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Les pouvoirs extraordinaires du croyant
Ils brandiront des serpents et boiront des breuvages mortels sans en avoir de mal.
Prédication prononcée le 20 juin 2021, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot
« Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris. » (Marc 16:17-20)
Les promesses de Jésus
Jésus, d’après la fin de l’évangile de Marc fait des promesses faites au disciple, il dit : ils chasseront les démons, parleront de nouvelles langues, saisiront des serpents et boiront des breuvages mortels sans en être incommodés et guériront des malades. Voici les pouvoirs donnés au chrétien. Il y en a un quelques-uns que certains chrétiens prétendent avoir, c’est l’exorcisme : imposer les mains pour chasser les démons ; le parler en langue, pratique dans les églises charismatiques, pentecôtistes ; et la guérison, cela également se pratique dans certains nombre d’Eglises qui prient pour la guérison des malades, ou invitent les malades à venir à la fin du culte pour qu’on leur impose les mains de façon à ce qu’ils guérissent. Ces Eglises voient même leur pratique comme une preuve de leur authenticité, de leur caractère évangélique, et accessoirement jettent la suspicion sur ceux qui ne pratiquent pas cela. Je dois bien dire que sous ces critères-là, je ne suis pas un très bon chrétien : je ne prie pas en langue, je ne pratique pas l’exorcisme, et je ne guéris pas les malades, sauf involontairement, parce que j’ai été moi-même bien sûr, comme beaucoup, témoin de guérisons inattendues, ou inexpliquées qui arrivent dans tous les milieux, croyants ou non.
Néanmoins, ce qui m’intéresse, ce sont les autres dons qui sont là évoqués, et qui sont plus rares : celui de pouvoir brandir des serpents sans être piqués mortellement par eux, ou de boire quelque breuvage mortel et de n’y trouver aucun dommage. Si on continue dans la logique de jugement, faudrait-il comprendre que selon ce critère, il y aurait bien peu de vrais chrétiens ? Encore qu’il y ait, bien sûr, on parle régulièrement de certains pasteurs évangéliques aux Etats-Unis qui se sont laissés piquer par des serpents et qui en sont morts, ou qui ont bu des breuvages mortels, et qui malgré la prière fervente de leurs fidèles sont morts sous leurs yeux. Agir ainsi n’est pas tant une preuve de foi que d’imbécillité ! La foi ne dispense pas d’être intelligent, ni d’agir de manière censée et responsable !
Bien sûr donc qu’il n’est pas question d’interpréter au pied de la lettre ces dons de survivre aux serpents venimeux et aux breuvages mortels. Il s’agit très évidemment là d’une image qu’il faut essayer de comprendre, il ne s’agit pas de l’appliquer, d’autant qu’il ne sert à rien aujourd’hui de pouvoir brandir des serpents, et il n’y pas beaucoup de breuvages mortels autour de nous... Le seul moyen de comprendre donc ces promesses est de les lire symboliquement.
Et là ça fait du sens, effectivement, Jésus a bu un breuvage mortel, non pas un poison réel, mais à l’agonie de Gestémané, au moment d’être confronté à la mort, il prie Dieu et dit « Seigneur, s’il était possible que cette coupe passe loin de moi sans que j’en boive... toutefois non pas ma volonté mais la tienne » (Matt. 26:42), cette coupe dont il est question, n’était pas une coupe matérielle, mais représentait ce qui le menaçait de devoir passer par la mort. De même Jésus n’a pas brandi de serpent, mais si le serpent représente la tentation, le péché originel dans le début de la Bible, alors oui Jésus a terrassé le serpent. C’est même représenté sur la croix qui est dans le chœur du temple avec le serpent qui gît au pied de la croix. Le message est que par la croix, Christ a vaincu le mal et le péché originel.
Mais si l’on traite symboliquement ces deux pouvoirs, la logique est de continuer et de penser qu’il n’y a aucune raison de traiter ces deux points là symboliquement, et les autres matériellement. Par conséquence, chacune des cinq promesses doit être traitée symboliquement ou allégoriquement. C’est le seul moyen d’être cohérent. Il n’est donc pas question réellement, ou rituellement de pratiquer les exorcismes, ni de parler différentes langues, de chasser les démons, de pratiquer la guérison mais de comprendre ce que veut dire. Il faut repenser tout cela !
Les serpents
La question des serpents est assez simple, en effet, elle renvoie évidemment à deux épisodes de notre Ecriture, l’une est l’histoire de la tentation d’Adam et Eve dans le livre de la Genèse, et l’autre est l’histoire des serpents brûlants dans la main de Moïse (Nb. 21)
Le serpent est l’image de la tentation, l’image du mal, la tentation de se prendre pour Dieu, ce qui est le péché originel, et avec l’aide de Dieu, ce serpent ne pourra pas nous toucher, la juste foi nous préserve de l’orgueil. C’est en effet savoir que l’on n’est pas le centre de tout, mais qu’il y a plus grand que nous, un Dieu éternel au service duquel nous pouvons nous mettre et qui donne sens à notre vie.
C’est en ce sens que l’on peut comprendre Luc 10:19 où il est dit non pas « ils brandiront », mais « vous marcherez sur les serpents et les scorpions ». Il s’agit là de « marcher » malgré les serpents, donc pouvoir n’être pas touchés par la tentation, par le péché originel, et continuer à être en marche. Il y a là une référence au Psaume : « tu marcheras sur le lion et le dragon ». (Ps. 91:13) Cela en rapport avec ça, et même avec les tentations du Christ, puisque ce Psaume 91 y est aussi cité quand il est au sommet du temple : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre » (Ps. 91:11-12). Jésus reprend à son compte la promesse du Psaume cité par le diable. Mais justement, ce qui était démoniaque, c’était d’interpréter trop littéralement le texte. Jésus, lui, nous promet que nous pouvons ainsi être libéré de ce serpent tentateur qui consiste soit à oublier Dieu pour se servir soi-même, soit de trop attendre de Dieu, en pensant qu’il pourrait faire tout et n’importe quoi.
Cela est juste, mais n’explique pas le « ils brandiront ». Evidemment qu’il n’est pas question de vouloir prendre volontairement les serpents de la tentation dans la main, comme si le croyant pouvait prendre le risque de fricoter avec la tentation plutôt que de s’en éloigner. Mais cela peut faire référence à l’histoire de Moïse en Nombres 21 quand le peuple subit l’attaque des serpents brûlants, et Moïse brandit un serpent d’airain et celui qui tournait son regard vers ce serpent avait la vie sauve. Brandir le serpent, c’est justement ne pas être dans la fuite par rapport au mal, mais le regarder clairement et de l’assumer. Le chrétien n’est pas un doux rêveur ou un idéaliste. La politique de l’autruche par rapport au mal ne mène à rien, le chrétien doit identifier le mal pour pouvoir lutter efficacement contre lui. Certes, par rapport à soi-même, il est bon de connaître ses difficultés, connaître ses tentations, les assumer et les élever vers Dieu pour qu’il nous aide à lutter contre elles. Mais en fait, dans le texte, Moïse ne brandit pas le serpent pour lui, il le fait pour le peuple, il ne s’agit donc pas seulement de mes propres tentations, mais des serpents qui menacent le peuple. Il y aurait là un appel du Christ à être engagé dans la société, voire politiquement pour dénoncer ce qui est de l’ordre de l’hubris, c’est à dire de l’orgueil, péché mortel, originel par excellence. Etre un lanceur d’alerte pour identifier le mal qui se glisse insidieusement pour tuer les individus et les rapports sociaux.
Et les deux versions se rejoignent, parce que Moïse, ce faisant, permet justement au peuple de marcher sur les serpents sans être piqué mortellement. Ce qu’il convient de faire donc aussi pour nous qui sommes aussi du peuple, c’est de tourner son regard vers le serpent élevé de Moïse dont l’Evangile de Jean nous dit qu’il est le Christ lui-même. Ainsi sommes-nous invités à tourner nos regards vers le Christ élevé à Dieu. Et alors... nous échapperons à la mort. Car le serpent n’est pas toujours symbole de mort, dans l’antiquité, il était aussi symbole de résurrection, par sa mue, de vie nouvelle, Le Christ qui meurt et qui souffre, et tourner son regard vers la passion du Christ c’est prendre confiance, parce que si le Christ a souffert et si il est mort, et qu’il ne lui est rien arrivé, alors j’ai confiance que moi, Dieu ne m’abandonnera pas non plus ni dans la souffrance, ni dans l’agonie, ni dans la mort elle-même, et que si le Christ a été sauvé, je serai sauvé aussi.
La potion mortelle
Et le don de boire quelque potion mortelle sans en être incommodé, quelle référence à quelque texte de l’Ecriture ? Apparemment aucun. Mais cela peut faire penser à Socrate qui boit la ciguë et penser que c’est une simple référence à la mort. Et donc la promesse c’est que le croyant échappe à la mort. Que l’on échappe à la mort, cela ne peut se comprendre que par rapport au don de la vie éternelle, c’est à dire spirituellement, en effet, personne n’échappe à sa condition d’homme mortel. Mais Jésus a dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jean 11 :25). Et donc oui, nous échappons à la mort parce que la mort est la finitude, c’est le tombeau, la fin de quelque chose, ou de tout, et avec la promesse du Christ, nous comprenons que cela n’est pas, probablement parce qu’en particulier, avec le Christ, nous pouvons être dans une logique de transmission. Nous ne sommes riches que de ce que nous avons donné, et notre vie éternelle est constitué de ce que nous avons transmis. Un de mes paroissiens, grand économiste avait écrit un livre « Appauvrissez-vous », pour faire le contre-pied de la célèbre formule « Enrichissez-vous » de son ancêtre François Guizot. Ce qu’il voulait dire, c’est que si vous vous enrichissez, vous ne serez pas réellement riches, car quand vous mourrez, ce que vous avez accumulé, où cela ira-t-il ? Alors que ce que vous donnez, personne ne peut vous le prendre, pas même la mort, cela devient votre propre trésor, ce que vous avez accumulé dans le ciel, que les voleurs ne peuvent dérober, ni la teigne ni la rouille détruire. Donc certainement qu’avec la foi, et plus encore l’engagement au Christ, il y a, certes cette promesse ou cette injonction d’être un lanceur d’alerte, mais aussi celui qui donne au monde ce qu’il a de plus précieux, lui permettant de ne pas mourir.
Cela dit il peut y avoir une allusion à quelque chose dans l’Ecriture quand on parle de boire quelque breuvage mortel : à l’agonie de Gethsémané quand Jésus dit « s’il était possible que cette coupe passe loin de moi sans que j’en boive »... Le breuvage mortel de cette coupe était une façon de parler pour évoquer sa passion et sa crucifixion. Et comme le Christ a bu la coupe et n’en est pas mort, de même nous boiront la coupe et nous n’en mourrons pas. Car cette coupe, il nous faut nous aussi la boire : comme le dit cette injonction à porter la croix du Christ à sa suite (Luc 14:27), et donc non pas à se risquer à la mort, ou même par rapport à cette mort qui est la nôtre et qui est annoncée, mais il s’agit de dire : « si vous me suivez, si vous portez votre croix à sa suite, comme lui l’a fait, alors vous ne mourrez pas ».
Or le croyant, certainement, dans son action risque sa vie. Pas forcément de mourir physiquement dans nos pays civilisés, mais il risque beaucoup de choses, parce qu’être chrétien, être témoin dans le monde, c’est risquer d’être mal compris, d’être rejeté, d’être pris pour mort par certaines personnes, ou pour certains groupes. Et cela ne vous abattra pas nous dit le Christ. Vous pouvez donc prendre ce risque de la confrontation même au mal pour votre action ou votre témoignage, et cela ne vous fera rien. De même, le chrétien se moque des insultes, des incompréhensions, des rejets et autres persécutions. Il ne s’agit pas là d’être une sorte de personnage totalement égocentré ne se préoccupant de personne et faisant tout sans se préoccuper de l’autre, car il est dit, bien au départ que le croyant parle des différentes langues, il est donc particulièrement attentif aux autres, mais néanmoins même quand on essaye d’être attentifs aux autres, bien sûr qu’il arrive que l’on soit incompris, ou que notre engagement de chrétien nous coûte cher. Et le Christ nous donne cette promesse que cela ne nous atteindra pas. « Jésus Christ et la caravane passe » disent les enfants ! De même que Jésus dit sans cesse que les disciples seront persécutés, rejetés... Le sommes-nous ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, il y a cette promesse qui nous est faite : quand vous serez même traînés devant les tribunaux, ne vous faites pas de souci car le saint Esprit vous dira que dire (Marc 13:11). Donc il n’y a pas à se faire de souci sur les conséquences possibles de son engagement, ni en avoir peur, mais agir avec conviction, et confiance dans le fait que le Seigneur ne permettra pas que son bien-aimé connaisse la mort.
Mais du coup, il faut continuer dans la même veine et trouver une interprétation symbolique aux autres promesses.
Chasser les démons
Pour ce qui est de chasser les démons, il faut comprendre que le démon dans la Bible n’est pas une personne, sorte de puissance extérieure à Dieu ou concurrente, mais la personnification du mal et de la tentation, ainsi, que Jésus permette de chasser les démons, n’est pas une incitation à faire en son nom des sortes de prières d’exorcisme, mais simplement voir en Dieu une puissance qui éloigne le mal et la tentation. Et la tentation, n’est pas celle de manger de la confiture, ou de se reposer, mais celle plus fondamentale de rejeter Dieu, ou d’entrer dans une relation fausse, perverse ou supersticieuse avec lui. Cela a été formalisé par les trois tentations fondamentales du Christ qui sont : de ne pas attendre n’importe quoi de lui (changer les pierres en pain), de se mettre au service de ce qu’il convient (ne pas se prosterner devant le mal pour son propre succès), et de se prendre en main sans tout attendre de Dieu (ne pas se jeter du sommet du Temple en attendant le secours des anges). Pour échapper à cela, il faut une grande foi et surtout une foi authentique.
Plus précisément, les démons, ce ne sont pas des êtres, quelque qu’ils soient, mais une puissance qui prend possession de moi et qui fait que je ne suis pas moi-même. Tout ce qui me prive de liberté est démoniaque. On dit bien, un tel a le démon du jeu, ou de l’alcool, parce qu’il n’est plus lui-même, il est l’objet de quelque chose d’autre. Il n’est plus sujet de sa propre vie mais c’est son démon qui décide pour lui. La promesse du Christ n’est pas de faire disparaître le démon, mais de le chasser, de faire en sorte que le croyant retrouve sa liberté, sa souveraineté, et que le démon soit mis à l’écart. Ainsi l’alcoolique repenti est toujours alcoolique, mais il a repris l’empire de lui-même, ainsi n’est-il pas nécessairement néfaste de jouer au jeu vidéo pour un jeune, la tentation démoniaque apparaît si cela risque devenir le centre, ce qui définit la personne.
Parler en langues
Pour ce qui est du parler en langues, on peut considérer que cela renvoie à la Pentecôte quand les disciples parlent du Christ et que toutes les nations du monde les comprennent dans leur propre langue. Il s’agit donc pour nous du don de pouvoir dire quelque chose dans la langue de l’autre. Cela est en fait tout le contraire du parler en langues de nos églises charismatiques ou pentecôtistes qui est un charabia que personne ne comprend, le parler en langues de la Pentecôte est au contraire une langue qui parle à chacun. Cela nous enseigne que la foi juste n’isole pas, elle n’enferme pas dans son coin comme si le monde entier était dangereux et méchant et comme si soi seul avait cette espèce de vérité. La foi juste, au contraire, ouvre sur les autres, elle permet d’être compris des autres. Mais pour parler la langue de l’autre, il faut d’abord l’écouter, et le comprendre. La foi à laquelle nous invite le Christ est donc une foi qui reste à l’écoute du peuple, de la société et de l’autre. Cela est vrai pour l’Eglise elle-même, bien sûr, qu’elle reste à l’écoute de sa société, à son évolution, et je me réjouis que globalement mon Eglise ait cette prréoccupation. Mais le Christ nous invite à plus que cela : être réellement à l’écoute de l’autre, avoir une réelle attention à l’autre qui consiste à ne pas lui jeter au visage ce que l’on est ou ce que l’on croit, mais à essayer de se préoccuper de ce qu’il peut entendre et de ce qu’il peut comprendre. Paul, dans une de ses lettres dit : « je me suis fait tout à tous » (I Cor. 9:22), bien sûr, il ne s’est pas fait pécheur avec les pécheurs, mais il a eu cette attention d’être à l’écoute de l’autre. Parce que pour parler la langue de l’autre, encore faut-il savoir quelle langue il parle.
Quant à la guérison de la maladie par imposition des mains, il ne s’agit, bien sûr, pas nécessairement de maladies physiques, mais de maladies intérieures, en fait tout ce qui perturbe le fonctionnement normal et qui fait que l’on n’est plus comme on devrait être. La Bible regorge de promesses de guérisons. Ainsi dans le Psaume 103 : « il te guérit de toute maladie, il te fait rajeunir comme l’aigle et il rachète ta vie à la tombe ». Dieu fait-il vraiment tout cela ? Physiquement non, bien sûr. La foi ne fait pas rajeunir physiquement, elle ne nous empêche pas d’être mortels. Mais cela peut se comprendre spirituellement. Nous pouvons vieillir dans notre corps et rajeunir intérieurement comme le dit Paul « même si notre être extérieur se dégrade, notre être intérieur se renouvelle de jour en jour » (II Cor. 4:16). Et si Dieu nous libère de la mort, c’est en nous donnant la vie éternelle avec lui dans le Ciel. C’est donc aussi spirituellement qu’il faut comprendre qu’il nous guérit de toute maladie. Certes, la maladie physique existe et touche plus ou moins tout le monde, et Dieu peut nous en libérer, mais pas en la niant. Ce qu’il peut faire est que la maladie n’ait plus de prise sur moi. Avec l’aide de Dieu, le sujet est inébranlable, ce n’est pas lui qui est atteint, même si le corps l’est. Cette maladie ne peut toucher que mon corps, grâce au Christ ne touchera pas mon âme. On peut ainsi parvenir à ne pas se définir par ce que l’on subit, mais par un « je » qui certes supporte les aléas de la vie terrestre et matérielle, mais ces aléas ne le définissent pas, ils ne restent que des accidents, et je reste libre par rapport à eux.
Et puis le Christ me guérit de toutes ces maladies de l’âme, ces maladies intérieures et symbolisées par les guérisons physiques que l’on voit dans l’Evangile, de celui qui est paralysé et qui n’avance plus parce qu’il est coincé dans sa vie par culpabilité, par découragement ; de celui qui a la main sèche parce qu’il est incapable d’agir ; de celui qui se sent lépreux, parce qu’il se sent impur, coupable, pécheur et rejeté de tous ; de celui qui est aveugle, parce qu’il ne voit plus où il va, il est perdu et dans le noir ; de celui qui est sourd parce qu’il n’entend plus rien etc. Toutes ces maladies intérieures, Jésus peut nous en libérer, et c’est une grande grâce.
Voici toutes les promesses faites par le Christ au croyant, des pouvoirs formidables, vraiment formidables, mais pas des pouvoirs de saltimbanque ou spectaculaires. Ce sont tous des pouvoirs intérieurs, intimes, dans la profondeur du croyant. Et ce sont de vrais pouvoirs qui vous sont donnés pour vous, et aussi pour les autres indirectement, parce que cela consiste à se positionner d’une manière juste par rapport à soi, par rapport à Dieu et par rapport aux autres. Cela permet de surmonter, avec l’aide de Dieu les difficultés de la vie, d’entrer en relation positive avec les autres, et même d’être pour eux une source de joie, de vie et de salut. Et ça, c’est ce que j’expérimente tous les jours de ma vie et j’en rends grâces à Dieu, et je me réjouis que ces trésors vous soient offerts à vous aussi, et je prie que vous les trouviez abondamment, et que vous en viviez jusqu’à votre dernier souffle, pour votre joie et pour celle de tous ceux qui seront avec vous et autour de vous.
Louis Pernot
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Marc 16:17-20
Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris.
Psaume 91
1Celui qui habite sous l’abri du Très-Haut
Repose à l’ombre du Tout-puissant.
2Je dis à l’Éternel : Mon refuge et ma forteresse,
Mon Dieu en qui je me confie !
3Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur,
De la peste et de ses ravages.
4Il te couvrira de ses plumes,
Tu te réfugieras sous ses ailes ;
Sa vérité est un bouclier et une cuirasse.
5Tu ne craindras ni (la terreur) de la nuit,
Ni la flèche qui vole de jour,
6Ni la peste qui marche dans l’obscurité,
Ni la contagion qui frappe en plein midi.
7Que mille tombent à ton côté,
Et dix mille à ta droite,
Rien ne t’atteindra ;
8Tu regardes seulement de tes yeux
Et tu verras la rétribution des méchants.
9Car tu es mon refuge, ô Éternel !
– Tu fais du Très-Haut ta retraite –.
10Aucun malheur ne t’arrivera,
Aucun fléau n’approchera de ta tente.
11Car il donnera pour toi des ordres à ses anges
Pour te garder dans toutes tes voies ;
12Ils te porteront sur les mains,
De peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
13Tu marcheras sur le lion et sur la vipère,
Tu fouleras le lionceau et le dragon.
14– Puisqu’il s’attache à moi, je le ferai échapper ;
Je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom.
15Il m’invoquera, et je lui répondrai ;
Je serai moi-même avec lui dans la détresse,
Je le délivrerai et le glorifierai.
16Je le rassasierai de longs jours
Et lui ferai contempler mon salut.
Nombres 21 4:9
4Ils partirent de la montagne de Hor par le chemin de la mer des Joncs, pour contourner le pays d’Édom. 5Le peuple s’impatienta en route, parla contre Dieu et contre Moïse : Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour que nous mourions dans le désert ? car il n’y a point de pain et il n’y a point d’eau, et nous sommes dégoûtés de ce pain méprisable. 6Alors l’Éternel envoya contre le peuple les serpents brûlants ; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël. 7Le peuple se rendit auprès de Moïse et dit : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Éternel et contre toi. Prie l’Éternel, afin qu’il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple. 8L’Éternel dit à Moïse : Fais-toi un (serpent) brûlant et place-le sur une perche ; quiconque aura été mordu et le contemplera, conservera la vie. 9Moïse fit un serpent de bronze, et le plaça sur la perche ; et si quelqu’un avait été mordu par un serpent et regardait le serpent de bronze, il conservait la vie.e mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris.