’est de là que vous partirez. 5Et partout où les gens ne vous reçoivent pas, en sortant de cette ville, secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. 6Ils partirent et allèrent de village en village ; ils annonçaient la bonne nouvelle et opéraient partout des guérisons.
Luc 10:1-11
1Après cela, le Seigneur en désigna encore soixante-dix autres et les envoya devant lui, deux à deux, dans toute ville et tout endroit où lui-même devait aller. 2Il leur disait : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. 3Allez ; voici : je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 4Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 5Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Que la paix soit sur cette maison ! 6Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon elle reviendra à vous. 7Demeurez dans cette maison-là, mangez et buvez ce qui s’y trouve ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 8Dans quelque ville que vous entriez, et où l’on vous recevra, mangez ce qu’on vous présentera, 9guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. 10Mais dans quelque ville que vous entriez, et où l’on ne vous recevra pas, allez sur ses places et dites : 11Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s’est attachée à nos pieds ; sachez pourtant que le royaume de Dieu s’est approché.
Matthieu 10:1-14
1Puis (Jésus) appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.
5Tels sont les douze que Jésus envoya après leur avoir donné les recommandations suivantes :
6N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. 7En chemin, prêchez que le royaume des cieux est proche. 8Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. 9Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie dans vos ceintures, 10ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton, car l’ouvrier mérite sa nourriture.
11Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s’il s’y trouve quelqu’un qui soit digne (de vous recevoir), et demeurez chez lui jusqu’à ce que vous partiez. 12En entrant dans la maison, saluez-la, 13et, si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne à vous. 14Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds.