Au revoir et merci
Il y a 17 ans, j'ai été nommé Ministre des Affaires extérieures de la paroisse de l'Étoile à côté de mon excellent collègue Louis Pernot, Ministre des Affaires intérieures. Incontestablement, cela a été pour moi une chance et je voudrais vous dire merci.
Merci pour la liberté de parole, en particulier dans la prédication. Merci pour les quelques 300 conférences et les nombreux week-ends que, à la demande de la paroisse, j'ai pu organiser et animer, ce qui m'a permis de m'intéresser aux sujets les plus variés (relevant de la théologie, mais aussi de la psychanalyse, des sciences humaines, de la littérature, de la politique, des problèmes de société etc.) et de débattre avec les spécialistes les plus éminents. Merci aussi parce que cela m'a incité à rédiger des ouvrages et des articles, ce qui m'a donné l'occasion de lire, d'apprendre et de mettre au clair mes idées (en 17 ans, une grosse cinquantaine d'ouvrages publiés sous mon nom et qui ont quelquefois été traduits jusqu'en Corée !).
Merci aussi de m'avoir laissé le temps de continuer pendant les sept premières années à exercer une activité de professeur dans une école d'ingénieurs (je n'étais alors que pasteur à mi-temps), de rédiger mes thèses de Doctorat puis d'Habilitation, d'enseigner à la Faculté de Théologie, de faire des conférences en province et à l'étranger et de rendre des services à des paroisses de banlieue ou de province (en ce moment à Nanteuil-lès-Meaux).
Quel bilan faire de tout cela pour la paroisse et le protestantisme parisien ? Ce n'est pas à moi de le dire. Mais je voudrais souligner la très grande cordialité de mes relations avec Louis Pernot et les Lopez, le fait que je n'ai jamais rien senti de renfermé et d'étouffant dans la vie paroissiale, et aussi la grande tolérance des paroissiens et des membres du Conseil Presbytéral vis-à-vis de mon non-conformisme et de mes défauts patents. Oui, c'est vrai, la paroisse de l'Étoile est tout à fait exceptionnelle et même peut-être unique, parce qu'elle est dynamique, ouverte, sans «histoires» et sans conflits de pouvoir.
J'ai aussi pu poursuivre au Diaconat des actions qui me tenaient à coeur (au début, la domiciliation des étrangers, puis, avec ma femme, la Bibliothèque à domicile pour les mal-voyants, puis, toujours avec elle, Action Madagascar). La proximité de la Fondation Bersier et de Fréquence Protestante m'a aussi été très précieuse.
Oui, incontestablement, j'ai eu de la chance d'avoir pu avoir à l'Étoile ce ministère «sur mesures». Et puisque c'est maintenant le terme de ma vie professionnelle de pasteur, je veux ajouter qu'à aucun moment, je n'ai regretté d'avoir fait ce choix. Avoir pour métier de défendre ses convictions et sa foi au Dieu d'Israël et de Jésus-Christ, c'est quand même extraordinaire.
Je forme pour ma collègue Florence Blondon les voeux les plus ardents et je suis sûr qu'elle aussi, elle sera heureuse dans cette paroisse.
A compter du 1er juillet, j'habiterai au 5, rue de l'Eure Paris 14ème, tél. 01 45 72 26 59 (sans doute). mail alain.houziaux@freesurf.fr
Alain Houziaux