Evangile de Jean
Leçon pour Ecole Biblique (enfants de 8 à 12 ans)
Ci-dessous, de simples notes pédagogiques, sans autre prétention que de donner des pistes de lecture pour les adultes voulant initier des enfants à la lecture des textes cités.
Le Bon berger et la Porte
Deux paraboles qui expliquent le rôle de Jésus.
Une parabole est une comparaison, là Jésus utilise deux images : le bon berger et le porte.
Mais, à noter que ce chapitre 10 de Jean est d’une extrême complexité, les images ne sont pas simples, mais mouvantes, il glisse d’une image à l’autre en les modifiant sans cesse, il parle du berger, puis du gardien, puis Jésus devient la porte elle-même puis on revient au berger, c’est difficile d’obtenir un découpage simple et clair pour les enfants. On peut lire dans l’ordre ou alors simplifier en lisant à l’envers dans l’ordre suivant :
Le Bon Berger
Lire : Jean 10 : 11-18
(On peut sauter le v. 16 éventuellement qui dit autre chose : il parle des païens (non juifs) qui vont intégrer le christianisme alors que du temps de Jésus il n’y avait que des juifs autour de lui).
Jésus Christ se compare à un berger. C’est une image belle poétique et pleine de bonnes choses : cela explicite comment Jésus est par rapport à nous.
Un berger, c’est pacifique, doux, ce n’est pas un guerrier, ni un justicier ; ce n’est pas non plus un grand personnage important ou riche au contraire, c’est quelqu’un d’humble. Ainsi Jésus ne se présente pas comme un roi puissant, comme un chef de guerre, comme un juge ou quelqu’un de redoutable qu’il faudrait traiter avec déférence, crainte, au contraire, c’est quelqu’un de proche et de simple.
Et le berger guide les brebis. Il ne les menace pas, il ne contraint personne, juste il marche devant pour qu’on le suive en montrant le chemin.
Le berger : guide les brebis, les conduit vers les bons endroits pour elles, il marche devant (« qui m’aime me suive »), il prend soin de chacune et les soigne, il les protège contre les agressions extérieures, il les connaît chacune par leur nom (voir v. 3-4) et les aime, s’en préoccupe vraiment, il est même prêt à mourir pour elles. Tout cela est vrai aussi pour ce qui est le Christ vis-à-vis de nous. Et le Christ là représente un peu Dieu.
C’est en effet l’image que l’on doit avoir de Dieu : C’était déjà dit dans le Psaume 23 : « l’Eternel est mon berger je ne manque de rien ». De même nous devons savoir que Dieu n’est pas un Dieu de terreur, de menace ou de jugement, mais c’est un Dieu doux qui prend soin personnellement de chacun de nous pour nous mener à notre meilleur bien et bonheur. Il connaît chacun de nous par son nom. L’amour de Dieu n’est pas un amour global, mais personnel, il a de l’attention pour chacun.
Et il ne force personne : il appelle, ceux qui veulent le suivre n’ont qu’à y aller. Et il montre le chemin en marchant devant, faire comme lui, marcher à sa suite.
Il emmène vers des bons endroits : il donne la paix, bons pâturages, on est bien et on a tout ce qu’il faut avec lui.
Mais alors les brebis, ou les moutons c’est nous ! Aujourd’hui l’image pose problème, nous ne sommes pas des moutons qui suivent sans réfléchir ! C’est un problème. Peut-être qu’il ne faut pas pousser les images trop loin. Jésus partout dans l’Évangile nous responsabilise, il ne nous invite pas à obéir sans réfléchir ni à faire comme tout le monde, mais à faire des choix personnels. Mais du temps de Jésus, le mouton n’avait pas la même image. Il n’y avait pas de troupeaux immenses avec des milliers de bêtes anonymes, mais chaque famille avait une ou deux brebis, c’était leur seule richesse, et elles vivaient avec la famille, dans la maison, elles étaient en plus comme nos animaux de compagnie.
Donc en plus, nous comptons pour Dieu, et nous sommes sa richesse et ses compagnons.
Les mauvais bergers (les « mercenaires ») c’est à dire les salariés, ceux qui ne font ça que pour leur propre profit. Eux n’aiment pas vraiment les brebis, ils donnent des conseils, proposent des choses, mais pas vraiment pour notre bien. Jésus lui n’a rien à gagner en agissant pour nous, il ne demande rien en retour. Il est le bon berger qui est prêt à donner sa vie pour ses brebis. Le but de notre vie n’est donc pas de faire plaisir à Dieu, mais de savoir s’épanouir avec l’aide de Dieu.
[Et lire le Psaume 23]
Le Bon Berger
La Porte
Lire : Jean 10 : 7-10
Autre image : Jésus se compare à une porte ouverte. Notre religion est une religion de liberté, on n’y est pas enfermé. La religion de l’Évangile n’est pas faite d’interdits, de contraintes, d’obligations de croire ou de faire ceci ou cela, mais une religion qui ouvre des portes.
Et même Jésus nous invite à aller dehors (v.3), il n’est pas pour une religion de la secte où l’on resterait enfermé entre soi dans la crainte, il nous permet d’aller vers le monde, sortir pour aller vers les autres, sans peur de l’extérieur, avec confiance, pour rencontrer les autres, ou pour aller les aider, s’en préoccuper sans rester enfermés dans nos petits soucis.
Et même il nous donne des horizons nouveaux, extraordinaires, sans rester enfermés dans notre vie un peu banale.
Mais le Christ nous ouvre des portes pour aller où ? Voir la leçon précédente sur le berger : vers « les bons pâturages » : ce qui est bon pour nous. Et les sources de vie, de bonheur que nous ne verrions pas sans l’aide du Christ. Nous sommes libres certes, mais Jésus nous rend encore plus libres.
C’est aussi ce que dit Jésus en Jean 14: 6. « je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi. ». Jésus est un bon chemin à suivre. Certes, mais est-il « le seul » ? Non, on peut être très bien dans une autre religion ou même en étant athée ou en ne connaissant pas le Christ. Mais le chemin, c’est ce qu’il prêche : il n’y a pas d’autre chemin de bonheur et de vie que le pardon, la grâce, le service et l’amour. (La haine, la violence, la vengeance et l’égoïsme ne mènent qu’à la mort et au malheur).
( Autre porte dans Matthieu : Matth. 7:13-14 « Entrez par la porte étroite… » : ce chemin n’est pas toujours facile, c’est vrai).
Le loup et les brebis
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