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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

Evangile de Jean

Leçon pour Ecole Biblique (enfants de 8 à 12 ans)

Ce dessous, de simples notes pédagogiques, sans autre prétention que de donner des pistes de lecture pour les adultes voulant initier des enfants à la lecture des textes cités.

Le Pain de Vie

Jean 6: 27a, 33-35, 48-58

(Dialogue de Jésus juste avant : multiplication des pains, épisode que l’on peut raconter éventuellement ou rappeler, mais entrer dans sa signification symbolique prendrait du temps).

Jésus parle de nourriture et de pain... mais là comme pour l’eau de la Samaritaine, il passe au symbolique, il ne parle pas de pain matériel, mais d’autre chose : le pain spirituel.

Le sens peut se trouver une fois de plus dans le verset essentiel de Matthieu 4:4: (le verset « tout terrain » (4x4), il explique presque tout) « l’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toutes paroles qui sort de la bouche de Dieu ». Il faut bien manger pour être en bonne santé, mais il n’y a pas que la santé physique, aussi la joie, l’équilibre, le bonheur. Il faut un peu les deux : mens sana in corpore sano. Et surtout ne pas oublier le spirituel.

Le pain est un autre symbole important après l’eau vu à dans le texte de la Samaritaine, là, c’est un peu pareil, avec le symbole de la nourriture qui elle aussi peut être matérielle ou spirituelle, et la nourriture, c’est ce qui donne de la force, de la consistance, du courage.

L’eau, c’est l’essentiel pour vivre, mais ne nourrit pas. La Samaritaine nous enseigne que Dieu nous donne la base pour pouvoir vivre, mais en plus il faut quelque chose de consistant pour avoir la force pour avancer, et permettre de construire notre vie solidement. Le pain, pour l’évangile donc, c’est la Parole de Dieu

L’eau, c’est la présence de Dieu (son amour, sa grâce), et le pain, c’est la parole. Il faut les deux.

Ce que Dieu donne, c’est de la force, du courage, de l’intelligence, de l’énergie pour nous construire et aller agir dans le monde. Ce n’est pas du pain matériel, mais « spirituel », c’est à dire invisible, dans le cœur, la pensée.

v. 27: Fatiguez-vous pour des choses spirituelles mais pas terrestres. On peut attendre de Jésus une aide spirituelle, mais pas matérielle. Le pain qu’il nous donne, ce ne sont pas des croissants chauds, mais ce pain invisible. Le pain spirituel.

v. 33 à 35 : Le Ciel symbolise Dieu. Le « pain qui vient du Ciel » c’est donc une nourriture qui vient de Dieu, du spirituel, de l’invisible.

Cette nourriture, c’est le Christ lui-même. Mais comment manger le Christ ? Le mettre à l’intérieur de soi, l’intégrer dans sa tête, dans sa pensée, dans sa vie, mettre en soi toutes les idées du Christ, faire sienne sa parole, se nourrir de son enseignement, de son exemple etc. (On dit bien : « dévorer un roman », ou « boire les paroles » d’un orateur).

Qu’il faille manger le Christ, le mettre en soi, c’est ce que nous disons par des gestes lors de la Communion : le pain et le vin représentent la présence du Christ, et on dit que c’est une nourriture pour notre vie. Le pain, c’est ce qui donne de la force au corps, le vin donne la joie à l’esprit (Psaume 104:15 souvent cité en latin : « Vinum lætificat cor hominis »). Mettre Dieu dans sa vie donne de la force et de la joie.

v.48. La Manne, c’est du pain matériel que Dieu a donné à son peuple pour le nourrir dans le désert. Jésus dit que c’était bien, mais ça ne les a pas empêchés de mourir quand même.

v. 50 «... ne meurt pas... ». Ce que nous recevons de Dieu donne à notre vie une force extraordinaire qui nous rend plus forts que tout et donne une dimension à notre vie qui dépasse tout, même la mort.

v. 52. Les Juifs ne comprennent rien, ils pensent que Jésus dit qu’il faudrait le manger matériellement (vous voyez qu’on n’est pas les seuls à avoir du mal à comprendre !).

v. 50-58 : A noter que la « chair » dans la Bible, ce n’est pas la viande, mais tout l’être, toute la personne. C’est donc se nourrir de tout ce que représente Jésus pour nous, c’est une image, et ne veut pas dire qu’il faille manger concrètement quelque chose.
Avec la Samaritaine, on avait l’eau, là le pain, on a les deux choses essentielles que nous donne Dieu, et les deux sacrements protestants : le baptême et la communion qui rappellent ces deux choses essentielles.

Nota : l’expression « fils de » veut dire celui qui incarne une réalité abstraite : « fils de colère », « fils de tendresse », etc.
Dieu nous offre gratuitement de quoi nourrir notre vie : Cf Esaïe 55: la grâce est gratuite.

Ce pain qui vient du Ciel, c’est ce qu’on lui demande dans le Notre Père : « donne-nous notre pain de ce jour ». On lui demande la force chaque jour pour avancer et faire autant que possible tout ce qu’il faut.

(+ Jean 6 :63 : c’est l’esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien).

Eau et Pain

De l'eau et du pain

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