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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

Peut-on parler de tout ?

 

C’est une question que je me pose fréquemment, est-il en effet légitime d’aborder tous les sujets en Eglise ? Ou doit-on se cantonner à aborder les sujets d’ordre religieux ou moral ?
La réponse, vous vous en doutez, est oui, et, vous qui fréquentez l’Etoile, vous savez combien nous sommes attachés à l’ouverture, combien il nous semble important d’être à l’écoute de notre société, et combien nous aimons nous laisser interpeller par les messages que nous adressent nos contemporains.

Il est vrai que le texte biblique, dans sa richesse nous ouvre la voie. A travers sa diversité, il aborde sans tabous toutes les préoccupations humaines, nous invitant à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes et à entendre les bruits de notre monde.

Mais si l’on parler de tout, « il y a un temps pour tout » (Ecclésiaste 3 :1), et probablement des lieux pour chaque chose. Tous les sujets ne peuvent être abordés, ni de la même manière, ni dans les mêmes lieux ni dans les mêmes temps. C’est la raison qui nous amène à traiter des thèmes nombreux et variés à travers des activités qui, elles aussi, sont diverses : le culte bien sûr, avec les séries de prédications à thèmes, mais aussi : les études bibliques, les catéchismes pour adulte, les ateliers théologiques, les conférences, les journées bibliques…. Il est aussi important d’avoir l’opportunité d’approfondir, d’échanger les points de vues, de partager, de questionner, c’est aussi cela qui se vit, tout particulièrement dans les groupes de petite taille. Et pour le pasteur que je suis, ces rencontres sont sources de renouvellement, d’interpellation, nous sommes incités à questionner notre théologie sans cesse. Et, aujourd’hui, progrès oblige, nous sommes également amenés à continuer le débat sur internet ce qui nous permet de rester en relation, même avec les plus éloignés.

Tout cela fait la richesse de « l’Etoile », mais il ne faudrait surtout pas oublier, à l’heure où paraît cette lettre la joie suscitée par ces moments si conviviaux que sont la vente, les repas partagés… Là aussi on peut continuer à parler de tout, en n’oubliant pas qu’en étant à l’écoute de l’autre il ne s’agit jamais de parler de n’importe quoi.

Florence Blondon