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56, avenue de la Grande-Armée, 75017 Paris

Des élections, pour quoi faire ?

 

Comme tous les trois ans, cette année ce sera le dimanche 22 mars, les membres inscrits de l’Eglise Réformée de l’Etoile seront appelés à renouveler par élection la moitié du Conseil Presbytéral. C’est un moment important de la vie de notre Eglise et pourtant, peut-être perdons-nous parfois de vue les origines de ce fonctionnement et sa finalité.

Dès les premiers temps de la Réforme, se fondant sur la conviction qu’il n’y a ni fonction sacrée, ni hiérarchie humaine d’ordre spirituel, les églises protestantes se sont dotées d’un mode de fonctionnement démocratique. C’est le fameux système « presbytérien-synodal » régi par sa Discipline, fondé sur un ensemble de ministères collégiaux, qui permet à chacun de prendre sa part de responsabilité dans la recherche de la volonté du Seigneur pour la vie de son Eglise.

Sur le plan local, chaque paroisse est constituée en Association Cultuelle qui se réunit une fois par an en assemblée générale ; elle se gouverne par l’intermédiaire d’un Conseil Presbytéral (étymologiquement le conseil des anciens) élu par les membres inscrits de l’Association. Sont accueillis à ce titre ceux qui en font la demande en confessant que Jésus-Christ est le Seigneur; ils sont alors invités à participer à la vie spirituelle, cultuelle et matérielle de l’Eglise, ainsi qu’à ses actions d’entraide par le biais du Diaconat.

Le Conseil Presbytéral, renouvelable par moitié tous les trois ans, a la charge d’administrer les biens et les finances de l’Eglise locale. C’est lui qui appelle et nomme le pasteur, comme cela a été récemment le cas à l’Etoile en juillet 2008  avec l’arrivée du Pasteur Florence Blondon, et il exerce conjointement avec lui le ministère d’accompagnement auprès des membres de la communauté. Il désigne en son sein les représentants de l’Eglise locale au Synode Régional, qui, lui-même, élit son Conseil; ce dernier est chargé d’administrer la région et de coordonner la solidarité entre les églises locales pour leur permettre de vivre ensemble leur foi et leur témoignage chrétien.

C’est ainsi que l’Etoile s’engage chaque année à contribuer pour une part significative de son budget aux charges supportées par la Région, notamment dans le cadre du traitement des pasteurs, ceux-ci n’étant  pas rémunérés par leur église locale, mais par une redistribution nationale.

Enfin, le Synode National rassemble une fois par an les délégués élus des Synodes Régionaux; il a la charge de gouverner l’Eglise Réformée de France, de la représenter et de formuler sa confession de foi, sa liturgie et ses textes constitutionnels.

Oui, chacun de nous est vraiment responsable de l’Eglise. Si nous voulons construire celle de demain, nos convictions doivent se traduire en engagement. La participation à son gouvernement par la voie des élections en est le premier pas; c’est l’expression d’une foi adulte et entreprenante.

 

 

Marie-Laure Degand