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Un sauveur vous est donné (FB)

Luc 2:11

Prédication prononcée le 16 décembre 2018, au temple de l'Étoile à Paris,

par la pasteur Florence Blondon

 

Ce récit de la naissance de Jésus dans l’Évangile de Luc est bien connu, mais nous nous focaliserons sur un verset : « Aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ». Et même sur un mot : « Sauveur »

Ce verset qui commence par « aujourd’hui », nous invite donc à entendre cette annonce, non comme un fait inscrit dans le passé, mais bien comme une annonce pour nous aujourd’hui. Nous pouvons nous interroger sur la signification de ce simple mot : «  Sauveur ». Très connu dans les églises, mais que signifie-t-il pour moi, pour nos contemporains ? Qu’est-donc qu’un sauveur ?  Ai-je besoin d’être sauvé et de quoi ?

Pour comprendre cela, nous ne pouvons-nous contenter des récits de la naissance de Jésus, si merveilleux soient-ils. Et nous devons être un peu curieux et continuer notre lecture de l’Évangile. Et tout au long de son ministère a le souci des autres, et il nous invite à sa suite à aimer Dieu et notre prochain. Cette invitation est tout à fait « salutaire », ou pour le dire en langage plus actuel, c’est une vraie libération. Car lorsque nous nous tournons vers les autres, nous pouvons enfin cessez de contempler notre nombril. Cela nous permet d’élargir notre horizon, sortir de chez nous pour aller à la rencontre des autres et du monde, à ne pas être autocentré. Et en effet il nous est né un sauveur, autrement dit un libérateur.

Lorsque j’étais enfant ma grand-mère offrait à tous ses petits-enfants un livre : Polyanna. C’est l’histoire d’une petite fille, fille d’un pasteur missionnaire, et la famille était pour le moins indigente. Encore enfant, elle attend avec impatience un colis, dans lequel doit se trouver son cadeau : une poupée. Et lorsque le paquet arrive elle se jette dessus, mais une fois tout déballé, rien ! Pas de poupée, mais une paire de béquilles. Ainsi il n’y avait rien dans cet envoi pour la petite fille. Les personnes bien pensantes qui avaient envoyé ce colis ont dû penser, que ce n’était pas indispensable, que faire des bonnes actions pour ce missionnaire n’allait pas jusqu’à répondre aux caprices de sa petite fille. Devant la déception de sa fille, l’homme au lieu de la consoler va transformer ce qui est un échec en leçon de vie. Il va lui apprendre à jouer au « jeu du contentement », l’inviter à y jouer toute au long de son existence, qui par la suite s’avérera bien difficile. Et le jeu est celui-ci : tu n’as pas ta poupée, c’est bien triste, mais réjouis-toi car tu n’as pas besoin des béquilles, tu peux marcher, sauter courir, vivre…Regarde et cherche ce qu’il y a de bon dans ta vie. Et ce papa, était un bon pasteur, à travers ce jeu, il transmettait le message même de l’Évangile. Ce jeu du contentement, c’est l’arme absolue contre les déceptions, contre nos envies de tout posséder. Le bouclier contre les protestations stériles. Fini de râler, de bougonner, nous sommes ainsi incités changer notre regard, et voir ce qui va et ne jamais rester dans la plainte éternelle. Certes il y des difficultés et pour certains des malheurs insurmontables, et ce jeu n’est nullement une invitation à se complaire dans le malheur, ou pire à faire la morale à ceux qui souffrent. La bonne nouvelle c’est que un jour nous serons à nouveau capables de discerner le beau et le bon dans nos existences. Voilà qui est profondément évangélique.

Ainsi ce petit enfant que nous nous apprêtons à accueillir à Noël, est notre sauveur, notre libérateur. Jésus nous sauve de notre tendance à nous dévaloriser, à ses yeux nous avons de la valeur. Il nous libère de nos culpabilités, mais aussi de nos désirs de toute puissance, de tout vouloir faire parfaitement. En annonçant le pardon de Dieu, il nous dit que certes, nous ne faisons pas toujours comme cela serait souhaitable, mais au lieu de nous flageller, de nous enfoncer, nous pouvons nous redresser, réparer, et aller à nouveau de l’avant, parce que nous sommes renouvelés. 

Nous sommes également sauver de l’angoisse : «  Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une seule coudée à la durée de sa vie ? »(Matthieu, 6-27), car en effet l’angoisse ne sert à rien, et nous pouvons déposer tout cela avec confiance à Dieu et vivre !

Et dans ce monde qui parfois nous semble si compliqué, nous sommes aussi sauver du stress. Nous avions prévu de vous offrir un petit cube anti-stress sur lequel est inscrit le verset du jour : «aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ». Oui mais voilà, les cubes arrivent et nous apercevons que l’inscription ne tient pas ! Catastrophe ! Et bien non pas du tout, car c’est là aussi une leçon pour nous. Car finalement pas besoin d’anti-stress. Jésus est notre anti-stress, il nous donne même la méthode : la confiance et la prière. Lorsque tout vous assaille, posez-vous et tournez-vous vers Dieu, ne serait-ce que quelques minutes. C’est bien mieux que n’importe quel cube anti-stress. Et puis l’échec, n’est jamais synonyme que tout est raté, foutu. Dieu ne se sert-il pas des petit, des rejetés, des laisser pou compte pour nous parler, tout au long de la Bible. Jusqu’à nous annoncer le salut dans un nouveau-né.

Aussi nous allons quand même vous le donner ce petit cube, mais comme signe, comme invitation à remettre vos inquiétudes, vos angoisses, vos stress à celui qui peut infiniment plus que nous, à Dieu. Et ce verset qui va s’effacer, comme dans « Mission impossible », vous avez une mission, si vous ne le connaissez pas déjà par cœur, apprenez-le, vivez-le, et surtout ne le gardez pas pour vous, partagez, transmettez, cette bonne nouvelle, ainsi vous deviendrez à l’instar des anges des messagers.

Si nous avons vu de quoi nous sommes sauvés, il reste une question : comment vient-il nous  sauver ?

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Luc 2:1-15

1En ces jours-là parut un décret de César Auguste, en vue du recensement de toute la terre habitée. 2Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. 3Tous allaient se faire recenser, chacun dans sa propre ville. 4Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David appelée Bethléem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, 5afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.
6Pendant qu'ils étaient là, le temps où elle devait accoucher arriva, 7et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l'emmaillota et l'installa dans une mangeoire, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle. 8Il y avait, dans cette même région, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. 9L'ange du Seigneur survint devant eux, et la gloire du Seigneur se mit à briller tout autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande crainte. 10Mais l'ange leur dit : N'ayez pas peur, car je vous annonce la bonne nouvelle d'une grande joie qui sera pour tout le peuple : 11aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. 12Et ceci sera pour vous un signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. 13Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l'armée céleste, qui louait Dieu et disait :14Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et, sur la terre, paix parmi les humains en qui il prend plaisir !

Luc 2:1-15