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Ephphatha: la guérison d'un sourd muet

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Prédication prononcée le 23 novembre 2014, au temple de l'Étoile à Paris,

par le pasteur Louis Pernot

 

Ce récit de guérison est plein de mystères : d’abord, comment Jésus peut-il guérir un sourd en lui disant quelque chose, puisque par définition il n’entend pas, et ensuite, pourquoi la première chose qu’il demande à celui à qui il a rendu la parole, c’est de ne pas parler ? Voilà qui est bien curieux, et qui montre qu’on ne peut se contenter d’une lecture au premier degré du texte qui n’expliquerait rien.

De toute façon, une telle lecture qui viserait juste à voir dans ce genre d’événement une preuve de puissance laisserait le chrétien d’aujourd’hui dans la frustration : on n’attend pas aujourd’hui du Christ de telles guérisons physiques, et même si c’était le cas, ce texte ne concernerait alors pas ceux qui ne sont ni sourds ni muets.

Le passage au symbolique s’imposant, on peut être tenté de suivre la lecture psychanalytique, comme l’a fait Françoise Dolto en disant qu’un sourd muet est quelqu’un qui a du mal à entendre les autres et à communiquer. C’est donc un problème relationnel que Jésus guérit là. Cela concerne déjà plus de monde, mais c’est réduire le sens du texte, et il n’est pas évident qu’il faille considérer la foi comme une thérapie. Dans ce domaine aussi il y a des professionnels qui font un bon travail sans nécessité d’invoquer Jésus Christ.

Alors il reste à aller chercher dans sa Bible ce qui peut signifier le fait d’ouvrir la bouche ou les oreilles de quelqu’un. Il en est souvent question dans l’Ancien Testament, mais jamais comme un simple fait médical, comme si on pouvait permettre à quelqu’un de pouvoir enfin raconter ses vacances, ou d’écouter de la musique, mais toujours par rapport à Dieu. Il s’agit d’ouvrir les oreilles de quelqu’un pour qu’il puisse entendre Dieu, et de délier sa langue pour qu’il puisse proclamer sa parole. Ainsi le psalmiste dit-il dans le Psaume 51 :  « Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche célébrera tes louanges...», et chez Ezéchiel (3:22ss) et pour d’autres, Dieu ouvre les oreilles du prophète pour qu’il entende ce que Dieu a à lui dire. Dans le Psaume 39 aussi, il est question du peuple d’Israël qui refuse d’écouter Dieu, et qui est montré comme un peuple « sourd ». Voilà donc l’enjeu : pouvoir écouter Dieu, et l’écouter, ou le proclamer.

Cela fait que ce texte nous concerne tous d’une façon ou d’une autre. Le sourd, c’est moi, c’est vous, parce que j’ai souvent du mal à entendre la voix de Dieu qui me parle. Nous disons bien que Dieu nous parle, non pas avec des mots, bien sûr, mais dans notre cœur, dans notre esprit, mais entendons nous facilement ce qu’il  veut nous dire ? Pas vraiment il faut bien l’avouer. Et on nous dit aussi que Dieu nous parle dans la Bible, mais cette Bible elle-même nous est trop souvent bien obscure. Nous la lisons, mais bien des fois, nous n’entendons rien à ce que nous lisons... Et l’Esprit lui-même n’est pas toujours présent pour nous parler, il faut bien le dire. Nous sommes donc bien un peu sourds à Dieu. Quand à parler, ce n’est pas plus simple. Le texte d’ailleurs ne dit pas que l’homme était « muet», mais qu’il « parlait avec difficulté ». Là aussi on peut se reconnaître, dans notre difficulté à parler à Dieu, dans l’aridité de la prière. Nous savons qu’il est bon de prier, et nous pouvons essayer de parler à Dieu, mais quelle difficulté ! Nous avons bien l’impression d’être maladroits. Et pour ce qui est de proclamer, nous ne sommes pas meilleurs. Là aussi, on nous dit que nous devrions être des témoins, peut-être le sommes-nous un peu, mais « avec difficulté ».

Cela dit, le fait que l’homme de l’histoire ne soit pas totalement muet montre déjà que même si nous n’entendons rien de Dieu, nous pouvons toujours au moins tenter de lui parler, même maladroitement, c’est toujours mieux que rien.

Ensuite, on voit les conséquences curieuses de cet état de fait dans le récit. La plus importante, c’est cette mention bien étrange que le sourd-muet est « porté » par les autres au Christ. Or normalement la surdité ne rend pas paralysé, pourquoi n’est-il pas venu lui-même avec ses jambes ? Peut-être justement parce que cette coupure par rapport à Dieu et par rapport aux autres peut entraîner une forme de paralysie. Si l’on se sent tout seul, et si l’on n’a ni idéal, ni source de vie, d’espérance, de pardon, alors on n’avance plus dans sa vie, on risque de perdre tout dynamisme vital, au point de ne pouvoir qu’être qu’à la remorque des autres. Les disciples vont avoir un bon rôle : ils vont l’amener au Christ, mais ce ne sont pas eux qui vont guérir. De même que l’Eglise n’est pas source de salut, mais son seul rôle est de montrer à chacun qu’il y a là dans une certaine direction un Christ sauveur qui peut leur donner la vie, ensuite, se retirer pour laisser l’individu dans sa relation personnelle et salvatrice au Christ.

A partir de là, il y a une bonne nouvelle centrale, c’est que le Christ ne méprise pas le sourd-muet, au contraire. Certes, il a tous les défauts, il ne se prend pas en main lui-même, il est dans cette région de Tyr, Sidon et de la Décapole qui est dans l’Evangile l’image même de l’impiété, Jésus aura des paroles extrêmement virulentes contre ces villes, mais là, devant cet homme coupé des autres, coupé de Dieu, il n’aura aucune parole de condamnation, pas même de récrimination, il va l’accueillir avec une attention personnelle et le faire entrer dans une démarche pédagogique lui permettant de guérir. Et même il nous est dit que Jésus va, devant lui soupirer, ou gémir, terme utilisé dans la Bible pour désigner la tristesse, la compassion, il comprend la détresse de cet homme, et il compatit avec lui au point de gémir lui-même.

Ensuite donc, pour le guérir, Jésus va mettre en place toute une démarche pédagogique compliquée. Cela mérite qu’on s’y attarde. On peut bien penser que cela n’est pas pour rien. Jésus aurait pu le guérir d’un mot et cela aurait été fait. Là, il y a toute une démarche compliquée qui nous montre deux choses : d’abord que guérir quelqu’un, prend toujours du temps, rien n’est immédiat, il faut un cheminement, parfois long et compliqué pour aller mieux, pour construire ou reconstruire sa foi ou sa confiance en soi, ensuite cette démarche permet à l’individu de prendre part au processus de guérison. Celle-ci ne se reçoit pas passivement, mais il faut y participer activement pour qu’elle s’enracine dans l’individu lui-même.

Le premier acte pédagogique du Christ sera comme un mot magique : « Ephphatha ». Pourquoi ce mot, et pourquoi nous est-il donné en araméen ? C’est extrêmement rare dans l’Evangile qu’une parole de Jésus soit rapportée non traduite dans cette langue. Le mot en lui-même n’étant pas extraordinaire, il faut penser que l’important est seulement que ce soit en araméen, Jésus a donc parlé à l’homme dans son propre langage. Il se met à son niveau et il lui parle non pas en hébreu qui était la langue des religieux, des théologiens et des savants, pas en grec qui était la langue des affaires, mais dans son patois à lui, dans la langue de tous les jours. Il n’y a pas besoin d’être savant pour entendre la bonne nouvelle, et celle-ci ne devrait jamais s’exprimer dans une sorte de langue de bois, ni dans des choses compliquées. La vérité du Christ est elle est toute simple et nous rejoint là où nous sommes comme nous sommes.

Et l’essentiel il est là, c’est ce que Jésus lui dit: c’est « ouvre toi ». C’est la base : s’ouvrir, à Dieu, aux autres, à soi-même, aux événements de sa vie. C’est essentiel, et pourtant pas naturel. Nous avons naturellement tendance à nous renfermer, à nous durcir, à nous raidir dans les difficultés ou quand les autres nous agressent. Cela est dû sans doute à la peur, Jésus, lui, nous invite à ne pas nous angoisser, à ne pas avoir peur, et justement à nous ouvrir, à nous détendre, et à sortir de notre coquille. Bien sûr, ce n’est pas évident, parce que si l’on s’ouvre aux autres, si on accepte la vie comme elle vient, on reçoit du bien, mais aussi du mal. Jésus le sait bien, lui qui s’est ouvert à tout, il a aussi reçu la passion et la crucifixion de ce monde et des autres, mais au total, s’ouvrir aux autres est la seule solution pour recevoir aussi de la vie, de la tendresse, de l’amour et tout ce dont nous avons besoin pour vivre. Pour la foi, il en est de même, on ne peut pas se donner la foi à soi-même, mais on peut s’ouvrir, se rendre disponible, apprendre à recevoir et à donner, c’est la base de tout. Et c’est tellement essentiel, que ce tout cela, ce n’est rien d’autre que l’amour. L’amour aussi est un risque, c’est précisément de s’ouvrir à l’autre, et lui donner les clés de son être. Mais c’est aussi le secret de la vie, et du bonheur. S’ouvrir aux autres, s’ouvrir à Dieu, et aussi s’ouvrir aux événements de sa propre vie, sans se raidir, sans chercher à lutter, mais en prenant les personnes, les événements et les choses comme ils sont.

Et c’est là aussi le fondement de la théologie de la grâce. Parce que justement, nous n’avons pas à tenter de réussir notre vie à la force de nos bras, en luttant, et en parvenant à faire des prodiges. La vie, elle se reçoit, le pardon se reçoit, l’amour qui nous construit se reçoit. L’essentiel de notre vie, la réussite de notre vie ne vient donc pas de nous, mais d’ailleurs. La chose la plus importante dans notre vie, c’est donc de savoir recevoir et d’accueillir cette grâce et tout ce qui nous est donné.

Là, certainement est la base de tout, pourtant Jésus va nous montrer encore quelques petits procédés qui sont bien utiles pour nous aider à nous diriger vers la vie et à accueillir ce salut.
La première chose que fait Jésus, c’est de mettre le malade à « l’écart, loin de la foule, en privé ». C’est si important que le texte, pourtant laconique le dit de trois façons différentes. On peut voir là le fait que pour écouter la parole de vie, il faut un peu de silence. Il est bon d’apprendre le recueillement, de faire silence, de cesser l’activisme, et de se retrouver parfois seul. C’est la base de la prière. Ensuite, Jésus vient avec lui, et il lui montre donc une chose essentielle, c’est que malgré tous ses défauts ou son insignifiance, il compte pour Jésus. Ainsi, nous devons savoir que Jésus prend la peine de s’occuper personnellement de chacun de nous, nous ne sommes pas des numéros dans la foule, mais chacun, nous comptons pour Dieu, nous sommes uniques, considérés, respectés et aimés par lui sans jugement, juste comme ça. Et là, il nous parle, il agit pour nous, et il compatis avec nous, même si nous ne le savons pas ou ne l’entendons pas. C’est peut-être le sens de ce mot « Ephphatha » que le sourd ne peut pas entendre, il n’entend pas, ne comprend pas, mais il voit que le Christ lui parle.

Ensuite, il nous est dit que Jésus lui met les doigts dans les oreilles. Notre lecture risque d’être faussée par la célèbre fresque de la chapelle Sixtine où est représentée la création de l’homme avec Dieu qui tend le doigt à Adam. Mais dans la Bible, la doigt n’est pas l’organe créateur de Dieu, avec son doigt, Dieu fait juste une chose, c’est d’écrire les tables de la Loi «tables de pierre écrites du doigt de Dieu» (Exode 31:18). A partir de là, nous pouvons comprendre le geste pédagogique de Jésus de plusieurs manières. Soit d’abord qu’il lui donne une loi, certes, la guérison est grâce, mais pour être effective, il n’est pas mauvais de mettre un peu d’ordre dans sa vie, d’avoir une certaine discipline spirituelle. Bien sûr, ce n’est pas cela qui donne le salut, mais ce peut être un bon préalable, ainsi que le dit Paul : « la loi est un pédagogue de la foi » (Gal 3 :24). Ensuite, on peut prendre le mot Loi d’une manière plus élargie comme désignant la Torah et pour nous chrétiens, toute la Bible. Jésus alors lui met la Bible dans les oreilles, il lui fait entendre son Evangile, et voilà qui lui permettra d’ouvrir ses oreilles mieux aux autres et à Dieu. Ou enfin cette Loi que lui donne Jésus est peut être simplement une Loi personnelle. Il ne lui impose pas une Loi toute faite, mais il lui dit dans le creux de l’oreille ce qu’il peut faire pour Dieu et pour le monde. Il lui montre qu’il peut avoir une mission, qu’il peut être utile au monde, qu’il peut faire quelque chose d’utile. Cela est essentiel de comprendre que Dieu certes, ne nous juge pas et nous accepte avec nos défauts, mais qu’en plus il a tellement de considération pour nous qu’il nous considère dignes de pouvoir agir pour lui et d’être l’un de ses serviteurs. Dire à quelqu’un qu’on attend quelque chose de lui, c’est montrer qu’on ne le méprise pas, mais qu’on a de la considération pour lui, et qu’il peut être acteur, pas seulement un réceptacle à bonnes œuvres mais un sujet agissant et qui a le droit d’être fier de lui.

C’est dans ce sens aussi sans doute qu’il faut comprendre l’imposition des mains. Dans la Bible, ce geste n’est pas ordinairement pour guérir (et en tout cas jamais dans ce sens dans l’Ancien Testament), mais pour envoyer en mission. C’est ce Dieu fait au prophète (Ez. 3:22) pour le mettre à son service, c’est le geste du maître sur son serviteur à qui il donne un ordre. Ainsi en effet, Jésus peut-il donner un rôle à cet homme qui peut-être ne s’en sentait pas digne. Il le rend responsable, le délivrant par là de la tentation de n’être qu’un consommateur, ou un objet ballotté par les autres et par les événements. Quand on attend tout de Dieu et des autres, il n’y a pas de guérison possible, la grâce ne déresponsabilise pas, au contraire, elle responsabilise et rend digne de pouvoir faire quelque chose. C’est un renversement considérable, une conversion quand on regarde sa vie non par rapport à soi, mais par rapport à ce qu’on peut donner aux autres, et ce que l’on peut faire pour Dieu. Et c’est là l’un des secrets fondamentaux de la vie.

Ensuite encore, Jésus met de la salive dans sa bouche. Sans doute que sa bouche était sèche, collée, comme parfois notre prière peut être sèche. Or la salive, c’est en effet la parole, et pour redonner vie à notre prière, il suffit de mettre dans notre bouche les paroles du Christ, autrement dit, quand nous sommes « secs », ne sachant plus que dire à Dieu et que nous n’avons plus de mots, prenons ceux de la Bible. Nous pouvons ainsi prier les Psaumes, ou lire l’Evangile, c’est mettre la Parole incarnée en Jésus, et transmise par l’Evangile dans notre propre bouche, et cela peut lui redonner vie. On peut ainsi ensuite avoir ses propres paroles.
Et tout cela donc, demande l’adhésion du fidèle, c’est une procédure active. Mais ce n’est pas tout, et Jésus n’est pas qu’un pédagogue, il va aussi faire des choses essentielles qui ne demandent rien au malade et qui sont entièrement de son fait. Parmi celles-ci, il y a qu’il lève les yeux vers Dieu et qu’il soupire (ou gémit, selon la traduction). Le pourquoi de ce gémissement peut être simplement le signe d’une compassion. Cela n’est peut-être pas très actif, mais c’est essentiel. Il est bon de savoir que quelle que soit l’action que l’on peut espérer de Dieu, déjà il est un Dieu qui compatit, il entend, et partage notre souffrance, il s’assied à côté de nous pour pleurer avec nous. Nous ne sommes pas seuls dans notre détresse, mais accompagnés par une tendre présence qui nous entend et nous comprend. C’est déjà essentiel. Ensuite, lui-même soupire ou gémit, c’est-à-dire qu’il émet un son inarticulé. C’est tout à fait de situation pour une personne qui de toute façon n’entend pas bien. Le sourd ne comprend pas, sans doute, mais il ressent qu’il y a quelqu’un qui pense à lui, et puis finalement, il prie comme cet homme « parlant difficilement ». Paul nous dit bien : « l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ». Ainsi au delà des mots, l’essentiel est dans l’esprit : Dieu entend nos soupirs, comme l’Eternel qui dit à Moïse sur l’Horeb : « j’ai entendu les soupirs des enfants d’Israël» (Ex. 2:24, 6:5). Nous pouvons lui parler de manière maladroite, et il même si nous n’entendons pas très bien ce qu’il nous dit, l’essentiel est de comprendre qu’il est là avec nous en communion.

Et nous voyons ainsi que le Christ, de plusieurs manières et bien notre sauveur, il nous rend l’ouie qui est de savoir écouter Dieu et les autres, et aussi le vrai usage de la parole qui est de savoir s’exprimer, et aussi de savoir ce taire quand il faut. (C’est le dernier commandement donné au muet à qui il a rendu à la parole, curieusement, c’est de se taire !)...

Et par cette action si essentielle vis-à-vis de cet homme qui nous ressemble tant, Jésus accomplit pratiquement toutes les promesses de Dieu à notre égard, et en tout cas se présente comme étant celui qui était attendu par les prophètes, ainsi que l’avait annoncé Esaïe qui dit mieux que quiconque l’objet de notre foi : Dites à ceux dont le cœur palpite :   fortifiez-vous, soyez sans crainte ;   voici votre Dieu,...Il viendra lui-même et vous sauvera. Alors s’ouvriront les yeux des aveugles,  s’ouvriront les oreilles des sourds ;   alors le boiteux sautera comme un cerf,  et la langue du muet triomphera. Ainsi ceux que l’Éternel a libérés retourneront,  ils arriveront dans Sion avec chants de triomphe,   et une joie éternelle couronnera leur tête : l’allégresse et la joie s’approcheront,  le chagrin et les gémissements s’enfuiront. (Esaïe 35)

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Marc 7:31-37

Et de nouveau sortant de la région de Tyr,
il alla par Sidon vers la mer de Galilée au milieu de la région de la Décapole.

Et ils lui apportent un sourd parlant-difficilement,
et ils le supplient afin qu'il pose sur lui la main.

Et, le prenant à l'écart loin de la foule, en privé,
il jeta ses doigts vers ses oreilles et crachant, il toucha sa langue.

Et regardant-en-haut vers le ciel, il gémit
et il lui dit: « Ephphatha », ce qui est : « sois-ouvert ».

Et immédiatement, elles furent ouvertes, ses oreilles,
et il fut relâché le lien de sa langue, et il parlait droitement.

Et il leur recommanda de ne parler à personne:
mais autant il leur recommandait, eux d'autant plus ils proclamaient.

Et ils étaient stupéfaits au-delà de tout, disant:
« il a tout fait bien, il fait entendre les sourds et parler les muets ».

Ezechiel 3:22-27

Là encore la main de l’Éternel fut sur moi, et il me dit : Lève-toi, sors dans la vallée et là je te parlerai. Je me levai et je sortis dans la vallée ; et voici que la gloire de l’Éternel s’y tenait, telle que je l’avais vue près du fleuve du Kebar. Alors je tombai la face contre terre. L’Esprit entra en moi et me fit tenir sur mes pieds. L’Éternel me parla et me dit : Va t’enfermer dans ta maison. Et toi, fils d’homme, voici qu’ils mettront sur toi des cordes, avec lesquelles ils te lieront : tu ne sortiras pas au milieu d’eux. Je collerai ta langue à ton palais, pour que tu sois muet et que tu ne puisses pas les reprendre, car c’est une famille de rebelles. Mais quand je te parlerai, j’ouvrirai ta bouche, pour que tu leur dises : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel. Que celui qui écoute, écoute, et que celui qui ne prend pas garde, ne prenne pas garde, car c’est une famille de rebelles.

Marc 7:31-37, Eze. 3:22-27