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La foi des esprits impurs
Prédication prononcée le 21 janvier 2024, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot
Les textes oubliés des évangiles
Il y a des grands textes sur lesquels on aime prêcher, les paraboles, les Béatitudes ou d’autres. Et il y a des petits épisodes dans les évangiles semblant des textes de liaison sur lesquels tout le monde passe sans y faire attention. Pourtant certains sont tout à fait passionnants, voire posent des questions essentielles.
C’est le cas de ce petit passage précédant l’appel des apôtres dans l’évangile de Mars :
Jésus se retira vers la mer avec ses disciples. Une grande multitude le suivit, venue de Galilée, de Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie et des environs de Tyr et de Sidon.
Une grande multitude, apprenant tout ce qu’il faisait, vint à lui. Il dit à ses disciples de tenir à sa disposition une petite barque, afin de ne pas être pressé par la foule. En effet, comme il guérissait beaucoup de gens, tous ceux qui avaient des maladies se jetaient sur lui pour le toucher.
Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui et s’écriaient : Tu es le Fils de Dieu. Mais il leur recommandait avec beaucoup de sévérité de ne pas le faire connaître. (Marc 3:7-12)
Ce récit porte en lui au moins quatre bizarreries.
1. Pourquoi tant d’importance donné aux guérisons, et pourquoi y en a-t-il tant dans l’Evangile ?
2. Pourquoi Jésus ne veut-il pas de monde autour de lui ? Nous si, nous voudrions bien que les églises soient pleines !
3. Pour quoi les « esprits impurs » c’est-à-dire les démoniaques adorent-ils Jésus et confessent si bien la foi ?
4. Pourquoi Jésus leur interdit-il de faire savoir qu’il est le fils de Dieu ?
Pourquoi cette abondance de guérisons dans les évangiles ?
Pour les guérisons, il n’y a pas de problème, Jésus savait guérir, il était un guérisseur, il y en a eu d’autres et il y en a encore. Certains veulent y voir un signe des pouvoirs divins de Jésus. Mais c’est une piste très discutable. En effet la question serait alors pourquoi il n’y en a plus tellement aujourd’hui ? Il y a bien sûr des guérisons inattendues, certains pensent même voir des guérisons miraculeuses, mais il faut bien dire que ce n’est pas le cas général, elles sont même très rares. Et réduire la bonne nouvelle de l’Evangile à la possibilité de guérison physique miraculeuse serait exclure de cette bonne nouvelle la quasi-totalité des croyants. Or l’Evangile n’est pas une bonne nouvelle pour une micro-élite, mais pour tous ! Il faut donc chercher un autre sens à toutes ces guérisons de l’Evangile.
Une piste de réponse peut être trouvé dans cette interrogation d’une de nos fidèles qui, souffrant depuis des années d’une maladie très handicapante malgré sa foi, disait qu’elle ne pouvait plus lire le Psaume 103 qui affirme de Dieu : « c’est lui qui te guérit de toute maladie ». Comment, en effet, comprendre cette promesse qui semble mensongère ? Non, Dieu ne guérit pas tout le monde de toute maladie, c’est un fait ! La réponse peut être trouvée dans le reste du verset : « C’est lui qui te fait rajeunir comme l’aigle et qui rachète ta vie à la tombe ». Or là, même les plus évangéliques n’y croient pas ni ne l’attendent ! On n’a jamais vu personne rajeunir physiquement. Quant à la réanimation des morts, sur cette terre, personne n’y pense. Dans aucune Eglise raisonnable, on ne pense que lors d’un service funèbre, la foi en Jésus Christ puisse faire que le mort frappe dans le cercueil pour qu’on l’en fasse sortir. Ces deux dernières promesses doivent donc être interprétées spirituellement, et c’est ce que tout le monde fait !
Pour ce qui est de rajeunir, nous avons la réponse qui nous est donnée par Paul : « même si mon être extérieur se dégrade, mon être intérieur se renouvelle de jour en jour ». (II Cor 4:16), et quand le Christ dit : « si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux » (Matt. 18:3), ce n’est évidemment pas physiquement ! D’ailleurs le psaume précise que Dieu nous permet de rajeunir « comme l’aigle ». Or là encore, d’après les ornithologiques, les aigles ne rajeunissent pas ! Mais l’aigle dans la Bible est une image parallèle à celle de la colombe. La colombe représente le saint esprit, parce qu’elle descend doucement en planant du ciel (c’est à dire de Dieu), vers la terre (c’est à dire vers nous). L’aigle, lui, monte par la force de ses ailes de la terre vers le ciel. Il représente l’élévation spirituelle. C’est bien dans cette démarche que nous pouvons rajeunir spirituellement.
Quant à la résurrection, nous y croyons et l’attendons, mais là encore pas physiquement. La promesse est d’ordre spirituelle bien sûr, résurrection en Dieu dans le Royaume qui n’est pas la terre, ou résurrection intérieure, pas biologique.
Et ainsi, si ces deux promesses sont à interpréter spirituellement, il faut en faire de même pour celle de la guérison. Que Jésus ait guérit physiquement un grand nombre de personnes, cela ne fait pas de doute, il était guérisseur, et il le faisait par bonté pour soulager la souffrance des personnes qu’il rencontrait. Mais ces guérisons que l’on nous raconte n’ont d’intérêt pour nous que parce qu’elles sont signes de guérisons d’un autre ordre qui est celui du spirituel. Ainsi oui, Jésus nous guérit et peut nous guérir de toute maladie. Il nous guérit quand nous sommes aveugles et que nous ne voyons pas clairement qui nous sommes, qui est Dieu ou où nous allons. Il guérit notre main sèche quand nous ne parvenons plus à agir. Nous sommes le paralytique guéri quand nous ne parvenons plus à être en marche dans notre vie et que nous sommes cloués dans une sorte d’immobilité et que la foi nous remet en marche. Et nous sommes aussi le lèpreux, c’est à dire celui qui se sent pécheur et exclu de la société, et que Jésus libère de sa culpabilité et réintègre. Quant à la résurrection des morts, beaucoup peuvent témoigner du bien que la foi a pu faire dans leur vie, les relevant du deuil, du désespoir, du découragement. Et quand quelqu’un se trouve comme au fond de la fosse, terrassé, perdu, et que même les autres, disent comme les proches de Lazare dans son tombeau qu’il est fichu et qu’il ne se relèvera plus. Voici que la puissance du Christ peut redonner la vie, relever, libérer, rendre l’espérance, la paix. C’est une merveille, une bonne nouvelle pour tous, une réalité dont nombre de croyants peuvent témoigner.
La deuxième question (sur le refus de la foule)... nous la verrons à la fin !
Le démon qui confesse sa foi en Jésus-Christ
A propos des esprits impurs confessant le Christ, et l’interdiction de témoigner, la question est complexe et on peut avoir (au moins) deux explications possibles.
La première est que les esprits impurs sont appelés ailleurs « démons ». Ils ont affaire avec le diable. Or le diable sait très bien que Dieu existe. Ce n’est pas la question. Les esprits impurs savent, bien sûr, que Jésus est le fils de Dieu. Ce qui leur manque, c’est qu’ils n’en tirent aucune conclusion positive. Ce n’est pas leur foi doctrinale qui est en cause, mais leur manque d’amour. Certains disent que le diable croit en Dieu, mais que contrairement à lui, il ne croit pas en l’homme. Dieu aime l’homme, il l’accompagne, lui fait confiance. Le diable ne cherche qu’à nuire, à détruire et à faire du mal. Donc un esprit impur peut tout à fait dire que Jésus est fils de Dieu.
On peut voir ainsi que les prosternations devant Jésus, les confessions de foi ne veulent rien dire en soi. Si c’est de la part d’une personne mauvaise, cela ne vaut rien. Ce n’est pas parce qu’une personne confesse le Christ, ou qu’elle est pratiquante, qu’elle participe à tous les sacrements de l’Eglise qu’elle est nécessairement bonne. Ce qui compte, c’est n’est pas le dogme, pas la pratique religieuse, mais la conversion du cœur, l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Le reste n’est qu’apparence. Il peut y avoir bien des esprits impurs cachés sous des formes de bigoteries affichées, il ne faut donc pas se laisser tromper par une apparente confession de foi ou signe de religiosité. C’est bien ce que dit le Christ ailleurs : « Ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur Seigneur qui entreront dans royaume de Dieu, mais ceux qui font la volonté de mon père » (Matt. 7:21).
Jésus laisse faire ces démons. Après tout, confesser que Jésus est fils de Dieu, et l’adorer, peut, peut-être, les amener à la repentance à réfléchir, ou à devenir meilleurs. Mais peut-être qu’il préfère quand même qu’ils ne se vantent pas de leur pratique ! Le témoignage de personnes évidemment indignes, serait plutôt un contre témoignage. Le chrétien n’a pas à être parfait. Mais il y a des limites, et à partir d’un certain niveau d’indignité, quand il y a incohérence totale entre la vie de la personne et le message de l’Evangile, on peut comprendre que Jésus demande simplement d’éviter de parler et de témoigner en son nom.
Le démoniaque n’est pas le démon
La deuxième explication possible de cette bizarrerie du texte, consiste à penser que dire à proprement parler qu’un esprit impur adore Jésus, c’est impossible. Par définition, un esprit impur est un esprit éloigné de Dieu, l’impureté, c’est le péché, l’imperfection, la désobéissance. Et puis de toute façon un esprit ne se prosterne pas ! Il doit donc s’agir d’une personne ayant en elle un esprit impur, mais qui se prosterne néanmoins devant le Christ. Les choses étant exprimées ainsi parce que la tendance humaine est d’identifier la personne avec le mal qui est en elle. Ainsi dit-on « un criminel » alors qu’il s’agit de quelqu’un qui a commis un crime, ou « un alcoolique », alors qu’il s’agit d’une personne ayant une tendance à la dépendance à l’alcool. Ce n’est pas du tout pareil. De même dans les mauvais films, on voit le médecin parler d’un patient en disant : « l’ulcère de la chambre 15 ». C’est évidemment une erreur.
On ne peut pas identifier la personne avec ce qu’elle fait, ou a fait, ou même à dont elle souffre. Ce que l’on attend d’ailleurs de la justice humaine n’est pas de juger les personnes, Dieu seul peut juger, et qui peut dire ce que nous aurions fait, nous, si nous avions été dans la situation de la personne accusée ? La justice humaine n’est pas la justice divine, mais elle peut et elle doit juger les actes. La justice humaine peut dire à une personne : « ce que vous avez fait n’est pas bien », elle peut condamner à une peine, mais il ne lui revient pas de lui dire « vous êtes mauvais ». Le problème, c’est que nous aussi avons tendance à nous identifier à nos problèmes, tendances, défauts, faiblesses. Paul l’exprime bien : «Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas. Si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais le péché qui habite en moi. » (Rom 7 :19).
Ce mélange entre la personne et le mal, Jésus va le combattre, on le voit en particulier dans le récit où il chasse l’esprit impur d’un homme, comme en Marc 1:23-26, ou le démoniaque nommé « Légion » de Marc 5:1-13. Dans ces textes, il y a au départ toujours une confusion, on ne sait pas si c’est la personne ou le démon, l’esprit impur qui parle. Mais Jésus fait sortir l’esprit de la personne pour que celui qui souffrait puisse se retrouver sujet de sa vie, sans être identifié à son mal, et sans que ce soit son mal qui prenne la parole à sa place.
De même, dans la guérison du paralytique, en Marc 2, admettons que le paralytique soit effectivement guéri, mais le texte précise bien que ce n’est pas là l’essentiel. Le vrai miracle, on peut le voir dans le fait que Jésus dit au malade : « prends ton lit et marche ». Pourquoi devrait-il porter son brancard s’il était guéri ? Il ne devrait plus en avoir besoin. Il semble donc qu’il y ait, avant comme après l’intervention de Jésus, toujours une personne et un lit, un malade et un handicap. Mais au départ, c’est le lit qui porte la malade alors qu’après, c’est le malade qui porte le lit. Au départ, c’est le mal qui est sujet et la personne est objet de son mal, Jésus va inverser les choses et lui rend la possibilité d’être sujet de sa vie, et le mal n’est plus qu’un objet. Certes, il doit porter sa maladie, mais il redevient lui-même maître de sa vie.
Pour en revenir à notre histoire, on peut donc penser que ce n’est pas à proprement parler l’esprit impur qui confesse et adore le Christ, mais la personne qui a en elle cet esprit mauvais. Nous avons donc quelqu’un qui souffre de vrais problèmes. Qu’étaient-ils ? Difficile de savoir et peu importe, que ce soit de l’éloignement par rapport à Dieu, du péché, des tentations, défauts, aliénation ou autre. Et malgré tout ce mal qui l’accable, celui qui en souffre parvient à aller vers Jésus, à confesser sa foi en lui et à l’adorer. Et c’est ça qui va le sauver. C’est par là qu’il entre en relation avec Jésus, et qu’il permet à celui-ci de l’aider et de le libérer. Le démoniaque peut alors redevenir sujet de sa vie et mettre le démon à l’écart. Nous retrouvons ainsi ce que nous pouvions penser avoir perdu dans l’explication précédente : le salut par la foi !
Ne le dis à personne !
Mais néanmoins, Jésus lui demande de ne pas proclamer publiquement ce qu’il a fait pour lui. Pourquoi ?
On peut penser d’abord que c’est parce que sinon tout le monde viendrait à lui pour bénéficier d’une guérison. Or Jésus veut bien aider les gens, mais sa vocation première, c’est d’être le Verbe incarné, de proclamer la parole de Dieu, annoncer l’Evangile. C’est l’explication qui est donnée au début du texte. On pourrait comparer cela à un pasteur d’aujourd’hui qui donnerait à un SDF 20€ pour s’acheter à manger, mais qui lui dirait aussi de ne le dire à personne, craignant que la chose se sache et qu’il ait le lendemain une foule de SDF réclamant la même chose. Or le pasteur peut s’émouvoir de la situation d’une personne, mais sa mission n’est pas de distribuer de l’argent à tous les pauvres du pays.
Il y a, néanmoins, d’autres explications possibles. La plus classique est de penser qu’une trop grande activité de Jésus aurait risqué de précipiter la jalousie des autorités religieuses de son temps, et donc sa mort. Or Jésus voulait bien mourir pour sa mission, mais il fallait quand même qu’il ait le temps avant de dire tout ce qu’il avait à dire.
La grâce ne s’obtient que quand on y renonce
Et plus astucieux est l’idée que certes la foi guérit, elle fait beaucoup du bien, mais paradoxalement, seulement si on ne l’attend pas. Parce que la foi juste ne peut qu’être désintéressée. La foi c’est de l’amour, et l’amour, c’est du don, pas du calcul, ou du commerce ni de l’intérêt. Par conséquent, aller vers Jésus dans le but de profiter de quelque chose n’est pas se présenter dans le bon sens, c’est se mettre à l’envers de l’Evangile. Jésus dit cela explicitement en affirmant : « qui veut sauver sa vie la perdra et qui perdra sa vie à cause de moi la trouvera » (Matt. 16:25).
Les pasteurs savent qu’en général, les gens qui viennent à eux en leur disant qu’ils voudraient se rapprocher de la religion et de la foi, parce que ça leur ferait du bien, ou pourrait les aider dans une situation difficile, ne parviennent, le plus souvent, pas à leur fin.
La gratuité est la base de la foi. C’est ce qu’on appelle la « grâce » dans nos Eglises. J’aime Dieu gratuitement, et lui me sauve gratuitement. Il n’y a aucun commerce là-dedans, ni attente, juste du don, d’un côté comme de l’autre.
C’est le sens du baptême d’enfant que nous pratiquons. Autrefois certains faisaient baptiser un bébé en pensant que cela pourrait lui être utile en cas de décès. Mais aujourd’hui, heureusement, on n’entend plus guère cela. Les parents qui font baptiser leur enfant, le font juste pour rien, pour la joie, pour la grâce, le bonheur de remercier pour un enfant donné, d’y associer Dieu et de dire qu’il est accepté et aimé sans condition, ce qui est le plus beau des préalables pour sa viee. C’est cela qui est un trésor, et certainement pourra lui apporter tant de bien ensuite s’il en comprend le sens qui est celui de la gratuité et du don.
Il y a donc un paradoxe dans l’Evangile. Nous savons que la foi peut faire tant de bien, relever, guérir intérieurement, donner de la paix, de la force de l’espérance, donner la vie même. Jésus le dit : « venez à moi vous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos » (Matt. 11:28). Mais Jésus ne sauve qu’au moment où on ne l’attend plus pour soi, et que l’on est soi-même tout dans le don et l’action de grâces.
Jésus fuit la foule
Cela nous amène à trouver l’explication à l’énigme que nous avions laissée de côté : pourquoi Jésus ne veut pas de cette foule qui le presse. Ce qu’il apparaît, en effet, c’est qu’il ne veut pas que l’on aille à lui seulement dans le but de bénéficier de quelque guérison, ou effet spectaculaire. Jésus n’est pas un camelot de foire vers lequel on se ruerait pour bénéficier d’une bonne affaire. Ce qu’il apporte n’est pas dans le spectaculaire, mais dans l’intime. Pour trouver le Jésus de la foi, il faut aller loin de la foule, dans la relation intime. On ne le trouvera vraiment que dans la retraite, la solitude, le calme et la tranquillité, bien plus que dans la cohorte de ceux qui attendent des guérisons, ni même dans la foule de ses adorateurs plus ou moins bruyants ou excités. Là, avec son Jésus, on peut tisser un lien d’amour, de paix, de tendresse, dans la prière personnelle et intime. Et alors on peut trouver le repos, le calme et la paix.
Alors on peut découvrir le vrai Jésus Christ qui pourra nous prendre avec lui dans sa barque et alors nous ne serons jamais seuls. Alors même dans les tempêtes de la vie nous n’aurons pas de crainte à avoir, parce qu’il sera là, dormant à la poupe en confiance, prêt à nous venir en aide, et à répondre à nos angoisses ou nos craintes, à calmer les tempêtes, et même nous faire marcher sur l’eau ! Et quand on va dans la barque avec Jésus, même sans tempête, la vie est tellement plus belle, plus riche, que même dans son activité ordinaire, à l’exemple des disciples qui étaient pêcheurs, tout devient abondant et riche, comme la pêche miraculeuse dont nous parle l’Evangile. Nous pouvons trouver dans la traversée de notre vie infiniment de parcelles de joie, de nourriture intérieure pour nous nourrir, et en avoir même à redonner en abondance aux autres autour de nous.
Louis Pernot
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Marc 3:7-12
Jésus se retira vers la mer avec ses disciples. Une grande multitude le suivit, venue de Galilée, de Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie et des environs de Tyr et de Sidon.
Une grande multitude, apprenant tout ce qu’il faisait, vint à lui. Il dit à ses disciples de tenir à sa disposition une petite barque, afin de ne pas être pressé par la foule. En effet, comme il guérissait beaucoup de gens, tous ceux qui avaient des maladies se jetaient sur lui pour le toucher.
Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui et s’écriaient : Tu es le Fils de Dieu. Mais il leur recommandait avec beaucoup de sévérité de ne pas le faire connaître.
Marc 1:23-26
23Il se trouvait justement dans leur synagogue un homme (possédé) d’un esprit impur, et qui s’écria : 24Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. 25Jésus le menaça : Tais-toi et sors de cet homme. 26L’esprit impur sortit de cet homme dans une convulsion et en poussant un grand cri.
Marc 5:1-10
1Ils arrivèrent sur l’autre rive de la mer dans le pays des Géraséniens. 2Aussitôt que Jésus eut débarqué, un homme sortant des tombeaux et possédé d’un esprit impur vint au-devant de lui. 3Il avait sa demeure dans les tombeaux, et personne ne pouvait plus le lier même avec une chaîne ; 4car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter. 5Il était sans cesse nuit et jour dans les tombes et sur les montagnes, criant et se meurtrissant avec des pierres. 6Il vit Jésus de loin, accourut, se prosterna devant lui 7et s’écria d’une voix forte : Que me veux-tu, Jésus, Fils du Très-Haut ? Je t’en conjure (au nom) de Dieu, ne me tourmente pas. 8Car Jésus lui disait : Sors de cet homme, esprit impur. 9Et il lui demanda : Quel est ton nom ? Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs. 10Et ils le suppliaient instamment de ne pas les envoyer hors du pays.