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L'harmonie, au delà de l'amour et de la justice

La leçon d'Abraham, Isaac et Jacob

Prédication prononcée le 28 février 2021, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot

Quelle est la plus grande des qualités, des valeurs ? L’amour ? La justice ? La paix ? La tradition juive de la Kabbale dans le livre du Zohar (XIIIe siècle) donne une réponse intéressante, elle dit que non, au-dessus de ça, il y a une valeur (une séphirah) essentielle : la Tiphéreth (תפארת) qui est l’harmonie, le lien...

Amour et justice

L’amour, la justice sont bien, en effet, mais il y a des amours qui tuent, qui étouffent, des justices inhumaines et dures. Les relations d’amour peuvent être tumultueuses et pas du tout désirables. Et inversement, les mariages de raison ne sont pas forcément les plus agréables. Le meilleur, dit donc la tradition juive, c’est l’harmonie : vivre en harmonie avec les autres, avec soi-même. Avoir une vie harmonieuse, suppose de mêler avec justesse les différentes qualités : d’amour, de justice et de paix.

On peut, en particulier voir cela à partir de l’histoire des Patriarches.

Abraham et Sarah sont des gens formidables. Ils sont pleins d’amour et de bonté. Amour de Dieu d’abord, par une foi extraordinaire, ils ont été capables de tout quitter pour Dieu, ils partent sans savoir où il les mènerait, et Abraham prêt même à sacrifier à Dieu ce qu’il avait de plus précieux comme son propre fils. Et amour du prochain, ils sont fondamentalement bons et sympathiques : Abraham sera généreux avec Loth, le laissant choisir ce qui semblait être le meilleur territoire. Et quand celui-ci se révèle être plein d’ennemis, il vient à la rescousse pour combattre aux côtés de Loth et le sauver. Abraham sera aussi accueillant, pour les visiteurs, les anges. Il sera magnanime avec Sodome, intercédant pour la ville auprès de Dieu afin qu’il ne la détruise pas... Abraham est l’incarnation de la Hessed (חסד) : l’amour et la bonté.

Abraham et Sarah donneront naissance à Isaac, mais en fait, celui-ci ne ressemblera pas tellement à son père. Pas très sympathique, il va bien faire son devoir, devenir très riche. Toujours à cheval sur le règlement et fidèle à la Loi, il est l’image de la sévérité, de la rigueur, de la crainte de Dieu et de l’autodiscipline. Il est l’incarnation de la Gevourah (גבורה) (ou Din (דין)) : la sévérité, la rigueur, la force et le jugement.

Isaac sera marié à Rebecca, c’est son père Abraham qui va lui choisir son épouse. Et sans doute voudra-t-il qu’elle apporte précisément à Isaac ce qui lui manquait : la bonté. La condition qu’il donne à son serviteur (on pense qu’il s’agit d’Eliézer) pour choisir la bonne épouse sera que ce soit une jeune fille qui se préoccupe du voyageur isolé en lui proposant de l’eau à boire. Rebecca fera tout cela et proposera en plus de puiser de l’eau pour les chameaux. Voilà vraiment une personne bonne, sensible, dévouée et généreuse jusqu’aux animaux. En fait, Rebecca aura tout à fait les mêmes qualités qu’Abraham et Sarah, qualités complémentaires à celles d’Isaac.

Et ces deux-là vont donner naissance aux jumeaux, Esaü et Jacob qui vont se disputer. Esaü sera plutôt comme son père, (son préféré), tout dans la force, le conflit, l’extérieur, et Jacob comme sa mère (et son préféré), fin, homme d’intérieur et pacifique.

On voit que structurellement les deux ne font pas bon ménage, avant même leur naissance, ils sont déjà en conflit. C’est ce même conflit que nous vivons tous les jours, en nous, et dans les choix que nous avons à faire entre l’amour et la justice, bon cœur et bon sens, la générosité et l’économie, entre le court terme et le long terme, entre la tentation politique de la droite et celle de la gauche. Ainsi, dans ce dernier domaine, on peut être tenté d’être bon avec toutes les personnes immigrées, même clandestinement dans notre pays, vouloir régulariser tous les sans-papiers, parce qu’il y a là des gens qui souffrent. Mais on peut aussi penser que ce serait une action irresponsable, encourageant l’exode de populations de pays peu favorisés les vidant davantage de leurs ressources humaines, créant un appel d’air incitant plus de personnes encore à se déraciner et à se trouver ensuite dans une précarité épouvantable. Ou on pourrait être tenté de libérer tous les prisonniers, parce que la claustration est une torture. Pourtant, il faut bien une justice, parce que sinon, c’est la société elle-même qui risque d’être détruite...

Or, cette antinomie n’est pas bonne. Elle est destructrice, et finalement ne mène à rien de bon. Il faut que les deux frères se réconcilient, il faudrait parvenir à associer amour et justice sans que l’un soit sacrifié au profit de l’autre.

Mais cette synthèse est particulièrement difficile. Avant de voir comment y parvenir, on peut se demander, si on n’y arrive pas, laquelle de ces deux dimensions privilégier ? A priori nous voudrions répondre : la bonté ! Mais ce n’est pas si évident. En tout cas, il ne semble pas que la Bible suggère cela. On voit Abraham avec ses deux fils : Ismaël et Isaac. Ismaël lui ressemblait le plus, sympathique et généreux. On voit bien qu’Abraham a un faible pour lui et cherche à le défendre. Mais Dieu lui dira : non. Et il devra l’envoyer dans le désert : la promesse passera par Isaac, elle passera par la justice ! Certes, c’est moins drôle, moins chaleureux... Mais c’est plus cadré. Le bon cœur ne suffit pas à avoir une vie constructive et intelligente. Et peut-être vaut-il mieux avoir une politique juste plutôt qu’une politique généreuse mais laxiste ? Question difficile, difficile de répondre vraiment, mais en tout cas, la Bible pose la question, et il est bien de se la poser, tout en la laissant peut-être toujours ouverte ?

L’idéal, c’est donc de parvenir à faire la synthèse entre amour et justice, et c’est Jacob qui réaliser cela. La Kabbale dit en effet, que lui va incarner cette autre qualité encore plus grande et supérieure qu’est la Tiphéreth : l’harmonie, capacité à associer justice et amour. Héritier des deux dimensions, il va savoir intégrer les différentes qualités de son âme en un tout harmonieux, et vivre en harmonie.

L’harmonie

L’idéal, la valeur supérieure qu’il faut chercher par-dessus tout, c’est l’harmonie, vivre en harmonie, faire l’harmonie et être harmonie.

Harmonie des deux valeurs entre elles d’abord, l’idéal, c’est quand l’amour est justement contrôlé par l’intelligence et le jugement, et quand on parvient à une justice qui n’oublie pas d’être humaine et qui sait être à l’écoute de l’individu.

Et harmonie avec les autres ensuite : Jacob va toujours faire la paix. Il va accepter de s’en aller quand Ésaü entrera en conflit avec lui ; chez Laban, il va supporter l’abus de pouvoir, les tromperies et tout ce que celui-ci va lui imposer. Il accepte Léa qu’il n’aimait pas avec gentillesse, puis va tout faire pour se réconcilier avec son frère. Tout cela va lui coûter cher, certes : des années d’exil, de la richesse, mais la paix a un prix, il faut l’accepter.

Cela dit, si la paix est importante, ce n’est pas quand même à n’importe quel prix. Il faut maintenir certaines choses non négociables. Jacob va souvent fuir, subir, certes, mais il va se battre pour certaines choses, et en particulier pour qu’Ésaü le brutal n’aie pas le premier rôle : l’intelligence vaut mieux que la force, toujours ! C’est pour cela que Dieu choisit Jacob contre Ésaü : il n’y a pas de préséances de l’aîné, et on ne peut se laisser gouverner par la loi du plus fort. Pour cela, Jacob sera prêt même à la ruse, il obtiendra la bénédiction de son père d’une manière certes discutable, mais il ne faut pas toujours se soumettre et ne pas réagir devant l’injustice. La paix n’est pas toujours de se coucher devant l’autre ni de laisser faire.

L’harmonie, c’est de ne pas tomber dans la bonté pure, ou dans la justice pure. Et comprendre que les deux ne s’excluent pas, elles peuvent même se compléter heureusement, les deux sont indispensables. Si manque l’un des deux termes, alors on est en problème. Trop d’amour peut étouffer, le bon amour est tempéré par une retenue juste dans les relations. Trop de justice, de légal, de pénal, que ce soit dans une société, une usine, une classe ou une paroisse peut broyer l’individu. Ainsi il faut éviter les deux exemples d’Ismaël le bon, qui incarne la dérive de la Hessed dans la débauche déstructurée, et d’Esaü, le fort incarnant la dérive de la Gevourah dans la brutalité et la violence.

Abraham, lui, va engendrer Isaac, mais ce qui est curieux, nous l’avons dit, c’est que ce fils ne ressemblera pas du tout à son père, il en sera même l’antithèse, son contraire. Cela montre que trop de bonté peut engendrer la dureté, puis la violence. Une sorte d’idéal de bonté, mal contrôlé risque tout à fait d’engendrer le contraire.

Mais donc, les qualités représentées par Rebecca (comme Abraham) et Isaac se trouveront réunies en harmonie dans leur fils Jacob. L’harmonie étant que l’amour avec retenue vaut mieux qu’amour sans réserve, et que la justice mitigée de compassion est meilleure qu’une justice pure et sans concession. Il faut savoir unir les deux, non pas comme le disait un homme politique se voulant au centre : « ni droite ni gauche », mais avoir les deux à la fois qui s’épaulent. Ce n’est même pas l’antique « in medio stat veritas », mais garder la tension entre les deux pôles en les unissant de manière harmonieuse pour que chacun dynamise l’autre. Il n’y a rien à sacrifier, mais toujours travailler à optimiser la relation à l’autre sans perdre la qualité et le sens.

Jacob lui-même va, dans cet art, encore progresser après sa lutte avec l’ange (Gen. 32:25-33) : c’est à partir de ce moment qu’il parviendra non pas à seulement fuir devant Esaü et Laban, mais à les affronter pacifiquement et à se réconcilier activement avec eux. Il y parviendra sans doute parce que dans ce combat, il sera blessé, mais béni. C’est bien d’être dans l’amour et la tendresse, de chercher la paix à tout prix, d’éviter le conflit. Mais Jacob avait sans doute trop de douceur, voire de faiblesse. Parfois il faut accepter de se battre aussi. Ce sera pour Jacob une grande découverte, et alors seulement il pourra être « Israël », le patriarche, le père d’une grande nation.

Après cela, Jacob ne va pas fuir... ni se battre... mais se réconcilier activement avec Laban, et avec Ésaü. Il affronte, et il obtient l’harmonie précisément. Harmonie qui n’est pas la paix à tout prix, qui n’est pas la fuite, ni la mollesse, mais un travail formidable d’humilité, d’intelligence et d’amour qui fait le lien entre la force et la douceur, entre la justice et la paix, entre l’amour et la vérité. Pour cela il faut une certaine blessure : l’humilité est la clé de tout dans sa relation à l’autre. Quand on se présente comme étant le juste, le parfait, le saint, le sauveur, et donc comme victime si on est en but à du mal, la relation ne peut être constructive. Quand on entre en relation avec l’autre en se sachant soi-même imparfait, et en ne cherchant pas à donner des leçons, ni à se plaindre, alors il y a de la place pour l’autre et le dialogue est possible.

De lui naîtront 12 garçons, et une fille : Dina : plein de gens, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs fautes et leurs réussites. De cette harmonie se trouve la source du peuple dans toutes ses dimensions : politique, morale, religieuse, familiale, personnelle.

L’harmonie est une des valeurs suprêmes que nous devons désirer ardemment.

Harmonie avec les autres d’abord, qui est de parvenir à une relation dans laquelle chacun a sa place. Sans que l’un soit écrasé, sans fuir, sans se soumettre, mais permettre que chacun ait sa juste place. Ce n’est pas si facile, mais ce n’est, en fait, rien d’autre que le sommaire de la Loi : « Aime ton prochain... comme toi même ». Dans cette formule, le prochain et soi-même sont au même niveau. Si l’un passe en dessous de l’autre, on sort de l’harmonie : soit on est dans la soumission, soit dans la prise de pouvoir... ou le mépris, dans un sens ou dans l’autre, c’est mauvais. Se mettre au niveau de l’autre, là est la clé. Même dans les négociations sociales certainement : la relation positive est possible quand le patron parvient à comprendre les choses du point de vue de l’ouvrier, et quand l’ouvrier comprend le patron. Alors on n’est pas loin du Royaume de Dieu !

Et l’harmonie en soi-même, est essentielle, et peut-être même première en ce qu’elle conditionne celle avec les autres : être un être harmonieux. Harmoniser ses désirs : il y a en nous plein de désirs qui nous écartèlent. L’idéal est de parvenir à ce qu’aucun n’étouffe les autres, ou ne devienne exalté... Chacun à sa place, et laisse la place aux autres. C’est tout un travail.

Ainsi faut-il harmoniser en nous nos différentes aspirations. A la fois, il faut, par exemple garder de la spontanéité : « il faut faire comme on sent... moi je dis ce que je pense... pas de frein... » diront certains. Ce n’est pas mal, mais il faut aussi de la raison, des garde-fous, des règles morales, des valeurs, des principes. Je fais comme je sens, certes, mais il y a aussi ce que je dois faire. Je dis ce que je pense... mais parfois j’éviterai de dire ce qui peut blesser l’autre ou casser quelque-chose dans notre relation de confiance.

Il faut aussi parvenir à harmoniser sa vie avec toute son histoire et tout ce qui la compose : accepter son passé, ses blessures ou ses traumatismes, (qui peuvent devenir des forces...), ses échecs. Et parvenir à intégrer l’ensemble dans un tout harmonieux.

L’image idéale de cela est celle de l’harmonie musicale reprise par les théologiens du Process. Dans un orchestre, tout le monde est différent, chacun a un rôle et l’harmonie est parfaite quand chacun apporte ce qu’il doit apporter au bon moment en écoutant les autres. Il en est de même, idéalement, pour notre être intérieur : en nous se trouvent plein d’éléments historiques, passés, de désirs, de défauts, de qualités. Et avec intelligence et sensibilité, on peut parvenir à ce que chaque élément soit à sa juste place et apporte ce qui est bon. Et il devrait en être de même dans nos relations aux autres. Personne ne devrait prétendre incarner à soi tout seul l’ensemble de l’harmonie. La relation, la société est harmonieuse quand chacun a sa place et que chacun est reconnu pour ce qu’il peut apporter dans la juste relation aux autres. C’est l’harmonie qui intègre le tout et peut faire qu’un élément qui pourrait être discordant ou pénible tout seul devient, au contraire une merveille.

Ainsi un coup de marteau peut être quelque chose de pénible et dur, mais quelle merveille dans la symphonie dite tragique (No 6) de Mahler que ce coup de marteau saisissant au sommet d’une phrase musicale d’une telle intensité... peut-être le moment le plus bouleversant de toute la musique de Mahler.

Et l’harmonie est aussi une issue d’une volonté personnelle d’intégrer chaque chose de notre vie pour le bien, et d’en voir le bien en sachant que, bien intégré, tout peut devenir pour le bien. Ainsi, le silence qui peut être désespérant peut devenir un moment apaisant. Le soleil au lieu de brûler être un trésor qui nous réchauffe. Le vent, au lieu d’être destructeur peut être ce qui nous rafraîchit, la pluie être appréciée parce qu’elle sent bon et fait pousser le jardin, les cris d’enfants qui jouent agacer, ou apporter la joie la plus sincère. C’est ça le Paradis, quand tout et chacun est à sa juste place, c’est l’harmonie de tout.

L’harmonie ne va pas de soi, c’est un vrai travail, une œuvre créatrice faite d’un mélange d’amour et d’intelligence, de souplesse et de justes principes.

On trouve peu cela exprimé explicitement dans l’Évangile, sauf dans ce verset où Jésus nous exhorte : « soyez rusés comme des serpents et parfaits comme des colombes » (Matt. 10:16). Nous retrouvons bien là clairement nos deux pôles.

Mais dans le fond, Jésus n’a jamais rien fait d’autre. Il n’a pas cessé de composer, de faire l’harmonie entre la plus extrême bonté, accueillant généreusement les pécheurs, les prostituées et les péagers, et la rigueur, ne cédant jamais sur l’essentiel des valeurs qui étaient les siennes. Il n’a pas été seulement doucereux, prêchant l’amour et la tolérance, et il n’a pas non plus été intégriste, ou à cheval sur ses principes. Il a toujours su faire le lien entre l’amour et la vérité, entre la justice et la paix, comme Dieu sait le faire selon le Psaume 85.

Et il a su se montrer tolérant en acceptant la négociation : il accepte que le démon nommé Légion puisse aller se réfugier dans le troupeau de cochons. Il invite aussi ses partenaires à composer avec la réalité : au paralytique il dit : « lève-toi, prends ton lit et marche ». Il ne le libère pas totalement de sa situation d’infirme puisque le malade doit continuer à trimballer son brancard ! Mais justement, il lui apprend à réorganiser autrement les éléments de sa vie. Accepter d’avoir besoin d’un lit d’infirme, mais que celui-ci soit à sa juste place, en remettant l’homme sujet de sa vie. Il permet de modifier les rapports entre les choses, en les mettant à leurs justes places.

Et même entre la vie et la mort Jésus a montré encore ce talent extraordinaire de faire œuvre d’harmonie : la résurrection n’efface pas la mort, mais elle l’intègre dans quelque chose de plus grand.

L’harmonie en fait n’est rien d’autre que l’amour dont parle l’Évangile. Cet amour n’est pas juste la Hessed d’Abraham qui était plutôt de la bonté. L’amour, n’est pas juste de la bonté, de la gentillesse, ou de la douceur, mais quelque chose de structuré, pensé, volontaire, et construit. L’amour évangélique laisse de la place à l’autre : aimer son prochain, c’est vivre en harmonie avec lui, ce n’est ni chercher à le dominer, ni à se laisser dominer par lui, mais l’accueillir véritablement, comprendre et laisser la place. Aimer, c’est laisser sa place à chacun, à soi, à l’autre, et à Dieu, comme un idéal qui se déploie justement dans notre relation à l’autre.

L’amour est sans faiblesse et sans dureté. Il sait accueillir l’autre sans se nier soi-même... C’est infiniment difficile, mais c’est là un chemin merveilleux source de vie pour soi et pour les autres. Un chemin de bonheur que Dieu nous invite à trouver sans cesse, et nous le pouvons grâce à lui, parce que lui nous a aimés le premier. Qu’il nous écoute, nous accompagne, nous soutient et nous conduit par sa grâce.

 Louis Pernot

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Matthieu 10:16

Voici : je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes.

Genèse 25:19-28

19Voici la postérité d’Isaac, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac. 20Isaac était âgé de quarante ans, quand il prit pour femme Rébecca, fille de Betouel, l’Araméen, de Paddân-Aram et sœur de Laban, l’Araméen. 21Isaac supplia l’Éternel en faveur de sa femme, car elle était stérile, et l’Éternel entendit sa supplication. Sa femme Rébecca devint enceinte. 22Les enfants se heurtaient dans son sein, et elle dit : Qu’est-ce qui m’arrive ? Elle alla consulter l’Éternel. 23L’Éternel lui dit :
Deux nations sont dans ton ventre,
Deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles ;
Un de ces peuples sera plus fort que l’autre,
Et le plus grand sera assujetti au plus petit.
24Au terme de sa grossesse, on vit que des jumeaux (se trouvaient) dans son sein. 25Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poil ; et on lui donna le nom d’Ésaü. 26Après cela, sortit son frère, dont la main tenait le talon d’Ésaü ; et on lui donna le nom de Jacob. Isaac était âgé de soixante ans lorsqu’ils naquirent.
27Ces garçons grandirent. Ésaü devint un habile chasseur, un homme de la campagne ; mais Jacob fut un homme tranquille, qui restait (volontiers) sous les tentes. 28Isaac aimait Ésaü, parce qu’il avait du goût pour le gibier ; et Rébecca aimait Jacob.

Psaume 85

Au chef de choeur, Psaume des fils de Qoré.

Tu as aimé, Eternel, cette terre
Tu as fait revenir les déportés de Jacob
Tu as ôté le péché de ton peuple
Tu as couvert toute sa faute
Tu as mis fin à toutes Tes colères
Tu es revenu de ta grande fureur

Fais-nous revenir, Dieu notre salut !
Oublie ton ressentiment contre nous
Seras-tu toujours irrité contre nous ?
Maintiendras-tu toujours ta colère d'âge en âge ?

N'est-ce pas toi qui reviendras nous faire vivre
et qui seras la joie de ton peuple ?
Fais-nous voir, Eternel, ton amour
et donne-nous ton salut !

J'écoute : Que dira Dieu, l’Eternel?
Ce qu'il dit c'est la paix pour son peuple et ses fidèles
qu'ils ne reviennent jamais à leur folie !
son salut est proche de ceux qui le craignent
et la gloire habitera notre terre

Amour et vérité se rencontrent
justice et paix s'embrassent
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice

L’Eternel donnera ses bienfaits
et notre terre donnera son fruit
La justice marchera devant Lui
et ses pas traceront le chemin

Quel pain quotidien pouvons nous attendre de Dieu?

Matt. 10:16, Gen. 25:19-28, Psaume 85