L'Evangile de Luc
Leçon pour Ecole Biblique (enfants de 8 à 12 ans)
Ce dessous, de simples notes pédagogiques, sans autre prétention que de donner des pistes de lecture pour les adultes voulant initier des enfants à la lecture des textes cités.
La naissance de Jésus
Lire : Luc 2:1-14 (ou 2:1-20)
Rappel : il y a quatre évangiles qui racontent la vie de Jésus. Les textes des trois premiers sont très semblables à quelques différences près. Seuls Matthieu et Luc parlent de la naissance de Jésus, Marc et Jean n’en parlent pas.
Luc place la naissance de Jésus pendant un recensement. Le recensement est interdit dans le peuple hébreu : le nombre n’est pas important, ce qui compte, c’est la qualité, pas la quantité, peu importe donc qu’on soit nombreux ou pas, ou même si on est seul à avoir raison. Jésus montre l’exemple seul sur la croix et change le monde. Jésus naît donc au milieu du péché (ou de l’erreur), et si ça se trouve il n’a même pas été compté !
Jésus naît dans une époque troublée, avec beaucoup d’opposition à Dieu, et aussi dans un pays occupé par les Romains. Donc Jésus peut venir même dans situations mauvaises. C’est intéressant parce qu’à Noël, on ne fête pas seulement l’anniversaire d’un vieil événement, mais on dit que le Christ peut naître dans nos cœurs, c’est quand Dieu s’y rend présent. On voit ainsi qu’il n’y a pas besoin d’être parfait et pur pour qu’il vienne en nous. Même si nous sommes pécheurs et mauvais, Jésus ne dédaigne pas de nous visiter et de venir nous voir pour habiter dans nos vies et les transformer. Même si on est très bas et en difficulté, Jésus peut venir dans notre vie et nous donner la bonne nouvelle.
Géographiquement, en Israël : la Galilée, c’est au nord (Jésus habitera à Nazareth en Galilée juste un eu à l’ouest du lac de Tibériade), la Judée (près de Jérusalem), c’est au sud, et Bethléem, c’est tout près de Jérusalem.
Joseph est le fiancé de Marie : ils ne sont pas mariés et Marie est enceinte. (Chez les Chrétiens, certains pensent qu’elle est devenue enceinte sans l’intervention d’un homme, par miracle, d’autres ne le pensent pas. Chez les protestants, on peut se faire sa propre opinion, y croire ou non).
Jésus naît à Bethléem, parce que c’était la ville d’où venait le grand roi David. Ainsi, Jésus est présenté comme un descendant de David, et c’était important pour les juifs pour qu’il puisse prétendre à être le Messie.
L’étable était le seul endroit où ils ont pu se réfugier, humble maison peut-être, Jésus ne naît pas dans un palais royal, mais dans la simplicité. Il est rejeté, mais ça ne l’empêche pas de vivre et il deviendra le sauveur de l’humanité (souvent encore rejeté ou méprisé par certains d’ailleurs). Ou alors on peut dire qu’il ne naît pas dans l’auberge du coin parce que Jésus dans nos vies, on ne le trouve pas dans l’agitation, le bruit et le monde ou les distractions, mais dans le silence, le calme et le recueillement.
Une « crèche », c’est une mangeoire pour les bêtes. Jésus est né dans une mangeoire, à Bethléem. Or « Beth-Lehem » signifie « la maison du pain » en hébreu, donc il est comme la pain destiné a être mangé. Cela fait penser aux paroles du Christ en Jean 6 sur le « pain de vie » où il dira : « je suis le pain vivant qui descend du Ciel (de Dieu), celui qui me mange vivra éternellement ». (Jean 6 :51ss). Et aussi lors de son dernier repas appelé « la Cène » où il dira à ses disciples en donnant du pain : « prenez et mangez, ceci est mon corps ». Nous devons mettre le Christ en nous, l’incorporer, faire de lui notre source de vie, de paix, d’espérance, de force et de joie etc.
Dans Luc, Dieu se révèle aux bergers, c’est-à-dire des pauvres et des juifs. Au contraire dans Matthieu, la révélation est pour des rois mages (riches et païens) donc toutes les catégories sont concernées.
« Craindre l’Eternel » ne veut pas dire en avoir peur, mais le respecter, croire en lui.
Quant à l’intervention des anges, qu’en penser ? Les anges : ça n’existe pas en vrai, et en tout cas aujourd’hui, personne ne voit des anges qui leur parlent ! C’est une façon de parler, pour dire que Dieu nous parle. Dieu nous parle, mais pas avec des mots comme les humains, il nous parle dans notre cœur, et en changeant notre esprit quand nous prions.
Jésus Christ est dit « sauveur », et c’est juste, car il nous sauve de la mort, ou de la crainte de la mort en nous donnant la vie éternelle (même ceux qui sont morts, sont d’une autre manière encore vivants, en nous, par ce qu’ils nous ont transmis, ou dans nos pensées, et en tout cas dans le cœur de Dieu), et aussi il nous sauve de la condamnation que nous devrions mériter à cause de notre péché, Dieu nous pardonne et ne nous juge même pas ! Et enfin, il nous sauve aussi de l’absurde : il donne un sens à notre vie, une mission, une vocation.
Luc dit que cela apporte une « grande joie » pour les bergers. Pour nous, aussi c’est une bonne nouvelle. Et d’ailleurs « évangile » veut dire « bonne nouvelle » en grec. La bonne nouvelle, c’est que Dieu nous envoie un sauveur, il nous aime, nous guide, nous aide, et ça que nous soyons bons ou non, pécheurs ou saints, Jésus naît et meurt pour tous, sans restriction. Qui que nous soyons, nous sommes aimés et pardonnés.
Jésus est dit être « Christ ». « Christos », c’est le mot grec pour dire « messie », et « messie » (hébreu) veut dire « l’oint » (français) : celui qui reçoit de l’huile sur la tête pour être consacré à Dieu. Dans l’Ancien Testament, on faisait ça à ceux qui avaient autorité d’agir ou de parler au nom de Dieu : les rois (pour diriger), les prêtres (pour gérer les affaires religieuses) et les prophètes (pour parler en son nom).
Jésus Christ est
- roi (il nous donne sa loi, il a autorité sur nous en échange de sa protection)
- prêtre (il nous met en relation avec Dieu)
- et prophète (il dit et annonce la parole de Dieu)
Il est « seigneur » ce qui veut dire qu’il est celui que l’on sert, que l’on veut servir, et qui, lui, nous protège. D’ailleurs l’ancienne confession de foi de ceux qui voulaient devenir chrétiens était de dire « Jésus Christ est le Seigneur ».
Et aussi, les juifs attendaient un « Messie » qui viendrait au nom de Dieu pour accomplir ses promesses et tout arranger : personnage important qui dirait tout sur Dieu. Ils disaient que le Messie devait être un descendant de David. Les bergers attendaient un sauveur qui leur apporterait de la lumière, de l’espérance, un changement de vie... On disait qu’il devait être un descendant de David : (David : c’était l’un des trois grands roi d’Israël : Saül, David et Salomon). Et en Jésus toutes les promesses de Dieu s’accomplissent : en lui nous avons la paix, l’amour, la joie, la vie éternelle etc.
En voyant que le Sauveur est un bébé, les bergers auraient pu être déçus, ce n’est pas un grand signe extraordinaire, et peut sembler pas grand chose, mais ils ne rechignent pas. Pour nous aussi, nous ne devons pas mépriser l’Evangile et Jésus. Ne pas sous estimer tout ce que ça peut apporter dans notre vie, même si au départ cela peut ne pas sembler très évident.
La foi vient en nous comme un tout petit bébé: au début pas très actif ou efficace, mais elle est appelée à grandir, il faut la nourrir et devient formidable. Il faut avoir confiance.
Jésus n’est pas donné comme la paix ou la joie toutes faites, mais comme un germe, une graine plantée en nous et qui peut grandir jusqu’à devenir efficace et se réaliser.
A la fin, gloire et louange : Il est bon de temps en temps d’exprimer que l’on croit en lui, ne pas toujours demander à Dieu, aussi le remercier.
« Glorifier », signifie « donner du poids », reconnaître l’importance que Dieu a
« Louer » signifie à peu près : « remercier », « en dire du bien ».
Les bergers dans la campagne entendent une grande nouvelle.
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