Accéder au contenu principal
56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

Quand l'année commence-t-elle ?

 

L'année scolaire commence en septembre, après les grandes vacances, mais pour l'Eglise Réformée, l'année commence au 1° juillet. C'est à ce moment en effet qu'ont lieu les mouvements pastoraux.

Cela n'est pas sans signification. Finir par des vacances, c'est dire qu'on a enfin un repos bien mérité dont il faut profiter après une dure année de labeur. Commencer par des vaccances, c'est vouloir se remettre à neuf pour l'année qui vient, c'est tourner ses vacances vers l'avenir et non vers le passé.

La question est du même ordre pour la semaine : quel en est le premier jour ? En France, nous avons pris l'habitude de penser que le dimanche est le dernier jour de la semaine. En cela, nous faisons comme les juifs pour lesquels le jour du repos, le Sabbat, est le 7° jour de la semaine.

Pourtant dans la tradition chrétienne, le dimanche, c'est le premier jour de la semaine. Dans les calendrieres américains, il en est bien ainsi d'ailleurs, la semaine commence par le dimanche.

Cela change tout, parce que, là encore, il faut savoir si l'on se tourne vers le passé ou vers l'avenir, si notre rapport à Dieu, signifié par le "jour du Seigneur", est déterminé par notre passé, ou s'il détermine notre avenir.

D'après l'Ecriture, le Seigneur ressuscite "le premier jour de la semaine", c'est à dire le dimanche (puisque le Sabbat est le 7° jour). Cela veut dire que sa présence ouvre une nouvelle ère, une nouvemlle semaine de création. Il est la nouvelle créature nous permettant d'être créés de nouveau. Il inaugure une nouvelle alliance, celle de l'amour, de la grâce et du pardon.

Le repos n'est plus montré comme un dû, récompense du travail difficile que l'on a pu faire, mais une grâce, un cadeau offert d'avance permettant ensuite de se mettre à l'oeuvre librement, joyeusement, avec un dynamisme renouvelé.

Le "jour du Seigneur", ce n'est pas le couronnement d'un travail fait, ou d'oeuvres méritoires, il est au commencement. La présence de Dieu n'est pas donnée aux bons croyants seulement, mais elle est première, elle précède tout. Elle n'est pas comme le cadeau qu'il faut essayer de gagner en montant sur un mât de cocagne, mais elle est le fondement sur lequel nous sommes invités à construire.

Ainsi en est-il aussi du salut, ce n'est pas une récompense, mais une grâce, et c'est riches de cette grâce, revivifiés par l'amour et le pardon de Dieu que, pleins de foi, d'espérance et d'amour, nous pouvons envisager d'oeuvrer dans ce monde pour lui apporter un peu de tout ce dont il a tant besoin.


Louis Pernot