L'Evangile de Luc
Leçon pour Ecole Biblique (enfants de 8 à 12 ans)
Ce dessous, de simples notes pédagogiques, sans autre prétention que de donner des pistes de lecture pour les adultes voulant initier des enfants à la lecture des textes cités.
Guérison le jour du Sabbat
Luc 6:6-11 [ou version longue : Luc 6:1-11]
Introduction : après sa naissance, et événement à 12 ans, Jésus va rencontrer Jean-Baptiste, il va être baptisé par lui dans le Jourdain, puis il va commencer son ministère à 30 ans en prêchant et en guérissant les malades (il était un peu médecin ou guérisseur).
Le sabbat, c’est le jour de repos pour les juifs : le 7e jour, le samedi, jour non travaillé selon les 10 commandements ; jour réservé pour prier et parler de Dieu (Exode 20). Pour nous chrétiens : depuis la mort et la résurrection de Jésus Christ le jour du repos est devenu le dimanche, jour de sa résurrection, « jour du Seigneur ». Jour mis à part pour Dieu. Non plus le dernier jour de la semaine, mais normalement le premier. C’était pour dire qu’en Jésus, c’est comme le commencement d’un nouveau cycle de 7 jours, une nouvelle semaine de création, une nouvelle création. Et de prendre le premier jour de la nouvelle semaine comme « jour du Seigneur », cela dit que la présence de Dieu n’est plus vu comme un aboutissement, mais comme une base de départ pour se préparer à une semaine nouvelle. (Normalement, le dimanche devrait être le premier jour de la semaine, et non le dernier, c’est encore comme ça dans les pays anglo-saxons, mais malheureusement plus trop en Europe.)
Ce commandement du Sabbat, pour nous : nous le respectons pas à la lettre. Mais il faut ne pas oublier l’esprit de la chose : il ne faut pas s’identifier à son travail, et donc garder un temps où on ne travaille pas. Se rappeler que notre propre valeur ne dépend pas de notre réussite scolaire ou professionnelle. Et puis garder du temps pour Dieu, que ce soit un jour par semaine ou quelques minutes par jour.
[Les « Pains de proposition » étaient des pains sacrés pour les cérémonies religieuses, comme les hosties pour les catholiques. Donc David mange comme des hosties, simplement pour se nourrir.
« Fils de l’homme » est un nom donné pour désigner le Messie, ici : Jésus Christ, parce qu’il est le représentant de l’homme parfait auquel Dieu pensait en créant l’homme. C’est l’humain par excellence, nous, nous ne sommes que des pré-hominiens.]
« Les scribes » étaient les théologiens (ceux qui écrivent), et « les pharisiens », les juifs intégristes de l’époque qui voulaient appliquer la Loi à la lettre, ils détestaient Jésus qui ne respectait pas assez bien les règles pour eux.
Ce que nous enseigne l’histoire de la guérison de l’homme avec une main paralysée, c’est que le service de l’autre prime sur le respect des commandements religieux ou de la pratique. On peut faire des écarts par rapport aux bonnes règles de la religion si ce n’est pas pour son propre intérêt, mais pour aider quelqu’un, ou par amour.
La chose la plus importante au monde, ce n’est pas de respecter la loi ou les règles, pas d’être un bon pratiquant, mais de faire le bien. Le plus important c’est faire du bien aux autres et de s’en préoccuper. Il vaut mieux être moins croyant ou pratiquant, mais se préoccuper des autres. La religion n’est pas à appliquer bêtement, mais il faut réfléchir pour essayer de faire le meilleur bien. Et on peut servir Dieu dans la vie de tous les jours dans son rapport avec ceux que l’on rencontre, c’est aussi important, ou même plus important que de faire des rites religieux.
Nous sommes responsables d’essayer de trouver la meilleure manière d’agir pour optimiser le bien. Personne ne peut le dire à notre place, pas même les lois religieuses. Car dépend des situations.
[Ensuite au début, les disciples transgressent juste pour manger, ce n’est pas alors pour aider quelqu’un. Donc peut-on dire qu’on peut aussi transgresser juste pour son propre bien ou se faire plaisir ? Peut-être. Il faut savoir les limites, mais en tout cas, la religion, ce n’est pas pour nous empêcher de vivre. C’est important d’être bien soi-même et de faire du bien aux autres.]
Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne sert à rien d’avoir une relation à Dieu, ni de pratiquer, certes ce n’est pas le but, mais ce n’est pas rien non plus... La religion est bonne, parce qu’elle nous rappelle que Dieu est là, et tout ce que nous pouvons faire pour lui. Jésus allait à la synagogue et pratiquait plutôt quand il le pouvait. Mais il faut la pratiquer avec fidélité, mais aussi avec intelligence et avec recul.
L'homme à la main sèche
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