Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir
"Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir" (Actes 20,35)
« Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. » (2 Corinthiens 9,7)
On entend combien bonheur et joie sont liés au don. Mais plusieurs lectures sont possibles. La première, envisage le fait de donner comme une obligation, et même va parfois plus loin, puisqu’il s’agirait de donner en se privant. Ce qui en découle est certainement une sorte de perversion du message de l’Évangile, car cela implique que seuls les sacrifices permettraient le bonheur. Cette voie de la contrition est pourtant en totale opposition avec la « théologie de la grâce », fondement du protestantisme.
Cela serait un contresens d’entendre ces paroles comme des injonctions. Car la source de la foi et de la joie c’est l’amour de Dieu qui nous précède. Ainsi faut-il savoir recevoir avant de donner. Il faut faire l’expérience de la rencontre avec le Christ, visage de l’amour pour donner sans rien attendre en retour. Nous avons reçu alors même que nous n’avons aucun mérite. Et si Jésus nous dit que le bonheur de donner est supérieur à celui de recevoir, c’est aussi pour pointer toute la difficulté de recevoir gratuitement. Cela peut même être culpabilisant. Dans la logique humaine du donnant-donnant, nous n’aimons pas trop être redevables. Pour goûter le vrai bonheur de donner, il nous faut certainement accepter avant tout de recevoir avec reconnaissance.
Un vieux cantique nous dit : « voilà le mot qu’on oublie, c’est merci ». Apprenons donc à cultiver la gratitude !
Et c’est aussi la voie pour découvrir la joie d’offrir, sans chercher de contrepartie. Donner n’est ni une obligation, ni un acte dont on pourrait se justifier. Si ce n’est en aucun cas une contrainte, il faut le reconnaître, cela s’accompagne parfois d’un réel effort. Si chacun est libre de donner, ou pas, il est aussi responsable. Et l’expérience de l’amour de Dieu se partage. Donner, c’est la réponse au don premier. On pourrait aller jusqu’à dire que la possibilité de pouvoir donner est en soi un don. C’est une joie !
Notre communauté peut être reconnaissante
des dons nombreux qui nous permettent, jour après jour, d’entretenir notre belle Étoile, et de proclamer la bonne nouvelle de l’amour de Dieu pour chacune et chacun.
Alors merci à vous, car vos dons nous permettent d’envisager cette rentrée avec bonheur !
Florence Blondon