Skip to main content
56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

  Ecouter la version audioConf MP1

Le baptême

Prédication prononcée le 26 novembre 2017, au temple de l'Étoile à Paris,

par le pasteur Louis Pernot

Le baptême est un geste que nous pratiquons dans nos églises, que ce soit pour des adultes ou des petits enfans, mais il y là plus qu’un geste ou un simple rite, c’est en soi tout un enseignement. Le baptême est le premier des sacrements de la vie, et en cela il est un geste qui dit la chose la plus essentielle, fondamentale de toute la vie chrétienne, et même de notre vie en général.

Mais trouver le sens du baptême n’est pas chose aisée, le même geste peut être investi différemment suivant les personnes, les traditions, les âges. Et si l’on cherche dans la Bible, on trouve plusieurs baptêmes différents, chrétiens et même non chrétiens.

Le plus ancien se trouve dans l’Ancien Testament : le baptême de Naaman, serviteur du roi de Syrie qui souffrait de la lèpre, il en sera guéri par le prophète Elisée qui lui demandera de se plonger dans l’eau du Jourdain. C’est en soi un baptême, parce que le mot « baptême » n’est pas un mot liturgique, il vient simplement du verbe grec « baptizein » qui signifie « plonger », comme on plonge des cornichons dans le vinaigre, ou un objet dans l’eau pour le laver. Ce baptême de Naaman avait un sens de purification : l’individu souffrant d’impureté, plongé dans l’eau en sort comme lavé et purifié.

Ce geste a continué à être pratiqué dans le judaïsme comme un rite d’ablution et l’est encore aujourd’hui sous le nom de Mikvé. On voit par exemple à Massada en Israël de nombreuses piscines qui servaient aux juifs pour leurs rites d’ablution, ils se plongeaient dans l’eau pour leur purification religieuse.

C’est dans ce sens que nous arrivons au Nouveau Testament avec le baptême proposé par Jean le Baptiste. Il demandait à ceux qui venaient à lui de reconnaître leur péché, et il les plongeait dans l’eau du Jourdain en signe de pardon.

Jésus ayant été baptisé ainsi par Jean Baptiste, on est tenté de prendre le texte de ce baptême pour accompagner nos cérémonies de baptême d’enfants. Mais en fait les deux gestes n’ont que peu de choses à voir ensemble. Pour Jésus, il s’agissait d’un baptême d’adulte et non d’enfant, un baptême par immersion et non par affusion, et surtout ce n’était pas un baptême chrétien puisque Jésus n’avait pas encore commencé à prêcher, c’était juste un rite juif, et qui n’était certainement pas pratiqué une seule fois dans la vie. Il était l’équivalent de ce que nous avons pu connaître dans l’Eglise Catholique avec la confession et l’absolution. Les gens venaient régulièrement à Jean Baptiste pour confesser leurs fautes, et recevoir un signe de pardon.

Apparemment, ce sens de purification et de pardon des péchés n’a plus rien à voir avec ce que nous disons lorsque nous baptisons un enfant. Comment pourrions nous dire qu’un petit ange de quelques mois aurait des péchés à se faire pardonner ? C’est absurde. Pourtant, la tradition catholique médiévale a affirmé que si, le baptême servait à laver du péché, mais non pas seulement ceux que l’intéressé aurait fait, mais de la trace du péché originel. L’idée était qu’en fait, tout humain naît déjà coupable de la faute originelle d’Adam et Eve transmise comme un poids de culpabilité héréditaire condamnant l’individu à la perdition, et il fallait donc effacer cette trace par le baptême afin de pouvoir être sauvé et n’avoir que ses propres péchés à se faire pardonner ensuite. Cette théorie est difficilement assimilable pour un esprit moderne, et si là était le sens du baptême des enfants, on peut comprendre qu’on voudrait surtout ne pas leur imposer une telle horreur moyenâgeuse !

Si l’on cherche dans le Nouveau Testament un baptême vraiment chrétien, c’est dans les Actes des Apôtres qu’on peut le trouver : il s’agissait d’un geste donné à celui qui voulait devenir chrétien, il était alors baptisé par immersion au nom du Seigneur Jésus Christ. Ce baptême voulait symboliser la nouvelle naissance : plongé dans l’eau comme s’il était mort, le croyant en sortait comme né de nouveau. On trouve même certains baptistères en Galilée qui vont très loin dans la symbolique, puisqu’ils étaient sous forme de tunnel, le candidat devait alors descendre les marches pour aller sous terre, là il était plongé dans l’eau pour ressortir de l’autre côté comme venant au jour, naissant à une vie nouvelle. L’eau alors a le sens qu’elle peut avoir dans la Bible pour dire la mort, l’épreuve, le mal. Cette eau est celle de du déluge qui détruit tout, celle de la mer où l’on risque de se noyer et dans au fond de laquelle gisent des monstres marins terrifiants. Cela pouvait faire sens pour ceux qui, se convertissant, abandonnaient leur ancienne vie pécheresse pour naître à une vie nouvelle en Jésus Christ.

Ce symbole convient à un baptême d’adulte, en effet, devenir chrétien, c’est souvent abandonner une vie ancienne qui pouvait être désordonnée ou désorientée, et être vraiment renouvelé, c’est un rite fort, puissant, mais comment peut-on attribuer cela à un petit enfant ? Un bébé qui est baptisé ne naît pas à une vie nouvelle, il n’y a même pas vraiment d’avant et d’après son baptême, il vit dans une continuité, et son baptême n’est pas une adhésion individuelle supposant un démarche personnelle. Ce n’est évidemment pas par le baptême qu’un petit enfant devient chrétien. Etre chrétien, c’est la décision personnelle et instruite de celui qui peut le dire lui-même et confesser sa foi.

C’est le problème lorsque des parents veulent que soit lu lors du baptême de leurs enfants le célèbre texte de Jean 3 relatant le dialogue de Jésus avec Nicodème. Là Jésus explique qu’il ne suffit pas d’être né de chair et de sang, mais qu’il faut naître de nouveau pour naître d’en haut et d’esprit. Mais ce texte ne parle pas forcément de la nouvelle naissance d’un adulte se convertissant, on peut y entendre que notre dimension biologique n’est pas tout, mais qu’un être humain pour accomplir sa vocation doit aussi avoir une dimension spirituelle. Et cela fait partie de ce que l’on veut affirmer dans un baptême d’enfant : dire que celui-ci n’est pas qu’enfant des hommes, mais qu’il est aussi enfant de Dieu. Baptiser un bébé, c’est, de la part des parents, affirmer qu’ils ont conscience que leur enfant n’est pas qu’un corps, mais qu’il a aussi un esprit, qu’il n’est pas qu’une machine à ingurgiter des petits pots et à salir ses couches, mais qu’il a une dimension spirituelle transcendante qui est au delà de son corps. Un enfant naît comme tout mammifère, mais il est plus que cela, et cette dimension spirituelle, les parents disent ainsi qu’ils veulent la prendre en compte, la soigner, l’aider à se développer en la nourrissant et en l’accompagnant. Ils veilleront ainsi à transmettre des valeurs, à l’accompagner dans sa prise de conscience, dans ses interrogations et dans sa foi.

L’évangile de Jean l’affirme ainsi : «  La parole est venue chez les siens, et ... à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom 13et qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. » (Jean 1:11-13). Certes, on ne peut pas dire quand cette dimension spirituelle naît, mais il faut la prendre en compte, et c’est ce que l’on dit lors du baptême où l’on dit que l’enfant est posé comme enfant de Dieu.

Par là on peut aussi récupérer le texte du baptême de Jésus grâce à la voix venant du Ciel proclamant : « celui-ci est mon enfant bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection ».


Cela dit, il est généralement admis que le baptême d’enfants tel que nous le pratiquons n’est pas un geste biblique. Dans le Nouveau Testament, il s’agit de baptêmes d’adultes par immersion comme signe de conversion. Dont acte ! Mais ce n’est pas un argument pour renoncer à notre pratique. La Réforme ne consistait pas à interdire tout ce qui n’était pas dans la Bible, mais à refuser ce qui pouvait y être interdit ou contraire. La difficulté de compréhension vient d’avoir appelé « baptême » l’accueil des petits enfants en mettant un peu d’eau sur leur tête du même nom que le « baptême » d’adulte par immersion. Il ne s’agit pas du même baptême, mais les deux peuvent avoir leur propre sens et une valeur profonde.

Néanmoins certains pensent même trouver une origine du baptême d’enfants dans les Actes des Apôtres. En effet, quand Paul rencontre Lydie la marchande de pourpre, il est écrit qu’elle fut baptisée, « elle et toute sa famille » (Actes 16:14) , donc non seulement elle, qui s’était convertie, mais aussi ses enfants, ses parents, les serviteurs et les servantes, alors que tous n’avaient sans doute pas fait la même démarche.

C’est dans ce sens que Calvin comprenait le baptême d’un enfant : pour signifier que celui-ci fait partie d’une famille chrétienne, qu’il appartient en quelque sorte au peuple de Dieu, à la communauté des croyants. Le baptême a alors un peu le sens de la circoncision chez les juifs. Le baptême ne dit plus alors nécessairement un engagement personnel d’être chrétien, mais pour un enfant le fait d’être accueilli dans l’Eglise parce qu’un de ses parents au moins en fait partie. Mais bien sûr, être chrétien pleinement, c’est un choix personnel que ne peut faire un petit bébé, ce n’est alors pas par le baptême que l’on devient chrétien. Le geste signifie seulement que l’enfant est bienvenu dans l’Eglise et qu’il y a sa place en tant qu’appartenant à une famille chrétienne, mais on lui demandera plus tard s’il confirme sa place dans l’Eglise non plus seulement en tant qu’enfant de ses parents, mais par sa propre décision et en professant sa foi.

Cette dimension d’accueil de l’enfant n’est pas rien, c’est même un des messages essentiels de l’Evangile, on peut en trouver le fondement dans cet épisode où des disciples veulent écarter des enfants du Christ en pensant qu’il a sans doute mieux à faire et qu’ils ne sont pas importants, mais jésus dit : « laissez venir à moi les petits enfants, ne les empêchez pas car le RdD est pour ceux qui leur ressemblent » (Marc 10:13-16). Et c’est là plus qu’un accueil sympathique, c’est dire que les enfants sont accueillis par Dieu lui-même. Ainsi baptiser un enfant, c’est certes l’accueillir dans l’Eglise, mais c’est aussi affirmer que Dieu n’attend pas pour nous accueillir dans son cœur que nous ayons une grande foi, ni que nous soyons intelligents, instruits ou même adultes, mais qu’il reçoit, aime et accueille même le plus petit d’entre nous. C’est le message de la grâce, et les chrétiens pédobaptistes ont choisi de donner l’importance capitale à la grâce plus qu’à la réponse possible du croyant par sa foi.

Il ne faut pas oublier en effet que précisément, le baptême d’enfant est donné à un enfant, c’est un signe offert sur le début de sa vie, justement avant même qu’il puisse en avoir conscience. Ce geste offert à l’enfant est le premier geste chrétien de toute sa vie spirituelle possible après, il précède même son éventuelle réponse. Le baptême est là pour dire l’essentiel de la foi, la base, le fondement, de toute vie chrétienne possible, c’en est la racine vitale. Et ce sur quoi tout repose, c’est la grâce première de Dieu : Dieu nous aime en premier, sans condition, et totalement. Le baptême n’est donc en aucun cas l’engagement d’un enfant qu’on prendrait à sa place, mais il indique le seul engagement de Dieu d’aimer par grâce et de recevoir chacun.

Pour cela, les chrétiens ont repris le symbole de l’eau, mais d’une manière totalement différente à la signification qu’elle pouvait avoir dans le baptême par immersion. L’eau, en effet, est un symbole double dans la Bible, elle peut représenter la mort quand elle est en grande quantité, ou la vie quand elle est en petite quantité. L’eau de la mort, c’est celle de la mer, du déluge, de la destruction, de l’obscur, et l’eau de la vie, c’est celle de la source qui coule dans le désert et qui donne la vie au voyageur assoiffé, c’est l’eau de la pluie qui tombe et qui transforme en une journée une terre desséchée en une magnifique prairie, c’est l’eau de la rosée du matin qui apporte une fraîcheur vitale à tout être vivant dans une terre aride. Le baptême d’enfant ne se fait précisément pas par immersion, le sens en est même tout le contraire, c’est en mettant un peu d’eau sur la tête de l’enfant, comme on met de l’eau sur une jolie petite fleur qui est en train de mourir desséché au soleil pour lui redonner vie. Cette eau du baptême, c’est la vie offerte par Dieu. Et elle est signe aussi de cette grâce universelle, en effet, la source dans le désert se donne au voyageur sans condition de sa propre valeur. La source ne cesse pas de couler si un voleur vient à elle. De même la pluie tombe de la même manière pour arroser le jardin du bon que celui du méschans. Ainsi Jésus dira : « Soyez comme votre père qui est dans les cieux, et qui fait pleuvoir sur les justes comme sur les injustes » (Matt. 5:45).

C’est par là que le baptême est appelé « sacrement ». Le mot « sacrement » est en effet un terme technique dans le langage de l’Eglise pour désigner un signe visible de la grâce invisible de Dieu. Autrement dit l’amour universel et inconditionnel de Dieu. Quand les parents baptisent leur enfant, c’est pour eux une manière d’affirmer qu’ils croient que leur enfant est aimé, et ils veulent en faire le fondement sa vie. Et baptiser un enfant qui n’en a même pas conscience dit précisément que Dieu n’attend pas que nous soyons grands pour nous aimer, mais qu’avant même que nous le sachions, ou même que nous puissions y répondre, déjà Dieu nous aime. Ainsi l’amour de Dieu n’est pas donné comme récompense d’une bonne vie chrétienne, ou d’une foi exemplaire, mais le point à partir du quel il nous est possible après de construire notre vie. La vie chrétienne ne consiste pas à essayer de gagner l’amour de Dieu, mais d’apprendre à y répondre.

En ce sens, il est magnifique que nos Eglises chrétiennes, protestante et catholique reconnaissent le même baptême. Le baptême, qu’il soit fait par un prêtre ou un pasteur, dans une église ou dans un temple est considéré comme étant identique. Ainsi nous montrons que quelles que soient nos discussions, débats ou désaccords sur la théologie, la vie chrétienne ou la liturgie, nous partageons une seule et même bonne nouvelle : la grâce de Dieu est première et elle n’appartient pas à telle ou telle Eglise. Tous nous sommes au bénéfice de la même grâce, ensuite, ce qui peut changer c’est la manière avec laquelle nous pensons bon d’y répondre.

Ainsi peut-on voir que le baptême d’enfant dans ce sens, même s’il n’est pas proprement un geste évangélique, dans sa signification dit et affirme solennellement ce qui est le cœur le plus fondamental de tout le message évangélique. Et offrir cela à un enfant est un des plus beaux cadeaux qu’on puisse lui faire : dire que sa vie est marquée dès son commencement par un amour inconditionnel. De la même manière, l’adulte qui demande le baptême l’affirme ainsi pour lui-même, montrant qu’il veut faire reposer sa vie sur l’amour premier de Dieu.Cependant, un geste ne crée pas la réalité qu’il signifie. Le baptême dit la grâce mais ne la confère pas, il exprime cette grâce qui accompagne l’enfant dès sa naissance. Un bébé qui n’a pas été baptisé n’est donc pas privé de la grâce, ni de l’amour de Dieu, c’est juste que ses parents n’ont pas pris la peine de le dire et de le formaliser d’une manière cérémonieuse.

Le baptême est un geste humain, bien sûr que Dieu n’en a pas besoin, Dieu ne consulte pas nos registres d’églises, il voit au cœur, et la seule chose qui compte est de construire toute sa vie sur l’amour de Dieu et se dire qu’on est au bénéfice d’une puissance qui arrose nos existences en leur donnant de la vie.

Jésus lui-même sans doute ne se préoccupait pas trop de rites, et pas plus du baptême que des autres. Ainsi est-il dit dans l’Evangile de jean que « Jésus ne baptisait pas » (Jean 4:2). Et Paul se vante de n’avoir baptisé pratiquement personne (1 Cor. 1:15). Il y a pour le baptême un seul verset d’institution où Jésus semble commander de baptiser en Matthieu  28:18-20 : « Allez enseignez les nations, baptisez les au nom du père, du fils et du saint Esprit ». Mais les spécialistes s’accordent pour dire aujourd’hui que ce verset est apocryphe. Il y est mention de la trinité, or la trinité est une élaboration théologique du 2 ou 3e siècle. Jésus n’a évidemment jamais pu dire de telles paroles.

Le baptême n’est donc pas du tout indispensable, un enfant non baptisé est tout autant sous la grâce qu’un autre et autant aimé par Dieu. Tous les chrétiens d’ailleurs ne baptisent pas : dans l’armée du Salut les enfants ne sont pas baptisés, ni chez les Quakers, et probablement que les apôtres eux-mêmes n’avaient pas été baptisés. Dans notre Eglise Protestante Unie, être baptisé n’est même pas une condition pour pouvoir en être membre. On peut donc être chrétien sans avoir été baptisé. Mais le baptême n’en reste pas moins un joli geste à poser sur une vie, la sienne ou celle de ses enfants. Il peut être important de dire la grâce, tout comme dans un couple de dire vraiment et solennellement à l’autre « je t’aime », même si ça semble aller de soi. Ce qui va sans dire va encore mieux en le disant !

Néanmoins, si le baptême est le point de départ de toute vie chrétienne, il n’est pas tout l’enseignement des évangiles. S’il est le premier des sacrements, c’est bien qu’il y en a au moins un second. Nous sommes plongé dans le pardon, dans l’amour de Dieu, dans la grâce, certes, et c’est bien, mais pour quoi faire ?

C’est là qu’intervient la promesse de l’Evangile que par Jésus, « vous serez baptisés d’esprit saint et de feu » (Luc 3:16). Et là il n’est pas question d’un rite, d’un geste humain, mais de la réalité de toute une vie. Il faut se rappeler en effet qu’en grec, « baptiser » veut dire « plonger ». Jean Baptiste dit donc que lui il plonge dans l’eau pour signifier le pardon, mais que Jésus lui fera plus encore, il nous plongera dans la présence même de Dieu source de vie et de dynamisme. L’esprit saint, en effet, c’est le souffle saint de Dieu qui insuffle la vie, qui revitalise, ressuscite, et le feu en est une image, en tant qu’il éclaire, chauffe et transmet une énergie essentielle. Dieu est donc bien pardon amour et paix, mais il n’est pas qu’une sorte de boule d’ouate confortable nous invitant à rester sans rien faire, une fois lavés, pardonnés et aimés, nous sommes prêts pour grandir, nous construire et servir, ce qui sera le corps même de la vie chrétienne. Ainsi cette réponse de Paul après que Jésus se fut montré à lui sur le chemin de Damas : « Seigneur que ferais-je » ? Voilà la réponse que le Chrétien doit faire à son baptême, et la promesse que nous avons est que dans ce service, le croyant ne sera pas seul, mais toujours accompagné par cette puissance spirituelle et créatrice qu’est l’Esprit Saint.

 Retour à la liste des prédications

2 Rois 5:1-14

1Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur de son seigneur de d’une grande considération ; car c’était par lui que l’Éternel avait accordé le salut aux Syriens. Mais cet homme important était lépreux. 2Or des troupes de Syriens étaient sorties et avaient emmené du pays d’Israël une petite jeune fille comme captive. Elle était au service de la femme de Naaman. 3Elle dit à sa maîtresse : Oh ! si mon seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, celui-ci le débarrasserait de sa lèpre ! 4Naaman vint le rapporter à son seigneur en ces termes : La jeune fille du pays d’Israël a parlé de telle et telle manière. 5Alors le roi de Syrie dit : Va, rends-toi à Samarie, et j’enverrai une lettre au roi d’Israël. Il partit en prenant avec lui dix talents d’argent, six mille (pièces) d’or et dix vêtements de rechange. 6Il apporta au roi d’Israël la lettre, où il était dit : Maintenant, quand cette lettre te sera parvenue, (tu sauras) que je t’envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le débarrasses de sa lèpre. 7Après avoir lu la lettre, le roi d’Israël déchira ses vêtements et dit : Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivrei, qu’il s’adresse ainsi à moi afin que je débarrasse un homme de sa lèpre ? Reconnaissez donc et voyez qu’il cherche une occasion de dispute avec moi. 8Lorsqu’Élisée, homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Qu’il vienne donc vers moi, et il reconnaîtra qu’il y a un prophète en Israëlj. 9Naaman vint avec ses chevaux et son char et s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée. 10Élisée envoya un messager pour lui dire : Va te laver sept fois dans le Jourdain ; ta chair redeviendra saine, et tu sera pur. 11Naaman fut indigné et s’en alla en disant : Voici ce que je me disais : Il sortira bien vers moi, se présentera lui-même, invoquera le nom de l’Éternel, son Dieu, il fera passer sa main sur l’endroit (malade) et débarrassera le lépreux (de sa lèpre). 12Les fleuves de Damas, l’Amana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Ne pourrais-je pas m’y laver de devenir pur ? Il s’en retourna donc et partit en fureur. 13Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui parler ; ils dirent : Mon père, si le prophète t’avait demandé quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? A plus forte raison (dois-tu faire) ce qu’il t’a dit : Lave-toi et sois pur ! 14Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de Dieu, et sa chair redevint comme la chair d’un jeune garçon, et il fut pur.

Jean 3:1-8

1Mais il y avait parmi les Pharisiens un chef des Juifs, nommé Nicodème ; 2il vint de nuit auprès de Jésus et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. 3Jésus lui répondit : En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveauo il ne peut voir le royaume de Dieu. 4Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ? 5Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 6Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. 7Ne t’étonne pas que je t’aie dit : il faut que vous naissiez de nouveau. 8Le ventp souffle où il veut, et tu en entends le bruitq ; mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de quiconque est né de l’Esprit.

Marc 10:13-16

13Des gens lui amenèrent des petits enfants pour qu’il les touche. Mais les disciples leur firent des reprochesv. 14Jésus, en le voyant, fut indigné et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour leurs pareils. 15En vérité, je vous le dis, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point. 16Puis il les embrassa et les bénit, en leur imposant les mains.

II Rois 5:1-14, Jean 3:1-8, Marc 10:13-16