Un nouveau conseil presbytéral

Nous sommes fiers de notre système démocratique dans l’Église. Quiconque le veut  (« reconnaissant que Jésus Christ est le Seigneur ») peut demander à être membre de l’Association Cultuelle de l’Église Protestante Unie de l’Étoile. Tout membre peut voter à l’assemblée générale qui se tient une fois par an. Et tous les quatre ans l’AG élit les membres du conseil presbytéral. Celui-ci a les plus hauts pouvoirs, il prend toutes les grandes décisions sur l’orientation de l’Église, c’est lui qui choisit le ou les pasteurs, puis de les conserver ou non (c’est remis en cause tous les six ans). Et c’est lui qui fait preuve de discernement, de vigilance et d’accompagnement dans l’action pastorale.

Chaque membre de l’association peut être candidat au conseil presbytéral, mais il est d’usage que le conseil sortant propose une liste des candidats qu’il aimerait voir faire partie du nouveau conseil.

Quand la paroisse va bien, le vote n’est donc pas une grande surprise, en cas de difficulté́, l’AG peut mettre en défaut le conseil sortant, et même si la liste proposée passe, le nombre de voix «pour» ou «contre» est un indicateur de la confiance de la paroisse au conseil.

La dernière AG a eu lieu le 3 avril, et elle fut un vrai moment de joie. D’abord les candidats proposés sont tous passés, et ce, (et je n’avais jamais vu ça) chacun avec aucune voix « contre » sur les 106 votants. C’est vraiment sympathique. Tout le monde ne peut pas être sans cesse en phase avec tout ce qui se passe à l’Église, mais donc là c’est la confiance et la bienveillance qui prime. C’est la grâce en fait ! Dans un monde de contestation et de violence, d’égoïsmes et de méfiances, quelle joie que l’Église soit différente.

Et puis les nouveaux conseillers ne sont pas venus pour avoir une charge honorifique. Chacun est déjà̀ engagé dans l’Église et chacun vient pour s’engager encore plus et mettre son temps et ses compétences au service de la communauté́ avec simplicité́ et humilité́.

Voilà la communauté́ qui enthousiasme, quand l’esprit de service prime sur le désir du pouvoir. Et cela jusqu’au plus humble qui, lui, n’a aucun titre ou fonction officielle, mais qui en fait tant pour son Eglise. Dieu a choisi les choses (et les êtres) humbles de ce monde pour confondre les grandes !

Louis Pernot