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Le tombeau vide
Une absence réelle, pour une présence éternelle
Prédication prononcée le 4 avril 2021, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot
La bonne nouvelle de Pâques, qu’en dire ? Tous les évangiles ne sont pas d’accord et les récits qui suivent la résurrection du Christ sont tous divergents, chacun raconte sa propre histoire, et chaque histoire est différente. Il y a néanmoins un point sur lequel ils sont tous d’accord, tous les quatre, c’est le tombeau vide : les femmes arrivent au tombeau le premier jour de la semaine (donc le dimanche matin) pour embaumer le corps du Christ et là elles trouvent le tombeau vide. Les spécialistes de la Bible disent d’ailleurs qu’initialement nos quatre évangiles se terminaient là et que les récits d’apparitions n’auraient été ajoutés que plus tard, petit à petit, pour en rajouter en quelque sorte, et pour des raisons que nous évoquerons tout à l’heure.
Et donc, si on en restait à la vraie bonne nouvelle de Pâques qui est que le tombeau est vide ?
Le tombeau vide ! Est-ce une bonne nouvelle ? Et en quoi alors ? Un tombeau vide, c’est une absence. Si bien que les mauvaises langues s’amusent à dire que ceux qui prêchent le tombeau vide (comme moi) prêchent l’absence réelle, pour se moquer de ceux qui accordent tant d’importance à ce qu’ils appellent la présence réelle. Absence réelle... Jésus n’est physiquement plus présent. Le tombeau est vide, il n’y a pas de corps du Christ et c’est là la chose essentielle de Pâques.
Alors en quoi est-ce une bonne nouvelle ?
Pas de cadavre
D’abord parce que cela veut dire qu’il n’y a pas de cadavre. Non pas que le Christ ne soit pas présent, on va bien voir que Χριστὸς ἀνέστη, Christ est ressuscité, il est vivant, ce n’est pas la question, oui il est ressuscité, il est vraiment vivant, mais il n’est pas dans le tombeau, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de cadavre du Christ. Cette absence de cadavre du Christ est la première phase de la bonne nouvelle de l’Évangile, qui est que la mort ne retient rien. Qu’est-ce qu’il y a dans un tombeau ? Rien, il n’y a rien à voir. La mort se croyait puissante, capable de prendre Jésus... eh bien la mort ne prend rien. Elle jette son filet, le filet se soulève et il est vide. Rien n’a été pris, la mort a tourné à vide. Comme dit le Psaume 124 : « Comme un oiseau, nous avons échappé au filet de l’oiseleur. Le filet s'est rompu nous avons échappé ».
C’est pourquoi dans nos temples nous aimons tant ces croix du Christ que nous mettons sans Jésus dessus, parce que justement nous croyons dans cette bonne nouvelle de la résurrection qui est que la mort n’a rien pris, et que la croix est vide. La mort ne nous prend rien d’essentiel. La mort, qu’est-ce qu’elle nous prend ? Elle prend un corps fait de cellules vieillissantes, et qui finalement n’est pas la chose la plus essentielle qui soit. Toutes les vanités de la Renaissance nous le montrent : nous sommes des corps en décomposition programmée, et nous ne sommes que condamnés à la vieillesse, au pourrissement et à la mort. Mais pour le chrétien, ce n’est pas grave, parce que l’essentiel n’est pas touché par la mort, ni par le vieillissement, pas la déchéance physique, l’essentiel est autre, il est de l’ordre de l’invisible, de l’ordre du spirituel. Et c’est là que le tombeau vide est si important. Il est une bonne pédagogie, nous enseignant et nous contraignant à tourner notre regard vers un essentiel qui n’est pas d’ordre matériel. Parce que : l’essentiel est invisible pour les yeux comme dit le petit prince et qui est vraiment une affirmation si évangélique. Dans un tombeau il n’y a que du visible, or « nous regardons non pas aux choses visibles mais à celles qui sont invisibles, parce que les choses visibles sont pour un temps et les invisibles sont éternelles » (II Cor. 4:18)
Autre mode de présence
Le tombeau vide ne suffit pas s’il n’y a pas en plus ce cri : Χριστὸς ἀνέστη : Christ est ressuscité, il est vivant, mais pas physiquement, il est à la droite de Dieu.
Mais la bonne nouvelle, n’est pas simplement de dire que le tombeau est vide. Dire qu’il n’y a rien dans un cimetière pourrait être très nihiliste, ou minimaliste, comme de dire que le corps n’est rien et donc rien n’est rien. Mais justement la résurrection du Christ nous enseigne que le Christ est présent, d’une autre manière. La résurrection du Christ elle est justement sans corps, ou alors s’il y a un corps, c’est vous, c’est moi, parce que « vous êtes le corps du Christ » comme le dit Paul (I Cor. 12:27), mais Jésus lui, n’a plus de corps. Son corps a disparu et son corps n’est plus rien. Après, il y a un autre mode de présence qui est un mode de présence spirituel. Jésus est vivant, spirituellement, et pas corporellement. (D’ailleurs aujourd’hui, nous proclamons la résurrection du Christ, qu’il vit parmi nous, mais personne n’attend à le rencontrer en chair et en os dans la rue !).
Cependant, cette présence spirituelle n’est pas rien. C’est ce que nous enseignent les récits d’apparitions qui se trouvent dans l’Évangile : ils nous disent que ce Christ vivant spirituellement, est un Christ qui, d’une certaine manière, s’incarne dans ma vie. Ce n’est pas une présence lointaine, une sorte d’idée, que les paroles du Christ sont toujours valables. C’est plus que ça. Ce Christ spirituel est une présence réelle dans ma vie. Et s’il y a absence réelle du corps du Christ en tant que cadavre, que corps biologique, il y a une présence réelle d’un autre ordre parce que le Christ ressuscité s’incarne dans mon existence et dans l’existence de chacun de façon différente.
Et un des grands avantages de ce nouveau mode de présence spirituel du Christ ressuscité, c’est qu’il est libéré même des contraintes du matériel. Le matériel est limité à un lieu, à un espace, une forme particulière. Le Christ spirituel n’a plus de limites... Et il n’est pas limité à une seule forme, mais il peut prendre une multiplicité de formes, il peut se rendre présent de mille manières différentes.
Ainsi voit-on au moment de la résurrection Marie Madeleine (dans Jean) qui voit le jardinier, elle dit : « c’est le Christ ressuscité ». Moi je pense que c’était le jardinier, mais elle découvre tout à coup que le Christ peut être présent dans les traits d’un jardinier. Et pourquoi pas ? D’autres, comme les disciples d’Emmaüs vont découvrir que le Christ est présent dans l’ami qui chemine avec eux, ou dans celui avec qui ils discutent. D’autres vont découvrir le Christ présent dans celui avec qui ils partagent un repas, le pain ou le vin, ou encore dans le plus pauvre que l’on va aider, car Jésus a dit : « J’ai eu soif et vous m’avez donné à boire... » (Matt. 25:42). Ainsi donc le Christ va s’incarner de mille manières, et nous avons alors la possibilité de reconnaître le Christ de beaucoup de façons différentes.
Mais cette présence spirituelle du Christ est une présence réelle, incarnée, et qui est expérimentable. Ainsi pour moi mon Jésus est vivant, mon Jésus m’accompagne, mon Jésus est présent à mes côtés, mais à ma manière, et là où je le reconnais, En tout cas il n'y a pas un moment, pas une rencontre, un geste, un acte dans lequel Jésus ne soit pas présent, parce que si Christ est ressuscité alors il est présent en toute chose et partout. Et donc à chacun de dire, moi mon Christ ressuscité il est là, à ma manière. Vous le vôtre, il est je ne sais pas où, vous seul pouvez le dire, mais en tout cas, Christ est ressuscité pour vous et il est une réalité qui peut s’incarner dans votre propre existence.
Et c’est pourquoi les récits d’apparitions de Jésus dans les évangiles sont à la fois si précis, si concrets, et également si différents, parce qu’il y a à la fois une réalité de l’incarnation de cette présence spirituelle, et en même temps une subjectivité fondamentale de cette présence qui se fait différente pour chacun.
C’est une des chances de ce Christ spirituel de pouvoir expérimenter un autre mode de présence. Le mode de présence corporel est évidemment bien utile et efficace, parce que c’est plus facile si je vous parle avec des mots que si j’essaye de le faire par la transmission de pensée ou la prière, néanmoins la présence matérielle est limitée, je peux parler à une personne, dix peut-être, mais pas infiniment. Jésus peut être présent en Israël, mais pas à Rome, alors qu’une fois mort, il est encore présent, mais d’une façon infinie et il peut être en plusieurs endroits à la fois, partout sur la terre en fait.
Et ce n’est alors pas un aveugle qu’il guérit, mais des milliers d’aveugles qu’il guérit tous les jours, des milliers de personnes à qui Christ donne de pouvoir trouver leur chemin et de trouver le sens de leur vie. Ce n’est pas un paralytique qu’il relève, mais ce sont des milliers de paralytiques, tous les jours dans le monde entier qu’il remet debout alors qu’ils perdaient confiance en eux, et qu’ils croyaient ne plus pouvoir rien faire. Et ce n’est pas un lépreux qu’il réintègre dans la société, mais des milliers d’exclus de la société qui peuvent découvrir que leur culpabilité n’est que factice et ne sert à rien, et qu’ils ont le droit de vivre et d’être réintégrés dans la société.
Et ainsi le Christ ressuscité se présente d’une manière totalement démultipliée et infinie alors que le Christ corporel qui est certes utile pour initialiser le processus, était extrêmement limité. On pourrait dire que le Christ ressuscité est comme une explosion de vie, une explosion de joie, de lumière, et que le Christ vivant sur terre est comme la mèche de la dynamite. Cette mèche, elle éclaire quelques centimètres autour d’elle, et elle n’est que provisoire. La vraie vérité, c’est le bâton de dynamite qui explose et qui donne une source infinie de lumière et de vie pour le monde. Mais la dynamite n’exploserait pas sans la mèche, donc il fallait cette amorce de présence matérielle, corporelle, certes limitée et conditionnée, mais néanmoins, il fallait qu’elle ait lieu pour que l’autre puisse être et exister d’une façon pleine et entière.
Le vide, représentation ultime de Dieu
Mais ce vide du tombeau vide n’est pas juste un rien appelant à chercher ailleurs. Il n’est pas juste la négation de la mort. Ce vide peut avoir une consistance divine. Il est en lien avec le Saint des Saints, lieu le plus sacré du Temple de Jérusalem, lieu symbolique de la présence de Dieu. Au départ s’y trouvait l’Arche d’alliance avec les Tables de la Loi. Puis dans le second Temple le Saint des Saints, le lieu le plus sacré, lieu même de la présence de Dieu était une pièce absolument vide ! Les juifs avaient pensé que Dieu ne pouvait qu’être infini et que l’infinité de Dieu ne pouvait pas se réduire et se limiter à quelque chose de matériel et de visible. L’infinité de Dieu ne peut être imagée par rien si ce n’est par le vide qui est la seule chose totalement infinie. Parce que le vide peut être habité de différentes manières. Non pas que je veuille dire par une sorte de libéralisme excessif que chacun puisse y mettre ce qu’il veut. Ce n’est pas le culte du Dieu inconnu, comme la flamme de l’Arc de Triomphe au soldat inconnu qui est n’importe lequel. Mais c’est pour dire que Dieu est un espace infini qui permet d’être et d’exister. Le vide est ce qui permet d’exister, c’est de la place. Dieu nous fait de la place, il offre de la place à sa création. La tradition juive dit que Dieu crée en se retirant de la création pour lui laisser de l’espace c’est le tsim-tsoum. C’est pourquoi Jésus dira : « il est avantageux pour vous que je m’en aille » (Jean 16:7) Sinon, je ne pourrais même pas prêcher. Si Jésus était là, je ne pourrais que me taire et lui laisser la parole !
Ainsi, le tombeau vide renvoie au Temple vide, lieu de la présence réelle de Dieu in représentable et totalement spirituel, donc invisible. Les protestants se sont toujours méfiés des signes visibles, parce que les signes visibles enferment une réalité spirituelle dans une chose finie. Dire que le Christ pourrait être enfermé dans les espèces du pain et du vin est évidemment une hérésie effroyable, la présence spirituelle du Christ dépasse infiniment la présence sacramentelle. Et nous pouvons, justement, à Pâques expérimenter ce tombeau vide, c’est-à-dire comment cette absence matérielle, même si elle est cruelle d’une certaine façon, nous force à découvrir le Christ autrement, c’est-à-dire d’une manière plus spirituelle.
Et je suis heureux finalement qu’aujourd’hui même à Pâques nous ne puissions pas célébrer la communion à cause de problèmes sanitaires, parce que vous pouvez, même s’il y a quelque chose pour vous de douloureux et de difficile, découvrir peut-être le Christ autrement. Si nous ne faisons pas de « communion » rituelle, cela doit nous inviter à chercher quelque autre mode de communier, et voir que le Christ peut être présent dans d’autres formes de partage. Quel partage avez-vous aujourd’hui avec vos proches, vos amis, votre famille, que ce soit un partage matériel, de temps d’espace, de parole, ou d’affection, de prière? C’est dans cette communion que le Christ s’invitera, et si vous savez discerner cette présence spirituelle du Christ.
Alors vous en saurez infiniment plus sur le Christ ressuscité qu’en avalant un morceau de pain en croyant que dans ce pain se trouve la présence réelle. Le Christ est présent infiniment dans le spirituel, et justement dans l’absence réelle, parce que le réel n’est que pour un temps, le matériel n’est que limité, alors que l’invisible est éternel et la présence spirituelle est infiniment autre.
C’est également ce que nous faisons, bien sûr dans la tradition protestante quand nous faisons des services d’action de grâces, justement, nous ne nous lamentons pas sur un cercueil, sur un tombeau en disant, c’est affreux, ce tombeau, cette boîte en bois pleine de mort, pleine de cadavre... Nous ne faisons pas cela, parce que tout cercueil est un tombeau vide, et nous aimons faire nos services d’action de grâces sans le corps, comme dans la grande tradition protestante. Merveille, à la fois merveille douloureuse, et nous pleurons sur le tombeau vide comme les femmes qui viennent au tombeau, mais ensuite nous savons que celui que nous avons aimé n’est pas là. Pourquoi cherchez-vous ici celui qui est auprès de Dieu, « pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » (Luc 24:5).
Le tombeau vide contraint les femmes à sortir du tombeau. Elles en sortent justement. Et à la place d’un cadavre, elles trouvent deux anges, à la place d’un corps mort, d’une dépouille, à la place même de celui qu’elles auraient pu espérer retrouver physiquement matériellement avec elles, elles découvrent deux anges, c’est-à-dire une parole. Et c’est cette parole qui nous accompagne, c’est-à-dire un contenu, un partage, une transmission qui invite à aller chercher ailleurs.
Donc ce vide il est à la fois espace, et comme une fausse piste, invitant à regarder ailleurs. Notre tendance, c’est d’aller chercher dans le visible, eh bien, allez au tombeau, regardez, regardez si Jésus est là, s’il est dans le tombeau ? Allez-y... ah ah , il n’y est pas ! Le tombeau est vide ! Et il et où mon Seigneur ? Il est ailleurs pour que vous le cherchiez ailleurs, parce que Jésus est toujours plus loin que là où nous croyons qu’il est. De même Jésus qui apparaît aux disciples d’Emmaüs et quand ils veulent le retenir, Jésus fait mine de vouloir aller plus loin (Luc 24:28), et au moment où ils le reconnaissent, déjà il disparaît (Luc 24:31), parce qu’au moment où je crois saisir le Christ, il n’est déjà plus là, et il est déjà plus loin, au-delà de tout ce que je pensais qu’il était et différent.
Et Pâques est à la fois la plus belle des bonnes nouvelles parce qu’elle nous apprend que Christ est vivant, que notre Seigneur n’est pas mort, que le tombeau est vide, que la mort est inefficace, qu’elle est tenue en échec par celui qui est le prince de la vie. En même temps Pâques est une des choses les plus inconfortables qui soit parce qu’il nous force à découvrir un autre mode de présence que celui que nous voudrions avoir. Comme les femmes, nous voudrions, nous préférerions même, pratiquement parfois, avoir un cadavre sur lequel pleurer, plutôt qu’une présence spirituelle... quelle erreur... Qu’est-ce qu’elles auraient fait de ce cadavre ? Elles l’auraient embaumé, et ensuite, pour en faire un lieu de pèlerinage. Alors qu’aujourd’hui Christ est présent partout et bien au-delà des lieux saints. Il n’y a plus de lieu saint depuis le tombeau vide. Jésus est présent là où deux ou trois sont réunis en son nom et voilà tout... Là où il y a deux frères qui s’aiment Jésus est présent, là où il y a quelqu’un qui a pitié du plus pauvre, Jésus est présent, là où il y a quelqu’un qui donne, là est la présence réelle du Christ, et non pas dans un lieu de pèlerinage, ou un lieu saint.
Après ce vide me fait du bien. Il a une sorte de force cathartique qui me force à me débarrasser de mes vieux attachements, de mes quêtes absurdes, de mes égoïsmes, de mes désirs terrestres pour me tourner vers le céleste, parce que « les vrais trésors ne sont pas sur terre, mais ils sont dans le Ciel où les voleurs ne percent ni ne dérobent » (Matt. 6:20), et comme les femmes nous devons bien comprendre cela : où est mon Jésus ? Il est au ciel ! Et le fait que Jésus, tout à coup, ne soit plus matériel fait qu’il ne peut plus mourir ! De même que nous sommes riches de ce que nous avons donné, parce que ce que je possède, je peux le perdre, on peut me le voler. Ce que j’ai donné, je ne le possède plus, mais c’est éternellement lié à moi. De même le Christ vivant matériellement peut mourir, il peut être cloué sur une croix, il peut souffrir, de l’agonie, ou de la soif, mais le Christ ressuscité... allez le faire mourir, allez le crucifier ! Ou essayez de le frapper avec des bâtons, ça ne lui fera rien.
Oui, vraiment, ce tombeau vide est le lieu crucial du passage du visible à l’invisible, d’une présence corporelle, à laquelle je suis nécessairement attachée, à une présence spirituelle et éternelle. Il est l’apprentissage que l’être éternel n’est pas dans l’apparence, dans le visible et dans le corporel. « La chair ne sert de rien, c’est l’esprit qui fait vivre » (Jean 6:63) nous dit Jésus. Le tombeau vide de Pâques nous l’apprend d’une manière spectaculaire, et c’est une bonne nouvelle pour nous tous, car nous pouvons ainsi découvrir que cette dimension spirituelle et éternelle du Christ ressuscité, il la partage avec nous. Et il y a pour nous tous cette dimension éternelle de notre existence dont témoigne la résurrection. Vous pensiez que vos morts mourraient, vous pensiez que la mort pouvait vous priver de ceux que vous aimiez ? La résurrection du Christ prouve le contraire. Le Christ que j’aime de tout mon cœur, ce Jésus qui est mon meilleur ami, qui est mon frère, mon confident, mon soutien, qui est mon père, le seul qui ne puisse jamais me faire du mal... il est présent, infiniment présent parce qu’il est ressuscité. Et il me ressuscite avec lui pour vivre éternellement de la joie éternelle.
Amen.
Louis Pernot
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Jean 20:1-18
20 1Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rendit au tombeau dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était enlevée du tombeau. 2Elle courut trouver Simon Pierre et l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : On a enlevé du tombeau le Seigneur, et nous ne savons pas où on l’a mis.
3Pierre et l’autre disciple sortirent pour aller au tombeau. 4Ils couraient tous deux ensemble. Mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau ; 5il se baissa, vit les bandelettes qui étaient là, pourtant il n’entra pas. 6Simon Pierre qui le suivait, arriva. Il entra dans le tombeau, aperçut les bandelettes qui étaient là 7et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandelettes, mais roulé à une place à part. 8Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au tombeau, entra aussi ; il vit et il crut. 9Car ils n’avaient pas encore compris l’Écriture, selon laquelle Jésus devait ressusciter d’entre les morts. 10Et les disciples s’en retournèrent chez eux.
11Cependant, Marie se tenait dehors, près du tombeau, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le tombeau 12et vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête, l’autre aux pieds. 13Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur répondit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. 14En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c’était Jésus. 15Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Pensant que c’était le jardinier, elle lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai. 16Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna et lui dit en hébreu : Rabbouni, c’est-à-dire : Maître ! 17Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va vers mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. 18Marie-Madeleine vint annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses.
2 Corinthiens 4:16-5:1
16C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même lorsque notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. 17Car un moment de légère affliction produit pour nous au-delà de toute mesure un poids éternel de gloire. 18Aussi nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont momentanées, et les invisibles sont éternelles.
5 1Nous savons, en effet, que si notre demeure terrestre, qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons dans les cieux un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite par la main des hommes. 2
Psaume 124
Cantique des montées. De David.
1Sans L'Éternel qui étais pour nous - qu'Israël le redise -
2sans L'Éternel qui étais pour nous quand des hommes nous assaillirent
3alors ils nous avalaient tout vivants dans le feu de leur colère.
4Alors le flot passait sur nous le torrent nous submergeait,
5alors nous étions submergés par les flots en furie.
6Béni soit L'Éternel qui n'a pas fait de nous
la proie de leurs dents !
7Comme un oiseau, nous avons échappé au filet du chasseur,
le filet s'est rompu, nous avons échappé
8Notre secours est Le Nom de l'Éternel
qui fait le ciel et la terre !