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Folie que le monde sans Dieu

Prédication prononcée le 20 janvier 2019, au temple de l'Étoile à Paris,

par le pasteur Louis Pernot

« Dans son cœur le fou déclare pas de Dieu, tout est corrompu, abominable, pas un homme de bien ! » Qui est ce fou ? Un dérangé mental ? Non, certainement pas, les athées ne sont pas forcément fous, en tout cas d’un point de vue psychiatrique ! Il faut donc réfléchir sur la nature de cette folie dont il est question là et que nous retrouvons dans le Nouveau Testament, avec les vierges folles s’opposant aux vierges sages, ou chez Paul, cette folie de Dieu qui est la prédication de la croix.

En fait, la question est compliquée : alors qu’en français, nous avons un mot pour dire la folie, peut-être deux avec le mot « insensé », en hébreu et en grec, on trouve au moins une dizaine de termes différents, il y a donc beaucoup plus de nuances. Il y existe, bien sûr un mot pour désigner la folie pathologique : on le trouve dans l’histoire de David qui feint la folie, d’avoir perdu la raison pour échapper au roi de Gath (I Sam. 21:14ss). Mais le plus souvent, la folie s’oppose à la sagesse, et le fou au sage.

Cela, bien sûr nous fait penser aux textes du Nouveau Testament où c’est bien le cas : vierges sages s’opposant aux vierges folles, et la sagesse de Dieu qui est folie pour les hommes. Cela nous ouvre une piste aisée, parce que si on ne sait pas très bien ce qu’est la folie, la sagesse, elle dans la Bible est bien connue. C’est une question de cours pour étudiant en théologie de première année.

La sagesse, hochmah en hébreu est un concept clé de l’Ancien Testament, où l’on retrouve ce mot des centaines de fois. La sagesse est l’un des attributs de Dieu, et elle est même parfois personnifiée au point d’être présentée comme la compagne de Dieu (Sag. 9:4, Prov. 8:30) ! Il y a un livre de la Bible qui porte ce nom : le livre de la Sagesse (dans les deutérocanoniques), et un livre entier lui est consacré, considéré comme le type même de la littérature sapientiale : le livre des Proverbes.

Cette notion de sagesse, il semble que les hébreux l’aient héritée de l’orient ancien, de la Perse, puis de l’Egypte où l’essentiel de la littérature est faite de textes de sagesse. Cela va d’ailleurs dans le sens de ce qui est dit dans le livre des Actes : « Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens, et il était puissant en paroles et en œuvres. » (Actes 16:22).
La sagesse, dans ce contexte est une sorte de morale, représentant la volonté de Dieu, présentée comme une voie menant à la vie et au bien. Le sage est celui qui suit la volonté de Dieu, c’est celui qui est fidèle à Dieu et qui obéit à sa parole, à ses commandements. A l’inverse, le fou (ou l’insensé) est donc celui qui s’oppose à la sagesse, il s’oppose à Dieu et n’écoute pas sa parole.

Ainsi quand le Psaume déclare : « le fou déclare dans son cœur, pas de Dieu », il ne dit pas grand chose, il ne fait qu’aller dans le sens de la définition même du fou que nous avons exposée : il ne dit pas que Dieu n’existe pas, mais qu’il ne se trouve pas « dans son cœur ». Or le cœur dans la Bible, ce n’est pas comme aujourd’hui le siège des sentiments ou de l’affectivité, mais il a plutôt a voir avec l’intelligence, avec la liberté de choisir sa vie. Le cœur, c’est le centre opérationnel à partir duquel chacun prend les choix de son existence, c’est le système de valeurs fondamental et central de chacun à partir duquel toute sa vie s’organise. Celui qui déclare qu’il n’y a pas de place pour Dieu dans son cœur, ne dit pas qu’il n’aime pas Dieu, mais que dans ce qui compte pour lui, dans ce qui oriente ses choix et sa vie, dans ce en quoi il croit et ce qu’il veut suivre, Dieu n’est pas un paramètre. C’est la définition même du fou pour la Bible qui n’écoute pas la parole de Dieu qui est sagesse, mais qui veut se prendre lui-même pour seul critère fondamental pour discerner le bien du mal.

Or vouloir mener sa vie de cette manière n’est pas une très bonne idée, c’est même une folie en un sens, et le Psaume explique pourquoi. D’abord, parce que tout homme est pécheur, et si on choisit de décider à chaque moment ce qu’on veut de faire en fonction de son propre désir, on risque de n’aller nulle part. Pour avoir une vie bien orientée, il faut une foi, une conviction, un idéal, des valeurs qui transcendent nos propres petits désirs momentanés ou égoïstes. C’est cela ce qu’on peut entendre avoir un Dieu. Le fou qui n’a pas de Dieu, ce n’est pas celui qui a eu un mauvais catéchisme et qui dit qu’il n’y croit pas, mais ce serait plutôt celui qui ne croirait en rien, rien de transcendant, rien qui soit au delà de lui, ne croyant qu’en lui-même et en son propre désir. Celui-là ne serait que comme le papillon qui va de fleur en fleur sans plan, sans direction, sans idéal, sans choisir de mettre sa vie au service de quelque chose de plus grand que lui, celui-là aurait une vie qui ne mènerait à rien.

Et puis surtout, se mettre soi-même au centre, c’est oublier les autres. C’est le propre du péché originel, Adam et Eve n’ayant rien à faire d’une loi universelle posent leur propre désir et leur propre plaisir comme critère du bien et du mal. Cela peut sembler un projet séduisant, mais en fait cela ne fait que le malheur de tout le monde, des autres, et de soi.
 

Et puis il y a une autre dimension essentielle dans la sagesse, quelque chose que le fou ne prend pas en compte, c’est celle de conséquences. La sagesse donne des lois, des conseils, mais toujours assortis d’une exposition des conséquences possibles dans choix à faire. On trouve cela très souvent des les Proverbes avec des propos du type : « Ecoute mon fils, l’enseignement de ton père et tu vivras longtemps et heureux sur la terre ». On voit là la logique de la sagesse, certes c’est une sorte de morale, de commandement, mais montré comme ayant des conséquences. Typiquement, cela est résumé dans ce célèbre verset du Deutéronome : « voici, je mets devant toi le bien et le mal, la vie et la mort, choisis la vie afin que tu vives » (Deut. 30:15).

Cela est plus important qu’il n’y paraît et nous fait entrer de plain-pied dans un débat philosophique considérable. La question, c’est de savoir quels sont les fondements de la morale, d’où viennent le bien et le mal. Kant défendait l’idée d’une morale a priori comme un impératif catégorique, une norme transcendante qui s’impose à l’homme comme un universel venant de Dieu. La Bible est plus pragmatique : le bien est ce qui fait du bien et le mal est ce qui fait du mal. Il y a donc là une morale a posteriori, une norme expérimentale. Cela veut dire aussi qu’il n’y a pas de réponse universelle à la question du bien ou du mal, tout dépend de la situation. La même chose peut faire du bien ou du mal suivant les circonstances ou l’usage que l’on en fait. Ainsi il n’y a pas à trancher définitivement les grandes questions éthiques qui nous sont soumises, il faut laisser les questions ouvertes et examiner sans cesse chaque cas. Pour prendre un exemple simple : est-il bien ou mal de prendre des antibiotiques ? La réponse est que c’est bien si on a une infection grave, mais que c’est mal d’en prendre sans raison. De même, on ne peut pas dire que l’euthanasie, la contraception, l’avortement ou autres choses délicates devraient être catégorisées comme toujours bien ou mal, ça dépend. L’Eglise Protestante Unie a ainsi toujours refusé de prendre une position simple et claire sur les grands sujets étiques, et elle a raison, elle s’en remet à chacun d’être juge en fonction de la situation.

Et même le choix peut être rendu encore plus difficile par le fait qu’il est rare qu’une chose n’ait que des conséquences positives ou négatives, c’est en général un mélange des deux. Il faut donc soupeser le pour et le contre et essayer de trouver la solution qui sera le moindre mal ou le meilleur bien. Mais ce qui complique encore la décision, c’est qu’on peut être amené à sacrifier un peu du bien immédiat en vue d’un bien futur supputé et supérieur. Mais les prospectives ont toujours une part d’incertitude, et il y a donc toujours des choix que chacun doit faire et personne ne peut vraiment juger à la place d’un autre.

Mais nos chers textes bibliques nous incitent à ne pas chercher le bien immédiat, et à être plutôt en quête du plus grand bien futur, quitte à sacrifier un peu le bien de tout de suite. Ainsi sont fustigées les vierges folles, précisément parce qu’elles n’ont pas anticipé, elles n’ont pas pensé à l’avenir. Elles sont d’un instant, ne prévoient rien et restent dans le présent. Elles ne se sont pas demandé où leur vie les menaient. Or la sagesse, c’est précisément d’anticiper, et de se préoccuper des conséquences de ce que l’on fait. Les vierges sages, elles ont su rester disponibles au futur de Dieu, c’est ça la vraie sagesse.

De même dans la difficile parabole de l’intendant infidèle (Luc 16), le Christ ne justifie pas cet économe abusant des biens de son maître pour se faire des amis, mais il dit que lui au moins a eu une qualité, c’est justement de s’être posé la question de savoir où tout cela allait le mener. Or dit Jésus, c’est dommage que beaucoup se posent des questions sur leur avenir matériel, mais pas assez sur le sens de leur vie. Il est vrai que nous sommes tous à calculer combien nous aurons de pension de retraite, comment gérer notre fin de vie... Mais nous posons nous assez la question de savoir où nous mène la vie que nous menons aujourd’hui ? Quel sens a ce que je fais, dans mon métier, ma famille, mes loisirs ? Et tout ça pour aller où ? Pour quoi faire ? Pour laisser quoi derrière moi ? Ce sont là pourtant des questions essentielles, là est l’enjeu de la sagesse.
Et ainsi le message de la parabole des vierges sages est extrêmement fort dans ce sens. Normalement, dans la logique de l’Ancien testament, nous l’avons dit, le sage, c’est celui qui obéit à la loi, qui pratique la volonté de Dieu, ce qui est le chemin de la vie. Là les vierges dites « sages » ne pratiquent rien, elles ne sont pas montrées comme des juives exemplaires dans leur religion, accomplissant les rites comme il le faut, mais simplement, elles savent se préparer à accueillir Dieu. Elles sont dans l’attente, elles veillent. Ce peut être vu comme une critique des intégristes pharisiens qui professaient que la sagesse était d’obéir scrupuleusement à tous les commandements. Là, plus d’obéissance, juste de la disponibilité et de l’anticipation. Et à l’opposé, les vierges folles ne sont montrées comme transgressant la loi ou n’obéissant pas à Dieu, juste, elles ne font rien de positif pour préparer l’avenir. Elles sont dans l’instant présent qui ne mène à rien et les fait passer à côté de l’essentiel.


Maintenant, il est bien beau de vouloir s’orienter en vue d’un avenir, mais il n’est pas toujours facile de voir les tenants et les aboutissants de ce que l’on fait. Il faut pour cela avoir un projet, un but, savoir quel sens donner à son engagement et à son action. Il y a donc à un moment un choix à faire afin d’adhérer à un projet pour soi et pour l’humanité. Il y en a évidemment plusieurs possibles. Le Christ, lui, en a proposé un dans sa prédication, être chrétien, c’est adhérer à l’enseignement du Christ et prendre le programme qu’il propose pour le sien. C’est ce que les théologiens appellent la question de la révélation. Nombreux discours moraux, religieux ou idéaux existent, un des aspects de la foi est de vouloir considérer l’un de ces discours comme une révélation du plan de Dieu. C’est en ce sens que le chrétien dira que l’Evangile est « parole de Dieu », non pas en ce que Dieu aurait dicté quelque texte que ce soit, mais en ce que le message du Christ peut être vu comme l’expression de la volonté de Dieu pour l’homme. Autrement dit, dans le langage sapiential, c’est affirmer que l’on croit que l’Evangile est un discours de sagesse par excellence, projet de dieu, volonté de Dieu qui mène à la vie.

De toute façon, chacun doit se prononcer : qu’est-ce, pense-t-on, qui mène à la vie ? Est-ce l’égoïsme, la vengeance, le pouvoir sur les autres ? Ou l’altruisme, la bienveillance, le pardon, l’amour, le service et l’humilité, le don et la grâce ? Pour ma part, j’ai choisi en quoi je crois, et sur ce point ma foi ne comporte aucun doute, c’est une conviction profonde et ferme que la prédication de Jésus est « le chemin, la vérité et la vie ! » (Jean 14:6).

Cependant, ce message peut sembler n’être pas évident, il est tout contraire à notre nature profonde qui est de tout garder pour soi et de se mettre au centre de tout. Ainsi le don, à court terme m’appauvrit et m’enlève de la puissance, mais il ouvre des trésors de vie. Prendre de la peine et du temps pour servir ou aider, à court terme, et égoïstement, ce n’est que dépenser du temps qu’on pourrait prendre plus agréablement pour soi, c’est générer de la fatigue, mais quelle joie, quel bonheur ! C’est là qu’on voit que la sagesse de Dieu peut sembler une folie pour les hommes : parce que Dieu voit plus loin que nous pauvres mortels, ce qu’il propose peut nous sembler absurde, mais en fait non.

Et la sagesse de Dieu, on peut finalement l’identifier au Christ lui-même, incarnation de son propre message en ce qu’il l’a vécu jusqu’au bout. Ainsi Paul dira : « Christ qui, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse » (I Cor. 1:30). Christ a prêché un chemin de vie, et il est lui-même la vie, il est sagesse de Dieu parce qu’il incarne le nouvel homme tel que voulu par Dieu. Mais dans un monde humain, ce projet d’homme nouveau peut apparaître comme une folie. Servir, donner sa vie, peut sembler absurde dans un monde matérialiste et égoïste. Et plus encore, la Croix peut sembler un échec, un raté à vue humaine. Mais Dieu voit au delà de la croix.

C’est ça la folie de la Croix, d’un point de vue matériel et humain, comment croire dans un sauveur qui apparemment échoue dans sa mission ? Qui, au lieu d’être glorieux et plein de succès, n’est écouté que par une poignée de fidèles qui n’iront pas jusqu’au bout, et meurt misérablement sur une croix entre deux brigands, abandonné de tous ? Un audit fait par une grande société d’aujourd’hui au cours de son ministère aurait évidemment conclu que son affaire était mal partie et qu’il était condamné à l’échec, à être oublié, et à n’aboutir à rien ! Mais Dieu voit plus loin, et derrière la croix, il y a autre chose : la résurrection et finalement, c’est bien la vie qui va triompher, et contre toute apparence, la croix était bien un chemin de vie.

Cela d’ailleurs peut s’entendre de plusieurs manières suivant la nature de sa foi, soit on croit à la résurrection corporelle de Jésus, et donc c’est simple, soit on voit cela comme un message spirituel disant d’une manière imagée que le Christ malgré sa mort physique reste vivant d’une autre manière, jusqu’à aujourd’hui où il continue de faire vivre des millions de chrétiens de par son message. Et donc derrière la croix, il y a l’Eglise, preuve que son message reste vivant et qu’il continue a vivre dans la foi des fidèles.

Mais c’est ça la folie de la Croix : à vue humaine, donc, comment croire dans un sauveur qui apparemment échoue ? Nous voudrions croire à un Messie qui « réussit », un maître glorieux, adulé, admiré. Nous aimerions croire à un Dieu qui fait des miracles, qui enverrait des légions d’anges pour sauver son propre fils de la croix et le délivrer des méchants. Mais non, pas de grand miracle de cet ordre, et une mission qui aboutit non pas à la victoire ou à la vie, mais à l’ignominie et à la mort. Cela est folie pour les hommes ! Incompréhensible pour beaucoup, peut désirable pour la majorité. Pourtant c’est bien là que se trouve le chemin de la vie, la sagesse de Dieu. Voie étroite, et difficile à trouver, parce que l’apparence du succès n’est pas la vraie victoire.


Et le fou qui déclare « pas de Dieu », il est fou parce qu’il n’a pas la sagesse (c’est la définition). Il n’a donc pas cette visée lointaine, cette connaissance du projet divin de faire aller le monde vers un objectif de vie, de joie et de paix. Et celui qui, au lieu de regarder vers où il veut aller, ne regarde que sa propre situation, ne peut que déprimer. C’est pourquoi ce même fou dit : « tout est corrompu abominable, pas un homme de bien ». Il est vrai que notre monde actuel n’est pas merveilleux, il y a beaucoup de mal, beaucoup de violence, de haine, de tristesse, de maladie, de souffrance, beaucoup de gens méchants et violents. Mais nous sommes appelés justement à ne pas être fous, mais sages, c’est-à-dire à regarder non pas le monde présent, mais le monde avenir. A ne pas déplorer ce que nous sommes, mais à tourner nos yeux vers là où nous voulons aller, vers l’idéal que nous désirons pour nous diriger. Le monde est imparfait, mais Dieu a un projet pour nous, un projet pour le monde, et ce projet est beau et magnifique.

Le matérialisme est désespérant, certes, on peut avoir quelques joies matérielles, mais tout ça pour quoi ? Globalement, la vie est compliquée et souffrance... Sauf si on regarde, non pas son nombril, mais le projet dans lequel nous sommes invités à œuvrer, alors le monde devient passionnant, et tout pas dans le chemin proposé par Dieu dans l’Evangile est un pas de joie intense.

Il y a ceux qui déplorent le monde et qui ont peur de ce qu’il est et risque de devenir s’il était laissé à lui-même, ce sont les fous, et il y a les sages qui eux sont en train de construire le monde de demain en vivant de foi et d’espérance. Parce qu’ils croient, et ils savent, parce qu’ils l’expérimentent, que, quelque soit le monde matériel, l’amour, le don, la grâce vécus, partagés avec d’autres sont juste un chemin de vie, de joie, de bonheur, infiniment enthousiasmant et joyeux. Le fou déplore, le sage a un monde d’avance, il est en train d’inventer le monde. Le fou déprime, le sage s’enthousiasme.

Or cette folie nous menace tous, mais pour guérir de cette folie, point besoin de médecin ou de médicament, ce qu’il faut, c’est tourner ses yeux autrement, regarder vers la lumière : « Le sage a ses yeux là où il faut, mais le fou marche dans les ténèbres » (Eccl. 2:14). Pour être sage, c’est très simple, il suffit d’écouter la parole de Dieu qui est lumière et toute sagesse !

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Psaume 53

Dans son cœur le fou déclare "Pas de Dieu ! "
Tout est corrompu, abominable pas un homme de bien !
Des cieux, l'Eternel se penche vers les fils d'Adam
pour voir s'il en est un de sensé un qui cherche Dieu
Tous, ils sont dévoyés tous ensemble pervertis
Pas un homme de bien pas même un seul !
N'ont-ils donc pas compris ces gens qui font le mal ?
Quand ils mangent leur pain, ils mangent mon peuple
Dieu, jamais ils ne l'invoquent !
Et voilà qu'ils se sont mis à trembler à trembler sans raison
Oui, Dieu a dispersé les os de tes assiégeants
tu peux en rire : Dieu les rejette
Qui fera venir de Sion la délivrance d'Israël ?
Quand l'Eternel ramènera les déportés de son peuple
quelle fête en Jacob, en Israël, quelle joie !

 

Matthieu 25: 1-13

1Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui prirent leurs lampes pour aller à la rencontre de l’époux. 2Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages. 3Les folles en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; 4mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. 5Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. 6Au milieu de la nuit, il y eut un cri : Voici l’époux, sortez à sa rencontre ! 7Alors toutes ces vierges se levèrent et préparèrent leurs lampes. 8Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. 9Les sages répondirent : Non, il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent et achetez-en pour vous. 10Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui au (festin) de noces, et la porte fut fermée. 11Plus tard, les autres vierges arrivèrent aussi et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. 12Mais il répondit : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas.
13Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure.

 

1 Corinthiens 1:17-25

17Car Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l’Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine. 18Car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu. 19Aussi est-il écrit :
  Je détruirai la sagesse des sages,
  Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents.
20Où est le sage ? où est le scribe ? où est le contestataire de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas frappé de folie la sagesse du monde ? 21Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. 22Les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse : 23nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, 24mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. 25Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.

Ps. 53, Matt. 25:1-13