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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

Qui est Jésus?

Cette interrogation était au centre du cycle biblique qui vient de s’achever. Vous vous doutez que nous n’avons pas trouvé « La Réponse ».
C’est une bonne nouvelle car notre quête continue. Cette recherche est au cœur même de notre foi. Elle nous renvoie à cette nuit de Noël ou nous rencontrons :

- des mages, qui eux aussi cherchent Jésus. Ils se sont laissés guider par l’étoile qui leur annonce la naissance d’un roi.

- Des bergers, qui, avertis par les anges accourent vers un sauveur. Siméon, qui quelques jours plus tard, alors que Marie et Joseph amènent le nouveau-né au temple, reconnait en lui le Christ.
- Anne, qui chante sa louange.
Que découvrent-ils ? Un enfant, un tout petit qui s’offre dans la fragilité de la naissance. Ce qui est frappant c’est que tous les premiers témoins sont des précaires : des étrangers, des petits, des vieillards. Malgré leur condition qui les met en marge de la société, ils savent, ils discernent. Pour eux nul besoin de miracles, de preuves, d’enseignements, de gestes, la simple présence de l’enfant suffit. Leur existence est bouleversée. Ils savent qui il est : Roi, Sauveur, lumière des nations, Christ, Seigneur, toutes ces appellations, juste pour accueillir celui qui pour l’heure est entièrement dépendant de ceux qui l’entourent. Ils préfigurent les foules qui se mettront à la suite de Jésus. Jésus grandit mais la fragilité perdure. Son message dérange, déjà on veut le détruire. Pourquoi ? Il y a bien des réponses, j’en oserais une : tout simplement parce qu’il aime, parce qu’il nous demande d’aimer. Et cet amour nous renvoie à la condition de ce nouveau-né couché dans la crèche. Ce qui définit Jésus n’est-ce pas l’amour ? Tout comme le petit enfant que nous fêtons chaque année à Noël, l’amour est d’une extrême fragilité. Pourtant le paradoxe de la venue d’un enfant c’est que, loin de nous affaiblir, elle nous donne une vigueur que nous ne pouvions soupçonner. Il en est de même de l’amour, il nous rend fort. N’oublions pas qu’il est fragile et que nous sommes appelés à le nourrir, le protéger, prendre sa défense a n qu’il puisse croître, grandir, en nous, et dans le monde. La haine, mais aussi nos fatigues, nos lâchetés, nos désirs de toute puissance, le temps qui passe... sont autant d’obstacles à notre mission.
Mais notre force se trouve dans la joie de recevoir cet enfant.
À Noël, nous fêtons la naissance de Jésus, visage de l’amour.

Florence Blondon