Des vacances à la rentrée
Bien souvent, dans nos contrées d'Ile-de-France, le temps de l'été est vécu comme un temps suspendu dans le cours d'une année que l'on ne voit pas passer. Pour ceux qui restent à Paris, que ce soit par goût ou par nécessité, la ville vit en quelque sorte au ralenti, se fait moins pressante, le rythme de travail plus décontracté. Pour ceux qui s'en évadent, voici venu le temps de la découverte de nouveaux horizons, voire de l'aventure au bout du monde. Mais ce peut être aussi plus modestement, celui du retour au petit coin de terroir familial, du rapprochement entre les générations ou des retrouvailles cousins-cousines. C'est aussi un temps de plus grande proximité avec la nature, propice souvent à la lecture, la réflexion, à la rêverie, pourquoi pas. Chacun de nous aspire à un peu de culture, de détente, à plus d'équilibre intérieur et c'est chose à la fois légitime et bénéfique.
Mais le temps de l'été, ce n'est pas seulement un plongeon dans les pages d'un dépliant touristique ou d'un club de vacances. Qui de nous n'a pas un jour entendu prêcher la Parole de Dieu dans une communauté qui ne lui était pas familière ou dans une langue pas toujours maîtrisée ? Qui de nous n'a pas été ému, dans nos paroisses du Midi ou de l'Ouest, d'entendre lire la Bible en allemand, ou en néerlandais ? Oui, ce sont souvent là des instants forts que ces moments de partage, par-delà les habitudes ou par-delà les frontières, qu'il ne nous faut pas négliger.
Par chance pour nous, dans cette parenthèse qu'est l'été, l'Evangile ne prend pas de vacances. Il est toujours là, disponible, à portée de main. Lorsqu'il s'agit de se retrouver, de se ressourcer, de faire le point sur soi-même, même si ces mots peuvent parfois paraître convenus, il y a toujours de la place dans nos vies pour la Bonne Nouvelle. Elle aussi nous permet de faire le plein d'énergie ! Et nous allons en avoir besoin. La rentrée de septembre se profile, et avec elle, le retour au quotidien, le redémarrage. Cela vaut bien sûr aussi pour notre paroisse de l'Etoile où nous avons, comme on le dit parfois « du pain sur la planche ».
A la fin du mois, ce sera la reprise de nos écoles bibliques, avec des enfants grandis, débordants de vitalité et de curiosité, puis celle de nos activités paroissiales et elles sont nombreuses !. A tous, jeunesse, scoutisme, conférences, vie communautaire, vestiaire, entr'aide, chorale, il convient d'offrir des locaux accueillants, rationnels, repensés en fonction des besoins de chacun et des impératifs d'une vie en groupes. La structure des lieux dont nous avons le grand avantage de bénéficier nous autorise à envisager des projets en ce sens, et le Conseil s'y est déjà attelé. Pour les mener à bien, nous avons besoin de réflexion bien-entendu, de moyens financiers, ce n'est pas une surprise, mais avant tout... d'énergie ! Il ne nous est pas interdit d'être ambitieux pour l'Etoile, mais conservons présent à l'esprit cette parole du psalmiste : Si Dieu ne bâtit la maison, c'est en vain que travaillent les bâtisseurs. (Ps 127)
Marie-Laure Degand