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La prédestination

Doctrine calvnienne ou affirmation biblique?

Prédication prononcée le 11 avril 2021, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot

La prédestination calvinienne

La prédestination est une épine dans la chair de beaucoup de protestants. Cette théorie défendue par Calvin est aujourd’hui difficilement acceptable et facilement moquée. En fait aujourd’hui, les réformés ne se sentent pas obligés de défendre les idées de Calvin, et bien peu de protestants actuellement croient à la prédestination.

Historiquement, la prédestination ne concerne pas tous les actes de la vie, mais seulement la question du salut. Cette notion a d’abord été défendue par Luther qui l’avait trouvée chez saint Augustin. L’idée, c’était que pour être sauvé, il fallait la grâce de Dieu, et que Dieu réservait cette grâce à certains de ses élus. Ceux-là étaient donc prédestinés au salut, les autres, livrés à eux-mêmes, se trouvaient forcément perdus. Calvin a repris ça en allant jusqu’au bout de la logique par ce qu’on a appelé la « double prédestination » : Dieu choisissait de prédestiner les uns au salut et les autres à la perdition.

Cet arbitraire divin nous semble aujourd’hui curieux, voire insupportable, mais cette théorie n’était qu’une conséquence quasi inéluctable de la théologie de la grâce. Les Réformateurs se sont, en effet, opposés à la théologie des œuvres enseignant qu’on était jugés sur le bien ou le mal qu’on avait fait dans sa vie, ceux qui avaient fait suffisamment de bien allant au paradis et les autres en enfer (ou au purgatoire). Or les Réformateurs ont découvert, à partir de l’épître aux Romains de Paul, cette notion essentielle du salut par la grâce : tout homme est pécheur, aucun ne peut mériter par lui-même d’être sauvé, et c’est par la grâce seule de Dieu que l’on peut être sauvé. Ainsi il ne s’agit pas de faire des bonnes œuvres pour être sauvé, mais le salut étant offert inconditionnellement, par l’amour de Dieu, le croyant est invité à faire des bonnes œuvres en reconnaissance pour ce salut qui lui a été donné. L’idée est belle et nous la prêchons encore. Mais le fait est que dans l’Evangile, il semble bien que tout le monde ne soit pas sauvé, il y en a qui vont périr dans la Géhenne. Il y a le bon grain, et l’ivraie jetée dans le feu qui ne s’éteint point. Or, si tout le monde n’est pas sauvé, et que cela ne dépend pas de nous, c’est que cela ne dépend que de Dieu qui choisit d’en sauver certains et d’en laisser perdre d’autres. Difficile d’échapper à cette logique !

Pédagogiquement, cela avait à l’époque un mérite : alors que les gens étaient angoissés à propos de leur salut éventuel, ce discours leur disait : « ne vous préoccupez pas de votre salut, il n’y a aucun problème, ni aucune angoisse à avoir, Dieu s’en charge et s’en est déjà chargé ». Le croyant pouvait ainsi se consacrer à la seule question intéressante : comment puis-je vivre ici-bas de la façon la plus positive possible pour tout le monde ? Et à la question, qui aurait pu demeurer, de savoir si on faisait partie des élus ou des réprouvés, Calvin répondait que le simple fait de se poser la question était un signe de l’élection, les réprouvés étant tellement éloignés de Dieu et de toute question spirituelle qu’ils ne pouvaient en avoir aucune conscience.

Mais reste que cet arbitraire divin, qui choisit d’en sauver certains et d’en perdre d’autres, nous apparaît insupportable. Quelle solution acceptable avons-nous alors aujourd’hui ?

Il y a celle d’affirmer que tout le monde est sauvé, ce qui est la tendance actuelle. C’est tout à fait sympathique, pas biblique évidemment, mais sympathique.

Il y a solution de revenir à une théologie plus ou moins catholique : Dieu veut sauver tout le monde, mais n’est sauvé que celui qui accepte cette grâce par la foi. La foi est alors vue comme un « oui » à la grâce. C’est ce que dit Paul : « C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Eph. 2:8). Ainsi c’est bien la grâce qui sauve, mais Dieu ne voulant imposer quoi que ce soit à l’humain ne peut le sauver malgré lui et donc ne peut le faire qu’avec son adhésion. J’avais cette idée étant jeune, et l’essayant devant un collègue très calviniste, il me tendit un doigt jugeur et me dit : « tu fais de ta foi une œuvre ! ». Ce n’est pas faux, car alors le critère du salut devient la foi. Celui qui adhère est sauvé et celui qui refuse ne l’est pas, la foi devient une sorte de mérite. Cette solution est qualifiée de « semi-pélagienne ». Pélage enseignait en effet un salut par les œuvres exclusif, là il y a tout de même de la grâce... mais en même temps un jugement sur quelque chose de l’homme.

Aujourd’hui, on peut sortir de ce dilemme en changeant radicalement de façon de voir. Calvin était enfermé dans l’idée de séparer l’humanité entre les sauvés et les perdus, avec la question de savoir qui serait sauvé et qui serait perdu. C’est cela qui, au départ, est sans doute faux, ou au moins discutable. On peut penser que Dieu sauve tout le monde, mais pas tout dans tout le monde. C’est ce qui apparaît dans la première épître de Paul aux Corinthiens (1 Cor. 3) : tout le monde est sauvé, mais comme au travers le feu, Dieu ne gardant que le meilleur de chaque vie. Ce qui est bon est conservé pour l’éternité, et ce qui ne vaut rien est brûlé comme la paille, et ce n’est pas une perte. Cela permet de sortir de la logique duelle dans laquelle étaient enfermés Calvin et ses contemporains.

La « prédestination » explicitement dans la Bible

• Mais sans développer ou préciser ce point concernant le salut, regardons plutôt ce que dit la Bible de l’idée de prédestination, parce que le terme et l’idée s’y trouvent, mais pas forcément dans un sens calvinien !

Dans le Bible, le verbe « prédestiner » ne trouve pas d’équivalent dans l’Ancien Testament, il se trouve 6 fois dans le Nouveau Testament mais que dans deux endroits comme concernant le fidèle : Romains 8 et Ephésiens 1. Ce que dit Paul c’est ça : « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né d’un grand nombre de frères. » (Rom 8:29). Donc que nous sommes prédestinés à être semblables à l’image du Christ.

Il n’est pas question d’enfer ou de paradis, mais de savoir ce que Dieu attend de nous, pour-quoi il nous a créés. La réponse, c’est que le projet de Dieu concernant l’humanité, le modèle d’une humanité accomplie telle que voulue par lui, c’est Jésus qui l’a incarné. Ainsi, quand Dieu crée l’homme, ce qu’il a en tête, c’est le Christ. Et il crée l’homme libre pour que celui-ci puisse participer à sa propre création en adhérant à son projet, et se rapprocher du Christ. C’est ainsi que chacun de nous est né incomplet, pas fini. Il y a toutes les finitions à faire pour devenir semblables au Christ, faute de quoi nous ne resterions que des ébauches, des hommes mal dégrossis. C’est en ce sens que Jésus est appelé le « fils de l’homme », il est celui qui incarne l’homme véritable tel que voulu par Dieu.

A notre naissance, nous ne sommes ainsi pas déterminés, mais destinés à l’avance, pré-destinés, Dieu a un projet pour nous que nous devenions semblables au Christ. Nous sommes faits pour ça. Mais ça ne veut pas dire que nous y parviendrons. Un objet peut être détourné de sa fonction première, avoir été fabriqué avec une certaine destination, prédestiné à être utilisé comme cela, et finalement utilisé différemment. La prédestination n’est donc qu’un objectif, pas une prédétermination, elle n’existe que dans l’entendement divin, dans son projet nous concernant.

C’est pourquoi aussi Jésus a dit : « avant qu’Abraham fut je suis » (Jean 8:58). Parce que ce qui est dernier dans l’ordre de la réalisation est premier dans l’ordre de l’intention. Si par exemple je sors pour acheter de la moutarde. Ce qui est premier, c’est l’intention d’acheter de la moutarde, mais cela ne se réalisera qu’à la fin, après que je sois sorti et que j’aie marché jusqu’au magasin. Ce qui est dernier dans l’ordre de la réalisation concrète est donc premier dans l’ordre de l’intention.

On retombe alors dans la solution semi-pélagienne que nous exposions au début : nous avons une vocation, (être comme le Christ), et nous devons coopérer à l’œuvre de ce salut en acceptant cette prédestination. Après tout pourquoi pas ? Certes Calvin était opposé à cette notion de coopération de l’homme avec Dieu pour l’œuvre de son salut, mais il n’était pas le seul Réformateur, Arminius en particulier défendait ce genre de thèse que l’on appelait le « synergisme », les débats ont été houleux, mais ils existaient !

Mais il y a tout de même une objection majeure à ce genre de théorie : qui peut prétendre parvenir à accomplir cette prédestination ? Personne ne devient semblable au Christ, personne ne parvient à avoir autant d’amour, de foi que lui. Alors chacun manque le but et personne ne pourrait « être sauvé » ? Oui, chacun manque le but ! Mais donc il faut comprendre que l’important, ce n’est pas d’y arriver, c’est d’avoir été prédestiné à ça. Notre dignité, c’est d’avoir été élus pour pouvoir nous rapprocher du Christ. Et justement la grâce est qu’il ne nous est pas demandé d’y arriver, juste d’y tendre, ou d’accepter cette prédestination.

Donc bref, il est bien question de « prédestination » littéralement dans le Nouveau Testament, mais absolument pas dans le sens de Calvin. Ce n’est pas là qu’il faut chercher pour justifier ce qu’il pouvait vouloir dire (qu’on n’est pas forcé de croire d’ailleurs !).

Justification biblique de la prédestination

Le passage qui va le plus dans le sens de la prédestination de Calvin se trouve aussi dans l’épître aux Romains. C’est l’histoire du potier (Rom. 9:14-23)... Paul explique que Dieu peut être comparé à un potier qui peut faire ce qu’il veut de l’argile à laquelle il donne une forme, faisant avec elle soit un vase d’honneur destiné au salut, soit un vase de mépris destiné à la perdition. Donc voilà : Dieu choisit, et toi tu n’as rien à dire, il fait ce qu’il veut.

Ce passage est très difficile, ne serait-ce parce qu’il donne à l’homme un rôle totalement passif, comme la terre du potier qui n’a aucune liberté, aucun choix de rien, ce qui est très discutable. Cela est même tout à fait contraire à l’Evangile qui est une prédication de la conversion. La prédication du Christ responsabilise, elle invite à la conversion, à faire retour sur soi-même pour revenir Dieu, elle invite à croire, à adhérer, à se transformer : « Changez de vie. Revenez à Dieu ! », et non pas : « acceptez passivement votre situation ».

On peut donc choisir de laisser de côté ce type de développement paulinien comme n’exprimant pas nécessairement une vérité évangélique. Mais il ne faut pas mépriser Paul, et toujours au moins essayer de comprendre ce qu’il a voulu nous dire. Or il y a quelque chose de juste là-dedans : qui es-tu pour juger Dieu ? Ou lui expliquer qu’il devrait faire autrement ? Dieu est souverain, et il a ses propres raisons, moi, je n’ai qu’à rester à ma place de créature, et à accepter la part qui me revient. Le malheur vient quand on se révolte contre Dieu, ou quand on prétend se mettre à sa place, ou même à son niveau.

C’est là toute la problématique du livre de Job : Job a des malheurs, ses amis viennent et essayent de comprendre, de rationaliser, de trouver des raisons, d’expliquer pourquoi Dieu a bien pu agir de la sorte alors que cela pourrait sembler injuste. Mais la réponse de Dieu est à la fin, avec l’exposition d’un bestiaire incroyable montrant toutes les merveilles de la création : « est-ce toi qui a créé le crocodile, l’hippopotame, et l’autruche etc. » . Donc bref, tu n’es rien à côté de Dieu. Il est infiniment plus grand que toi, et tu n’es pas beaucoup plus par rapport à lui que l’argile par rapport au potier, Dieu, lui fabrique, crée, et a un projet et une vision qui te dépassent.

Ce type de pensée peut se comprendre dans une option théologique particulière qui consiste à considérer Dieu comme représentant justement tout ce qui nous échappe et nous dépasse. La tendance rationnelle est plutôt d’essayer de comprendre Dieu, d’en faire une sorte de personnage dont on pourrait saisir les intentions, la justice, les raisons d’agir, dont on pourrait en fin de compte juger de la valeur à partir de nos critères humains. Mais dans l’Ancien Testament, on voit souvent attribuer à Dieu tout ce qui dépasse les hommes, et ce dont ils ne peuvent précisément juger. Pourquoi fait-il beau ou fait-il mauvais ? C’est que Dieu la voulu. Pourquoi une femme est-elle stérile et l’autre féconde ? Pourquoi un roi gagne-t-il une bataille ? Pourquoi quelqu’un guérit-il et un autre meurt-il? C’est Dieu à chaque fois puisque moi je ne peux découvrir la logique. Dans une pensée rationnelle, il y a ce que la science peut expliquer, (et ça enlève déjà pas mal de mystères à Dieu), et pour le reste ce qui advient matériellement et localement, c’est l’œuvre du hasard, ou de la nécessité. Le discours de Dieu à Job a quelque chose de vrai : pourquoi les girafes ont elles un grand cou et sont-elles tachetées ? Pourquoi le rhinocéros a-t-il une corne ? Il n’y a pas de raison... disons que c’est Dieu qui l’a voulu et puis voilà.

Ce peut être considéré comme une manière de dire, parce qu’il n’est pas certain que Dieu soit toujours caché sous le hasard, mais affirmer que ce qui arrive est la volonté de Dieu, c’est dire d’une manière très forte qu’on choisit d’y adhérer.

Il y a là une sagesse formidable. C’est toute la sagesse du stoïcisme et celle de la philosophie indienne de la Bagavad Gita : adhérer à sa propre vie, adhérer à ce que je suis, à là où je suis, à ce qui m’arrive... C’est la base fondamentale pour bien vivre.

On peut trouver cela même dans le commandement ultime d’amour donné par le Christ. Certes, je dois aimer Dieu et mon prochain, mais aussi moi-même. Donc je dois commencer par m’aimer d’abord. Et s’aimer, ce n’est pas se trouver formidable, mais c’est consentir à ce que l’on est, s’accepter soi-même. Ce n’est pas si facile, mais pourtant essentiel. Il nous faut nous aimer nous-mêmes, et tout ce qui nous arrive, parvenir à y adhérer comme si cela était aussi important que Dieu lui-même, ou comme si c’était là un effet de sa volonté. Et le Christ nous demande d’aimer nos ennemis, ce qui peut se comprendre par rapport à soi, d’être capable d’aimer même ce qui nous fait du mal, ce qui nous déstabilise ou nous fait souffrir. Oui, je dois apprendre à aimer même ces épreuves qui semblent être les ennemis de mon bonheur, de mes projets, de ma joie. Aimer ses ennemis, c’est accepter tout cela, et faire avec... comme si c’était la volonté de Dieu. J’intègre ainsi et adhère à ce qui m’arrive, même mes deuils, ou ce qui me contrarie, parce qu’il y a là quelque chose de plus grand que moi, et que ma petite personne, mon confort, finalement tout cela n’est pas si important. Et puis, qui suis-je pour dire ce qui devrait être et ne pas être ? Ou pour dire que les choses devraient se passer autrement ?

Là se trouve sans doute le présupposé de la célèbre « conditio Jacobea », la condition de Jacques qui consiste à dire « si Dieu veut » quand on annonce un projet : « A vous maintenant qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous réaliserons un gain ! Vous qui ne savez pas ce que votre vie sera demain ! Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. Vous devriez dire au contraire : Si le Seigneur le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela. » (Jacques 4:13-15). Ainsi les vieux protestants avaient coutume de dire à chaque fois « Dieu voulant », comme les musulmans disent « Inshallah ». Cette pratique pose problème, parce qu’on ne voit pas forcément pourquoi Dieu pourrait vouloir ou ne pas vouloir qu’on aille faire telle ou telle course. Et encore moins que Dieu puisse vouloir que quelqu’un ait un accident ou meurt, l’empêchant de réaliser un projet. Mais pourtant, moi, j’ai aussi du mal à dire « je prêcherai dimanche prochain », alors qu’il y a toujours de l’imprévu possible, et que je ne suis pas maître, ni de mon destin, ni de mon histoire. Mais dire que Dieu ne peut pas vouloir que je ne le fasse pas, est aussi absurde que de dire qu’il pourrait le vouloir, c’est le rabaisser à un niveau humain, le mettre à celui des événements conditionnés et limités de ce monde. Si je dis « Dieu voulant », ce peut être juste pour dire qu’il y a des causes et des conséquences qui m’échappent fondamentalement, il y a beaucoup qui ne dépend pas de moi, et je veux adhérer à cela par avance en sachant que je suis peu, et que mon vouloir n’est pas tout puissant.

Cela va dans le sens du « amen et merci » que l’on trouve dans les méditations d’Alain Houziaux, quand il dit que notre vie est comme un livre qui s’écrit, et qu’il faut en haut de chaque page vierge écrire « amen et merci », pour dire que l’on veut adhérer par principe à tout ce qui adviendra et en rendre grâces.


Alors à quel Dieu croire ? A celui qui est à l’origine de toute chose ? Ou à un Dieu qui est absent de beaucoup de choses ? Alors il faudrait s’accommoder du hasard, de la chance ou de la malchance, ce qui n’est pas forcément plus commode à accepter : est-ce consolant de n’attribuer ce qui nous semble mal qu’à un hasard aveugle, froid et malheureux ? Alors que tout concaténer en Dieu fait que je peux prendre ce qui m’arrive comme élément d’une création nouvelle pour la vie.

Je laisse tout cela comme une question... En prêchant ce Dieu de Job, je parviens presque à y croire. Et je comprends en tout cas que cette théologie a de grands mérites. Elle met Dieu au-delà de l’humain, au-delà de ce que je peux juger, comprendre. Et elle permet de pouvoir adhérer à sa propre vie et à son histoire, à se faire le coopérateur de soi-même, sans se révolter sans cesse contre ce qui m’arrive. Mais dans le fond, pour moi, je reste dans mon Dieu de l’Évangile plus que dans celui de Paul ou de Jacques. Un Dieu qui ne veut que le bien... et que je peux comprendre pour la part qui me revient. Et aussi, oui, bien sûr, un Dieu qui m’appelle à aller au-delà de ce que j’aurais pu comprendre. Mais dans tous les cas un Dieu qui n’est qu’un Dieu de grâce, de vie et de joie que je veux louer toute ma vie, dans toute ma vie, et dans tous les éléments de ma vie.

Amen.

 Louis Pernot

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Romains 8:29-39

29Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né d’un grand nombre de frères. 30Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
31Que dirons-nous donc à ce sujet ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? 32Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ? 33Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie ! 34Qui les condamnera ? Le Christ-Jésus est celui qui est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! 35Qui nous séparera de l’amour de Christ ? La tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le péril, ou l’épée ? 36Selon qu’il est écrit :
A cause de toi, l’on nous met à mort tout le jour.
On nous considère comme des brebis qu’on égorge.
37Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. 38Car je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, 39ni les puissances, ni les êtres d’en-haut, ni ceux d’en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur.

Ephésiens 1:3-14

3Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ. 4En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, 5il nous a prédestinés par Jésus-Christ à être adoptés, selon le dessein bienveillant de sa volonté, 6pour célébrer la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien-aimé. 7En lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés selon la richesse de sa grâce 8que Dieu a répandue abondamment sur nous en toute sagesse et intelligence. 9Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu’il s’était proposé en lui, 10pour l’exécuter quand les temps seraient accomplis : réunir sous un seul chef, le Christ, tout ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. 11En lui, nous avons aussi été mis à part, prédestinés selon le plan de celui qui opère tout selon la décision de sa volonté, 12afin que nous servions à célébrer sa gloire, nous qui d’avance avons espéré en Christ. 13En lui, vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, en lui, vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis 14et qui constitue le gage de notre héritage, en vue de la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis pour célébrer sa gloire.

Romains 9:14-23

3Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ. 4En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, 5il nous a prédestinés par Jésus-Christ à être adoptés, selon le dessein bienveillant de sa volonté, 6pour célébrer la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien-aimé. 7En lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés selon la richesse de sa grâce 8que Dieu a répandue abondamment sur nous en toute sagesse et intelligence. 9Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu’il s’était proposé en lui, 10pour l’exécuter quand les temps seraient accomplis : réunir sous un seul chef, le Christ, tout ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. 11En lui, nous avons aussi été mis à part, prédestinés selon le plan de celui qui opère tout selon la décision de sa volonté, 12afin que nous servions à célébrer sa gloire, nous qui d’avance avons espéré en Christ. 13En lui, vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, en lui, vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis 14et qui constitue le gage de notre héritage, en vue de la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis pour célébrer sa gloire.

Quel pain quotidien pouvons nous attendre de Dieu?

Rom. 8:29-39, Eph. 1:3-14, Rom. 9:14-23

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