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L'Exode

Leçon pour Ecole Biblique (enfants de 8 à 12 ans)

Ce dessous, de simples notes pédagogiques, sans autre prétention que de donner des pistes de lecture pour les adultes voulant initier des enfants à la lecture des textes cités.

L'institution de la Pâque

Rappel, le pharaon refuse de laisser partir d’Egypte le peuple hébreu. Pour essayer de le convaincre, Dieu va lui envoyer 10 plaies. La plus terrible, c’est la dixième : la mort de tout premier né.

Lire: Exode 11:4-7, la dixième plaie

Qu’en penser ?

Comme pour tout ce récit de plaies, l’impression est mitigée : on ne peut pas penser que Dieu tue qui que ce soit. Cette histoire de Dieu qui tue tous les premiers nés, c’est impossible. Au nom de l’Évangile, on ne peut y croire. En fait, l’Ancien Testament nous montre une découverte progressive de qui est Dieu, et parfois, comme là, il y a des choses pas encore bonnes. C’est Jésus qui nous donnera l’accomplissement du message sur Dieu : Dieu ne fait que du bien et jamais de mal.

Donc pour nous, nous pensons qu’en effet, il y a du mal sur terre, il y a des gens qui meurent ou qui souffrent, mais c’est comme ça, c’est le cours du monde, et ce n’est jamais Dieu qui en est responsable.
Par contre on peut garder le fait que Dieu permet de se sauver de la mort. Dieu va quand même trouver un stratagème pour que cela ne touche pas son peuple, et donc il échappera à cette mort terrible. (Exode 11:7)
C’est ce qu’on lit dans la suite :

Lire : Exode 12 :1-7
(version courte: 12:1-3 et 7)

Cette dernière plaie décidera le Pharaon à laisser sortir le peuple, et Dieu dit qu’il faudra se souvenir de ce grand jour et en faire une fête célébrée chaque année : la Pâque. Là devront manger un agneau, et aussi du pain sans levain (il fallait partir vite et n’avaient pas le temps de laisser le pain lever), et des herbes amères.

Buisson-Ardent

Le peuple quitte l'Egypte

Lire : Exode 12 : 11-15, 21
(version courte:12:11-13 et 21

Institution de la Pâque.

Cette fête est donc celle de la victoire sur la mort, et de la sortie d’Égypte.

Cela a été repris par l’Évangile : Jésus meurt et ressuscite pendant la fête de la Pâque. Et cette fête a été récupérée par les chrétiens. Pour la distinguer, on la met au pluriel : « Pâques » pour les chrétiens, et on dit « la Pâque juive », mais c’est la même idée.

Jésus en ressuscitant est sauvé de la mort, et il nous montre le chemin qui nous sauve tous de la mort, parce qu’il nous donne une dimension éternelle dans notre vie qui va bien plus loin que la mort : nous ne mourons pas comme des bêtes, il y a quelque chose en nous d’éternel que la mort n’atteint pas, c’est l’intérieur, l’invisible, le spirituel.

Et la méthode dans Exode pour échapper à la mort c’était de faire un sacrifice à Dieu en tuant un agneau et d’en marquer avec son sang les montants et le linteau de la porte. Pour nous, cet agneau, c’est Jésus. C’est pourquoi Jean Baptiste dit en le voyant : « voici l’agneau de Dieu ». (Jean 1:29).

Jésus en acceptant d’aller jusqu’au bout de sa mission et en mourant sur la croix nous libère aussi de beaucoup de choses, comme le peuple l’a été de l’Égypte : il nous libère de la mort, certes, en nous donnant la vie éternelle, mais aussi du désespoir, de la tristesse, du découragement, et de toutes les choses mortifères de notre vie.

Cette idée de marquer les linteaux de la porte avec le sang de l’agneau était comme pour faire un moyen mnémotechnique. Il est bon de penser à Dieu le plus souvent possible : chaque fois qu’on passe sa porte, on peut avoir une petite pensée pour Dieu ou pour le Christ, à ce qu’il attend de nous. C’est ce que font encore aujourd’hui les juifs avec la Mezouza qu’ils mettent sur le bord de leur porte.

Pour les chrétiens, Jésus mourant le jour de Pâque, c’est donc lui l’agneau. Et marquer sa vie du sang de Jésus, c’est dire de penser à lui le plus souvent possible et à ce qu’il nous a annoncé et demandé.

Mais l’important, ce n’est pas matériellement la porte ou le sang, c’est un symbole comme souvent dans la Bible. La porte, c’est ce qui permet d’entrer et de sortir de chez soi. Donc l’idée, ce peut être que chaque chose qui sorte de nous (parole, action, pensée, don...) soit repensé en référence à l’Évangile, et que chaque chose qui entre dans nos vies : (ce que nous acceptons, ce que nous recevons, écoutons, regardons, apprenons, croyons) soit passé aussi au filtre de l’Évangile.

Alors notre vie prend une dimension qui est autre, et plus seulement animale ou mue par égoïsme ou matérialisme, donne dimension extraordinaire qui est au-delà de la mort.

Voir la vidéo:

 


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