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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

L'Evangile de Luc

Leçon pour Ecole Biblique (enfants de 8 à 12 ans)

Ce dessous, de simples notes pédagogiques, sans autre prétention que de donner des pistes de lecture pour les adultes voulant initier des enfants à la lecture des textes cités.

La parabole du fils prodigue

Luc 15:11-32

C’est comme ça qu’on appelle normalement cette parabole, « prodigue » signifie dépensier.

Une parabole c’est une comparaison pour expliquer qui est Dieu, ce qu’il attend de nous, comment nous nous pouvons lui être fidèle. Chaque parabole : est une histoire qui parle de nous, de Dieu et de nos relations avec lui.

Ici, la parabole nous en apprend beaucoup sur Dieu.

Prodigue1

 Le fils prodigue s'en va

1. Dieu ne retient personne. Il laisse la totale liberté à l’homme de vivre proche ou loin de lui, dans la débauche ou dans le service. Attention, il nous laisse libre mais ne s’en fiche pas, la preuve, c’est qu’il se réjouit quand le fils revient.
2. On peut vivre sans Dieu, et parfois même bien ; on profite de la vie sans se soucier de rien. Mais les plaisirs terrestres ont une fin et sont limités, et on finit pas ne pas valoir mieux qu’un porc et perdre son autonomie. (Comme le fils qui meurt de faim parce que personne ne lui donne à manger). Vivre comme ça n’est pas une très bonne idée à long terme, il n’y a pas de punition divine, mais cela ne donne pas de satisfaction profonde et durable.

L’héritage que nous donne Dieu, c’est notre vie. Que peut-on en faire ? Soit la mettre au service de Dieu (travailler pour le pardon, la paix...), soit en profiter pour soi et la consommer.

Prodigue2

 Il mène la belle vie

3. Quand le fils revient, le Père ne lui fait aucun reproche. Dieu se jette à son cou. Image formidable de l’extrême bonté de Dieu qui reçoit chacun, même très pécheur, sans question, sans punition, juste il est toujours heureux de le recevoir.

Certaines personnes s'éloignent de Dieu au cours de leur vie, cela n'est rien si elles reviennent vers Dieu repentantes. Il n'y a pas de « casier judiciaire » pour Dieu. Une personne fidèle toute sa vie n'a pas plus de valeur que quelqu'un d'égaré qui revient vers Dieu.

4. Certes, Dieu ne va pas chercher son fils (il le laisse libre) mais dès qu’il le voit au loin, il court à sa rencontre. Dieu ne nous laisse pas faire tout le chemin, mais il faut au moins qu’on l’initie.

Dieu pardonne donc toutes les fautes et accueille avec joie quiconque revient vers lui.

La plus belle attitude à avoir face à Dieu est de lui dire : « Père je ne mérite rien, je viens à Toi. »

C'est une résurrection: le père dit : « Mon fils était mort, il est revenu à la vie ».

Prodigue2

  Il est au milieu des cochons

Le problème du fils aîné.

Le fils aîné est jaloux, on peut le comprendre, mais en fait il semble bien en apparence, mais il est moins bien qu’il n’en a l’air. A aucun moment il ne montre de sentiment d'amour. Il est dans le seul sentiment du devoir et dans le calcul de qui mérite quoi, il n’est pas dans la grâce.

A aucun moment il s’est préoccupé de son frère. Cela aurait pu être son rôle d’aller chercher son frère. Ou au moins se réjouir de son retour. La vraie joie, c’est dans l’amour plus que dans le devoir. Il n’est d’ailleurs pas condamné, et il est bien dit qu’il ne manque de rien. La seule chose qui lui manque, c’est la fête et la joie. Cela ne se trouve pas dans l’accomplissement du devoir, mais dans l’humilité, l’amour et la relation à l’autre.

Dieu ne nous demande pas tant de tout faire bien comme il faut, il nous demande juste d’aimer, d’aimer Dieu et d’aimer son prochain.

Le fils aîné, s’il ne fait rien de mal, ne fait rien de vraiment bien non plus. Le vrai bien qui a de la valeur, c’est ce qui est au delà de ce qui est demandé ou exigé, c’est le don, la grâce, la gratuité, l’amour, la générosité. Si on ne fait que ce qu’on doit, il n’y a pas de problème, on n’est pas condamné, mais il manque la joie.

Le père va aussi chercher le fils aîné : certes il est jaloux et ce n’est pas bien, mais il n’est pas condamné non plus. Le père juste l’appelle, il l’invite à aller au delà de sa jalousie, et pour avoir la joie d’accueillir son frère et de se réjouir avec lui.Et nous, nous sommes lequel des deux ? Nous sommes un peu des deux. Pour la partie fidèle en nous, Dieu n’a pas à nous féliciter sans cesse. Nous sommes honnêtes et fidèles, tant mieux, c’est bien. Mais la vraie joie, c’est dans les progrès que nous pouvons faire, chaque fois qu’une part de nous qui était éloignée de Dieu revient à lui.

[Combien de fois peut-on revenir vers le Père? Voir Matth. 18:21-22 :

21 Alors Pierre s'approcha de lui, et dit: Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il péchera contre moi? Sera-ce jusqu'à sept fois?
22 Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois.]


Petite question humoristique complémentaire : qui est le seul à avoir eu des raisons de ne pas se réjouis du retour du fils prodigue ? Réponse : le veau gras !

Prodigue2

Son père le reçoit à bras ouverts

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