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Le cep et les sarments (la vigne et les sarments)

Prédication prononcée le 2 mai 2021, au temple de l'Étoile à Paris,

par le pasteur Louis Pernot

La parabole du cep (ou de la vigne) et des sarments est une superbe et bien connue image de l’évangile de Jean. On y trouve un enseignement essentiel sur ce qu’est le Christ et sur la relation que nous pouvons avoir avec lui. Oui, il nous faut être branchés sur le Christ qui est pour nous source essentielle de tout le meilleur dont nous avons besoin pour nous, et pour transmettre de bons fruits d’amour au monde. Mais si on lit en détail, il apparaît que le texte soulève aussi des questions très complexes et qu’il pose d’importants problèmes.

• 1. Des enseignements

D’abord donc ce texte nous donne un bel enseignement. En particulier, si on le lit de la manière la plus générale, un point qui peut sembler évident mais qui est essentiel est que nous sommes appelés à porter du fruit. Il faut prendre cela très au sérieux, c’est le sens de toute la vie, c’est la clé du bonheur. Or, le fruit, pour un arbre, c’est ce qu’il donne et qui ne lui profite pas. Un fruit est quelque chose qui coûte à l’arbre, mais qui n’est pas pour lui : c’est pour celui qui le cueillera pour le manger, ou il sera hors de l’arbre pour donner la vie à un autre arbre. Et c’est ça qui donne sens à toute vie, ce n’est pas ce que nous sommes, ce que nous possédons, ou ce que nous donnent les autres, ce n’est pas ce dont nous profitons, ou ce que nous subissons, mais le fait de donner. Jésus le répète plusieurs fois : « Je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jean 15.16) et « Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples » (Jean 15:8).

La parabole ne dit pas précisément ce qu’il faut donner. Certes on pourrait penser qu’a priori, une vigne c’est fait pour donner du raisin, constituant essentiel du vin « qui réjouit le coeur de l’homme ». Donc le fruit à donner, peut-être est-ce la joie, tout simplement. Le sens de notre vie, c’est de donner de la joie aux autres par une attention permanente. Mais on peut sans doute élargir parce que la parabole ne parle pas de « raisin », mais simplement de « fruit ». Ce fruit peut être beaucoup de choses différentes en fonction de ce que l’on peut donner et de ce dont l’autre a besoin. C’est donc à chacun de donner ce qu’il a ou ce qu’il peut, grande ou petite chose, peu importe, l’important, c’est de donner, sans prétendre contrôler ce que l’on a donné. Or à tout moment, dans toute situation, on peut donner, que l’on soit enfant, ou à la dernière extrémité en train de mourir, on peut donner. Celui qui possède des biens peut donner de ce qu’il possède et celui qui ne possède rien peut donner en s’ouvrant aux autres, donner une parole, un sourire, une attention, du temps, une prière... Les dons matériels sont importants, mais il y a aussi tous les dons spirituels, comme l’exprime Paul dans sa belle liste des « fruits de l’Esprit » : « l'amour, la joie, la paix, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la patience, la douceur, la maîtrise de soi » Galates 5.22.

Ensuite le texte nous dit que la clé du don c’est d’être en Christ qui est le cep et que sans lui nous ne pourrions donner de fruit. Certes, mais on remarquera malicieusement aussi que sans les sarments le cep ne donnerait aucun fruit ! On trouve là ainsi un autre enseignement moins évident, mais essentiel : Christ (qui est le cep) a besoin de nous (les sarments) pour porter du fruit. Sans sarment, le cep ne peut rien donner ! L’humain a donc un rôle véritable qui est de porter dans le monde les fruits que Dieu veut lui donner. Cela va à l’encontre de la foi ou de la pratique de certains qui se complaisent dans des prières d’intercession demandant un peu tout à une sorte de bon Dieu compris comme tout-puissant, le priant qu’il règle lui-même tous les problèmes du monde. Mais même la demande du Notre Père « que ta volonté soit faite » suppose aussi que nous fassions concrètement cette volonté et que nous coopérions à l’œuvre du Seigneur, que nous prenions part à l’avancement du Royaume de Dieu sur cette Terre.

D’ailleurs le mot traduit par « sarments » désigne dans l’Ancien Testament simplement les « branches », et est utilisé souvent dans l’expression « envoyer ses branches. » (Ps 80:11, Ezech. 17:6). Si nous sommes les sarments, les branches du tronc qu’est le Christ, alors non seulement nous appartenons au Christ sans lequel nous ne pouvons rien faire, mais aussi nous sommes envoyés par lui dans le monde pour être les porteurs de ses fruits.

Et puis encore un enseignement évidemment présent dans notre texte et qui va à l’encontre de ce que l’on enseigne souvent, c’est que Jésus Christ est là fondamentalement distinct de Dieu. On répète en effet à loisir dans les commentaires que, surtout dans l’évangile de Jean, Jésus est assimilé à Dieu, qu’il est son égal. Mais là, Dieu est le vigneron, et Jésus Christ est le pied de vigne. Ils ne sont pas du tout au même niveau, l’un est le créateur et l’autre du côté de la création. Dieu est le vigneron qui a le plan, le projet créateur, et le Jésus Christ est celui qui permet de réaliser ce plan en transmettant la sève spirituelle et vitale aux hommes. Là en tout cas, Jésus n’est pas identique à Dieu et n’a pas la même fonction.

• 2. Des questions

Ensuite notre texte pose des questions difficiles. La première porte sur un mot : pourquoi Jésus dit-il qu’il est la « vraie » vigne, et pas simplement « la vigne » ? S’il est la vraie vigne, qui ou quoi est la fausse ? Ce « vrai », est mystère pour tous les théologiens.

Une réponse nous est donnée par les Pères de l’Eglise : si Jésus est la « vraie » vigne, c’est que la vigne concrète et matérielle que nous voyons pousser sur notre terre n’est pas la « vraie ». Cela enseigne que ce n’est pas le biologique qui est le « vrai », mais le spirituel. De même notre vie biologique n’est pas notre « vraie » vie, mais notre vie est le plus fondamentalement notre vie spirituelle en Jésus Christ. Il est un fait que nous avons tendance à croire que ce qui est essentiel pour nous, c’est ce que nous vivons matériellement, notre santé, notre apparence de jeunesse, ce que nous réalisons concrètement... mais cela n’est qu’une apparence trompeuse. Cela n’a pas de vérité éternelle puisque c’est fondamentalement passager et sans réelle ou éternelle importance. Ce qui est vrai de notre vie, c’est ce qui est durable, éternel et qui dit ce que nous sommes en vérité. Or nous avons un corps, mais nous ne sommes pas notre corps, ce que nous sommes véritablement, c’est ce que nous serons encore après notre mort dans la vie éternelle quand notre corps de mort nous sera ôté. Et ce que nous sommes n’est pas ce que nous possédons, et ce que nous faisons n’est pas notre être véritable. Notre être véritable il est de l’ordre de l’invisible, il est tout ce qui est en relation avec l’Esprit auquel le Christ nous donne accès.

Une autre réponse peut être trouvée à partir de l’étude de la Bible elle-même. En effet, la vigne, dans l’Ancien Testament, c’est normalement l’être humain. Ainsi en est-il en particulier dans le Psaume 80 où il est question de cette « vigne » qui est le peuple saint que l’Eternel a pris d’Egypte pour la replanter dans la terre promise et qui se trouve un peu à l’abandon. De même le prophète Jérémie compare souvent le peuple à la vigne de Dieu. Si Jésus Christ est dit ici être la « vraie vigne », c’est qu’il est l’homme véritable. En effet, il y a des hommes, il y a une humanité, un peuple de Dieu, mais tout cela n’est pas en parfaite conformité avec le projet créateur de Dieu. Les hommes particuliers que nous sommes ne sont pas exactement ce que Dieu pouvait espérer en créant l’homme. L’homme véritable tel que souhaité, voulu par Dieu, c’est Jésus Christ. C’est en ce sens qu’il peut être appelé « fils de l’homme », il est, lui seul, l’homme tel que pensé par Dieu. Par rapport à lui, nous ne sommes que des pré-hominiens appelés à nous approcher du Christ pour être véritablement à la ressemblance de Dieu et pas seulement à son image. Mais justement, nous ne pouvons véritablement, par nos propres forces, devenir parfaits, ni semblables au Christ. Ce que nous pouvons donc seulement, c’est de nous greffer au Christ être au bénéfice de son esprit de vie et de perfection. Par nous mêmes, nous ne pouvons devenir parfaits, mais en restant liés au Christ, nous pouvons néanmoins donner au monde des fruits de vie.


Une autre question que pose ce texte se voit dans le flou des traductions dont certaines parlent du « cep et des sarments », et d’autres, de « la vigne et des sarments ». En fait traditionnellement, les traductions catholiques préfèrent « vigne » et les traductions protestantes mettent plutôt « cep ». Cela peut sembler sans grande importance, mais il y a là dessous un enjeu fondamental. La question, c’est en effet de savoir de quel ordre est l’essentiel, si le mode de présence du Christ qui donne la vie est d’ordre individuel ou collectif. Dans la théologie protestante, on préfère parler de cep : chaque fidèle est fondé individuellement sur le Christ, et c’est l’ensemble des fidèles dont chacun a une foi au Christ qui forme la vigne, c’est-à-dire le vignoble qu’est l’Eglise. Dans la sensibilité catholique, le fondement, c’est la vigne, l’Eglise qui possède la dimension christique. Il faut alors rester dans l’Eglise pour avoir la présence réelle du Christ. Il y a certes confusion possible, parce qu’en français, le mot « vigne » peut désigner soit le « pied de vigne », soit la « vigne » toute entière. Mais dans le grec du Nouveau Testament, il n’y a pas de confusion possible, ce n’est pas le même mot : « ἀμπελών» désigne la vigne au sens vignoble, et nous avons ici « ἄμπελος » qui est le pied de vigne. La traduction par « cep » est donc préférable parce qu’elle évite le risque de confusion qui laisserait entendre ce que le texte ne dit pas.

• 3. Des problèmes !

Enfin, notre texte, si beau, pose de sérieux problèmes. Tout d’abord la douloureuse question des sarments qui ne produisent pas de fruit et qui sont « retranchés et jetés au feu ». Voilà une affirmation bien peu sympathique, on y voit une sorte de menace d’enfer ou jugement dernier où les mauvais seraient jetés au feu. Cela ne plaît pas beaucoup aujourd’hui, et il faut dire que ce genre de propos est curieux en particulier dans l’évangile de Jean qui est connu pour être celui de la grâce.

L’explication que l’on trouve souvent chez les commentateurs contemporains est qu’en fait l’évangile de Jean serait tout à fait tardif (au plus tôt 95 après JC), et aurait été écrit dans un contexte particulier d’une Eglise naissante et persécutée. Les propos ne seraient pas alors ceux de Jésus vraiment, mais de l’évangéliste voulant recentrer l’Eglise et dissuader ceux qui voudraient s’en écarter. Mais si l’évangile de Jean n’est que les propos tardifs issus non de la prédication de Jésus Christ mais de quelque responsable d’une communauté en cours de radicalisation alors il n’a plus aucun intérêt pour la foi du Chrétien, cet évangile n’a plus de sens pour nous puisqu’on l’enferme alors dans son contexte historique. On peut ne pas adhérer à ces propos ultra-critiques et chercher à trouver ce qu’il pourrait y avoir de vérité éternelle nous concernant.

La première lecture que l’on peut faire de ce passage comme d’autres semblant présenter la menace d’une punition divine, est qu’il ne s’agirait pas là tant d’une « punition », (puisque le Dieu de grâce ne punit pas, il accueille et régénère), mais de la mise en garde de la conséquence possible d’une certaine manière de vivre. Or précisément, nous avons vu que le centre du message était qu’il est essentiel que nos vies produisent du fruit, s’ouvrent aux autres pour donner. Or c’est que c’est tellement vrai et essentiel que si l’on n’est pas capable de se trouver vers les autres pour leur donner, alors nous périrons desséchés. Le seul sens de la vie, c’est de donner, en dehors de cela notre vie ne vaut rien et n’est rien. Bien sûr, Dieu, lui nous accueille et nous pardonne toujours, mais il n’empêche que celui qui ne donne pas se coupe de toute joie et de la source même de la vie. Il n’est même pas question de jugement sur la quantité de fruits à donner, comme s’il fallait faire suffisamment de bonnes œuvres, mais du simple fait de savoir donner ou non. Ce qui sauve une vie, c’est une logique d’existence centrée sur le don.

Ensuite, on peut dire qu’en fait personne n’est tout à fait bon ou tout à fait mauvais. Il y a en nous du bon et du mauvais, parfois nous donnons du fruit, et parfois nous nous renfermons sur nous-mêmes. Aucun de nous donc n’est un seul sarment, mais il y a plusieurs sarments en nous, certains stériles et certains féconds.

Que Dieu garde les bons sarments et jette au feu ceux qui sont inutiles n’est pas une mauvaise nouvelle, cela veut dire que Dieu ne garde que le meilleur de nous-mêmes, et tout ce qui ne vaut rien, il l’oublie, il n’en tient pas compte, c’est comme jeté au feu. Tant mieux, nous en voilà débarrassés pour l’éternité. Il n’y a donc aucune menace ou culpabilité là dedans, au contraire, c’est plutôt le message d’une libération, Dieu ne conserve pas pour l’éternité tout ce qui en nous, objectivement, ne vaut rien ou n’était pas de l’ordre de l’amour ou du don, notre vie éternelle n’est faite que du meilleur que Dieu conserve.

Et puis ce peut être aussi une invitation à laisser Dieu agir dans notre vie pour l’améliorer. Avec l’aide de Dieu, nous pouvons apprendre à ôter de nos vies tous ces rameaux stériles qui n’apportent rien à personne, tout ce qui encombre notre vie et qui ne donne pas de fruit, il faut apprendre à s’en débarrasser, s’en purifier, ils ne font qu’empoisonner l’existence et la stériliser. Il faut laisser la place aux bons rameaux qui eux produisent de la vie et de la joie. Il est dit d’ailleurs que c’est la Parole qui émonde. Cette parole de l’Evangile que nous lisons et méditons, sans doute a-t-elle le pouvoir de remettre les choses à leur juste place, de nous aider à discerner ce qui vaut quelque chose de ce qui ne vaut rien, et de tourner notre regard et notre énergie vers le don de soi comme l’Evangile nous y incite sans cesse, en nous sortant de nous-mêmes, de notre égoïsme et de nos petites préoccupations matérielles et personnelles qui ne mènent à rien de bon.

Le deuxième problème du texte concerne justement les bons rameaux dont il est dit que Dieu les « émonde » pour qu’ils produisent encore plus de fruits. Certains lisent ce passage d’une manière terrifiante qui présente un Dieu jamais satisfait qui en demande toujours plus et qui nous « émonde », ce que certains voient comme enseignant un Dieu qui envoie des épreuves, même et surtout si nous faisons le bien, pour nous purifier et afin que nous fassions encore plus de bien. Cette théologie est effroyable et on peut là aussi avoir de bonnes raisons de ne pas y souscrire.

Si l’on veut en rester au sens français d’ « émonder », on pourrait garder l’idée qu’il est bon parfois de chercher à donner moins pour donner mieux, ou que finalement, se détacher de certaines choses nous permet d’être plus disponibles encore pour les autres. Mais surtout on peut savoir que le verbe traduit par « émonder », « κᾰθαίρω » signifie « purifier », (venant de « κᾰθᾰρός » signifiant « pur »). Il ne dit s’agit donc pas du tout d’éprouver ou de couper quoi que ce soit, mais de purifier, au sens de rendre plus pur, de recentrer vers l’essentiel et de rapprocher de Dieu.

On peut toujours en effet se rapprocher plus de Dieu. On ne peut jamais dire comme le faisaient les pharisiens que l’on aurait fait toutes les bonnes œuvres nécessaires et qu’il n’y aurait plus de nécessité ni de se remettre en cause ni de désirer être meilleur. Même quand on fait tout le bien possible, on peut toujours encore avec humilité progresser sur le chemin du Royaume et de la sainteté. Le texte dit qu’en fait nous sommes déjà émondés par la Parole, cet évangile qui sans cesse nous recentre sur l’essentiel et nous invite à nous débarrasser de l’accessoire qui ne fait que stériliser nos vies pour être dans ce cercle vertueux du don qui nous délestant peut nous rendre de plus en plus disponibles pour les autres. Cet Evangile nous met ainsi dans une logique qui nous purifie et nous émonde.

• Base de tout ça : « demeurer en Christ ».

Mais dans tous les cas, la base de toute fructification possible et donc même de vie possible, c’est de « demeurer en Christ ». L’expression est belle, mais pas forcément explicite ou évidente pour le lecteur moderne. Cela peut se comprendre de deux manières.

La première est dans un sens mystique, comme concernant la foi en tant que sentiment religieux. Il faut mettre Jésus dans son cœur, l’aimer, penser à lui, et vivre toujours uni à lui par l’amour. Ceux qui ont un tempérament mystique comprennent ce que cela peut vouloir dire : avoir l’impression que Dieu est là présent en soi, comme source interne d’amour. Rester ainsi lié au Christ avec le sentiment de sa présence pleine de grâce, d’amour, de paix et de force est une expérience infiniment positive, bienfaisante, et celui qui en est ainsi transformé peut rayonner de toute cette grâce qu’il reçoit en devenant à son tour une source de grâce.

Ceux qui ne comprennent pas le sens de ces phrases peuvent passer directement à la deuxième manière de comprendre ce « demeurer en Christ ».

La deuxième interprétation donc est d’ordre intellectuelle. Jésus est parole, il est même d’après le prologue de Jean l’incarnation de la parole même de Dieu. Et cette parole il nous l’a fait connaître par sa prédication, transmise par les disciples dans les évangiles. Demeurer en Christ peut donc être de demeurer dans l’enseignement du Christ, dans sa parole. Et cette parole comporte un idéal, des valeurs : aimer, pardonner, donner, servir, procurer la paix. Et ainsi, être en Christ, c’est être dans les exigences de l’Evangile, et mettre Jésus en soi, c’est intégrer ces valeurs, les intérioriser, en faire la base de sa vie. Ce n’est pas seulement croire de loin aux paroles du Christ, mais c’est les prendre pour la source de tout son être, c’est se brancher dessus pour que cet évangile inspire toutes nos pensées, nos paroles et nos actes. C’est prendre l’Evangile comme logiciel système pour toute sa vie.

L’idéal, bien sûr, est d’avoir les deux dimensions de la foi. Mais dans tous les cas, Jésus et son Evangile sont bien une source de vie et de joie qui et nous aide à porter de bons fruits pour les autres.

Finalement, la logique de notre texte, c’est juste se remplir de tous les dons du Christ à un point tel qu’on ne puisse alors qu’en rayonner en débordant de tout ce que l’on a reçu. C’est même sans doute dans ce sens qu’on peut comprendre la fin du texte : lorsque Jésus dit : « aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Il ne dit pas cela pour donner un exemple, qui serait même quelque peu culpabilisant, mettant la barre trop haute, mais pour dire : si vous vous savez aimés et libérés, alors vous saurez aimer et libérer.

 

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Jean 15:1-12

 1Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. 2Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde afin qu’il porte encore plus de fruit. 3Déjà, vous êtes émondés, à cause de la parole que je vous ai annoncée. 4Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure sur le cep, de même vous non plus, si vous ne demeurez en moi. 5Moi, je suis le cep ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. 6Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; puis l’on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent. 7Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. 8Mon Père est glorifié en ceci : que vous portiez beaucoup de fruit, et vous serez mes disciples.

9Comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. 10Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. 11Je vous ai parlé ainsi, afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète.
12Voici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.

Psaume 80

  80 1Au chef de chœur. Sur les lis. Témoignage. Psaume d’Asaph.
  2Prête l’oreille, berger d’Israël,
  Toi qui conduis Joseph comme un troupeau !
  Toi qui sièges (entre) les chérubins !
  Parais dans ta splendeur,
  3Devant Éphraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta force,
  Mets-toi en marche pour notre salut !
  4O Dieu, fais-nous revenir !
  Fais briller ta face, et nous serons sauvés !  5Éternel, Dieu des armées !
  Jusques à quand t’irriteras-tu
  Contre la prière de ton peuple ?
  6Tu les nourris d’un pain de larmes,
  Tu les abreuves de larmes à triple (mesure).
  7Tu fais de nous (un objet de) discorde pour nos voisins,
  Et nos ennemis se moquent de nous.
  8Dieu des armées, fais-nous revenir !
  Fais briller ta face, et nous serons sauvés !  9Tu avais arraché de l’Égypte une vigne ;
  Tu as chassé des nations et tu l’as plantée.
  10Tu as fait place nette devant elle :
  Elle a enfoncé ses racines et rempli le pays ;
  11Les montagnes étaient couvertes de son ombre,
  Et sa ramure était (comme) des cèdres de Dieu ;
  12Elle étendait ses rameaux jusqu’à la mer
  Et ses rejetons jusqu’au fleuve.
  13Pourquoi as-tu fait des brèches dans ses clôtures,
  En sorte que tous les passants la grapillent ?
  14Le sanglier de la forêt la fouille,
  Et ce qui se meut dans les champs en fait sa pâture.
  15Dieu des armées, reviens donc !
  Regarde (du haut) des cieux et vois !
  Interviens en faveur de cette vigne !  16Protège ce que ta droite a planté,
  Et le fils que tu as affermi toi-même !
  17Elle est brûlée par le feu, elle est coupée !
  Ils périssent devant ta face menaçante.
  18Que ta main soit sur l’homme (qui est) à ta droite,
  Sur le fils de l’homme que tu as affermi toi-même !
  19Nous ne nous écarterons plus de toi.
  Fais-nous revivre, et nous invoquerons ton nom.
  20Éternel, Dieu des armées, fais-nous revenir !
  Fais briller ta face, et nous serons sauvés

Jean 15:1-12