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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

 

L'Ascension, fête de l'absence réelle

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Prédication prononcée le 8 mai 2016, au Temple de l'Étoile à Paris,

par le pasteur Louis Pernot

L’Ascension est une grande fête chrétienne, mais curieusement, il ne semble pas qu’elle soit une si bonne nouvelle parce qu’en réalité, Jésus est retiré aux disciples, c’est le passage de la présence à l’absence. A Pâques on affirme que malgré les apparences le Christ est vivant, qu’il vit au milieu de nous, qu’il nous accompagne, mais à l’Ascension, Jésus retourne chez son père, et les disciples sont laissés seuls : chacun chez soi, Jésus au Ciel et les humains sur Terre. Curieusement donc l’Ascension semble bien être la fête de l’absence réelle.

En soi c’est assez intéressant, parce que dans les églises, on parle toujours de foi, de la présence du Christ à nos côtés, mais finalement trop peu de l’absence de foi. On ne parle sans doute pas assez de tous ceux qui vivent au moins par moment sans le sentiment de la présence de Dieu, de ceux qui sont happés par le monde, qui doivent tout gérer matériellement dans leur vie : leur travail, leur famille, la maison, se lever la nuit pour le bébé qui pleure et gérer tous les problèmes, ceux qui sont débordés par les tâches matérielles et pour qui Dieu peut sembler parfois comme un luxe pour personne retraitée qui a du temps à consacrer à la religion.

Mais que faire donc quand Dieu est absent sans sa vie ? Que faire quand on n’a pas une foi débordante ?

C’est la situation des apôtres à l’Ascension puisqu’ils devront apprendre à vivre sans le Christ, et en fait c’est une situation qui n’est pas si rare dans la Bible, en particulier les grandes paraboles de l’Evangile, comme celles des Vignerons ou des Talents sont fondées sur l’absence du maître (qui est Dieu) partant « en voyage », alors il confie sa vigne, sa fortune de talents aux serviteurs, mais lui donc il est absent. Dans des petites paraboles également, on voit le maître, le fils de l’homme ou l’époux, autant d’images du Christ, comme absent, et on l’attend : que ce soit la voleur qui viendra dans la nuit au moment où on ne l’attend pas, les vierges sages et les vierges folles qui sont dans l’attente de l’époux, mais donc celui-ci n’est pas à leur côté ; ou le Jésus de la tempête apaisée qui est montré comme inactif et dormant dans le fond de la barque.

L’Ascension est cette situation qui concerne tout le monde, parce que la vie spirituelle a des hauts et des bas, et parfois nous sommes comme ces disciples avec le sentiment que Dieu nous a abandonné, qu’il est loin, ou simplement qu’on est sans lui, seuls sur la Terre et face à nos problèmes. Que faire alors ?

Les paraboles donnent une réponse assez simple : si le maître est absent, on peut toujours faire sa volonté, agir pour lui, s’occuper de ses affaires, c’est-à-dire de faire avancer son royaume. Il n’y a pas besoin d’avoir la foi pour travailler dans ce monde à faire progresser l’amour, la paix, et la fraternité. Même si notre foi n’est pas vive, on peut faire preuve de miséricorde et de bienveillance. On peut gérer les biens que Dieu nous a confiés, faire comme on aurait voulu qu’il fasse lui, et donner au monde tout ce que nous voudrions que Dieu donne. Ce n’est pas rien !

Et puis il y a encore autre chose qu’on peut faire, comme le dit Jésus à ses disciples « quand le fils de l’homme sera enlevé » : jeûner  (Luc 5:35). Jeûner, c’est accomplir un rite, une pratique religieuse. Voilà aussi ce que l’on peut faire même si sa foi n’est pas la plus vive : pratiquer, aller au culte, lire la Bible, et même prier. Il n’y a pas besoin d’être un grand mystique pour venir au culte, ou lire la Bible. Au contraire, la pratique est une quête de Dieu, ce n’est pas s’abandonner ou se vautrer dans sa présence.

Cela va dans le sens de ce que disent certains rabbins qu’il n’est pas nécessaire vraiment de croire en Dieu pour être juif, il suffit d’accomplir les rites, d’obéir à la Loi. Il suffit d’agir, l’absence de foi mystique n’est pas une catastrophe ni un problème.

Et puis encore une chose que dit Jésus à plusieurs reprises à ceux qui sont dans l’absence du maître et qui attendent : « Veillez et priez » (Luc 21:36). Donc attendre activement, être dans l’absence peut-être mais tendu vers quelque chose qui vient. C’est là essentiel, et d’ailleurs les grandes paraboles où le maître part en voyage ne sont pas vraiment des histoires où le maître est totalement absent, il n’est qu’en voyage, et chaque fois, il doit revenir donnant sens à tout ce qu’on peut faire ne son absence. Il ne s’agit donc pas tant d’acter l’absence que d’attendre une présence. Lors de l’Ascension de même, les anges disent aux disciples dépités : « il revienda ».

Mais donc qu’avons nous à attendre de ce retour, pour quoi faire le maître doit-il revenir ? C’est là une question difficile, parce qu’à première vue, ce retour ne semble pas une vraie bonne nouvelle. Dans les paraboles, le maître revient pour demander des comptes, puis il rétribue, ou punit. Cela n’est pas très agréable... mais peut-être n’est-ce pas faux. Ce peut être pour dire que tout n’est pas équivalent dans notre façon d’être au monde, qu’il existe un jugement par rapport à une instance supérieure universelle. Dieu ne demande pas tant de « rendre des comptes », parce que nous faisons ce que nous pouvons, et nous sommes évidemment toujours débiteurs par rapport à lui, mais littéralement de « rendre compte » devant lui. C’est-à-dire de se positionner par rapport à lui et non pas seulement par rapport à soi-même. L’idée, c’est que je dois agir tout en me confrontant à une instance universelle, je ne suis pas le centre de tout, ni le criterium du choix de mes actes, mais il y a quelque chose qui me dépasse, qui est de l’ordre de l’universel, une loi plus grande que moi et que mon propre plaisir qui est une loi d’amour est l’aune de tout.

C’est d’ailleurs ce que le maître dit aux ouvriers de la vigne quand il leur demande de donner une part. Ils peuvent produire pour leur propre plaisir, mais ils doivent garder une part pour Dieu, ou pour les autres, pour d’autres en tout cas, c’est-à-dire pas pour eux. Ce que Dieu demande, c’est de ne pas tout faire pour soi, c’est simplement d’aller à l’encontre de l’égo-centrisme.

Cette attente du retour du maître n’est pas qu’il « reviendra pour juger les vivants et les morts », mais doit nous inviter à vivre en tenant compte d’une présence autre que soi, et que même si nous vivons parfois sans une préoccupation permanente de Dieu, cette vie matérielle, cette absence de Dieu est comme fécondée par une présence en surplomb. Même si je n’ai pas une foi parfaite à un moment donné, je peux toujours agir, mais en me rendant disponible à une autre dimension et être prêt à accueillir ce Dieu qui n’a pas besoin de ma foi pour être, mais qui m’invite à coopérer avec lui, à travailler dans sa vigne.


Il est donc essentiel de savoir qu’il n’est pas dramatique de ne pas avoir une foi très vive, on peut très bien agir tout de même, mais il faut éviter certains pièges, éviter les tentations ou les dangers qu’il y aurait à agir en oubliant radicalement toute idée de Dieu, ou de transcendance, éviter le danger qui serait de rester dans l’absence et d’en faire un principe sans la relativisation du « il reviendra ».

Le premier danger, c’est de désespérer : s’il n’y a pas de Dieu, alors rien n’a de sens, tout est absurde. Pourquoi se donner tant de mal ? Pourquoi cette souffrance ? Pourquoi ce monde ? Pourquoi même vivre, se battre, survivre ? Pourquoi enfanter ? C’est l’absurde si bien dénoncé par Beckett dans En attendant Godot, et Dostoïevsky dans Les frères Karamazov. Mais non justement, même si le monde peut sembler absurde par ce qu’on en voit, il est orienté vers quelque chose qui vient, un but, un objectif qui l’attire. Le monde n’a de sens que parce qu’il est tendu vers quelque chose qui lui donne du sens. Sinon il n’est qu’un absurde conduisant à l’absurde. Et si soi-même on a un but, une espérance, alors toute absence, tout manque devient supportable parce que la réalité ultime n’est pas ce que nous voyons ou vivons mais ce vers quoi nous allons et qui nous est promis. Et cela, c’est le retour du « Christ » avec tout ce qu’il incarne : la paix, la joie, la vie et l’amour, retour qui n’est pas un événement futur d’un point de vue historique ou cosmique, mais un futur qui est l’au-delà du présent que chacun peut et doit expérimenter même partiellement ou par moment dans son existence.

Le second danger qui peut être une conséquence du premier c’est de s’endormir, de ne plus rien faire. C’est ce qui est dénoncé dans la parabole des vierges folles (Matt. 25) qui se lassent d’attendre et qui s’endorment. Sans vision d’avenir, si on n’attend plus rien, alors on risque de désespérer, de se décourager. Mais tant pour le monde que pour soi même, il faut croire à l’avenir. Ne pas se laisser prendre par une sorte de cynisme qui voudrait nous faire croire que rien ne changera jamais et que l’avenir est bouché. Même pour soi, quelle que soit sa situation, quoi que nous vivions, nous devons savoir que la joie peut revenir, que de la paix, de la plénitude se trouvent devant nous, que le meilleur n’est pas derrière, mais devant.

Ensuite celui qui aurait évité ces deux obstacles et qui donc se lancerait dans le monde en agissant risque encore de chuter s’il est totalement sans idée de Dieu. En particulier en se prenant lui-même pour Dieu, ce qui peut se décliner de deux manières. La première et la plus grave, c’est de se considérer soi-même comme le centre de tout et la préoccupation la plus ultime de toute son action. A ce moment donc, si rien n’est plus important que soi, toute l’action est faite pour soi. C’est le cas des mauvais serviteurs de l’Evangile (Luc 12:42-47) qui trouvant que le maître tarde pensent qu’il ne reviendra pas et se mettent à manger et à boire. Le fait est que cela ne mène à rien de bon, ni pour le monde, ni pour soi-même. L’Evangile dit bien, et c’est une vérité humaine expérimentalement vérifiée que « qui veut sauver sa vie la perdra » (Matt. 16:25). Le seul moyen de réussir sa vie est de ne pas trop s’en préoccuper, de sortir de son égocentrisme pour agir et se tourner vers les autres.

Mais tout le monde ne sombre pas dans cet égocentrisme jouisseur et morbide. Il peut y en avoir certains qui ne désespèrent pas et qui agissent pour les autres, pour un monde meilleur, mais s’ils n’ont pas l’idée d’un Dieu au dessus d’eux qui relativise leur importance, ils sont menacés par l’idée terrible de croire que tout ce qu’ils font aurait une importance ultime, et qu’on devrait tout faire, tout réussir. C’est terrible parce que nous faisons ce que nous pouvons, et nous ne parvenons pas toujours ni à faire le bien, ni à changer les choses, même autour de nous. Si donc nous devions être jugés sur notre efficacité, sur la perfection de notre action, alors nous risquons de tomber dans le désespoir et la culpabilité.


Finalement, cette façon de concevoir la vie en évitant ces obstacles est particulièrement féconde : l’absence de Dieu contraint à agir, à s’autonomiser, à se responsabiliser, et sa présence surplombante donne du sens.L’Ascension n’est donc pas une mauvaise nouvelle, ce n’est pas l’abandon du Christ ou de Dieu, c’est plutôt le Seigneur qui se retire provisoirement pour laisser de la place à l’homme et à son action. Ce retrait est une action pédagogique positive, c’est une heureuse absence qui, bien vécue, permet à l’homme de vivre responsabilisé et guidé. Une certaine absence de Dieu donne de l’air aux disciples et leur évite de rester comme des enfants dans la dépendance du père restant sans rien faire en attendant tout de lui.

Un peu d’absence de Dieu n’est donc pas une mauvaise nouvelle, au contraire, et l’Ascension est une incitation faite au croyant de devenir adulte dans sa foi, et à être dans un juste rapport à Dieu qui n’est pas une dépendance infantile, mais une relation de confiance.

A l’inverse, les sectes ou certaines Eglises chrétiennes invitent leurs fidèles à vivre dans une espère d’obsession de Dieu, prêchent un Dieu non seulement omnipotent, mais aussi omniprésent, un Dieu qui se mêle de tout, auquel nous devrions associer chacune de nos actions et dont tout dépendrait de lui. Ainsi à l’extrême certains chrétiens sectaires ne veulent même plus se soigner en disant qu’il faut laisser faire Dieu et que si Dieu veut guérir un malade il le peut très bien.

La religion de l’Ascension, c’est au contraire de vivre comme si Dieu n’était pas là, mais tout en sachant qu’il est là. Il y a Dieu, certes mais il est comme à une juste distance. Dieu n’est pas là sans cesse à nous regarder, à nous juger, à nous observer, il nous fait confiance. C’est une distance pédagogique peut-être, ou une distance de sécurité même ? Peut-être, l’Ancien Testament dit que nul ne peut voir l’Eternel et vivre (Ex. 33:20). Un Dieu trop présent dans une vie peut être stérilisant, il faut que Dieu se retire un peu pour que l’homme ait une place. C’est l’idée aussi qui a été développée dans le judaïsme cabalistique avec la notion de Tsim-Tsoum : Dieu qui à l’origine était partout présent crée le monde en se retirant d’une zone qui devient création. Si Dieu est tout alors l’homme n’est rien, si Dieu est tout-puissant, alors l’homme ne peut rien. Il faut de la place pour l’homme, tant au niveau théologique, qu’à celui de notre manière de vivre dans ce monde.

C’est ce qu’on développé aussi dans les années 70 les théologiens de la « mort de Dieu ». Il ne s’agissait pas de prêcher un athéisme radical, mais de lutter contre une certaine image traditionnelle de Dieu justement trop forte. Ces théologiens voulaient s’affranchir de ce Dieu de la théologie classique qu’ils considéraient comme stérilisant, pour justement responsabiliser l’homme. Pour cela ils invitaient  à ne pas tourner toujours son regard vers Dieu ou la transcendance, mais plus vers l’homme pour que l’on soit capable d’un certain humanisme chrétien, voire  un engagement social ou politique personnel afin de concrètement gérer le monde. Et même dans sa propre vie on peut dire qu’il ne faut pas regarder trop loin aux fins dernières, mais déjà chercher l’horizon de sa propre existence peut permettre de l’orienter positivement sans se dissoudre dans un infini qui risque d’annihiler notre propre vie.

Trop de Dieu risque de tuer la vie terrestre. On le voit dans l’exemple de certains moines qui consacrent toute leur vie à la spiritualité et à Dieu et qui n’ont plus de vie dans le monde, n’agissent plus concrètement pour lui, ne prennent plus part à la vie de la société ; ils perdent leur propre nom, sont coupés de leur famille et n’ont plus de possession, plus de sexualité, plus d’engagement pour faire tourner le monde et participer à la ronde de l’humanité. Chacun fait comme il peut et il ne faut pas juger ceux qui font cela, mais il ne faut pas non plus croire qu’ils seraient des exemples. Les personnes trop spirituelles sont démobilisant, voire culpabilisants. Prétendre être au dessus de toutes les contingences et préoccupations du monde, de tout ce qui fait notre vie quotidienne n’est pas admirable, c’est juste un handicap qui peut être dangereux. Il est très bon ainsi que les pasteurs de notre Eglise soient incités à se marier, à fonder une famille. Parce que quand on prend le risque d’une vie de couple, quand on fonde une famille, on est obligé d’économiser, d’acheter une voiture, de s’occuper d’autres, même très matériellement, de changer les couches de bébés, de jouer aux petites voitures avec ses enfants peut-être... On ne peut pas être un « pur esprit » quand on a charge d’une famille... et c’est très bien.

Il nous faut croire en Dieu, mais aussi ne jamais perdre, ou retrouver un vrai contact avec la vie, avec la nature, les animaux, les plantes. Il nous faut assumer notre incarnation, rire, pleurer, manger, aimer, avoir une sexualité, des désirs, des envies, des colères, des frustrations, c’est la vie. Et on ne peut pas tout mépriser au nom d’un principe supérieur.

Il y a donc un équilibre à avoir et n’être ni dans la présence obsessionnelle de Dieu ni dans son absence absolue. L’un comme l’autre sont stériles. Il faut être en tension entre les deux, ou même vivre dans une sorte d’alternance de moment de ressourcement auprès du Seigneur et d’action dans le monde. C’est d’ailleurs ce que Jésus fait vivre à ses disciples : il est là avec eux lors de son ministère, puis il n’est plus là après la croix, puis il est de nouveau avec eux à Pâques, puis encore pas là à l’Ascension, mais on sait qu’il doit revenir... Ce jeu de cache-cache représente en fait bien la vie spirituelle de beaucoup de fidèles, où Dieu n’est pas présent en permanence, et sans doute que la foi réelle comporte et assume une part d’absence réelle de Dieu. Dieu est là, et il n’est pas là, cette alternance est ce qui peut féconder une vie, comme l’alternance de la pluie et du soleil. Si c’est tout le temps du soleil, tout se dessèche et s’il n’y a que de la pluie, ça se pourrit. Il faut un peu de soleil et très régulièrement, comme ces moments de mystique dans une vie, mais il n’en faut pas trop. Comme dirait Wilfred Monod  « cet au delà, il ne faut ni s’y noyer au risque de ne plus agir, ni l’oublier au risque de ne plus savoir pourquoi on agit ». Nous sommes donc appelés à vivre l’absence comme un responsabilité d’action, et en même temps une attente, ou plutôt une promesse. Et cette promesse, c’est que Dieu est juste à côté, qu’il doit venir, mais non pas pour juger, mais parce que le croyant agit avec en même temps une confiance que le monde n’est pas laissé à lui-même, Dieu veille, il est là, il veille sur nous et nous attend, il vient vers nous et c’est lui qui nous donnera la plénitude de tout ce dont nous avons besoin pour vivre éternellement et être heureux.

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Actes 1:1-11
Théophile, j’ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que Jésus a commencé de faire et d’enseigner, jusqu’au jour où il fut enlevé (au ciel), après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis.
C’est à eux aussi qu’avec plusieurs preuves, il se présenta vivant, après avoir souffert, et leur apparut pendant quarante jours en parlant de ce qui concerne le royaume de Dieu.
Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père dont, leur dit-il, vous m’avez entendu parler ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés d’Esprit Saint. Eux donc, réunis, demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume pour Israël ? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.
Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes, en vêtements blancs, se présentèrent à eux et dirent : Vous Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière dont vous l’avez vu aller au ciel.

Act 1:1-11