Prêter ou donner?
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Prédication prononcée le 6 septembre 2015, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot
לֹוֶה רָשָׁע וְלֹא יְשַׁלֵּם; וְצַדִּיק חוֹנֵן וְנוֹתֵן
Le méchant emprunte et il ne rend pas ; le juste a pitié, il donne.
Il y a dans un psaume un petit adage apparemment simple, mais qui, en fait, peut nous mener bien plus loin qu’il semble. C’est ceci : « le méchant emprunte et il ne rend pas, le juste a pitié, il donne ». (Ps. 37:21)
Le sens premier est, en effet, tout à fait moral et assez simple : quand on emprunte, il faut rendre, et puis c’est encore mieux de savoir donner. On peut aller déjà un tout petit peu plus loin en voyant qu’il s’agit là de mettre en opposition deux attitudes vie, l’une mauvaise et l’autre bonne, et par delà les détails des actions voir le sens de ce que cela signifie. L’idée sans doute, c’est que pour le méchant, tout doit venir vers lui, et il ne rend jamais dans l’autre sens, alors que pour le juste, tout vient de lui, tout part de lui. Ce sont là deux manières absolument opposées de concevoir son existence. On peut voir sa vie par rapport à ce que l’on consomme, et se dire que sa seule préoccupation c’est ce que l’on reçoit ; on peut au contraire et c’est tout le sens de l’Evangile, voir sa vie non pas par rapport à ce que l’on reçoit, mais à ce que l’on donne. Et cela change tout, parce que le juste est ainsi acteur de sa vie alors que le méchant ne fait que subir. En effet, on n’est pas maître de ce que les autres nous donnent, ni de ce qui nous arrive, alors qu’on l’est de ce que l’on donne. Il peut arriver que notre vie nous apporte moins de joies que de peines et on n’y peut rien, mais on peut toujours, quelle que soit la situation, donner aux autres, il y a toujours un plus malheureux que soi que l’on peut soulager ou consoler, quelqu’un que l’on peut aimer. Il y a ainsi deux logiques d’existence qui s’opposent, l’une mauvaise, centripète et l’autre bonne centrifuge. Et ce n’est pas que dans les actes, c’est aussi dans la disposition d’esprit : c’est ce qu’exprime le Psaume : « le juste, il fait grâce » (ou « il a pitié »), c’est-à-dire que son sentiment se porte vers l’autre. C’est la base de l’amour, et le contrepied du péché originel qui consiste à se prendre soi-même comme centre de tout, et à tout voir par rapport à soi-même au lieu de se décentrer en s’ouvrant sur les autres et l’universel.Mais il semble qu’on puisse aller plus loin que cette petite leçon de morale. Ce qui attire l’attention du théologien, c’est que le mot traduit par « il rend » est un verbe connu de tous : « Shalam » qui ne signifie absolument jamais « rendre », mais plutôt : « faire la paix », il vient, bien sûr, du mot « shalom » signifiant « la paix », « être complet », « achevé », « accompli ». Pour être fidèle au texte, il faudrait donc plutôt comprendre : « le méchant emprunte, et il ne fait pas la paix », ou « il n’achève pas ». On peut le comprendre en effet comme : « il ne va pas au bout des choses », ce qui consisterait à rendre, mais plutôt : quand il emprunte, il ne conclue pas l’affaire et reste en problème et en conflit avec celui à qui il a emprunté.
Et puis, autre subtilité, le verbe traduit par « il emprunte » est complexe, il peut signifier « emprunter » en effet, mais aussi « prêter ». En fait, le verbe « LaVah » signifie « s’attacher », « se joindre », donc, entrer en relation avec quelqu’un, être lié par contrat avec un autre, dans un sens ou dans l’autre.
On voit donc l’attitude du méchant, c’est que dès qu’il entre en relation avec quelqu’un, c’est pour être dans une relation conflictuelle, être dans une querelle, d’intérêt, d’égo ou de pouvoir. Le juste, lui, ce qu’il cherche dans la relation, c’est la paix, et cela ne peut se faire que par la grâce, et le don, c’est-à-dire qu’il accepte d’abandonner quelque chose, d’offrir, parce que la paix a toujours un prix, elle passe forcément à un moment par un don ou un abandon de quelque chose.
Mais donc on pourrait aussi explorer l’idée consistant à comprendre le verbe « LaVaH » comme « prêter », et non pas « emprunter ». On aurait alors : « le méchant, il prête, et ensuite il ne fait pas la paix », c’est-à-dire qu’il fait sans doute la guerre pour récupérer son bien, alors que le juste, il fait grâce, il renonce à récupérer sa dette et il donne. On aurait ainsi une belle opposition entre deux logiques : le méchant qui prête, et le juste qui donne, le méchant qui bataille pour récupérer quelque chose alors que le juste fait grâce.
On peut voir cela dans la parabole du débiteur impitoyable de l’Evangile : (Matt. 18:23-35), le mauvais serviteur a prêté, et il refuse de remettre la dette. Et l’argumentation de l’Evangile pour le condamner, c’est de montrer que de toute façon, il était lui-même débiteur de Dieu. C’est la manière avec laquelle saint Augustin lit notre verset du Psaume 37 : chacun est de toute façon au départ débiteur de Dieu, chacun a reçu de sa part bien des choses qu’il ne mérite pas, la vie, la santé, la nature, tout ce dont il dispose, toutes ses grâces, or le méchant ne fait que prendre sans jamais rendre, le juste, lui, il rend grâces, et surtout il se sachant débiteur, ne peut que faire grâce à son tour et offrir.
Ce qui est vrai, c’est qu’emprunter, comme prêter est quelque chose de dangereux, parce que cela complique les relations avec son prochain. Emprunter, c’est se mettre en position de devoir, et prêter dans celle délicate d’avoir à récupérer son dû à un moment ou un autre. Le livre des Proverbes le dit bien, il faut éviter d’emprunter parce que ce faisant on devient l’esclave du prêteur (Prov. 22:7), et celui qui prête a un pouvoir sur son débiteur, il peut l’envoyer en prison s’il ne rend pas, ou le forcer à vendre tout ce qu’il possède.
Dans le judaïsme, comme dans l’islam, et une partie du christianisme, le prêt a toujours été considéré comme dangereux, voire mauvais et totalement interdit dans le cas du prêt à intérêt. (Cf Lev. 25:35-38). Le prêt peut en effet aider un pauvre, mais il peut devenir toxique si celui-ci se trouve dans l’impossibilité de rendre. Les protestants ont réussi à se sortir de ce genre de culpabilisation en disant que, bien sûr, l’usure était mauvaise, mais qu’un certain intérêt n’était pas immoral dans la mesure où le prêt comporte un risque et que l’argent lui-même rapporterait ailleurs, et surtout que le bon banquier prête, mais fait un bon contrat pour que tout soit clair et qu’il n’y ait ainsi pas de conflits ensuite, et par ailleurs il évite de prêter à celui qui n’a pas de chances de pouvoir rendre (ce qui est d’ailleurs aussi son intérêt !). Mais donc on peut concevoir les limites et les dangers du prêt, et par delà une activité professionnelle bancaire, comprendre que le sens d’une vie ne peut être, ni de vivre en parasite sur les autres en empruntant toujours à d’autres, ni d’asservir son prochain en le rendant dépendant de soi en lui prêtant pour ensuite lui faire la guerre.
Mais on peut voir les choses encore autrement et d’un point de vue plus théologique, parce que la notion de dette renvoie dans la Bible à celle de la culpabilité et de l’offense. C’est ainsi que, quand nous disons dans le Notre Père : « pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés », ce n’est pas ce qui est écrit. Le texte original donne : « remets nous nos dettes comme nous remettons aussi à ceux qui nous doivent ». Bien sûr, le sens en est le même, quand on a offensé quelqu’un, on lui doit quelque chose : réparation, ou des excuses, et bien sûr que le Notre Père ne parle pas de transactions matérielles. Dans la parabole du débiteur impitoyable d’ailleurs, explicitement, l’Evangile invite à l’interpréter dans le sens de la culpabilité, en concluant par : « C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur » (Matt. 18 :25).
La vérité, c’est que tous, nous sommes en dette vis-à-vis d’autres, et les autres aussi, souvent, nous doivent. Celui qui a fait du tort à l’autre lui doit réparation ou excuses, et nous-mêmes, bien sûr sommes toujours coupables vis-à-vis de quelqu’un, et de Dieu en général. Bref, la culpabilité est partout présente dans notre vie, que ce soit de notre part ou de la part des autres. Or ce que l’on voit là, c’est la manière de gérer la dette : le méchant, dès qu’il est question de culpabilité, il ne fait pas la paix, il attaque, il est incapable de vivre la situation humaine dans la paix. Le juste, lui, il est dans la grâce, dans le don, il ne reste pas dans l’idée de calculer sans cesse ce que chacun devrait à l’autre, parce que ça, cela ne conduit jamais à la paix, ni intérieure pour soi-même, ni vis-à-vis des autres. Mais cette paix elle a un prix en effet, c’est celui de savoir recevoir la grâce, de savoir faire grâce, d’accepter un don et de donner. S’il n’y a pas à un moment donné un geste de grâce, d’abandon ou d’oubli de ce qui est dû, il n’y a pas de paix possible.
Dans les deux sens la culpabilité est délétère : que ce soit parce que l’autre m’a offensé et que donc il me doit des excuses ou une réparation qui ne viennent que rarement, soit parce que moi je me sens coupable vis-à-vis d’un autre, et que je me sens soit incapable de demander pardon, soit que je n’aie pas la possibilité matérielle de réparer. Cette dette, dans un sens ou dans l’autre est mauvaise, parce qu’elle brise la relation, elle empêche de pouvoir vivre en paix avec son frère.
Le méchant, dès que l’un doit quelque chose à l’autre, il est dans la comptabilité, dans la culpabilité, le pinaillage, l’épluchure des détails calculant ce que chacun a reçu ou pas reçu, essayant d’évaluer ce que chacun a fait subir à l’autre, ce n’est pas pour la paix. Le juste, lui, il est dans la grâce, le pardon, et le don. Toujours il y a des choses dues, à l’un ou à l’autre, mais le Psaume nous invite à vivre en privilégiant la paix, ce qui ne peut se faire que par le don à un moment ou à un autre, à la grâce, le juste choisit à un moment d’oublier la dette pour faire grâce. (Et évidemment, comme le montre Platon dans un autre contexte, le juste dans cette logique donnera toujours plus que le moins juste, c’est comma ça, il doit l’assumer joyeusement. S’il fallait ne donner qu’en fonction de ce que les moins justes donnent, le don n’en serait pas vraiment un.)
Cette annulation de la dette est une chose absolument essentielle pour pouvoir bien vivre. C’est tellement important qu’on la trouve dans la Loi de Moïse, il est dit, en effet, que tous les sept ans, lors du Jubilée, on doit annuler toute dette, tout remettre à zéro (Deut. 15:1,2). Bien sûr, ce commandement est matériellement absurde, sans doute n’a-t-il jamais été appliqué à la lettre, il est impossible. Ou il ne ferait qu’aller à l’encontre même de l’intérêt des plus pauvres, aucun riche n’accepterait de prêter peu de temps avant le Jubilée s’il était ainsi certain qu’il ne pourrait pas recouvrer sa dette. Mais la Loi n’est pas là tant importante par rapport à son application pratique textuelle, elle dit ce qui est l’essentiel de la vie humaine : c’est qu’on ne peut pas vivre indéfiniment avec des dettes, surtout morales. Matériellement, bien sûr qu’il faut rembourses ses dettes et rendre les livres qu’on a empruntés, mais moralement, on ne peut pas vivre sans cesse en culpabilisant les autres ou en se sentant coupable. La culpabilité pollue toutes les relations, parce qu’on n’ose plus se présenter à l’autre quand on se sent coupable vis-à-vis de lui, et qu’on ne peut plus recevoir celui qu’on pense être coupable à son égard parce qu’on lui en veut et qu’on attend de lui des choses qu’il n’est souvent pas en mesure de faire. Tout cela est vrai tant dans la relation aux autres, que pour nous mêmes par rapport à Dieu ou à notre conscience. Il faut donc accepter de temps en temps de tout remettre à zéro, d’effacer les dettes, de pardonner les offenses, de libérer des devoirs. Il faut à un moment donné accepter d’oublier ce qu’on nous doit, faire grâce, pardonner et donner.
La grâce est une libération, tant pour celui qui doit que pour celui qui attend. Le pardon c’est non seulement libérer le coupable, mais aussi se libérer soi-même du mal qu’on a subi. Et s’il fallait forcément attendre que l’autre demande pardon pour pardonner, nous serions dépendant de l’autre, et notre capacité à passer à autre chose dépendrait d’un autre. Il faut que le pardon soit inconditionnel, un choix personnel, une volonté qui ne dépend que de soi de pardonner et de se libérer du mal.
Cela est tellement essentiel que c’est, bien sûr, une des demandes du Notre Père : « remets nous nos dettes... et que nous remettions aussi ceux qui nous doivent ». C’est la clé de la paix, avec les autres, et de notre propre paix intérieure. Parce que s’il n’y a plus de dette, alors tout le monde est d’égal à égal. C’est le premier pas vers la possibilité de l’amour. Tant qu’il y a un créditeur et un débiteur, il n’y a ni paix ni amour possible. Naturellement, chacun a tendance à vouloir calculer, et notre société nous culpabilise sans cesse : devrait-on plus à un sdf, ou à un migrant, doit-on agir pour l’un ou l’autre en fonction des mérites, doit-on aider parce qu’on se sent coupable d’avoir plus de chances qu’un autre ? Non, on aide parce qu’on aime. Et aimer, c’est regarder son frère non pas comme un pauvre qu’il faut aider, ou quelqu’un à qui je dois, ou un autre vis-à-vis duquel j’ai mauvaise conscience, mais comme un égal. La loi de Moïse a raison, il faut de temps en temps annuler les différences de niveau, et comprendre qu’un migrant n’est ni plus ni moins que moi, et que je ne suis ni plus ni moins qu’un grand dirigeant de société ou qu’un roi ou un prince. Les hommes sont tous frères, tous sont redevables à Dieu parce que personne ne peut dire qu’il a toujours fait ce qu’il aurait dû, mais Dieu lui-même choisit de faire grâce en premier, il nous remet notre dette. Nous sommes invités à en faire de même et à arrêter de voir sans cesse ce que chacun doit à l’autre pour simplement aimer, accueillir et donner gratuitement à son prochain quand c’est l’occasion, et recevoir gratuitement quand ça se présente.
Parce que certes, la préoccupation de ce que les autres nous doivent peut polluer notre vie, mais celle de regarder ce que l’on doit aussi. Or on ne peut pas vivre sans cesse non plus en se sentant toujours redevable, redevable de ses parents, de ses maîtres, de ceux qui nous ont aidés. A un moment il faut accepter de vivre de la grâce, non pas cesser d’être reconnaissant, mais accepter de ne pas sans cesse devoir pour pouvoir vivre soi-même sa propre vie.
Dieu ainsi nous fait grâce, il nous donne sa grâce, et donner, c’est donner, ce n’est pas pour ensuite réclamer après coup quelque chose qui ferait que ce don ait pu être mérité. C’est ce qu’ont oublié les puritains du XIXe siècle, certes ils prêchaient la grâce, mais cette grâce n’en était pas vraiment une puisqu’ils vivaient sans cesse dans la dette, se sentant redevables d’un cadeau dont ils étaient indignes, générant toutes les souffrances si souvent mises en scène dans le cinéma, avec en fait, le jugement des autres et le refus, pour soi, de vivre pleinement sa vie. Et donc Dieu, il est le premier des justes dont parle le Psaume. Il a choisi de nous faire grâce, et de nous faire cadeau de ce que nous lui devrions.
La vie est grâce, la seule chose qui nous soit due, c’est la mort. Et le don est la plus belle des choses, ce n’est ni un droit ni un devoir, c’est une grâce. Il n’y a donc qu’un chemin de vie, celui de la grâce et du don, de vivre en acceptant la grâce du don et le don de la grâce, le seul sens de notre vie ne peut être que pour donner et faire grâce. Tout le reste ne fait que s’opposer à la paix.
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Levitique 25:35-38
Si ton frère devient pauvre près de toi et que les ressources lui manquent, tu le soutiendras, (même s’il est) immigrant ou résident temporaire, afin qu’il vive avec toi. Tu ne tireras de lui ni intérêt ni usure, tu craindras ton Dieu, et ton frère vivra avec toi. Tu ne lui prêteras pas ton argent à intérêt, et tu ne lui prêteras pas ta nourriture à usure. Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Égypte, pour vous donner le pays de Canaan, afin que je sois votre Dieu.
Matthieu 18:23-35
C’est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents. Comme il n’avait pas de quoi payer, son maître ordonna de le vendre, lui, sa femme, et ses enfants, et tout ce qu’il avait, et de payer la dette. Le serviteur se jeta à terre, se prosterna devant lui et dit : [Seigneur], prends patience envers moi, et je te paierai tout. Touché de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller et lui remit la dette. En sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et le serrait à la gorge en disant : Paie ce que tu [me] dois. Son compagnon se jeta à ses pieds et le suppliait disant : Prends patience envers moi, et je te paierai. Mais lui ne voulut pas ; il alla le jeter en prison, jusqu’à ce qu’il ait payé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant ce qui arrivait, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors le maître fit appeler ce serviteur et lui dit : Méchant serviteur, je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié ; ne devais-tu pas avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ? Et son maître irrité le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il ait payé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur.
Deutéronome 15
Au bout de sept ans, tu observeras (la règle de) la remise. Et voici en quoi consiste la remise : Tout créancier qui aura fait un prêt à son prochain en fera remise, et il ne pressera pas son prochain et son frère quand on aura publié la remise en l’honneur de l’Éternel.