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Que faire du passé et du futur ?

Prédication prononcée le 14 juin 2020, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot 

Nous vivons dans le présent, et il y a le passé et le futur, deux réalités difficiles à gérer, qui peuvent nous aider à vivre ou au contraire nous déprimer ou nous angoisser. Qu’en dit la Bible ?

1. Seul le présent est

En Exode 3:14 Dieu se présente en disant à Moïse : « je suis celui qui suis », je suis l’être. Mais l’être est difficile à saisir, qu’est-ce qui « est » vraiment ? Il y a le passé, le présent et l’avenir. Le verbe être se décline dans les trois temps.

Les philosophes classiques ont toujours été d’accord pour dire : seul le présent est, le passé n’est plus et le futur n’est pas encore, ce qui était n’est plus et ce qui sera n’est pas encore.

Donc l’être est de l’ordre du présent, l’avenir n’est pas et le passé n’est plus. Il peut y avoir une forme de sagesse à admettre cela : le passé et le futur ne sont pas, ils ne sont rien en dehors des idées que je m’en fais. Je dois me concentrer sur ce qui est aujourd’hui, non pas ce que j’étais, ni ce que je craindrais d’être, mais ce que je suis aujourd’hui. C’est la seule réalité, tout le reste n’est que fantasme. Et ne peut être que source de souffrance. Fonder sa vie sur ce qui n’est pas ne peut qu’être une erreur.

Et pendant qu’on y est dans l’imagination, il y aurait en plus un autre danger, d’imaginer ce que j’aurais pu être (et que je ne suis pas). Or seul l’être m’importe, ce que j’aurais pu être ne m’intéresse pas. Ce que j’étais, peu m’importe, ce que je serai, on verra bien. Ce que sont les autres et que je ne suis pas, n’est rien pour moi. Il faut laisser ce qui n’est pas dans le non-être.

La vraie sagesse est donc de vivre dans le présent. On trouve ce bon conseil maintes fois dans l’enseignement du Christ : que ce soit par rapport au futur : « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » (Matt. 6:34). Ou par rapport au passé quand Jésus, par exemple, dit brutalement à celui qui voulait enterrer son père : « laisse les morts enterrer les morts » (Mat. 8 :22) , ou encore : « que celui qui est dans les champs ne se retourne pour aller chercher son manteau » (Marc 13:16).

2. Le passé et le futur ne sont pas rien

Cela dit, la Bible est plus complexe que ça... On sait que dans Exode 3 quand Dieu dit: « je suis celui qui est », il est là question du verbe être dans une forme hébraïque qui n’existe pas en français et qui peut indiquer à la fois le présent, le passé et le futur. L’inaccompli est une forme présente, passée ou futur, mais qui s’ouvre sur le futur. C’est pourquoi il serait plus juste de dire : « je suis celui qui était, qui est et qui sera », comme l’a compris l’Apocalypse qui appelait Dieu ainsi : « celui qui est, qui était et qui vient » (Apoc. 1:8). Il faut donc revisiter cette question du passé et du futur, est-ce que vraiment le passé et le futur ne sont rien, la Bible ne semble pas aussi radicale sur la question. Et si Dieu est aussi dans le passé et dans l’avenir, c’est qu’ils ne sont pas rien !

a. Importance du passé

En particulier, Dieu est sans cesse présenté comme le Dieu des pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, même précisément dans ce passage d’Exode 3. Dieu se définit donc comme le Dieu de ceux qui, apparemment, ne sont plus. Dieu est le Dieu de mon passé, de mon histoire, de mon héritage. Et cet héritage je y dois prendre garde. C’est même l’un des dix commandements, « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre » (Ex. 20:12). Ce n’est pas juste pour dire qu’il faut être poli et respectueux avec ses parents, il y a là une question vitale. Et le rapport à un passé qui conditionne l’avenir possible. Et cela est important, parce que nous ne sommes pas des éphémères, nous sommes des êtres enracinés dans le passé. Et même si ce passé, matériellement n’est plus, même si Abraham, Isaac et Jacob son morts, néanmoins, ils sont encore quelque chose par leur postérité, par ce qu’ils ont transmis, par l’histoire.

Ainsi certains philosophes disent : il est faux de dire que le passé n’est plus, le passé existe dans le présent, le passé est gros du présent, c’est-à-dire qu’il enfante le présent, et le présent est fait des éléments du passé qu’il incorpore, et qu’il réorganise à sa manière pour en faire une réalité neuve, mais néanmoins qui n’est pas coupée du passé.

Admettons que l’être au présent soit ce qui est réellement, néanmoins il y a continuité entre ce que j’étais hier et ce que je suis aujourd’hui. Ce que je suis n’est pas entièrement indépendant de ce que j’étais il y a une seconde, ni de ce que je serai demain. Il y a une continuité dans l’être, le passé accouche sans cesse du présent et le présent du futur. Donc le passé d’une certaine façon est dans le présent, en tout cas il n’est pas rien. Il ne s’évapore pas totalement quand il passe.

Il faut prendre cela en compte, et il y a dans la Bible de nombreux passages qui invitent à se préoccuper de ses pères. Et non seulement croire dans le Dieu de ses pères, mais « faire mémoire » est une obsession de la tradition juive.

b. Importance du futur

Et puis la question de ce qui sera... Oui, ce qui sera n’est pas, donc c’est vraiment du non-être et personne ne sait ce qui sera. C’est du non-être pur. Mais néanmoins, on sent bien aussi que ce qui sera n’est pas sans une certaine continuité avec ce qui est, il y a parfois des conséquences inéluctables. Les météorologues se trompent parfois, mais savent quand même assez bien prévoir le temps qu’il fera demain. Et si je continue de dépenser plus que je gagne, je finirai sur la paille, oui, donc il y a des règles qui sont prévisibles. Et la science cherche des lois pour prévoir, et dire, comment, dans telle situation, avec tels paramètres, le présent peut se construire à partir de telle situation, avec une marge d’indétermination qui est d’autant plus grande qu’on s’éloigne du point de départ, mais néanmoins avec une certaine efficacité.

Et puis pour la Bible, l’avenir n’est pas rien. La théologie hébraïque prête une grande importance à l’avenir, qu’elle appelle du mot grec bien connu des théologiens le telos (du grec τέλος = le but).

Le telos, ce n’est pas l’avenir au sens des voyantes extra-lucides, mais c’est le but, ce vers quoi je m’oriente. Le télos, peut être soit, si vous êtes totalement athée, votre propre but, votre idéal, soit, si vous êtes croyant, ce vers quoi Dieu oriente le monde. Certains en ce sens disent que cette notion est tellement importante que la théologie biblique peut-être qualifiée de téléologie, science du telos.

Et donc, même si le futur n’est pas encore, je peux concevoir dans mon esprit une idée, un idéal, un projet. La question est alors, ce projet, l’idée que je conçois dans mon esprit a-t-il quelque être ?

A première vue dirait non, il n’a aucune réalité, mais on ne peut pas pourtant dire que ce projet ne soit rien. Ce à quoi je pense, faut-il lui refuser l’être ? Par exemple, est-ce que Tintin est ? Non, il n’existe pas, mais vous ne pouvez pas dire qu’il n’est rien ! Tintin et Milou, sont des personnages avec lesquels j’ai vécu dans mon enfance, des personnages qui font partie de notre culture, Tintin et Milou ne sont pas rien.
De même les idées ne sont pas rien, l’amour, la république, la liberté, ce n’est pas rien. Ainsi y a-t-il quelque être dans les idées ? Cela a été très discuté, Platon disait que les idées étaient la seule véritable réalité, le reste n’étant que des ombres, Aristote disait non, une idée n’est qu’une chose purement abstraite, il n’y a de réalité qu’individuelle, il n’y a pas d’idée générale. Mais moi je dirais, oui l’amour est, la liberté est, on ne peut pas dire que ce soit du non-être.

Et les idées sont ce qui oriente ma vie, c’est ça la foi. La foi c’est le système qui constitue mon propre idéal et ce vers quoi je veux orienter mon existence. Certes, cela n’est pas déterminant, parce que, l’avenir est toujours imprévisible, mais néanmoins, cela participe et conditionne mon être. Et dire que c’est la foi qui sauve, c’est affirmer que cette foi oriente ma vie et lui donne son sens. Après il peut se passer beaucoup de choses, parce que je ne suis pas entièrement libre de réaliser mes choix, mais néanmoins, cette foi est une réalité qui structure et influence mon existence.

Ainsi, le futur s’invite dans mon présent, car ce telos , ce but est avant même que je le réalise. Ainsi si je sors pour acheter de la moutarde, l’acte d’acheter est futur et sera dernier dans l’ordre de la réalisation, mais il est premier dans mon entendement, l’idée est première et va conditionner ce que je vais faire. C’est bien ce que dit Jésus quand il dit non seulement qu’Abraham est vivant (donc le passé est) (Matt. 21:32), mais aussi : « avant qu’Abraham fut je suis » (Jean 8 :58), il y a donc une sorte de préexistence du futur dans le passé, parce que le Christ est le projet de Dieu, dans l’entendement divin, Dieu avait déjà au commencement pour projet du Christ comme la véritable humanité, et dans ce sens il était déjà présent dans le projet, de la création, idée téléologique de Dieu, idée première qui conditionne toute l’œuvre de la création.

Donc non seulement ce telos a une importance considérable, mais il conditionne tout. D’où l’importance de ne pas se tromper d’objectif dans sa vie. Il faut travailler sa foi, savoir en quoi l’on croit, vers quoi on court, et pourquoi on veut agir et vivre faute de quoi on risque en effet de tomber dans une sorte de non-être.

c. La vie est en équilibre

Et donc la vie est dans ce rapport subtil d’un présent qui s’articule sur un passé qui n’est plus, et qui d’une certaine façon est quand même et d’un futur qui n’est pas encore et qui d’une certaine manière est aussi.

Et ce passage permanent de l’un à l’autre, cette évolution, ce jeu entre l’être et le non être est le propre de la vie. Vouloir y échapper ferait retomber dans un monde matériel immobile est sans vie. La pierre (à vue humaine) est ce qu’elle était et sera demain ce qu’elle est déjà, elle n’a pas d’histoire, ni de projet. Le propre de la vie c’est sans arrêt d’être et de mourir.

C’est certes inconfortable, cela pose énormément de questions, mais c’est la vie et la richesse de la vie. Pour vivre, il faut accepter cela et vivre en équilibriste.

d. Dieu est-il vivant ?

Le problème alors, c’est que quand on dit que Dieu est vivant, est-ce que l’on suppose que Dieu aussi puisse connaître genèse et corruption ? Certains vont jusqu’à le dire, les partisans de la théologie du process enseignent ainsi que Dieu est lui-même en process et est process. On voit cela dans la Bible : un Dieu qui change qui se repent, qui regrette ce qu’il a fait, un Dieu qui évolue. Mais irait-on jusqu’à dire que Dieu peut venir à l’être ou qu’il peut mourir ?

Cela a été dit aussi, mais pour moi c’est problématique, parce que je crois que Dieu ne peut ni naître ni mourir. Pour nous, nous sommes riches d’un passé qui n’est plus et vivons en vue d’un futur qui n’est pas encore, mais Dieu, lui est, était et sera, c’est-à-dire qu’il a la plénitude du présent du passé et de l’avenir.

Cela va dans le sens des théologiens classiques qui affirmaient que Dieu voyait le monde comme un livre ouvert devant lui, donc qu’il n’était pas soumis au temps. Le temps étant, comme le disait Kant, seulement une forme a priori de notre entendement, de notre perception, de notre expérience du monde. Nous expérimentons le monde dans le temps, mais la réalité est hors du temps, de même Dieu est hors du temps. Et tout ce qui est en Dieu sort du temps, c’est l’éternité. C’est pourquoi quand nous mourons et quittons cette dimension matérielle, nous sommes comme Dieu hors du temps et de l’espace.

Je crois donc que Dieu est, était et sera, et que Dieu n’est pas « vivant » au sens propre, mais qu’il est la source de la vie, et comme dirait Thomas d’Aquin, la source est forcément elle-même immobile. Il est la puissance de vie, il est en amont de la vie, ce qui fait le lien entre le passé le présent et notre avenir.

e. L’Eternel nous sauve du temps

C’est pourquoi je n’ai pas à craindre dans ce ballet instable de la vie qui veut me tenir en équilibre improbable d’un présent menacé sans cesse de se perdre dans le passé ou dans le futur, parce qu’en Dieu, je suis libéré du poids du passé et de la crainte de l’avenir. En Dieu, il y a quelque chose qui fait le lien entre tout ça, et qui en fait l’harmonie.

Je sais qui je suis, je sais d’où je suis, cela est accepté et aimé par Dieu, et je suis orienté et guidé par Dieu vers un avenir qui est.

3. Originalité du présent

On ne peut donc pas penser le présent indépendamment du passé et de l’avenir, néanmoins le présent ne se réduit pas au passé, ni le présent ne conditionne totalement l’avenir. Toute pensée, ou façon de vivre qui se dissoudrait dans l’un ou l’autre perdrait sa raison d’être.

On peut se dissoudre dans le passé en regrettant le passé, en voulant revenir en arrière, en se déplorant que ce qui était n’est plu. On peut se dissoudre dans l’avenir par des projets utopiques, ou par des craintes sur ce que les choses seront.

Le présent, avons-nous vu, est lié au passé et à l’avenir : il est fils du passé, parce qu’il est monté sur ses épaules, il est l’aboutissement de chaînes causales qu’on peut repérer. Le présent n’est pas non plus coupé du futur puisqu’il se construit (en tout cas pour nous et peut-être pour l’univers) sur des projets, une vision, un idéal. Mais néanmoins, le présent ne peut se réduire au passé, ni le présent à l’avenir.

Il y a dans le présent d’abord quelque chose qui est indépendant de l’avenir et du futur, le futur n’est que pour quelqu’un qui projette ou l’imagine, le présent est ce qu’il est et les prévisionnistes peuvent prévoir ce qu’ils veulent, ce qui adviendra adviendra.

Et le présent ne peut pas être réduit au passé, parce que même si après coup on peut dire, que tout ce qui arrive est justifié par une suite de causalité, il y a néanmoins des émergences, c’est-à-dire des choses du présent qui ne sont pas déductibles du passé. Il y a dans le passage du passé au présent des nouveautés. C’est une des grandes questions de la biologie et de la philosophie actuelle d’expliquer l’émergence. Par exemple l’apparition de la conscience ; ou en biologie, l’apparitiion de l’œil, ou de la vie etc. On ne sait pas d’où ça vient en fait. Ce sont des choses radicalement nouvelles.

On ne peut pas déduire de l’étude du poisson rouge qu’un jour on arrivera à la conscience... Le requiem de Mozart ne peut pas être déduit de l’analyse génétique de ses parents, ni même du contexte dans lequel il aurait vécu, le connaîtrions nous dans tous ses détails. Il y a là une émergence, une nouveauté.

On ne sait pas comment l’expliquer, mais ce qui est sûr c’est que tout ne peut se déduire du passé. Les philosophes sont très embarrassés. Certains disent : il n’y a pas de nouveauté, ce n’est qu’une façon de réorganiser les choses autrement, mais cela n’a aucun sens. C’est nier l’importance de la vie, de la conscience. D’autres disent, s’il y a une nouveauté, c’est qu’elle vient d’autre part, c’est qu’il y a un dynamisme créateur, un élan vital comme disait Bergson, parce que de rien, rien ne peut naître comme disait Parménide. Donc s’il y a nouveauté, c’est qu’il y a quelque part une source de nouveauté. C’est l’un des arguments de Thomas d’Aquin dans les cinq preuves de l’existence de Dieu : rien ne peut se transformer ou se mouvoir sans que quelque chose le meuve. Certains enfin disent, et bien c’est comme ça. Il y a de l’émergence, et on ne sait pas pourquoi.

En tout ça, c’est un fait, le présent n’est pas incompatible avec le passé, mais néanmoins il ne s’en déduit pas.

4. Le tri de l’histoire

Et il s’en déduit d’autant moins qu’il y a dans le passé des éléments qui sont significatifs et d’autres qui ne le sont pas. Il y a donc un tri. C’est pourquoi entre autre les prévisions sont si difficiles à faire. Il y a mille causes possibles et seules quelques-unes seront efficientes ou vont s’actualiser, mais difficile de savoir à l’avance lesquelles. En ce qui concerne notre vie, notre rapport au passé doit être à la fois de savoir ce qui vaut pour le garder et ce qui ne vaut rien pour l’oublier. Nous sommes les fils d’Abraham d’Isaac et de Jacob, donc oui il est important que nous gardions une sorte de capitalisation de tout ce que ceux qui nous ont précédé ont découvert, et en même temps tout n’est pas bon. Nous sommes aussi peut-être descendants d’assassins ou de vauriens.

La vie elle-même se nourrit de la destruction de choses qui ne servent à rien. Comme le fumier qu’on met dans les champs qui donne à manger au blé. Le blé n’est pas déductible du fumier. Donc il y a des choses qui doivent être compostées.

Tout le problème de notre vie est justement de savoir ce que nous devons garder précieusement comme un trésor transmis et ce qui doit être composté, détruit pour qu’autre chose de radicalement différent puisse en naître.

5. Préparer le futur

Quant à l’avenir, il est conditionné par deux choses. L’idée de projet (ou de foi), et l’émergence du nouveau. Le projet et la foi dépendent de nous. Encore faut-il avoir des projets justes, adéquats, positifs pour soi et pour les autres. Il y a donc un travail à faire sur ce en quoi l’on croit, ce que l’on désire, et ce vers quoi on se dirige. Mais de toute manière, l’avenir sera différent de ce qu’est aujourd’hui. Et puis la vie consiste à accueillir un avenir qui n’est pas aujourd’hui, parce que ce qui est mon aujourd’hui demain ne sera plus.

Comme disait Darwin, vivre, c’est s’adapter, il n’y a rien de plus passionnant que de devoir s’adapter. Et cette période a été formidable parce qu’il a fallu changer nos habitudes et se réadapter. La routine est une forme de mort et de négation de l’avenir, de l’évolution et de la vie.

Et donc s’adapter, se réinventer, ce que l’on fait à la fois par des projets, se projeter dans l’avenir, et dire demain n’est pas encore, mais ce qui sera demain, c’est ce que je vais en partie envisager pour le mettre en œuvre. Et puis également s’adapter, c’est avoir une disponibilité vis-à-vis de l’émergence de l’inattendu. Et aussi accepter de se laisser porter par la puissance d’émergence, cette puissance créatrice qui elle est infiniment puissante, qui a fait germer la vie, germer la conscience qui a fait advenir et émerger ce que vous êtes, quelle merveille. Et vous avez à votre disposition cette puissance cosmique et éternelle qui vous est donnée. Vous avez à portée de main la puissance du monde. Vous avez à votre service, l’être le plus puissant du monde et de toute l’histoire, Yaweh, le créateur du ciel et de la terre, prêt à créer pour vous ces cieux nouveaux et une terre nouvelle.

Il y a donc une disponibilité à avoir vis-à-vis de l’avenir, ne pas bloquer l’avenir, ne pas l’empêcher sous prétexte qu’il serait différent de ce que je connaissais, sinon, je disparais moi-même dans le non être du passé. Et non pas le passé qui aura été une émergence d’une souche de vie, mais un passé qui ne sert à rien qui ne serait qu’un passé déduit d’un autre, et celui-là il doit servir de compost et de fumier pour nourrir le monde neuf qui sera celui de vos enfants et celui de vous, dès aujourd’hui et pour toujours pour ces années, ces heures, ces minutes essentielles qui vous restent à vivre.

Aujourd’hui est le premier jour du reste de votre vie, la formule est usée jusqu’à la corde, mais néanmoins elle recèle une certaine sagesse que je ne peux renier.

Voici dit Dieu, je fais toute chose nouvelle, heureux celui, celle qui sait accueillir cette nouveauté. Les juifs traditionnalistes de l’époque ne l’ont pas supporté, son discours était trop novateur, trop révolutionnaire, ils l’ont mis à mort. Aujourd’hui encore Dieu est nouveauté pour notre vie, il nous donne des projets nouveaux, il nous invite à sortir de nos ornières, de nos train-trains, de nos routines pour accueillir une nouveauté de vie.

Heureux celui qui sait accueillir cette nouveauté dérangeante où se trouve la vie et la joie !

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Exode 3:3-15

4L’Éternel vit qu’il faisait un détour pour voir ; et Dieu l’appela de l’intérieur du buisson et dit : Moïse ! Moïse ! Il répondit : Me voici ! 5(Dieu) dit : N’approche pas d’ici, ôte tes sandales de tes pieds, car l’endroit sur lequel tu te tiens est une terre sainte. 6Et il ajouta : C’est moi le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de diriger ses regards vers Dieu.
7L’Éternel dit : J’ai bien vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu son cri à cause de ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. 8Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays découlant de lait et de miel, dans la région (où habitent) les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens. 9Maintenant le cri des Israélites est venu jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que leur font subir les Égyptiens. 10Maintenant, va, je t’envoie vers le Pharaon ; fais sortir d’Égypte mon peuple, les Israélites.
11Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers le Pharaon et pour faire sortir d’Égypte les Israélites ? 12Dieu dit : Je suis avec toi ; et voici quel sera pour toi le signe que c’est moi qui t’envoie : quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne.
13Moïse dit à Dieu : J’irai donc vers les Israélites et je leur dirai : le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous. Mais, s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? 14Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : c’est ainsi que tu répondras aux Israélites : (Celui qui s’appelle) « Je suis » m’a envoyé vers vous. 15Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux Israélites : l’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà comment je veux être invoqué de générations en générations.

Apocalypse 1:1-6

1Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt, et qu’il a fait connaître par l’envoi de son ange à son serviteur Jean, 2celui-ci a, comme témoin, annoncé la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ : tout ce qu’il a vu.
3Heureux celui qui lit et ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent ce qui s’y trouve écrit ! Car le temps est proche.
4Jean aux sept Églises qui sont en Asie : Que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône, 5et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts et le souverain des rois de la terre !

A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, 6et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui la gloire et le pouvoir aux siècles des siècles ! Amen !

Matthieu 22:31-32

31Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit : 32Moi, je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.

Jean 8:48-58

48Les Juifs lui répondirent : N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as en toi un démon ? 49Jésus répondit : Je n’ai pas de démon, mais j’honore mon Père, et vous me déshonorez. 50Moi, je ne cherche pas ma gloire ; il en est un qui la cherche et qui juge. 51En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. 52Maintenant, lui dirent les Juifs, nous savons que tu as en toi un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera jamais la mort. 53Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être ? 54Jésus répondit : Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : Il est notre Dieu ! 55Et vous ne le connaissez pas ; moi, je le connais. Si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais et je garde sa parole. 56Abraham, votre père, a tressailli d’allégresse (à la pensée) de voir mon jour : il l’a vu et il s’est réjoui. 57Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans et tu as vu Abraham ? 58Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, moi, je suis.

 

Ex. 3:14