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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

L'Evangile de Matthieu

Leçon pour Ecole Biblique (enfants de 8 à 12 ans)

Ce dessous, de simples notes pédagogiques, sans autre prétention que de donner des pistes de lecture pour les adultes voulant initier des enfants à la lecture des textes cités.

La Brebis perdue (et retrouvée)

Lire : Luc 15: 3-7 (qui est comme Matthieu 18:12-14 mais en mieux)

Très courte parabole, donc très bien pour faire réfléchir, comme souvent, il n’y a pas une seule explication possible.

Il faut appliquer la méthode : où est Dieu, où je suis, moi ?

Dieu, c’est forcément le berger. Donc pour moi il y a deux solutions : soit je suis les bonnes brebis, soit la brebis perdue.

1ère solution : je suis dans les 99 brebis. En effet, je ne suis pas méchant, ni éloigné de Dieu, je fais partie de l’Église, des chrétiens etc. Très bien, alors pas de problème, juste continuer, Dieu ne va pas passer son temps à me féliciter, c’est normal, il y a juste à ne pas être jaloux de ceux que Dieu accueille, et s’il pardonne à des pécheurs moins bien que moi !

2e solution : je suis la brebis égarée. Parfois, je m’égare, loin de ce que je devrais être, loin de Dieu, loin du bien etc. (Cf Paul : « je ne fais pas le bien que je veux, et le mal que je ne veux pas, voilà ce que je fais... » (Rom 7:15)). Mais alors d’abord, Dieu ne me punit pas, il ne m’en veut même pas, son seul but, son seul bonheur, ce n’est pas que je paye ma faute, mais c’est de me ramener près de lui. Dieu ne m’abandonne pas, même si je me suis éloigné, Dieu me cherche, il m’appelle. Et quand il me retrouve, il ne fait pas de reproches, il est simplement joyeux. C’est comme la parabole du fils prodigue (d’ailleurs à la suite de celle-ci dans l’évangile de Luc). Et Dieu se réjouit beaucoup quand il me retrouve, ou retrouve un pécheur. Et même si on est mauvais ou plein d’erreurs, Dieu ne me méprise pas. Dieu n’est pas réservé aux bons, à ceux qui sont bons pratiquants ou ont la foi, c’est plutôt le contraire, même si je suis pécheur il s’intéresse à moi, va me chercher, m’appelle (à moi de bien vouloir répondre).

Mais en fait, tout le monde est toujours un peu pécheur et personne n’est parfait, la 1ère solution est forcément fausse ! Il y a un risque à se croire trop bien. Celui qui se croit parfait et qui ne se pose pas de question, alors il n’a pas besoin de Dieu (il laisse les 99 brebis toutes seules). Mais alors il se retrouve tout seul sans Dieu dans le désert. Comme Jésus dit : « ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin d’un médecin, mais les malades » (Matt. 9:12). Ceux qui sont visés là par Jésus sont les pharisiens qui avaient trop bonne conscience en se pensant parfaits devant Dieu. Dieu vient m’aider dans la mesure où je reconnais que j’ai besoin de lui.

En fait, on est un peu les deux à la fois. Il y a en moi du bien et du moins bien. Cependant, la parabole est quand même optimiste et il n’y a pas trop à se culpabiliser : il n’y aurait que 1% de coupable en moi et tout de même beaucoup de bien ! Le message alors est que pour le bien, d’accord, on laisse comme ça. Pas besoin non plus que Dieu nous félicite sans arrêt, c’est bien de faire le bien et puis voilà. Là où on a besoin de Dieu, c’est dans la partie de nous qui est la plus problématique. Là, Dieu peut faire quelque chose. Et la vraie joie, elle ne se trouve pas dans ce nous savons déjà faire bien, mais dans les progrès. Tout le monde a des domaines dans lesquels il peut progresser, il faut y aller avec l’aide de Dieu et cela donne grande joie. Même 1% de progrès, c’est une grande joie, il ne faut pas forcément chercher à se révolutionner d’un coup, mais avancer petite brebis par petite brebis perdue.

Brebis

A la recherche de la brebis perdue. La trouverez vous?

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