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L'Eternel est mon berger (Psaume 23)
Pour chanter l'amour
Prédication prononcée le 4 juillet 2021, au temple de l'Étoile à Paris,
par le pasteur Louis Pernot
1. Cantique de David
L’Eternel [est] mon paissant, je ne manque pas.
2. Il me fait reposer dans des plaines d’herbe verte,
il me dirige vers des eaux tranquillisantes
3. Il retourne mon âme,
il me guide dans des sentiers de justice pour son nom.
4. Et encore, si je vais dans la vallée d’ombre-mort,
je ne crains pas de mal car toi [tu es] avec moi.
Ton bâton, et ta canne, eux me consolent.
5. Tu prépares face à moi une table devant mes oppresseurs,
tu graisses ma tête dans du parfum et ma coupe [est] comble
6. Ah, bien et tendresse me poursuivent tous les jours de ma vie
et j’habite dans la maison de l’Eternel pour la durée de mes jours.
(Translittération de l’hébreu L.P.)
Le psaume 23 est le plus célèbre des 150 psaumes de la Bible. Ce n’est pas usurpé, il est beau et poétique... mais il en dit encore beaucoup plus qu’on imagine, il y a là une véritable confession de foi sous-tendue par une théologie particulièrement fine, et c’est en plus une très bonne nouvelle. Voici quelques pistes.
Psaume de David.
« David » est le nom propre du grand roi auquel on attribue nombre de psaumes, mais c’est aussi en hébreu un nom commun qui signifie « amour ». Ce titre trop souvent négligé de notre psaume pourrait être traduit littéralement : « Pour chanter l’amour ». C’est un beau programme, ce psaume chante l’amour de Dieu, et aussi l’amour du prochain, jusqu’aux ennemis, on le verra.
L’Eternel est mon berger...
Cette première affirmation est déjà une confession de foi magnifique, celle d’un Dieu doux et faible. Dieu n’est pas présenté là comme un monarque tout-puissant, un guerrier ou un juge terrifiant, mais juste comme un bon berger qui prend soin de moi avec tendresse et attention. Le berger en effet est fondamentalement pacifique. Et il paraît même que dans la société d’Israël, les bergers étaient au plus bas de l’échelle sociale, ils étaient pauvres et particulièrement humbles. Que Dieu soit identifié à un personnage humble et pacifique est une affirmation tout à fait remarquable.
Et puis le berger en hébreu : « ro’é », vient du verbe « ra’a » qui signifie « prendre soin » et a donné le mot « ré’a » « le prochain ». Dieu est ainsi le plus proche de mes prochains, il est mon compagnon, mon ami, il est défini comme étant celui qui prend soin de moi. Et enfin, nous avons là le verbe au participe, l’Eternel est donc plus «mon paissant », « celui qui me paît ». Ce gentil berger, il ne l’est pas seulement d’une manière statique, mais il est en train de prendre soin de moi, il y a là une insistance sur l’aspect actif de sa présence auprès de moi.
Cette image, bien sûr, a été reprise par Jésus, d’après l’évangile de Jean, lui qui se compare au « bon berger », celui qui va jusqu’à donner sa vie pour ses brebis. (Jean 10:11-19).
Je ne manque de rien...
Matériellement, on peut manquer de beaucoup de choses, mais quand on a la présence de Dieu avec soi, alors on a tout ce qu’il faut quelle que soit notre situation. Paul a merveilleusement exprimé cela : « j’ai appris à me contenter de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout, j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Phil. 4:12-13).
Et puis le verbe utilisé là pour dire manquer, « haser » signifie « être privé », et aussi « diminuer ». C’est le verbe qui est utilisé pour parler des eaux du déluge qui diminuent. On pourrait donc traduire : « je ne diminuerai pas ». Il est un fait que matériellement, dès que l’on est adulte, on est dans le vieillissement et une décrépitude inexorable qui peut être angoissante. Dieu n’empêche pas de vieillir physiquement, mais avec lui, on peut intérieurement toujours être dans une dynamique de croissance et de vie. Paul encore exprime cela fort bien : « Même lorsque notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. » (II Cor. 4:16). Et quand Jésus nous invite à être semblables à des enfants pour entrer dans le Royaume de Dieu, c’est bien qu’intérieurement, nous pouvons être dans une autre logique que celle de notre corps. L’homme, en Dieu, n’est pas condamné à la déchéance et à la mort, mais promis à la vie.
Il me fait reposer...
Voilà une des premières choses essentielles que Dieu nous donne : le repos, la tranquillité. Et nous en avons grand besoin. Jésus lui-même nous l’a promis : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Matt. 11:28).
dans de verts pâturages.
La deuxième chose, c’est le pâturage, donc la nourriture. Dieu donne le repos, mais aussi nous sustente de l’intérieur, il nous nourrit, nous donne des forces par de la fraîcheur et du beau. L’herbe verte, c’est de l’herbe en train de pousser, ce n’est pas du vieux foin, ni même du blé mûr, mais de la jeune herbe, de la promesse. C’est de cette ouverture vers l’avenir, cette fraîcheur de la jeunesse, d’un avenir qui s’ouvre devant nous que Dieu nous nourrit.
Il me dirige près des eaux paisibles...
Nous avions à manger, là nous avons aussi à boire, comme la communion sous les deux espèces. Les eaux paisibles, ce ne sont pas les eaux tumultueuses du déluge ou de la mer qui peut faire des tempêtes. Mais l’eau tranquille, c’est la rosée du matin, la petite pluie qui transforme le désert aride en plaine verdoyante, la bonne source qui coule dans le désert pour le voyageur assoiffé. Cette eau tranquille, c’est l’eau de la grâce que nous mettons doucement sur la tête de l’enfant pour dire qu’il est au bénéfice de l’amour de Dieu.
Et puis nous avons encore là la paix, chose si importante et vitale pour bien vivre, avec soi et avec les autres. Mais là aussi le psaume utilise un verbe et pas un adjectif. Il s’agit donc plus d’une eau « tranquillisante » que d’une eau « tranquille ». Certes, l’eau n’est pas tumultueuse, mais en plus elle nous procure la paix, la tranquillité.
Et il serait plus juste de traduire par « il me mène vers » plutôt que « près ». Là encore il y a une dynamique, Dieu nous met dans la bonne direction, et nous permet d’être en route vers sa paix et sa grâce.
Il restaure mon âme...
Ca, c’est ce que dit la traduction de Louis Segond, ce n’est pas très littéral, mais très juste, et on pourrait l’entendre de deux manières. Soit Dieu nous restaure, comme au restaurant, il nous nourrit. Soit il nous restaure comme on peut le faire d’un tableau ou d’une œuvre d’art endommagée, ce qui est vrai aussi. Il peut arriver que mon âme ressemble à un champ de ruine. Dieu peut m’aider à me reconstruire, encore et toujours.
Mais donc littéralement, ce n’est pas ça, il est écrit : « il retourne mon âme ». Le verbe utilisé là est « shouv » qui est le verbe de la conversion, de la repentance. Mais là c’est Dieu qui est le sujet actif, ce n’est pas moi qui me convertit ou me retourne vers Dieu, c’est lui qui tourne mon âme dans le bon sens, qui la remet dans la direction de la vie.
Il me conduit dans les sentiers de justice...
Dieu donc soutient, nourrit, désaltère... et voilà qu’il me met aussi en mouvement. Il me guide, me permet d’avancer dans la direction qui soit la meilleure pour moi et pour le monde.
Le sentier, « Ma’agal » vient de « Galal » qui désigne quelque chose de rond, et aussi une région (c’est le mot qui a donné « Galilée »). Ce sentier n’est donc pas un chemin anguleux, mais un chemin bien arrondi, harmonieux. Certes, ce chemin est avant tout un chemin de justice. Chemin conforme à la volonté de Dieu à mon égard, dans le sens du bien. C’est un chemin juste, mais pas un chemin d’intégriste. Dieu peut écrire droit avec des lignes courbes. C’est aussi un chemin qui me permet de voir du pays, de découvrir des régions que j’ignorais et d’aller à la rencontre d’autres personnes, peut-être différentes de moi.
à cause de son nom...
Le nom de Dieu, c’est Dieu lui-même. Les juifs disent d’ailleurs « Hashem » (« Le Nom ») pour désigner Dieu. Dieu est la puissance créatrice cause de tout bien, c’est lui qui est source de la vie et de tous ces bienfaits qui ont été évoqués, cela ne vient pas de moi, mais de lui-seul. Je n’ai donc pas à chercher en moi ces grâces, mais à aller les trouver en Dieu, et je n’ai qu’à m’y exposer, m’y soumettre.
On pourrait dire aussi que le nom de Dieu, c’est la manière avec laquelle je le conçois, ou comment j’entre en relation avec lui en le nommant. Ainsi quand nous demandons dans le Notre Père « que ton nom soit sanctifié » ce n’est pas Dieu lui-même, maximum de sainteté, que nous pourrions rendre plus saint encore, mais son nom : que l’idée que nous avons de lui soit la plus sainte possible. Nous devons donc prendre garde à la théologie que nous avons. C’est la juste compréhension que nous avons de Dieu qui peut nous faire du bien. A l’opposé, une conception archaïque, ou idolâtre, une attente superstitieuse de Dieu peuvent nous éloigner de ses bienfaits, ou nous faire passer à côté sans les voir. La juste connaissance de ce qu’est Dieu et de ce que l’on peut attendre de lui permet d’entrer plus justement en relation avec lui et de bénéficier de ses grâces.
Quand je marche dans la vallée de l’ombre et de la mort, je ne crains aucun mal...
Dieu, nous l’avons vu, est une merveille, pourtant il n’empêche pas d’être confronté à la difficulté et au mal. Dieu n’est pas un porte-bonheur, et la foi n’est pas une superstition. Même si j’ai toutes les merveilles évoquées depuis le début du psaume grâce à Dieu, je peux néanmoins être confronté à cette vallée obscure d’ombre et de mort, d’être soumis à l’épreuve, à la difficulté et au mal.
Dans ce contexte la promesse du Psaume 23 est d’une théologie très sûre. Il ne nous est pas dit que dans cette situation, Dieu nous prendrait pour nous mettre miraculeusement sur une plage paradisiaque et ensoleillée. Si je suis dans la vallée d’ombre-mort, j’y reste. Dieu ne m’évite pas l’épreuve. Mais alors, grâce à lui, je ne ressens plus cela comme une menace, je n’ai plus peur, je garde confiance parce que je sais que le mal ne peut m’abattre.
car tu es avec moi ...
Voici la première chose essentielle que Dieu me donne dans l’épreuve, c’est de ne pas être seul. Jamais il ne m’abandonne. Cette présence peut être une simple présence : il y a en Dieu une présence d’amour qui compatit avec moi, qui me comprend, quelqu’un qui reste à mon côté et qui pleure avec moi sans me juger, il m’écoute, il m’accompagne de sa tendresse et de son amour inconditionnel. Mais ce n’est pas tout, parce que Dieu en lui-même est puissance de vie. Et si Dieu est avec moi alors j’ai à ma disposition une ressource infinie de force de dynamique, de renouveau, de résurrection même.
Ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort.
Le bâton, c’est fait pour s’appuyer, Dieu est un soutien. Et la houlette, c’est le bâton du berger, il peut l’utiliser pour faire avancer le troupeau, pour le guider. Nous avons ainsi là les deux dimensions essentielles de l’aide de Dieu : statique et dynamique. Dieu n’est pas qu’un soutien dans l’épreuve, il est aussi une mise en mouvement, une issue de secours vers la vie. La traduction liturgique œcuménique a bien traduit cette double idée par une formule, certes peu littérale, mais juste, et adéquate pour tous ceux qui ne connaissent pas le sens du mot « houlette » : « ton bâton me guide et me rassure ».
Et puis ce que Segond a traduit par l’idée de réconfort est en fait un verbe très important en hébreu : « Naham » qui signifie la consolation et aussi la conversion. Donc Dieu, non seulement me console, mais il peut aussi retourner ma vie dans le bon sens, et me permettre de passer à autre chose.
Tu dresses devant moi une table face à mes adversaires...
Ces adversaires peuvent être compris comme des ennemis humains. Ce que Dieu m’offre alors, c’est de savoir me réconcilier avec mes ennemis, je parviens à manger avec eux, ils deviennent, étymologiquement, mes compagnons, mes copains. Il y aurait là une illustration du commandement du Christ de parvenir, avec l’aide de Dieu, à aimer même ses ennemis. C’est une des dimensions de ce que le titre du psaume annonçait en se disant le chant de l’amour, amour qui peut aller jusque-là.
Mais il se peut plutôt que ces adversaires soient des ennemis intérieurs, les épreuves-tentations qui menacent mon équilibre, mon bonheur, ma paix, ou le sens de ma vie. Dieu alors me permet de faire la paix avec ces difficultés. Et cela me m’offrant de me mettre à table. Ce peut être parce qu’il me nourrit : je ne suis pas sans ressource, mais Dieu me donne des forces. Et cette table est donc aussi celle de la réconciliation. Là encore Dieu n’enlève pas ces ennemis intérieurs, mais il me permet de vivre avec eux, et même de vivre en paix. Ces difficultés sont là, mais elles perdent le pouvoir de me faire du mal ou de me déstabiliser.
Et puis le mot utilisé là en hébreu ne désigne pas n’importe quel genre d’ennemi. « Tsarar » vient de « tsar » qui veut dire étroit, resserré. La première idée est que Dieu nous libère de l’étroitesse d’esprit... pourquoi pas. Mais « tsar » peut désigner aussi l’angoisse, cela comme dans nos langues européennes, où « angoisse » vient de « angustus » en latin, signifiant « étroit », comme le « angst » allemand. L’angoisse, c’est de se sentir enfermé, écrasé. Dieu nous libère de cela en desserrant cet étau qui nous opprime, et en nous ouvrant à des horizons nouveaux. C’est le même sens que cette demande du Notre Père : « ne nous laisse pas être enfermés dans l’épreuve... mais délivre-nous du mal ».
Quant à cette table, Dieu ne la « dresse » pas tant qu’il ne la « prépare » littéralement. Le verbe utilisé là signifie « arranger, ordonner », voire « mettre en ordre de bataille ». Ce peut-être cela, Dieu certes nous aide mais nous n’avons pas qu’à mettre les pieds sous la table pour consommer ce qu’il nous apporterait tout prêt. Il reste toujours des combats à mener, l’amour même est un combat, et Dieu nous y prépare de façon à ce que nous puissions y réussir. Mais plus précisément, l’expression « préparer la table » dans l’Ancien Testament est généralement utilisée pour parler des pains de proposition dans la tente de la rencontre. Cela est l’équivalent de notre communion. Il ne s’agit donc pas juste de faire un bon repas pour se réconcilier, mais il y a une dimension religieuse, spirituelle la plus profonde qui soit. Cette table est celle de la communion avec notre sauveur, signe de la grâce inconditionnelle qui nous est donnée. Il s’agit même de pouvoir communier avec ses ennemis, et de s’apprêter à rendre grâces même quand on est confronté à toute difficulté dont nous pourrions avoir peur qu’elle nous menace.
Tu verses de l’huile sur ma tête...
L’huile était de l’huile parfumée. La pratique consistant à dissoudre les parfums dans de l’alcool comme aujourd’hui ne date que du XIXe siècle. Auparavant, on ne savait fixer les parfums que dans l’huile. Que Dieu parfume ma tête est sans doute bien sympathique et agréable. Ce n’est indispensable, ni utile pour ma survie, mais c’est tellement bon ! Dieu donc me sauve la vie, il me soutient, me met en marche. Et en plus il met dans mon existence du bon, de la beauté et de la joie. Ce n’est pas rien du tout, c’est même absolument essentiel en fait.
Et ma coupe déborde...
Quand j’ai tout cela, de quoi puis-je avoir besoin d’autre ? Je suis comblé et heureux. En fait la coupe ne déborde pas, littéralement elle est juste « pleine ». Dieu me comble, je n’ai besoin de rien d’autre. Et cette coupe sans doute est pleine de vin, c’est-à-dire de joie, de réjouissance et de parole de Dieu.
Et cette coupe n’est pas juste un verre ordinaire, le mot désigne un calice. Nous voilà encore renvoyé à la communion. En tant que chrétien, on voudrait dire que par tous ces dons de la grâce de Dieu, nous avons la plénitude de la présence réelle, l’accomplissement du sacrement qui est signe la grâce universelle et inconditionnelle de Dieu.
Oui, le bonheur et la grâce m’accompagnent tous les jours de ma vie...
Dieu n’est pas qu’un remède contre l’épreuve. Mais une vraie source positive de bonheur, de grâce et d’amour qui s’offre à moi constamment. Le verbe original est même bien plus puissant, il n’est pas écrit que le bonheur et la grâce « m’accompagnent », mais « me poursuivent ». Dieu m’accompagne, certes, mais en plus il me court après. Quand même je m’éloignerais, il pourrait me rejoindre, où que j’aille, tous ces bienfaits de Dieu et cette tendresse me rejoignent, où que je puisse être. Comme les disciples dans l’évangile qui s’éloignent de Jésus alors qu’il priait, et partent comptant sur leurs propres forces pour traverser la mer, qui se trouvent en danger dans la tempête. Jésus les rejoint au milieu de la mer et les met hors de danger en les menant là où il fallait (Jean 6:16ss).
Et j’habiterai la maison de l’Eternel tous les jours de ma vie...
C’est à la fois un vœu et une certitude : rester dans cette proximité de Dieu, que ce soit par le sentiment religieux, ou la méditation de sa parole, ce qui apporte tant de bien... Et habiter chez lui, c’est-à-dire être dans une réelle intimité, une proximité avec ce Dieu qui devient mon plus proche ami, et qui est la source même de ma vie pour toujours.
Et puis ce dernier verbe peut être compris de deux manières, et est d’ailleurs traduit différemment selon les traductions. On peut lire soit « j’habiterai », soit « je reviendrai ». Ce double sens est sans doute à conserver tel quel, les deux solutions sont bonnes. Comme l’aurait dit Jeanne d’Arc alors qu’on lui demandait si elle était dans la grâce : « Si j’y suis Dieu m’y garde, si je n’y suis Dieu m’y mette ». Dans tous les cas, la source de tous ces bienfaits se trouve dans la proximité, l’intimité avec Dieu, c’est lui qui est source de tout bien, et quand bien même je m’en éloignerait, cet amour de Dieu toujours m’attend et est prêt à me recevoir pour me combler encore et encore de tous ses bienfaits.
Louis Pernot
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Psaume 23
1Psaume de David.
L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
2Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles.
3Il restaure mon âme,
Il me conduit dans les sentiers de la justice,
A cause de son nom.
4Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort,
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi :
Ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort.
5Tu dresses devant moi une table,
En face de mes adversaires ;
Tu oins d’huile ma tête,
Et ma coupe déborde.
6Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront
Tous les jours de ma vie,
Et je reviendrai dans la maison de l’Éternel
Pour la durée de mes jours.
(Traduction Louis Segond)
Jean 10:11:18
11Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 12Mais le mercenaire, qui n’est pas berger et à qui les brebis n’appartiennent pas, voit venir le loup, abandonne les brebis et s’enfuit. Et le loup s’en empare et les disperse. 13C’est qu’il est mercenaire et qu’il ne se met pas en peine des brebis. Moi, je suis le bon berger. 14Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, 15comme le Père me connaît, et comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. 16J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut aussi que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. 17Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. 18Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre ; tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père.