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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

Le culte réformé

(Propositions pour une foi contemporaine)

 

Le culte est un bon moment de rassemblement de la communauté pour se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu.

Concrètement, cela veut dire que c’est d’une part un moment qui peut être sympathique, on y retrouve des amis que l’on ne rencontre peut-être pas ailleurs, mais comme tout le monde ne vient pas tous les dimanches, on peut communiquer avant pour que ses amis viennent le même jour que soi...

Ensuite il y a bien sûr une dimension spirituelle : le culte nous parle de Dieu, et il est bon d’avoir dans sa vie des moments qui nous rappellent que Dieu est là, cela peut aider à raviver notre foi qui a toujours tendance à se dissiper un peu si nous ne faisons rien pour elle, et aussi il est bon de réentendre qu’il y a dans la vie d’autres choses importantes que le matériel, la réussite scolaire ou professionnelle, et que nous sommes invités à vivre de la grâce pour aimer et à servir.

La prédication du pasteur prend une place importante dans le culte. Si elle est passionnante tant mieux, et sinon on peut toujours trouver un ou deux points qui font réfléchir ou montrant un aspect des choses auquel on n’avait peut-être pas pensé. Et puis même si le sens intellectuel ne nous touche pas forcément, on y parle de Dieu et c’est toujours bien.

La prédication est précédée et suivie par des paroles et des chants, c’est ce qu’on appelle la liturgie. Elle sert à se rappeler les points essentiels de la foi, et se préparer à la lecture de la Bible et ensuite à intégrer ce qui a été entendu pour redescendre sur Terre et s’apprêter à retourner dans le monde.

Parfois, mais pas toujours, il y a une communion. On y retrouve les deux dimensions du culte : horizontale de frères et de soeurs qui partagent la même coupe et le même pain, et verticale de symboliser le fait que nous voulons prendre le Christ pour notre nourriture spirituelle, source pour nous de force et de joie.
 
Voici les différentes étapes du déroulement du culte
 
1. Il commence donc par un rappel de quelques vérités fondamentales qui préparent à l'écoute de la lecture de la Bible qui sont entrecoupées de chants dits « spontanés » parce qu’ils ne sont pas annoncés, mais chantés directement à partir d’une feuille de liturgie qu’ont chacun des fidèles avec leur cantique.

- Après l’accueil de tous, une salutation de la part de Dieu, puis une louange et le chant par toute la communauté d’un Psaume pour louer Dieu.

- Ensuite la « Loi », c’est-à-dire un passage de la Bible qui nous rappelle comment nous sommes invités à vivre fidèlement à l’Evangile.

- Puis la « confession des péchés » qui est une prière qui vise non pas à se culpabiliser, mais à se rappeler que nous ne sommes pas parfaits mais que nous avons besoin de l’aide de Dieu et de son pardon pour vivre libres et joyeux.

- Suit l’annonce de la grâce : quelques versets de la Bible qui nous rappellent que nous sommes libérés et pardonnés par Dieu. Ainsi nous ne restons pas sur des sentiments de culpabilité stériles, mais nous pouvons nous mettre debout et en marche.

- Et enfin en réponse à cette grâce nous sommes invités à la « confession de foi » : façon de dire à Dieu qu’il est Dieu, ou de partager une conviction commune. Ce peut être fait avec une confession de foi classique comme « symbole des apôtres », formulation antique et discutable, mais traditionnelle, ou par une confession de foi plus personnelle choisie par le pasteur, qui peut être tout aussi discutable mais l’essentiel est de dire à Dieu qu’on croit en lui.

2. Le culte se poursuit par la lecture de la Bible et la prédication. A partir de l'étude d'un texte biblique, le prédicateur (qui est généralement un pasteur mais qui peut être aussi un laïc) tente d'apporter une réflexion, une nourriture et une interpellation. Il fait part, en toute liberté, de ses propres convictions et montre l'actualité de la Bible et de l'enseignement de Jésus Christ.
3 Après la prédication et un cantique il y a deux éléments qui peuvent sembler secondaires mais qui ne sont pas sans importance : les annonces concernant la vie de la communauté, façon de s’ouvrir à un premier cercle hors de soi, puis une collecte pour l’Eglise, moment essentiel où ceux qui assistent au culte ne sont pas seulement spectateurs, mais aussi acteurs : il y a déjà pour ça les cantiques chantés par l’assemblée où chacun s’associe à ce qui se passe au culte par la louange, mais il s’agit là de faire un geste concret de don et d’engagement pour Dieu et pour l’Evangile. Appel à donner avec un sentiment de reconnaissance pour tout ce que Dieu nous a offert gratuitement.

4. S’il y a une communion, elle trouve ça place à ce moment, et sinon, c’est la prière dite d’Intercession. Il ne s’agit pas tant de faire une liste de réclamations à Dieu, mais plutôt lui exprimer notre reconnaissance d’abord, puis notre préoccupation à l’égard des autres proches ou lointains dans ce monde. C’est une manière aussi de s’ouvrir aux autres et de se préparer à aller agir dans le monde avec le souci de chacun et accompagnés de l’appel de Dieu et de son aide. La prière d’intercession se conclue par le Notre Père

5. Et enfin le culte se conclue par l’exhortation (un verset de la Bible encore, appel à vivre selon les bons conseils souvent de l’apôtre Paul), et la Bénédiction finale, seul moment où le pasteur fait un geste particulier en élevant les mains. Un dernier chant spontané avant de sortir, puis au moment de la sortie encore une collecte, cette fois pour le « diaconat » qui est le service d’entraide de la paroisse, de façon à ce que le premier geste que l’on fasse en sortant du temple soit de donner pour les plus démunis. Et le temps fraternel de partage sur le trottoir du temple ou on se salut et on parle les uns avec les autres, d’une certaine manière participe aussi au temps du culte : c’est une forme de communion.

Lorsque la communion a lieu, elle se tient juste avant ou juste après la prière d’intercession. Chacun y est invité. Il s’agit de faire mémoire du dernier repas que Jésus prit en commun avec ses disciples avant d’accepter de mourir pour aller au bout de son message et de sa mission. Pour les protestants, le pain et le vin représentent symboliquement le corps et le sang du Christ que nous voyons comme la nourriture spirituelle essentielle à notre vie. C’est une manière de vivre avec son corps et de participer activement à la bonne nouvelle de l’Evangile qui est prêchée lors du culte. Nous montrons ainsi concrètement que nous sommes réunis comme un seul corps nourri par la parole et la présence du Christ, et que cette présence est offerte à chacun sans question de mérite ou de jugement de qualité d’oeuvres ou de foi.

 

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