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Maranatha, viens Seigneur !

Prédication prononcée le 16 janvier 2022, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur  Louis Pernot

Maranatha, c’était le mot d’ordre des premiers chrétiens, mot mystérieux qui apparaît dans une épîtres de Paul (I Cor. 16:23) et repris dans un texte un peu plus tardif de la Didaché (10:6). Ce mot, « maranatha », continue de poser question sur sa signification exacte et sur l’usage que l’on a pu en faire et que l’on peut en faire encore aujourd’hui.

Pour ce qui est de sa signification lexicale, déjà il y a une ambiguïté, il se trouve que c’est une expression araméenne qui signifie soit « viens Seigneur », soit « le Seigneur vient », ou « le Seigneur est venu ». Ce peut donc être une affirmation : « le Seigneur vient, j’en suis sûr », ou ce peut être un appel, un cri : « Seigneur, viens... et sauve-nous ». Tout dépend de comment on découpe l’expression en marana-tha, ou en maran-atha.

Viens Seigneur... pour juger le monde.

La plupart des spécialistes pensent qu’il faut préférer la version impérative : « viens Seigneur Jésus ! », sous-entendu : pour juger le monde. En effet, le contexte dans lequel ce mot apparaît dans l’épître de Paul est concernant ceux qui n’aiment pas le Seigneur, et Paul dit : « qu’ils soient anathèmes, maranatha », dans le texte : « anahtéma, maranatha ». Et on a pensé qu’en fait, puisque ces deux termes se ressemblant étaient l’un à côté de l’autre, même si l’un était en grec et l’autre en araméen, ils signifiaient un peu la même chose, une sorte d’imprécation. « Anathème », veut dire retranché de la communauté, maranatha serait donc un appel à ce que Jésus vienne juger ceux qui n’ont pas la foi en lui pour les rejeter.

Vous vous en doutez, cette solution ne me plaît pas du tout ! Certainement lisons-nous toujours l’écriture avec un a priori théologique, et le mien, à tort ou à raison, est celui de la grâce, et non pas du jugement. Cela dit, ce n’est pas un principe qui serait étranger à l’Ecriture, au contraire, c’est ma fidélité à l’Evangile qui me pousse à avoir cet angle de lecture. De ce côté, je suis un adepte de l’évangile de Jean qui fait dire à Jésus : « Je ne mettrai pas dehors quiconque vient à moi » (Jean 6:37), et « je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde » (Jean 12:47). Or là par l’anathème, il s’agirait de retrancher, de chasser de la communauté de l’Eglise. Certes, il y a des personnes qui peuvent se couper elles-mêmes de la communauté, c’est leur liberté, mais comment pourrions-nous dire que la personne qui n’aime pas suffisamment le Christ, nous-mêmes, nous la mettrions dehors de la communauté, nous la retrancherions de l’Eglise ?

L’exclurions-nous de la communion des sauvés, parce que sa foi ne nous semblerait pas adéquate ?

Peut-être est-ce quand même ce que Paul voulait dire, on peut lui laisser la responsabilité de ses paroles. Il ne s’agit pas pour nous de commenter la question de l’anathème dans la première communauté chrétienne, question qui devrait être traitée d’un point de vue plus historique que véritablement théologique. Mais on peut s’interroger un peu plus en profondeur sur l’aspect théologique de ce « viens Seigneur Jésus ! ».

En général, on comprend cet appel au retour du Christ comme pour présider un jugement. « Viens, pour juger le monde ! ». J’ai déjà prêché sur le jugement dernier pour dire qu’il n’était pas à craindre, mais à désirer de tout son cœur, car il ne s’agit pas d’un jugement visant à trier l’humanité entre ceux qui vaudraient quelque chose et ceux qui ne vaudraient rien, mais il s’agit de donner à l’homme, même de son vivant, un criterium, un mètre-étalon à partir duquel il puisse mesurer sa vie et juger ce qui en lui vaut quelque chose ou non afin de se diriger intelligemment. En effet, l’Evangile, je le crois, nous invite à la responsabilité. Mais la responsabilité suppose le discernement, c’est-à-dire la capacité à trouver le bon et à écarter le mauvais, à comprendre et ce point de repère dernier au sens d’ultime, c’est le Christ.

Et donc, quand Paul parle de ceux qui n’aiment pas suffisamment le Seigneur, on peut comprendre son appel à Christ dans le sens qu’il en renvoie le jugement à Dieu. Moi de même, je ne suis pas capable de juger mon frère, c’est le Seigneur qui sait, c’est à lui de juger. Que vienne donc le Seigneur pour dire. C’est à lui de dire le dernier mot sur la valeur de notre être, de notre vie, de notre existence, de tout ce que nous faisons. Et nous aussi, nous devons sans cesse convoquer ce Jésus Christ et nous présenter devant la croix pour déterminer le bon du mauvais, discerner le bien du mal. Mais cela sans que ce soit nécessairement dans une idée de jugement des œuvres, ni même des personnes.

Le Christ, en effet, n’est pas très jugeur ! Du haut de la croix, ce même Jésus dit : « pardonne leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23:34). Et donc il n’est pas du tout effrayant d’en appeler au Seigneur Jésus pour nous juger ! Nous sommes face à une croix qui est un message infini de grâce ! Celui qui est le juge, celui qui pourrait nous condamner à mort, accepte de mourir à notre place, il est ce juge, qui au lieu de condamner pardonne. Vous voyez, je veux bien être confronté à ce juge qui est Jésus.

Donc oui, nous devons convoquer le Seigneur et dire : « Seigneur Jésus, viens ! », nous t’attendons avec joie ! Pour recevoir toute ta grâce, ton amour et ton pardon, et pour savoir par ta prédication comment orienter notre vie, ce qui vaut quelque chose et ce qui ne vaut rien.

Que ton règne vienne !

Ce « viens Seigneur Jésus », c’est aussi ce même appel que nous avons dans le Notre Père. Quand nous disons « que ton règne vienne », nous disons : « viens, Seigneur, régner sur cette terre », c’est la même idée. Dans cette demande du Notre Père, évidemment que nous ne suggérons pas à Dieu d’agir ainsi, Dieu n’a pas besoin de notre autorisation pour venir régner. Dieu est déjà roi du monde et maître de la terre, son règne s’étend de l’orient à l’occident, et du septentrion au midi. Quand nous demandons à Dieu ou au Christ de venir régner, c’est d’abord par rapport à nous, que nous sachions le laisser régner dans notre vie. Nous lui disons, « oui Seigneur, que tu puisses venir être mon seigneur, et que ce règne de Dieu grandisse en moi de telle sorte que je te reconnaisse comme mon roi, comme mon Seigneur et mon Dieu ». Et si j’exprime à Dieu ce vœu, c’est non seulement parce que je me responsabilise dans l’appel, et aussi parce que j’ai besoin de demander à Dieu toute son aide et toute sa force, car sans lui je ne saurais être capable de reconnaître en Dieu mon roi. C’est donc une prière qui m’engage.

Et en même temps, c’est aussi une sorte de vœu, car si la prière est une façon de se mettre soi-même à l’écoute au service de Dieu, ce peut-être aussi d’exprimer à Dieu un vœu et un souhait. Quand nous disons : « Seigneur, que ton règne vienne », nous exprimons simplement à Dieu notre vœu le plus cher, qu’au lieu que dans ce monde règne l’égoïsme, la violence, la haine et l’individualisme, qu’il soit possible que dans ce monde, règne la paix, la fraternité, la générosité et la douceur.

Ainsi, en demandant au Seigneur de venir régner, nous exprimons un vœu qui aussi nous engage, car ce n’est pas Dieu qui va venir établir son royaume tout seul. Mais placer devant Dieu, exprimer à Dieu son vœu le plus cher, c’est aussi lui donner un poids pour orienter sa vie, la mettre dans une tension vers un avenir qui nous attire à lui et qui nous invité à y collaborer.

Donc voilà pour la première lecture : « viens Seigneur Jésus » comme un impératif.

Le Seigneur est venu

Maintenant, l’autre lecture possible est : « le Seigneur vient ». A ce moment, ce n’est plus un impératif, mais une certitude. Certes, cela peut être compris comme une affirmation concernant le futur : le Seigneur va venir, mais ça ne serait pas très intéressant. Oui, évidemment, le Seigneur viendra, tout de ce monde passera et rien ne subsistera, ce n’est pas tellement la question, et ça n’a pas grand intérêt de le dire. Mais quand on dit « le Seigneur vient », on peut l’entendre au progressif : « le Seigneur est en train de venir », voire même comme le comprenaient la plupart des pères de l’Eglise au passé : « le Seigneur est venu », l »e Seigneur est là ». Il est donc tout proche, il vient à moi et c’est là une affirmation d’une grâce extraordinaire.

Rappelons-nous d’abord que ce sont les derniers mots de l’Apocalypse : « Vient Seigneur Jésus » (Apoc 22:20). Et quand on lit ce qui précède, on comprend qu’il ne s’agit pas d’un impératif ou d’un appel, mais d’une affirmation théologique : le Seigneur est là, il s’est approché, les temps sont là réalisés. Nous sommes dans les temps messianiques, c’est le message de Noël : le messie est venu, il n’y a plus à l’attendre encore. Et c’est également le début de la prédication chrétienne, quand Jean Baptiste commence à prêcher l’Evangile, sa prédication, son message est de dire : « le royaume de Dieu s’est approché de vous » (Luc 10:9). C’est à dire : le royaume de Dieu est là, il est venu à vous.

Et donc nous sommes ainsi dans ce déjà là et ce pas encore. Nous disons : le royaume de Dieu est là et en même temps nous prions Dieu pour qu’il vienne, pour qu’il vienne en abondance, qu’il vienne en plénitude. Mais en fait il est déjà là, il est enraciné, dans un présent qui est qu’appelé à se développer et à grandir. Il nous faut donc veiller par-dessus tout sur ces embryons de royaume ; et les cultiver, comme quelqu’un qui prendrait soin d’une graine rare et qui pourrait seule le sauver, nous devons l’arroser, l’encourager, la regarder, la surveiller, la protéger de tout, et cette étincelle de royaume qu’il y a en nous, autour de nous, dans nos relations, dans le regard des autres, de nos enfants, de nos proches, chaque fois que nous percevons cette étincelle de royaume de Dieu, il faut la prendre comme le plus précieux trésor et en faire le germe de la plénitude du royaume à venir.

Dieu se fait intime et proche

Et puis, quand on lit ce dernier chapitre de l’Apocalypse, on peut être particulièrement touché parce que l’Apocalypse a mauvaise réputation, on imagine des textes obscurs de destructions de lamentation, or il ne s’agit pas de cela, ce dernier chapitre de l’Apocalypse est infiniment plein de tendresse, il nous dit un Seigneur Jésus qui est tout proche de nous qui s’est approché et qui nous invite à s’approcher de lui. Ainsi, Apocalypse 22 cite ce texte, l’un des plus beaux de la Bible, qui est le début du chapitre 55 d’Esaïe : « ô vous tous qui avez soif, venez vers les eaux »... or si on lit la suite de ce chapitre, on découvre que ce qu’il dit n’est rien d’autre que l’annonce d’un Dieu qui est tout proche : « cherchez l’Eternel tandis qu’il est proche, et qu’il se laisse trouver »... et il y a là l’affirmation extraordinaire d’un Dieu proche, d’un Dieu qui n’est pas un Dieu lointain, qui n’est justement pas un juge différent de nous qui viendrait nous juger ex-cathedra, mais il est tout près de nous.

Paul dit la même chose dans sa lettre aux Romains reprenant ces paroles du Deutéronome : « Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? C’est en faire descendre Christ ; 7ou : Qui descendra dans l’abîme ? C’est faire remonter Christ d’entre les morts. 8Que dit-elle donc ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur.» (Rom 10 :6-8).

Cette affirmation de l’intimité de Dieu est une des plus belles choses du Christianisme. Certes Dieu est puissant, il est juste, il est roi, mais en même temps il est tout près de moi, il est mon intime, il est mon frère, il est mon tendre père... et il s’approche de nous et il dit : « mon enfant, je viens vers toi ». Il ne dit pas : « viens, et déplore tes péchés ». Non, le Seigneur vient vers vous, ce Dieu du Ciel, créateur de toute chose, ce Dieu juge éternel, il descend de son ciel et il s’approche de vous comme il s’est approché en Jésus Christ pour se faire semblable à nous. En effet, ce Dieu a choisi par l’incarnation d’être un Dieu proche, un Dieu qui nous comprend, qui nous aime, qui nous prend par la main, qui nous soutien, qui nous accompagne, et qui est là celui qui jamais ne nous fera défaut, celui qui sera toujours à côté de nous, un Dieu plein d’humilité qui ne se drape pas dans sa grandeur, dans son pouvoir, mais qui accepte de venir comme un enfant, comme un condamné à mort, et il est là présent à côté de nous et pour nous.

L’union mystique

Et c’est même plus que ça, quand on dit que Dieu « vient vers » nous, on parle d’une union totale. Dans la Bible « venir vers » peut signifier s’unir, même charnellement à quelqu’un, être dans la plus grande intimité, et finalement féconder. (Comme en Gen. 16 :4 : « Abraham vient vers Agar et elle devint enceinte »). C’est cela aussi : Dieu vient vers nous pour s’unir à nous et nous féconder. Dieu met en nous ce germe du royaume pour qu’il grandisse en nous. Et c’est lui qui vient vers nous, c’est lui qui s’approche. Ce n’est pas à nous de grimper au sommet de la montagne pour arracher le salut à au démon qui en garderait l’accès, c’est Dieu qui vient vers nous planter cette graine du royaume en nous, cette graine d’amour dans notre cœur.

Cette image peut sembler crue, pourtant elle traverse toute la Bible depuis le Cantique des Cantiques, le prophète Osée jusqu’à Paul qui nous dit : « je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter au Christ comme une vierge pure » (II Cor. 11:2), en passant par l’histoire de Marie, des vierges sages...
Ainsi Dieu nous fait l’honneur de nous considérer comme des promises, chacun de nous est comme celle que Dieu a choisi pour s’unir à elle. Il nous regarde comme des princesses. Il vient vers nous, et entre dans cette intimité exclusive qui nous rend plein de lui, enceintes du Saint Esprit, comme Marie l’a été, afin de pouvoir donner naissance au Christ. Et c’est ainsi que vient le Seigneur Jésus, bonne nouvelle parmi les bonnes nouvelles, et appel formidable à Dieu de maintenir ce mouvement de grâce et de venir gouverner la terre avec force et qualité. Oui, le Seigneur vient, viens Seigneur, viens, ! Maranatha !

Louis Pernot

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1 Corinthiens 16:22-24

22Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit anathème ! Maranatha. 23Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous ! 24Mon amour est avec vous tous en Christ-Jésus.

Apocalypse 22:6-21

6Il me dit : Ces paroles sont certaines et vraies ; le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. 7Voici : je viens bientôt. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre !
8C’est moi, Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand j’eus entendu et vu, je tombai aux pieds de l’ange qui me les montrait, pour l’adorer. 9Mais il me dit : Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu !
10Puis il me dit : Ne ferme pas d’un sceau les paroles de la prophétie de ce livre ! Car le temps est proche. 11Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore, que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint soit encore sanctifié ! 12Voici : je viens bientôt, et j’apporte avec moi ma rétribution pour rendre à chacun selon son œuvre. 13Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. 14Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! – 15Dehors les chiens, les magiciens, les débauchés, les meurtriers, les idolâtres et quiconque aime et pratique le mensonge ! – 16Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin.
17L’Esprit et l’épouse disent : Viens ! Que celui qui entend, dise : Viens ! Que celui qui a soif, vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie gratuitement !
18Je l’atteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute, Dieu ajoutera (à son sort) les plaies décrites dans ce livre. 19Et si quelqu’un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.
20Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt.
Amen ! Viens, Seigneur Jésus !
21Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous !

Esaïe 55

1O vous tous qui avez soif,
Venez vers les eaux,
Même celui qui n’a point d’argent !
Venez, achetez et mangez,
Venez, achetez du vin et du lait,
Sans argent, sans rien payer !
2Pourquoi pesez-vous de l’argent
Pour ce qui n’est pas du pain ?
Pourquoi peinez-vous
Pour ce qui ne rassasie pas ?
Écoutez-moi donc
Et mangez ce qui est bon,
Et vous vous délecterez de mets succulents.
3Tendez l’oreille et venez à moi,
Écoutez, et votre âme vivra ;
Je conclurai avec vous une alliance éternelle,
Celle de la bienveillance fidèle envers David.
4Voici : je l’ai établi comme témoin des peuples,
Comme conducteur, commandant les peuples.
5Voici : tu appelleras une nation que tu ne connais pas,
Et une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi,
A cause de l’Éternel, ton Dieu,
Du Saint d’Israël,
Qui te donne ta splendeur.

6Cherchez l’Éternel
Pendant qu’il se trouve ;
Invoquez-le,
Tandis qu’il est près.
7Que le méchant abandonne sa voie,
Et l’homme de rien ses pensées ;
Qu’il retourne à l’Éternel,
Qui aura compassion de lui,
A notre Dieu,
Qui pardonne abondamment.
8Car mes pensées ne sont pas vos pensées,
Et vos voies ne sont pas mes voies,
– Oracle de l’Éternel.
9Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies
Et mes pensées au-dessus de vos pensées.
10Comme la pluie et la neige descendent des cieux
Et n’y retournent pas
Sans avoir arrosé, fécondé la terre
Et fait germer (les plantes),
Sans avoir donné de la semence au semeur
Et du pain à celui qui mange,
11Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche :
Elle ne retourne pas à moi sans effet,
Sans avoir exécuté ma volonté
Et accompli avec succès
Ce pour quoi je l’ai envoyée.

12Oui, vous sortirez dans la joie
Et vous serez conduits dans la paix ;
Les montagnes et les collines
Éclateront en acclamations devant vous,
Et tous les arbres de la campagne battront des mains.
13Au lieu des buissons s’élèvera le cyprès,
Au lieu de l’ortie croîtra le myrte ;
Et ce sera pour l’Éternel une renommée,
Un signe perpétuel
Qui ne sera pas retranché.

 

 

I Cor. 16:22-24, Apoc. 22:6-21