L'avortement
L'avortement est une question morale. L'Eglise protestante ne veut jamais prendre position à la place de ses fidèles sur les questions morales, et donc il n'y a pas de message officiel de l'Eglise protestante à ce sujet. Chacun est renvoyé à ses propres choix et en est responsable.
Comme d'autres sujets, la question est très complexe, et sans doute qu'on ne peut pas avoir de réponse simple à un problème aussi compliqué, tout dépend de la situation.
Ce qui est sûr c'est que ce n'est jamais un bien d'enlever une vie, même potentielle. Mais ce peut-être un moindre mal. On pense en particulier à des cas d'avortements thérapeutiques, ou à des situations qui pourraient être extrêmement compliquées ou sources de souffrance pour les parents ou l'enfant à venir (situations de viol, ou de parents absolument aps en mesure de donner ensuite ce qu'il faut à leur enfant).
L'autre question est le stade de la grossesse où l'avortement serait envisageable. La pillule du lendemain, enlevant un oeuf fécondé depuis quelques heures ne pose pas beaucoup de problème moral, cet oeuf en question n'a pas grand chose de l'être humain. Mais une heure avant l'accouchement, le foetus est déjà tout comme un nouveau né et le tuer est un crime. Alors à quelle date a lieu le basculement entre le possible et l'impossible, personne ne peut le dire, il y a continuité. C'est pourquoi il n'y a pas de réponse facile à la question de l'avortement.
Un autre élément à prendre en compte est le traumatisme psychologique que cela induit aux parents et surtout à la mère. Cela est parfois dur à surmonter et peut laisser des traces longtemps après, et même rejaillir sur d'éventuels enfants ensuite. Il est bon donc que les candidates à l'avortement aient conscience de cela et soupèsent toutes les question du pour et du contre pour essayer de trouver ce qui leur semble le moindre mal.
Ensuite quand on a pris la décision, il ne sert plus à rien de regretter. Il faut savoir vivre sous la grâce, la culpabilité n'est jamais créatrice.
Louis